Chapitre VI L'apothéose
J'essuyais mes larmes d'un revers de la main, et respirais à fond avant d'aller ouvrir, c'était Hélèna. Quand elle vit mon visage elle poussa une exclamation.
– Jenny, qu'est ce...
– Chut, murmurai-je en la forçant à entrer.
– Jenny, pourquoi tu pleures ? murmura-t-elle.
– J'ai rêvé de David, il me manque Nana, c'est mon ami et je sais qu'il souffre en ce moment.
Elle soupira.
– Je me demandais bien, jusqu'à quand tu aurais pu refouler tes sentiments ?
– De quoi tu parles ? bredouillais-je.
– Jenny, j'étais persuadée qu'à un moment ou à un autre, il te manquerait, même si tu t'obstines à prétendre le contraire. Respire et calme-toi Jenny. Tu as fait le bon choix, maintenant il faut du temps pour que tes blessures cicatrisent.
– Il a failli tuer Nick, comment mon cœur peut-il envisager de le pardonner ? sanglotais-je.
– Parce que tu n'es qu'humaine et que c'est ton ami Jenny. Les sentiments ça ne se contrôle pas.
– Je ne veux pas que Nick, me voit comme ça.
– Dans ce cas calme-toi, rince-toi le visage et pense à autre chose de plus joyeux, ton mariage par exemple ?
Mais Hélèna écarquilla les yeux, quand elle vit mes larmes sur le point de couler à nouveau.
– Nana, j'ai rêvé qu'il était le témoin à mon mariage.
– Ne te rends pas malade pour lui Jenny, il ne le mérite pas ! Ne lui laisse pas gâcher l'un des plus beaux jours de ta vie.
J'approuvais, et les paroles de Nana, me redonnèrent un peu de force. Je me rinçais le visage, me brossa les dents avant de démêler mes cheveux.
– Aller courage ma chérie, murmura Nana en me prenant dans ses bras.
– Ça ne se remarque pas que j'ai pleuré ? demandais-je inquiète.
– Souris un peu et ça ira, détends toi, me lança-t-elle en m'examinant du regard.
Je lui souris à mon tour et on quitta la salle de bain. Je rejoignis Nick dans la chambre, celui-ci était déjà habillé, d'un jean et d'un tee-shirt moulant noir, qui tranchait à merveille avec ses dents blanches.
– Tu es magnifique, soufflais-je impressionné par sa beauté, mais...
– Mais quoi ? me demanda-t-il aussitôt.
– Je crois que je suis jalouse Nick, et que je vais perdre patience si ses filles continuent à te courir après.
Il pouffa et se jeta dans mes bras avec une telle force, qu'il me bascula sur le lit.
– Oh, mon amour, tu es craquante quand tu es jalouse, c'est même très existant, précisa-t-il en souriant.
Je rougis comme une pivoine, il m'embrassa fougueusement et retira son tee-shirt. Il frissonnait et je sentis des petits picotements de plaisir me brûler de l'intérieur.
– Oh, Nick ! murmurais-je, alors qu'il me retirait mon débardeur, tout en continuant de m'embrasser dans le cou, sur la poitrine, sur le ventre.
Cette fois ci c'est moi qui tremblais comme une feuille. Pour la première fois de notre histoire, il avait dépassé ses limites.
– Jenny, en as-tu envie ? me demanda-t-il la respiration haletante.
L'effort qu'il faisait pour se retenir était palpable.
– Oh, Nick, bien sûr que j'en ai envie, soufflais-je en l'embrassant.
– Mais tu vas avoir mal !
Je déglutis à cette idée, mais refusais de me dégonfler. Je me jetais à son cou. Sa langue effleura mon oreille, avant de redescendre lentement sur mon cou et mes seins. Je frissonnais de désir. Il entra en moi en douceur et je retins ma respiration, car une petite douleur s'immisça dans nos ébats. J'étais ravie de lui offrir ma virginité. On avait réussi, du moins, il avait réussi. Nos corps bougèrent au son des murmures et des soupirs de bien-être. Mes ongles s'enfoncèrent dans son dos, je sentais quelque chose de magique arriver. Nick se crispa et convulsa avant d'atteindre tous les deux l'apothéose. Bien sûr il avait pris la précaution de doubler les préservatifs afin que son venin, ne détruise pas le plastique.
– Nick, murmurais-je, en reprenant ma respiration, c'était merveilleux !
Il souriait, lui aussi comblé.
– Oh mon amour, lança-t-il en me serrant à nouveau contre lui.
– Tu vois, ce n'étais pas si difficile, tu as été fantastique mon cœur et je n'ai presque pas eu mal.
– Jenny, j'espère que tu ne regretteras pas, d'avoir perdu ta virginité avec moi, s'inquiéta-t-il.
– Tais-toi, tout est parfait maintenant, Nick, tu n'aurais pas pu me faire de plus beau cadeau.
– Je ne t'ai jamais vue aussi heureuse mon amour !
– C'est parce que je suis comblée mon ange, il ne me manque plus rien, tout est maintenant parfait, Nick.
– Mon cœur, j'espère que tu ne m'en voudras pas trop, mais je crois qu'on a manqué le cours de sport, il est presque neuf heures.
– Je dois t'avouer que je préfère de très loin ce qu'on a fait à la place de me faire ridiculiser sur un terrain de sport.
Il pouffa.
– Ça te dit une douche avec moi ?
– Hum, c'est très tentant et c'est avec plaisir que je vous suis monsieur Wall.
Il me tendit le peignoir rouge de Rébecca qui traînait au sol, et lui s'habilla juste de son jean.
Son torse était d'une beauté stupéfiante.
– Qu'y a-t-il ? me demanda Nick en regardant à son tour son torse.
– Tu es trop beau, voilà ce qu'il y a.
Il hocha la tête de droite à gauche et me porta dans ses bras jusqu'à la salle de bain. Il verrouilla la porte et me lança un regard malicieux. Il se déshabilla et me débarrassa de mon peignoir puis il soupira bruyamment.
– Quoi ? m'inquiétais-je.
– Je crois que je ne m'habituerais jamais à ta beauté, tu es si attirante Jenny.
– C'est réciproque Nick !
Je l'embrassais tendrement pendant que ses mains caressèrent mon corps nu tendrement.
– Jenny, je crois que tu devrais te doucher seule finalement.
– Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
– Je veux que tu ailles en cours d'histoire, or si je reste en ta compagnie maintenant je risque de te sauter dessus à nouveau.
– C'est une perspective qui ne me déplaît pas du tout.
– Jenny, soit raisonnable. On a toute la vie pour ça !
– Tu me promets que tu ne te défileras plus maintenant ?
– Je te le promets Jenny, rigola-t-il.
Une fois la douche terminée, Nick se coiffa devant le miroir et après m'être essuyé le corps, je le rejoignis devant le miroir.
– Waouh, lançais-je.
Il fronça les sourcils.
– Tu ne trouves pas que j'ai meilleure mine ? C'est fou ce que le sexe peut avoir d'effet bénéfique, mentis-je en m'examinant sous toutes les coutures.
Il éclata de rire et me fixa tendrement.
– Et qu'est-ce que ça signifie cette mascarade Jenny ?
– Eh bien, qu'il faudrait qu'on ait des séances régulières pour que je garde bonne mine, répliquai-je en souriant.
Il pouffa à nouveau.
– Je vais épouser une nymphomane, mais je dois dire que c'est une perspective qui ne me déplais pas, plaisanta-t-il. Allez mon amour, il faut qu'on se dépêche où on va être en retard !
Je ris à nouveau et alla me changer dans la chambre. Pour faire honneur à l'effort qu'avait fait Nick ce matin, je décidais, de porter la tenue la plus sexy, que je possédais dans ma garde-robe, c'est-à-dire la magnifique robe blanche à bustier que j'avais porté à son anniversaire.
– Jenny, je n'arriverais pas à me concentrer sur le cours si tu es si torride !
– Je veux être digne d'être à tes côtés et c'est aussi pour te remercier du moment fabuleux, que tu m'as fait vivre ce matin.
– Jenny, je crois que c'est moi qui risque d'être jaloux si tu portes cette tenue à l'école, car je sais que tu attireras beaucoup trop de regard. Quant à ta première objection, c'est moi, qui suit si fier d'avoir une femme comme toi à mes côtés, et c'est également moi qui te remercie, de m'avoir fait don de toi et de ta personne. Mais maintenant il est vraiment temps qu'on y aille.
J'approuvais, en attachant mes chaussures à talon assorti. Pendant que Nick enfilait son tee-shirt noir moulant.
– J'ai le temps de dire bonjour à Mumu ?
– Tu as trois minutes, pas plus mon amour.
J'approuvais, avant de courir un sprint avec mes chaussures à talon, jusqu'à la chambre de Mumu. Je frappais à la porte, et Nick fut déjà à mes côtés.
– Coucou Mumu, alors toujours pas d'école pour toi ? plaisantais-je.
– Toi aussi à ce que je vois ? Et sache que tu es sublime dans cette robe, murmura-t-elle avec une moue hilare.
Gilles quant à lui, fixait son frère, et se retenait de glousser. Je regardais Nick en fronçant les sourcils.
– Allez, on y va Jenny !
Il me saisit le bras et m'entraîna vers sa chambre ou il récupéra nos sacs de cours. Puis on tourbillonna, jusqu'à l'entrée du sentier.
– Nick, empêche-moi de tomber, je t'en prie.
– Ne t'en fais pas mon amour, je ne te laisserais jamais tomber. Et c'est valable dans les deux sens du terme mon amour.
Je pouffais et il m'entraîna avec lui, vers l'école puis se dirigea, vers l'étage.
– Comment sais-tu que notre cours d'histoire se trouve à l'étage ? demandais-je surprise.
– L'odeur de Rébecca et de Benji est en haut, alors je suppose qu'ils y sont, s'exclama-t-il en haussant les épaules.
Par chance, la classe, n'était pas encore entrée, et plusieurs personnes nous dévisagèrent.
Rébecca, Nana et Benji, vinrent à notre rencontre, un sourire accroché aux lèvres.
– Mais qu'est-ce que vous avez tous à sourire comme ça ? râlais-je.
– L'aube a était agité pour certaines personne on dirait ? me murmura Rébecca avec un clin d'œil.
– Quoi ?
Mon cœur, se figea. Comment était-elle au courant ?Il m'avait pourtant semblé que Nick avait jeté les sortilèges antibruit.
– Félicitations, belle-sœur, tu es entré dans la cour des grandes. Quant à toi Nick, je suis heureuse que tu es revu ta condition mais la prochaine fois, isolez-vous !
Les élèves entrèrent en classe et je m'installais aux côtés de Nick.
– Nick, soufflais-je, comment sont-ils au courant ?
– Dans l'excitation et la précipitation, j'ai oublié de jeter le sort d'antibruit. C'est pour cela qu'ils ne sont pas venus nous déranger pour aller en cours. Ils savaient que toi et moi étions en train de faire l'amour, car ils nous entendaient, m'expliqua-t-il avec un sourire d'excuse.
– Nick, soufflais-je à nouveau, comment tu as pu oublier cela ?
– C'est ta faute tu me rends fou Jenny.
J'étouffais un rire, et la prof nous fusilla du regard. Le reste de la journée fut agréable grâce à la présence de Nick à mes côtés.
À 17h30 après le cours de biologie, on regagna la grotte. D'après Logan, l'état de santé de Murielle s'était stabilisé. Le repas que Rébecca nous prépara, fut excellent, comme à l'habitude.
Bien évidemment, les railleries sur ma récente sexualité ne se firent pas attendre.
– Alors Jenny, c'était comment ? me questionna Brad en souriant.
– Ma sexualité ne regarde personne ! grommelais-je en jetant un regard noir à Nick qui se trouvait à proximité.
Après tout, c'était sa faute si les autres nous avaient entendus. Je lui tournais le dos afin de me réfugier dans la chambre, mais un bruit sourd résonna derrière moi et quelque chose me heurta aussitôt, en me plaquant contre le mur avec violence. C'était Rébecca, qui m'avait éloignée de Nick, qui en était venu aux mains avec Brad.
– Nick arrête ! hurlais-je.
– Dehors ! gronda Nick.
Celui-ci se volatilisa en compagnie de Brad. Dean, Marion et Benji, se précipitèrent à l'extérieur.
– Viens, lança Rébecca en m'entraînant vers la chambre.
– Non, Rébecca, qu'est-ce qui s'est passé ? Où sont-ils ?
– Il a juste craqué Jenny, ne t'en fais pas, les autres vont arranger ça.
– Mais pourquoi ? demandais-je en tremblant.
– Brad l'a un peu provoqué on va dire.
– Mais ils sont où ? demandais-je inquiète.
Au même moment, Nick franchit l'entrée de la grotte, Benji essayant de le retenir.
– Nick, arrête ou je te jure que je te jette un sort, menaça Benji.
– Laisse-moi tranquille, je dois parler à Jenny.
Il s'avança vers moi, avec une vigueur inhabituelle, son tee-shirt était déchiré et je reculais par instinct. Il se figea en grimaçant.
– Jenny, je ne te ferai pas de mal !
– Je sais, balbutiais-je.
Il fixa Benji et s'avança vers moi.
– Tu dois retourner au dortoir.
– QUOI ? NON ! grondais-je.
– Jenny, ne complique pas les choses ! gronda Nick en s'énervant pour la première fois contre moi.
– Laisse-la tranquille, ronchonna Rébecca. Si elle veut rester c'est son droit.
– Ne te mêle pas de ça, toi.
– Nick, comment oses-tu parler comme ça ? m'indignais-je.
Hélèna lança un regard perplexe à Nick et vint se poster à mes côtés. Benji, se plaça devant elle, comme un garde du corps. Gilles et Mumu, quittèrent la chambre pour nous rejoindre et Marion franchit la grotte en compagnie de Brad dont la chemise était maculée d'une petite tache de sang. La pression était palpable. Je me précipitais aussitôt vers celui-ci mais Logan fut plus rapide que moi.
– Ça va, souffla Brad en passant à côté de nous sans s'arrêter.
Je me retournais vers Nick, qui lui aussi regardait son frère partir.
– Jenny, Nana et Mumu vous devriez aller vous coucher, déclara Benji.
Je fixais Nick du regard, voulant avoir une explication sur ce comportement que je ne lui connaissais pas mais il soupira en se tirant les cheveux.
– Nick, viens avec moi immédiatement ! reprit Benji d'une voix autoritaire.
Pour la première fois, je vis réellement que c'était Benji qui avait pris le rôle de père en les élevant. Celui-ci acquiesça penaud et suivit son frère à l'extérieur, sans un mot.
– Au lit les filles, ordonna Rébecca.
– Qu'est-ce qui s'est passé ? me demanda Mumu.
– Rien, ronchonna Rébecca, vu que personne ne se décidait à aller au lit. Toi, lança-t-elle en fixant Mumu, tu vas te reposer, Logan t'a dit de rester allongée.
Celle-ci souffla mais s'exécuta néanmoins.
– Quant à vous deux, reprit-elle en nous fixant, je veux que vous alliez vous coucher.
– J'irai me coucher quand j'aurais eu une explication avec Nick.
– Il n'y a rien à expliquer Jenny, il est juste énervé, ça arrive à tout le monde, insista-t-elle.
– Rébecca n'insiste pas, s'il te plaît. Tu me connais maintenant et tu sais très bien, que je ne pourrais pas dormir sans voir Nick !
Elle soupira, visiblement déçue de ne pas pouvoir gérer la situation. Elle fixait mon cou avec une étrange expression.
– Quoi ? demandais-je aussitôt.
Elle m'entraîna dans sa chambre, et me plaça devant son miroir.
– Oh désolée Jenny !
– De quoi tu parles ? m'empressais-je de demander.
– Tu as mal ? me demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
– Non, pourquoi j'aurais mal ?
– Je crois que je t'ai blessé en t'éloignant de Nick et Brad.
Je m'examinais devant le miroir et on voyait un petit bleu apparaître sur mon cou, mais maintenant qu'elle en parlait, une douleur plus intense se fit ressentir au niveau de mes côtes.
– Logan, appela-t-elle.
Celui-ci rappliqua aussitôt dans la chambre.
– Logan, peux-tu regarder Jenny, s'il te plaît. Je crois que je l'ai blessé, lança celle-ci un peu paniquée.
– Oui, bien sûr, répliqua Logan. Jenny allonge-toi sur le lit, et retire ton haut s'il te plaît.
– Non, mais ça va aller, si c'était grave j'aurais eu plus mal que ça.
– Jenny, gronda Rébecca en claquant la porte de la chambre. Retire ton haut !
Je soupirais et mal à l'aise je retirais mon haut en m'allongeant. Celui-ci passa ses doigts sur mon cou.
– Ça te fait mal quand j'appuie ici ? me demanda Logan.
– Non, répliquais-je sincèrement.
Il déplaça ses mains doucement au niveau de mes côtes, et je ne pus retenir un cri de douleur.
Nick déboula dans la chambre et écarquilla les yeux en me voyant allongée.
– Qu'est-ce qu'elle a ? demanda aussitôt Nick en se précipitant vers moi.
– Rien, lançais-je en essayant de me relever mais la douleur me rattrapa immédiatement et j'étouffai un autre cri.
– Qu'est-ce qu'elle a ? insista Nick en fixant Logan.
– Reste allongée Jenny ! Je crois qu'elle s'est cassée une ou plusieurs côtes.
– Comment ? demanda Nick inquiet.
– Je crois que je n'ai pas mesuré ma force Nick, je suis désolée, je voulais l'éloigner de toi, pour éviter que tu ne la blesses, et au final c'est moi qui lui ai fait du mal, s'excusa Rébecca.
– Ce n'est rien Rébecca, je n'avais rien ressenti avant que tu ne m'en parles, affirmai-je.
– Ça c'est à cause de l'inquiétude, renchérit Logan.
Néanmoins, il faut que je puisse voir l'étendue des dégâts.
– Comment ? demanda Nick.
– Il faudrait qu'on aille aux urgences, une fois là-bas, je pourrais lui faire une radiographie.
– On y va, lança Nick, en m'aidant à me rhabiller.
– Je préviens Brad et j'arrive, ajouta Logan en quittant la pièce.
– Je suis désolée Nick, reprit Rébecca immobile à l'entrée de la porte.
– Ce n'est pas ta faute Rébecca, c'est moi qui ait été nul. Jenny, pardonne-moi.
– Qu'est-ce qui s'est passé ? demandais-je.
Il lança un regard furtif à sa sœur, mais je l'aperçu.
– Qu'est-ce qu'il y a ? insistais-je.
– Jenny, je t'expliquerais tout à l'heure, je te le promets.
Logan, entra au même moment dans la pièce.
– Non, je veux savoir et tout de suite !
– Jenny, on t'emmène à l'hôpital et je te dirai tout là-bas d'accord ?
J'approuvais.
– Tu veux que je vienne avec vous ? demanda Rébecca.
– Non merci.
– Nick ! insista-t-elle.
– Je me contrôle Rébecca, soupira-t-il en m'embrassant sur le front.
La froideur de Nick, m'inquiétais. Je ne l'avais jamais vu perdre le contrôle de lui à ce point. Et apparemment sa sœur s'inquiétait aussi.
Le résultat de la radiographie, annonçait deux fêlures de côtes, et un hématome au niveau du cou mais rien de grave.
– Docteur Scott, lança une voix derrière nous, qui me fit sursauter. Heureusement que vous êtes là, on va avoir besoin de vous aux urgences, docteur. Il vient d'y avoir un accident d'autobus, et il y a des blessés.
– Très bien j'arrive, Pamela.
Celle-ci approuva et quitta la pièce en jetant un regard furtif à Nick.
– Bon, je vais devoir rester ici, peux-tu transmettre le message à Brad. Ou du moins peux-tu dire à un de tes frères de lui transmettre le message.
– Logan, tu m'as vu sous un mauvais jour, je transmettrais le message à Brad, ne t'en fais pas. Merci pour tous.
– Je t'en prie, mais il faut qu'elle soit au repos.
Il tira, un carnet de sa poche et rempli quelques lignes.
– Voilà Jenny, un certificat médical, car tu ne pourras pas aller en cours demain.
– Quoi ? Mais je vais bien Logan.
– Si tu veux guérir rapidement tu dois rester au repos.
J'approuvai et il s'en alla.
– Jenny, excuse-moi, tout est ma faute. Je crois vraiment que tu devrais rentrer au dortoir. Ton emménagement chez nous, n'était pas une bonne idée.
– Nick, je ne repartirais pas, c'est clair ? Alors ne gaspille pas ta salive, ça ne servirait à rien. N'empêche tu m'avais promis de tout me dire, alors je t'écoute.
– Je t'expliquerais tout si tu acceptes de rentrer au dortoir pour la nuit.
– Hors de question ! grondais-je.
– Très bien, Jenny, si tu veux tout savoir, j'ai pété un câble, parce que Brad menaçait de tout te dire, c'est tout.
– De me dire quoi ? insistais-je.
Nick, fixa le sol.
– David est venu à la maison, quand on était en cours.
– David ? Mais comment ? Pourquoi il n'est pas resté ? bredouillais-je, en sentant ma gorge se serrer.
– Tu as mal ? s'inquiéta Nick en me voyant grimacer.
– Non, Nick, mais pourquoi il est repartit ?
– Il n'est pas venu seul, il était accompagné de deux fils de Greco, et il a transmit un message à mon intention à Brad.
– C'était quoi ? demandais-je aussitôt.
– « Tu ne l'épouseras pas, je t'en empêcherai, je te jure qu'elle ne t'appartiendra jamais ». Voilà ce qu'il lui a dit.
– Il n'a pas pu dire ça Nick, pas David.
– Personnellement je pense que sa nouvelle famille, lui monte un peu la tête.
– Oh, Nick, soufflais-je en le prenant dans mes bras. Aïe.
– Jenny, ne bouge pas, tu vas te faire encore plus mal.
– Pourquoi tu ne voulais pas m'en parler ? Je serais bientôt ta femme, et je ne veux pas qu'il y ait de secret entre nous, même si ça concerne David.
– Jenny, tu pleures la nuit en prononçant son prénom, je vois bien qu'il te manque terriblement. Je pensais bien faire en te cachant ceci, mais Brad, n'était pas d'accord.
Je soupirais.
– Nick, je te promets, qu'il ne pourra absolument rien faire pour m'empêcher de t'épouser. C'est toi l'homme de ma vie et c'est toi que je veux.
– Jenny, toi aussi tu es la femme de ma vie, mais je sais que ses paroles ne sont pas sans fondements, et je n'ai pas envie qu'il remette les pieds dans les parages, car je n'ai pas envie qu'il puisse te faire de mal.
– Nick, oublie tout ça. Je veux devenir ta femme, t'as compris ?
– Je pensais que tu allais être furieuse après moi ?
– Malheureusement je t'aime trop pour ça, mais j'ai deux choses à te dire. La première, c'est que je ne veux plus que tu me caches quoi que ce soit, surtout si c'est pour te mettre dans des états pareils. N'aie jamais peur de te confier à moi Nick, je suis là aussi pour ça.
– Jenny, je ne te mérite pas.
– Ne recommence pas ou je risque cette fois-ci de m'énerver.
Il pouffa.
– La deuxième chose, repris-je, c'est que je souhaite que tu ailles voir Brad pour t'excuser, je ne veux pas que vous soyez fâchés à cause de moi et mes problèmes.
– Tu n'es pas un problème Jenny, lança-t-il en m'embrassant tendrement.
Son baiser déclencha un désir incontrôlable en moi. Même la douleur de mes côtes, n'y fit rien pour me calmer. Je le serrais contre moi.
– Jenny, Logan, t'a ordonné du repos.
– Nick, tu ne pourrais pas me lancer un sort pour guérir mes côtes ?
– Je croyais que je n'avais pas l'autorisation de te jeter de sort.
– Cela dépend du contexte, râlais-je, et j'aimerais bien que tu me guérisses, afin que je puisse profiter de toi.
– Non, je veux bien envisager de soulager tes côtes, mais tu dois me promettre d'être sage et de ne pas me provoquer Jenny, sinon, je ne ferais rien et je te laisserai avec ta douleur.
– Très bien, mentis-je, guéris-moi alors.
Il me scruta d'un regard perçant, puis plaça ses doigts à l'endroit où la douleur de mes côtes était la plus forte et murmura "Interdum". Aussitôt, la douleur se volatilisa et je lui souris ravie, en le serrant dans mes bras.
– Onerariam, prononça-t-il, et le tourbillon nous emporta dans sa chambre.
– Nick, je t'ai déjà dit de me prévenir, avant de faire ça, haletais-je.
– Désolé mon amour, il y avait quelqu'un qui arrivait. Allonge-toi, je reviens de suite.
– Où tu vas ? demandais-je aussitôt inquiète.
– Voir Brad.
– Non, je n'ai pas envie, que vous vous battiez à nouveau.
– Mon amour, je crois que tout à l'heure tu avais raison.
Je fronçais les sourcils.
– Quand tu me disais que je pouvais tout te confier au lieu de me mettre dans des états pas possible. Tu as su trouver les mots pour m'apaiser et je te promets que je suis parfaitement calme. Alors allonge-toi.
– Je ne veux pas m'allonger Nick, je vais mieux.
Quelqu'un frappa à la porte, c'était Rébecca.
– Alors comment va-t-elle ?
– D'après Logan, rien de grave ! Dans son cou c'est juste un hématome et elle a deux côtes fissurées. Mais j'ai arrangé ça, et apparemment elle n'a plus mal.
– Ouf, souffla-t-elle avec soulagement.
– Merci, déclara Nick à sa sœur.
– Pourquoi ? demanda celle-ci sans comprendre.
– Tu as su réagir vite et tu as éloigné Jenny de moi.
– Nick, je l'ai blessée ! répliqua-t-elle ahurie.
– J'aurais pu lui faire beaucoup plus de mal que toi. Alors accepte mes excuses pour la façon dont je t'ai parlé et je te remercie pour Jenny.
Elle sourit en secouant la tête, serra son frère brièvement dans ses bras, et me fit un clin d'œil.
– Peux-tu appeler Brad s'il te plaît ? Car Jenny, ne veut pas être raisonnable ce soir !
Mais Rébecca, n'eut pas la peine de l'appeler, car celui-ci se matérialisa aussitôt sur le pas de la porte en regardant autour de la pièce à la recherche de son compagnon.
– Il a dû rester à l'hôpital pour une urgence, expliqua Nick avant qu'il ne lui pose la question.
– Il va bien ? s'inquiéta son frère.
– Oui, mais il y a un bus qui s'est renversé et ils avaient besoin d'aide aux urgences.
Celui-ci approuva visiblement soulagé.
– Et comment va Jenny ?
– Ça va mieux, elle a deux fissures aux côtes et un bleu au cou.
Celui-ci acquiesça et Rébecca quitta la pièce sans un mot.
– Je vous laisse, ajouta Brad.
Celui-ci tourna les talons, mais Nick fut plus rapide et l'empêcha de sortir.
– Excuse-moi frangin, je sais que tu ne pensais pas à mal en voulant tout dire à Jenny, mais l'accumulation de stress, m'a fait exploser. Je suis vraiment désolé Brad.
– Ce n'est pas grave, répondit son frère, visiblement soulagé que son frère s'excuse.
– Si, c'est grave, j'aurais pu te blesser.
– Ça c'est déjà fait.
Il souleva son tee-shirt, et j'aperçus une légère boursouflure rosée au niveau de son estomac.
Puis Nick ouvrit les bras. Je m'attendais à ce qu'il prenne son frère dans ses bras, mais Brad lui assigna un coup de poing violent dans les côtes. Mon hurlement les figèrent sur place, et ils me dévisagèrent incrédules.
– Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as mal ? me demanda Nick aussitôt en accourant vers moi.
– Ne vous battez pas, sanglotais-je.
– Mais on ne ce... oh, Jenny, reprit-il en comprenant où je voulais en venir, on ne se bat pas Jenny, on se taquine c'est tout.
– Mais Brad t'a donné un coup de poing et je croyais que vous alliez vous battre encore, bredouillais-je sans rien comprendre.
Brad s'avança vers moi et passa un bras autour de moi.
– On s'amuse Jenny, c'est notre façon de se dire qu'on est quitte à présent Jenny. Je ne lui aurais jamais fait mal volontairement ma belle. Calme-toi ou j'appelle Logan.
–Promettez-moi, que vous ne ferais plus jamais ce truc stupide.
– Ok, on ne le fera plus jamais, promit Nick en riant.
– Du moins devant toi Jenny, rajouta Brad en souriant.
Les deux frères éclatèrent d'un rire franc. Brad ébouriffa mes cheveux avant de sortir de la chambre.
– Ça va mieux Jenny ?
– Oui, bredouillais-je en tentant de ralentir mon rythme cardiaque.
– Allonge-toi, Jenny, tu dois dormir maintenant, même si je pense que tu as dû réveiller Mumu et Nana en criant.
– Je suis désolée, mais j'ai eu peur.
– Je te comprends mon amour.
Il dénicha mon pyjama et me le fourra dans les mains pour que je me change.
– Je te laisse te changer je reviens de suite ma puce.
– Non, Nick, ne me laisse pas, s'il te plaît. Reste avec moi.
– Du calme Jenny, je reste mais détends-toi !
– Nick, je ne veux pas revivre ce que j'ai subi le soir où tu as failli mourir, et quand tu t'es battu avec ton frère tout à l'heure, tout ça a resurgi en moi, sanglotais-je.
Nick me prit dans ses bras, et caressa mes cheveux tendrement.
– Jenny, pardonne-moi, je ne voulais pas que tu souffres au contraire.
– Je sais, mais j'ai failli te perdre une fois et je ne veux plus jamais revivre ça, car ta mort reviendrait à ma mort.
Il grimaça.
– Jenny, je t'interdis de dire ça, qu'importe ce qu'il peut m'arriver, je tiens à ce que toi tu restes en vie, c'est clair ?
– Ma vie c'est toi Nick, alors ne meurt jamais, c'est tout ce que je te demande.
– Tu devrais te coucher maintenant Jenny.
J'approuvais, me déshabillais pour enfiler mon pyjama, mais Nick grimaça à nouveau.
– Quoi ?
– Je ne supporte pas, de voir ce bleu sur toi Jenny.
– Je sais ! ajouta Nick.
– Tu sais quoi ? demandais-je incrédule.
– Je réponds à Rébecca, elle s'excuse à nouveau de t'avoir infligée ça.
– Dis-lui, que ce n'est pas grave, et que je ne lui en veux absolument pas.
– Elle t'a entendu et elle te remercie.
Je lui souris et me réfugia sous les couvertures.
– Tu comptes me rejoindre ou bien, tu préfères passer ta nuit à contempler la porte de la chambre ?
Il sourit, se déshabilla et me rejoignis au lit.
– Bonne nuit ma Jenny chérie.
– Bonne nuit Nick, à demain.
Ma nuit fut calme et sans rêves. Quand j'ouvris les yeux, Nick n'était plus à mes côtés et les rayons du soleil filtraient à travers ses trois cercles, lui servant de fenêtre. Je me redressais sur le lit avant de m'étirer en baillant. Puis je me levais en cherchant Nick, mais il n'était ni au salon, ni dans la cuisine.
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