Chapitre III Ça pour une surprise,c'est une surprise

– Bonjour, bredouillais-je.

– Bonjour, répondirent-ils à l'unisson.

– Nick t'attend dans la salle à manger sœurette, m'annonça Benji avec un grand sourire.

J'acquiesçais pour rejoindre Nick dans la cuisine, celui-ci s'affairait à préparer le petit déjeuner pour tout le monde. Une agréable odeur de pain, se répandait partout.

– J'ai une faim de loup, m'exclamais-je en le regardant tartiner de confiture des tartines chaudes.

– J'espère bien mon amour, j'ai tout préparé sans tu sais quoi.

– Hum, tu fais de gros progrès, plaisantais-je.

– Tu devrais peut-être aller réveiller ta meilleure amie, car Gilles n'ose pas.

J'approuvais, et me dirigea aussitôt vers la chambre de Gilles.

Je frappais à sa porte, mais n'obtins aucune réponse. Je me décidais donc à entrer, la chambre de Gilles, était la seule pièce que je n'avais pas eu le droit de visiter.

J'allumais la lumière et m'aperçus qu'elle était grande et spacieuse, avec un lit deux places et une télévision. Murielle se réveilla en sursaut en étouffant un cri.

– Oh, Jenny, tu m'as fichu la trouille, bredouilla-t-elle la respiration haletante.

– Tu as bien dormi ma belle ?

– Super !

Je m'aperçus également que je n'étais pas la seule à m'être endormi à moitié nue, car Murielle était simplement vêtue d'une culotte blanche.

– Euh, veux-tu que je t'apporte tes vêtements ? Rébecca les as lavés, bredouillais-je gênée.

– Merci tu es adorable Jenny.

Je me rendis dans le salon, en réclamant à Rébecca les habits de Murielle. Celle-ci me les confia avant de retourner s'asseoir. Je frappais à nouveau avant d'entrer dans la chambre pour lui donner ses vêtements. Je fis semblant d'être attirée par le cadre photo près du lit, afin de lui laisser un peu d'intimité.

– Zut, ça a rétréci au lavage, gronda Murielle.

Je me retournais aussitôt vers elle. Son jean, ne fermais plus au niveau du ventre et son haut avait rétréci au niveau de la poitrine.

– C'est étrange, car Rébecca a lavé les miens en même temps, et ils n'ont pas rétrécis.

– J'ai jamais de chance, souffla Murielle en pleurs en essayant de forcer son pantalon à fermer.

Je m'aperçus à ce moment qu'elle avait effectivement pris du poids à moins que ce ne soit un effet de mon imagination.

– Calme-toi Mumu, ce n'est pas si grave. Je vais appeler Rébecca, pour voir si elle peut te prêter un jean à elle.

Elle approuva d'un signe de tête, mais avait l'air contrariée. L'état de Murielle m'inquiétais, car elle n'était pas sujette aux sauts d'humeur. Rébecca, fronça les sourcils, quand je lui annonçais qu'elle avait probablement fais rétrécir le jean de Mumu.

– Impossible, me répliqua-t-elle, en se levant et en prenant un jean dans son armoire.

Elle se dirigea avec moi dans la chambre de Gilles. Et fronça à nouveaux les sourcils quand elle s'aperçut qu'en effet son jean avait rétréci.

– Je suis désolée Murielle, tiens prends un des miens, s'excusa-t-elle.

Murielle, l'enfila mais ce fut la même chose, le bouton et la fermeture éclair ne fermaient pas.

– Je n'ai quand même pas pu rétrécir tous les jeans ? s'indigna Rébecca.

Elle dégrafa son propre pantalon, et enfila celui qu'elle venait de prêter à Murielle. Sur elle le jeans fermait correctement.

– Je ne comprends pas, hier tu faisais ma taille en vêtement ! Attends, lança-t-elle en récupérant la robe qu'avait portée Murielle hier au repas. Vas-y essaye là, reprit-elle.

Murielle s'exécuta en nous jetant des regards perplexes. Je fus stupéfaite de voir que la robe ne rentrait plus sur elle. La fermeture refusait littéralement de fermer.

– Ce n'est pas possible ! scanda Murielle, je n'ai quand même pas grossi à ce point en une nuit.

Gilles frappa à la porte avant d'entrer.

– Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il précipitamment.

– Murielle a pris du poids en une nuit et son jean ne lui va plus !

Gilles éclata de rire, et on le dévisagea perplexe.

– Mais elle a juste bien mangé c'est tout, il n'y a rien de mal. Rébecca, doit bien avoir des vêtements qui ne sont pas moulants non ?

Rébecca quitta la pièce sans un mot.

– C'est étrange, beuglais-je.

– Il n'y a rien d'étrange là-dedans Jenny !

Je n'osais pas ajouter, que Murielle n'avait avalé que quelques bouchées du repas.

Rébecca revint avec une robe longue, élastique. Celle-ci par chance, entrait bien sur Murielle.

Puis tout le monde se rendit dans la salle à manger ou Nick avait terminé de préparer le petit déjeuner. Mon Adonis n'avait rien oublié, les céréales, le lait, du jus d'orange, du café et du thé ainsi que des tartines à la confiture de fraise. Mais également du bacon, des saucisses et des œufs brouillés. L'odeur était appétissante. Tout le monde s'installa à table sauf Murielle qui fut prise de nouveaux haut-le-cœur, avant de quitter précipitamment la cuisine. Gilles lui emboîta le pas.

– Je ne sais vraiment pas ce qu'elle a, mais ça commence à m'inquiéter sérieusement, signalais-je à Nick.

– Oui, nous aussi on se pose des questions.

Murielle, préféra ne rien manger, et après le petit déjeuner englouti, on s'installa tous devant la télévision du salon. Il était treize heures trente, quand la sonnerie du portable de Mumu, me fit sursauter. Elle se leva, et répondit. Au bout de quelques secondes elle se figea et son portable fendit l'air pour exploser au sol. Gilles bondit aussitôt. Murielle était tétanisée. Je me précipitais également vers elle, suivie des autres Wall.

– Qu'y a-t-il ? demanda Gilles en la secouant à moitié.

Elle plaça ses mains sur son ventre et la vérité me sauta aux yeux. Ses nausées, sa prise de poids soudaine, son malaise, sa fatigue et ses sauts d'humeur. Elle était enceinte !

– Je suis... enceinte, bredouilla-t-elle perdue.

Le tumulte qui en résultat fut affolant.

– Mais comment est-ce possible ? Je prends la pilule et je n'ai eu aucun oubli, marmonna-t-elle en réfléchissant.

– Assieds-toi, lança Taylor le père des Wall.

Comme elle ne répondit pas, Gilles l'entraîna vers le canapé aux côtés de son père.

– As-tu eu des relations sexuelles avec elle ? demanda son père à Gilles.

Celui-ci dévisageait Mumu avec stupéfaction, il était en état de choc.

– Mon fils, répond moi !

Mais c'est Murielle qui répondit d'un signe de tête.

– C'était quand ? demanda-t-il à Murielle.

– Je vais être papa ? murmura Gilles toujours abasourdi.

– C'était quand ? insista Taylor.

– Dimanche sur la plage, répondit Gilles, qui semblait avoir repris ses esprits.

– Mais monsieur Wall, comment ça se fait ? Je prends la pilule, il doit y avoir une erreur non ?

– Je pense qu'à présent, il est temps que tu aies une discussion avec Gilles, il a des choses à te révéler. Mais ne t'inquiète pas, on est tous là avec toi, et tu peux m'appeler Taylor tu sais ?

Gilles avait l'air terrifié de devoir lui annoncer la vérité.

– Jenny, peux-tu rester avec nous ?

J'approuvais d'un signe de tête. Ma meilleure amie allait devenir maman, et d'un vampire en plus ! Ce qui m'inquiétait le plus, c'était de savoir comment avait fini Naima pour mettre les six bébés Wall au monde.

Tout le monde s'éclipsa la mine perturbée.

– Qu'est-ce que tu as à me dire Gilles ? Tu es marié c'est ça ? Ou bien tu as déjà des enfants ? s'écria Murielle au bord des larmes.

– Calme-toi Murielle, je ne suis pas marié et je n'ai pas d'enfants. Je ne savais même pas que j'aurais pu te mettre enceinte malgré ta pilule. Mes frères et sœur, ne sont pas comme toi, Jenny et Hélèna.

Murielle fronça les sourcils.

– Jenny, tu es au courant toi ?

– Oui, soufflais-je, je n'aurais jamais pensé que Gilles et toi, puissiez avoir des rapports sexuels. Ça fait un bon moment que j'essaye avec Nick mais il ne veut pas !

Gilles lui raconta toute la vérité, vampire, sorcier et la mort de leur mère. Murielle ne bougeait plus, elle fut prise d'une nouvelle crise de vomissements et se précipita aux toilettes, suivie par Gilles.

Je quittais la pièce pour prendre l'air à l'extérieur, je n'en revenais toujours pas. Murielle enceinte de Gilles, qui l'aurait cru ? 

Je marchais jusqu'à l'étang et tombais sur les Wall. Nick vint à ma rencontre et me serra dans ses bras fortement.

– Oh, Nick, je n'en reviens pas !

– Nous non plus, affirma Nick.

– Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Il faut qu'elle aille à l'hôpital.

– C'est impossible Jenny, ils verront qu'il y a quelque chose d'anormal quand ils feront les analyses, deuxièmement, sa grossesse ne devrait durer qu'un à trois mois.

– Quoi ???

– Oui, mon père nous a dit que ma mère a accouché au bout d'un mois et demi seulement.

– Attends, attends, attends, scandais-je en reprenant mon souffle, un mois ?

– Oui mon cœur, sa grossesse se déroule en accélérée, à cause de notre venin et de notre ADN.

Je m'assis au bord de l'étang, tout cela paraissait irréel.

– Pourquoi, tu n'as jamais voulu avoir de rapports avec moi ? Ton frère y est parvenu, et elle est toujours en vie.

Nick écarquilla les yeux.

– Jenny, tu as vu le résultat, elle est enceinte et on ne sait pas comment ça va se passer maintenant pour elle ? Et je ne savais pas, que tu voulais un enfant !

– Je ne veux pas d'enfants Nick, du moins pas pour l'instant, mais j'aimerais goûter au plaisir charnel avec toi.

Nick, secoua la tête de droite à gauche.

– Jenny, on parlera de ça, un autre jour. Il faut qu'on discute tous au sujet de Murielle. Tu devrais voir Hélèna, elle aussi est sous le choc.

J'approuvais et me rendit auprès d'Hélèna. Elle fixait l'étang d'un air perdu.

– On vous laisse discuter les filles, nous on doit parler à Murielle et à Gilles, expliqua Benji en caressant Hélèna de l'index.

Et les Wall disparurent dans un souffle.

– Ça va Hélèna ?

– Oui, mais je n'arrive pas à croire qu'en un mois on puisse mettre un enfant au monde, c'est irréaliste Jenny ! Plus les jours passent et plus je me demande si je ne suis pas en train de rêver !

– Je confirme, mais moi ce qui me fait peur c'est l'accouchement. J'ai en mémoire le décès de Naima, la mère des Wall. Je n'ai vraiment pas envie qu'il lui arrive quoi que ce soit.

– Je te comprends, souffla-t-elle. Je ne lui ai pas posé la question, mais je me demande si Benji et moi faisons un enfant, combien de temps durera ma grossesse ? Je pense qu'elle serait normale, c'est-à-dire neuf mois, vu qu'il n'a pas de sang de vampire dans les veines ? Non ?

– Je ne sais vraiment pas quoi te répondre ma belle.

On resta pendant de longues minutes silencieuses.

– Et si on allait voir Murielle ? proposa Hélèna.

– Oui tu as raison.

On se leva pour regagner la grotte. Des échos de voix nous parvenaient de la cuisine, on se dirigeait donc vers celle-ci. Tout le monde était assis autour de la table, et Gilles avait la main sur le ventre de Murielle. Nick me fit signe de le rejoindre ce que je fis. Murielle avait le regard inexpressif, comme perdue très loin de ce monde.

– Qu'est-ce qui a été décidé ? demandais-je à Nick.

– Elle veut garder l'enfant, mais comme on lui a expliqué, elle ne pourra pas aller à l'hôpital, sous peine de révéler notre existence.

– Mais vu qu'elle prenait la pilule, comment ça se fait qu'elle soit tombée enceinte ?

– Le venin de Gilles a dû interagir dans son organisme.

– Et comment Gilles prend-t-il la nouvelle ?

– Il est ravi de devenir papa, mais il a peur de faire du mal à Murielle.

Une fois la réunion terminée, tout le monde quitta la cuisine, à l'exception de Murielle et Gilles.

– Vient, chuchota Nick, il faut qu'ils puissent se retrouver un peu seul.

J'approuvais et suivi Nick dans sa chambre.

– Nick, tu sais j'ai beaucoup réfléchi et...

– Non, me coupa Nick aussitôt.

– Quoi ? Je n'ai encore rien dit !

– Je sais mais quand tu réfléchis beaucoup, tu as toujours des idées saugrenues.

J'ouvris la bouche prête à répliquer et la referma aussitôt, blessée par sa remarque.

– Je plaisante mon amour, à quoi as-tu réfléchi ?

– Je me verrais bien avec un enfant de toi, bredouillais-je.

Il me dévisagea en écarquillant les yeux.

– Tu plaisantes j'espère ?

– Non je suis sérieuse Nick, ça me plairait vraiment.

– Et depuis quand, as-tu envie de materner ?

– Depuis aujourd'hui.

– Mon, amour, c'est la grossesse de Murielle, qui t'embrouille la tête, on reparlera de ce sujet improbable, un autre jour.

– On n'aura qu'à essayer, pendant notre lune de miel ? suggérais-je.

– Non, Jenny. Il est hors de question que je mette ta vie en danger de plus tu as ton baccalauréat à passer.

– Je m'en fou d'un stupide baccalauréat ! Nick, moi ce que je veux c'est être avec toi et ta famille, alors peux-tu me dire à quoi me servira un baccalauréat ?

Il me dévisagea à nouveau, essayant de trouver des arguments convaincants.

– Jenny, soit sérieuse. Je veux que tu aies ton baccalauréat, et que tu poursuives tes études normalement, comme si je n'existais pas. Je veux que tu aies une vie normale.

– Pour une vie normale c'est trop tard !

Il sourit.

– Jenny, il y à peine quarante-huit heures, tu ne voulais pas te marier avec moi et maintenant tu me dis que tu veux un enfant ? Je t'avoue que là j'ai du mal à te suivre.

Je grimaçais en comprenant qu'il avait pris ma demande de temps pour un refus.

– Nick, je n'ai jamais refusé de t'épouser, je t'ai juste demandé un peu de temps.

– Ça revient au même !

– Non, ça ne revient pas au même, et de toute façon ce sujet est clos, car maintenant j'ai accepté de devenir ta femme et de me marier avec toi le six décembre prochain.

– Si je n'avais pas frôlé la mort, tu n'aurais jamais accepté et j'en suis conscient.

– Quoi ? Nick arrête de dire des bêtises, je t'aurais épousé de toute façon. Certes peut-être pas aussi vite, mais je suis certaine de mes sentiments pour toi.

– Jenny, tu as encore le choix, tu peux...

– Non, grondais-je, j'ai choisi, on ne va pas revenir sur ce sujet. Tu m'as demandé ma main, et j'ai accepté, il n'y a plus rien à discuter !

– Les circonstances, ne sont pas celles que j'aurais souhaitées pour que tu deviennes ma femme. J'ai l'impression, de t'avoir soumis à ce mariage.

– J'avoue que personnellement je n'aurais jamais pensé au mariage à mon âge, mais...

– Alors on annule tout Jenny, je reviens.

Il tourna le dos et s'apprêtait à quitter la chambre.

– NON, hurlais-je.

Il se retourna en me dévisageant.

– Non, repris-je, je ne veux pas annuler, je veux devenir ta femme et officialiser les choses.

– Jenny, j'ai été bête, je tiens tellement à toi que je voulais que tu deviennes mienne le plus rapidement possible, mais je n'aurais jamais dû te demander ta main aussi vite !

Des larmes roulèrent sur mon visage. Nick s'approcha pour me prendre dans ses bras, mais je le repoussai.

– Tu regrettes ? demandais-je blessée.

– Non, mon amour !

Il me serra dans ses bras quand il comprit enfin pourquoi je pleurais.

– Jenny regarde-moi !

Je refusais de le fixer, sous peine d'éclater en sanglot.

– Jenny, tu es tout pour moi et je ne regrette pas de t'avoir demandé ta main. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais épousé dès la première fois que je t'ai aperçue. Mais c'est toi que je ne veux priver de rien. Je ne veux pas que tu aies d'engagement pour que tu sois libre de tes choix et de tes décisions. Je ne veux pas que tu aies la corde au cou et que tu refuses ta liberté sous prétexte que je serais ton mari.

Je le dévisageais à présent, mon cœur s'étant calmé un peu devant ses paroles.

– Tu es sûr que c'est moi que tu veux épouser ? demandais-je d'une voix enrouée.

– Jenny, j'en suis certain, comment peux-tu en douter ?

– Et bien alors ne me redis plus jamais ce genre de choses. J'ai réfléchi et je n'ai pas besoin de liberté si tu n'es pas là !

– Jenny, tu es jeune, tu trouveras peut-être quelqu'un de mieux adapté à toi, dans quelques années ?

– Nick, je ne comprends plus rien, tu veux que je devienne ta femme ou que je parte avec un autre homme ?

– Je veux juste que tu sois heureuse.

– Est-ce que tu veux que je devienne ta femme oui ou non ?

– Oui, soupira-t-il.

– Avec un peu plus de conviction ça m'aurait plu Nick !

Il sourit.

– Pardonne-moi mon cœur, j'ai été idiot.

– Oui, pour le coup tu m'as blessé, c'est toi que je veux Nick, et personne d'autre. Tu n'as donc pas compris à quel point je t'aime ? J'étais prête à me sacrifier et à te donner mon sang pour te sauver, mais Benji a refusé.

– Quoi ? souffla-t-il en grimaçant.

– Quand tu as failli mourir, Benji m'as dit que si tu ne recevais pas de sang très rapidement, tu y passerais. Alors je voulais qu'il me tue, pour que tu sois sauvé.

Il me serra brusquement dans ses bras, si fort à vrai dire que c'en était douloureux.

– Aïe, réussis-je à souffler.

Il me relâcha aussitôt.

– Jenny, à quoi ça m'aurait servi d'être en vie si tu n'existais plus ?

– C'est ce que m'as dit Benji, avouais-je.

– Jenny, promets-moi, que quoi qui puisse m'arriver un jour, tu ne te mettras jamais en danger pour moi ? Promets-le-moi Jenny ?

– Non, je ne suis rien sans toi.

– Jenny, promets-le-moi ?

– Non, tu as qu'à faire en sorte de toujours rester en vie, c'est tout, grommelais-je.

– Vous êtes vraiment incorrigible madame Wall.

Il pouffa et je joignis mes rires au sien.

– Benji m'a caché des choses, je ne savais pas que tu avais été aussi téméraire pendant mon inconscience.

– Je suis devenue folle, l'idée de te perdre...

Je me mis à frissonner fortement.

– Chut, je suis là, Jenny, lança-t-il en me prenant dans ses bras, avant de m'embrasser tendrement.

– Nick, jure-moi que tu seras toujours, là. Que tu te battras toujours pour rester en vie.

– Je te le promets si toi aussi tu me promets de toujours rester en vie.

– Je te le promets Nick.

Et il m'embrassa à nouveau.

– Nick, lançais-je en desserrant son étreinte, comment ça va se passer pour Murielle ? Pour ses cours ? Et pour après ?

– Je ne sais pas vraiment Jenny, c'est une situation qu'aucun d'entre nous n'avait prévue. Mais je pense que pour l'instant elle pourra suivre ses cours, néanmoins je ne sais pas si Gilles, acceptera de s'éloigner d'elle une seconde maintenant.

– Il sera obligé à mon avis.

– On va aller leur demander, ce sera plus simple, proposa Nick en souriant.

– Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je aussitôt.

Celui-ci ne répondit rien et m'entraîna vers la sortie en me prenant la main. Gilles était en grande discussion avec son père dans le salon, Hélèna était installée sur le canapé avec Benji mais Murielle n'était pas là.

– Elle est dans la chambre de Gilles, je vais vous laisser discuter entre filles, m'informa Nick.

J'approuvais d'un hochement de tête et fila en direction de la chambre de Gilles.

– Coucou ma belle, alors comment tu te sens ?

– J'ai déjà été mieux, répliqua-t-elle avec un petit sourire crispé.

– Viens assieds-toi, croassa Murielle en se redressant du lit ou elle était allongée.

Un silence s'installa, je ne savais pas quoi lui dire et visiblement elle cherchait également les mots justes.

– Alors tu vas être maman ? bredouillais-je en souriant.

– À ce qui parait oui.

– Jenny, comment tout ça peut être possible ?

– La vie est remplie de surprise, et de choses inexplicables.

– En effet, répliqua-t-elle en caressant son ventre.

– Tu te sens prête à être maman ? Tu penses avoir fait le bon choix ?

– Jenny, tu es ma meilleure amie, et tu sais très bien, que ce n'est pas ce que j'avais prévu. J'ai des tonnes de questions qui se bousculent dans ma tête. Mais je suis au moins certaine d'une seule et unique chose, c'est que j'aime déjà cet enfant.

Je lui souris, car elle parlait de cet enfant sur un ton d'adoration.

– Est-ce que tu aimes Gilles ? murmurais-je du son le plus bas, pour que seule Murielle l'entende.

Elle soupira.

– Oui, je me sens bien avec lui. Mais tu dois me prendre pour une fille facile non ?

– Murielle, tu es ma meilleure amie et je ne me permettrais jamais de te juger.

– Oui mais justement, entre nous, que vont penser les autres ? Lors de notre première soirée je fais l'amour avec une personne que je ne connais que depuis quelques heures et je tombe enceinte !

– Murielle calme-toi. À présent tu fais partie du secret, et je suis certaine que les Wall, ne te jugeront pas. Après tout, je vais bientôt me marier et pourtant je ne connais Nick que depuis quelques semaines. Hélèna a rompu il y quelques jours avec son ex-petit ami et pourtant elle vit une parfaite idylle avec Benji maintenant. On fait tous partie de la même famille aujourd'hui.

– Oui, mais qu'est-ce que je vais dire à mes parents ? Et pour l'école ?

– Justement je me demandais également comment j'allais annoncer à mon père samedi que je me marie dans un mois.

Elle rigola, avant de faire une grimace en serrant son ventre.

– Ça va ? m'empressais-je de demander.

– Oui, il ou elle grandit vite, mon organisme n'était pas préparé à ça. Je vois qu'on a toutes les deux des choses à annoncer à nos parents.

– Oui, mais c'est vrai que je ne sais pas comment tu vas annoncer à tes parents, une grossesse qui ne dure qu'un mois ou deux ?

– D'après toi qu'est-ce que je dois leur dire ?

– Je n'en ai aucune idée, tu as de la chance, qu'ils habitent sur Paris, ils ne verront pas cette grossesse accélérée.

– Je pourrais dire que j'ai adopté un enfant avec mon compagnon ?

– Oui, mais à mon avis ils risquent de penser que tu es trop jeune et que tu devrais te consacrer à tes études.

– Je n'avorterai pas Jenny ! répliqua-t-elle d'un ton ferme.

– Je sais Mumu, ne t'en fais pas, on trouvera une solution. En attendant, il faut que tu te reposes et que le petit bout de chou se développe bien.

– Tu as raison !

– Et tu as intérêt d'accoucher avant mon mariage, pour que bébé soit sur les photos ! grommelais-je.

– J'essayerais mais je ne te promets rien, plaisanta-t-elle. Et il va aussi falloir que j'aille récupérer mes affaires au dortoir et avertir l'école que je déménage.

– Tu vas déménager où ? Ici ?

– Oui, Gilles ne veut plus que je m'éloigne de lui.

– Moi aussi je veux venir habiter ici, boudai-je. Et pour les cours ? Tu feras comment ?

– Gilles va venir avec moi en cours.

– QUOI ???

– Oui, il ne veut pas que je reste seule dans une classe, alors il va s'inscrire comme nouvel élève.

– Si Gilles est capable de venir en cours avec toi, pourquoi Nick ne s'est pas inscrit aussi ?

– Je ne sais pas, tu n'as qu'à lui proposer.

– Oui tu as raison ! NICK hurlais-je, en sentant la rage monter en moi.

Celui-ci rappliqua aussitôt dans la chambre suivis de près par tous les Wall.

– Qu'est-ce qu'il y a ? s'empressa aussitôt de demander Gilles, en accourant auprès de Murielle.

– Non ne vous inquiétez pas, je n'ai rien, c'est Jenny qui souhaite discuter avec Nick, bredouilla Murielle apeurée en voyant tous ses visages angoissés autour d'elle.

– Tu m'as fait peur, lança Gilles, en embrassant Murielle.

Tous les Wall regagnèrent le salon, à l'exception de Nick et Gilles.

– Qu'y a-t-il mon amour ? demanda Nick perplexe.

– Tu n'as rien entendu de notre conversation avec Murielle ?

– Je n'ai pas écouté, je voulais vous laisser un peu d'intimité.

– Eh bien, pourquoi est-ce que tu ne t'es pas inscrit au lycée toi aussi ? grondais-je.

Gilles pouffa en souriant à son frère.

– Bon courage frangin, je te l'avais bien dit ! ria celui-ci.

– Tu lui avais bien dit quoi ? demandais-je surprise.

– J'ai fait comprendre à Nick que tu ne le laisseras pas se défiler, si l'un de nous intègre l'école.

– En effet, tu as intérêt de t'inscrire aussi Nick.

– Jenny !

– Non, je ne veux rien savoir, tu t'inscris et puis c'est tout.

– Benji et Rébecca iront également avec Gilles, par sécurité, mais je ne veux pas te perturber.

– Nick Wall, tu vas me faire le plaisir de téléphoner immédiatement au lycée pour t'inscrire ! fulminais-je.

Je m'étonnais même de ne pas voir de fumée sortir de mes oreilles.

– Si tu ne t'inscris pas, je ne vais plus en cours aussi, repris-je ironiquement.

– Hors de question, répliqua Nick aussitôt.

– Dans ce cas tu sais ce qui te reste à faire ?

– Tu es exaspérante Jenny.

– Et fière de l'être !

Il sourit, imité par son frère et Murielle.

– Alors ? insistais-je.

– Très bien, tu as gagné, mais crois-moi tu vas le regretter.

– Serait-ce des menaces monsieur Wall ?

– Oui.

Et il m'embrassa fougueusement sous les gloussements de Murielle.

– À tout à l'heure Mumu, j'ai encore quelques petites choses à voir avec Nick.

Elle pouffa et Gilles fixa Nick avec un sourire d'excuse.

– Ne t'en fais pas Gilles, j'essayerai de ramener ton frère en vie.

Il éclata de rire.

– Viens, on va marcher, je dois te parler Nick.

– Tu me fais peur là Jenny.

– Tu as intérêt.

– De quoi ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ? soupira-t-il.

Nous étions arrivés à l'entrée de la grotte. Hélèna me fit un petit sourire et je ne décochais plus un mot jusqu'à l'étang.

– Alors tu vas enfin me dire qu'est-ce qui ce passe ?

La colère s'empara de moi tel un poison mortel. J'ouvris la bouche prête à exploser en protestations, mais Nick dut sentir venir la crise, car il se jeta sur mes lèvres et m'embrassa tendrement.

Il m'allongea sur le sol et continua à m'embrasser avec une délicatesse époustouflante. Toute ma colère s'envola en fumée, et je le serrai contre moi. Pour la première fois, il se laissa faire et me caressa en douceur. Je perdis pied, le repoussa sur le dos et me mis à califourchon sur lui, avant de l'embrasser tendrement dans le cou. Il frissonna à plusieurs reprises et me repoussa en soupirant. Bien décidée à avoir le dernier mot, j'écartais ses bras et les emprisonnai du plus fort que je pouvais afin de l'embrasser derechef.

Il rigola et je me stoppais net.

– Jenny, as-tu l'intention de me violer ?

Je ris également en secouant la tête. Consciente que j'avais à son avis dépassé les limites. Je l'embrassais à nouveau et me redressais avant de m'asseoir à ses côtés.

– Je t'aime Nick.

Il sourit et se redressa à son tour.

– Tout ce stress et cette colère pour me dire, je t'aime ?

Je souris également, consciente de ma futile crise d'hystérie.

« Après tout, je l'aimais et il m'aimait, que demander de plus ? » songeais-je.

– Non, en fait Nick, j'ai été un peu jalouse de Mumu. Excuse-moi.

– Pourquoi jalouse ? s'étonna-t-il.

– Premièrement elle va aller en cours avec son chéri, deuxièmement elle a pu goûter au plaisir charnel avec ton frère, troisièmement elle attend un petit Wall et pour finir elle vient habiter avec vous. Alors oui j'ai été un peu jalouse. Elle vient d'arriver et elle a tout ce que j'aimerais avoir avec toi.

– Jenny !

– Non, ça va Nick, excuse-moi de m'être énervée après toi, je n'aurais jamais dû. Tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux maintenant.

– Jenny, je ne veux pas que tu sois malheureuse. Je t'ai promis que je viendrais en cours avec toi à partir de demain.

– Finalement tu n'es pas obligé. Je comprends que Gilles veuille accompagner Murielle, après tout elle porte son enfant. Mais moi, je ne suis rien d'autre que Jenny !

Il grimaça.

– Jenny, lança-t-il en prenant mon visage entre ses mains. Tu es ce qui me tient le plus à cœur sur cette terre. Si je ne voulais pas t'accompagner en cours ce n'étais pas parce que tu comptais moins pour moi, c'est juste parce que je ne voulais pas te distraire en cours. Je veux que tu décroches ton baccalauréat et à vrai dire je crains un peu de me retrouver dans une classe remplie d'humains, j'ai peur de ne pas être assez fort pour me contrôler sur du long terme. Toi, c'est différent, je ne pourrai jamais te faire de mal, mais les autres innocents, je ne veux pas courir le risque de mettre leurs vies en dangers.

– Mais Benji sera là Nick !

– Oui, mais Benji devra surtout se concentrer sur Gilles, afin qu'il ne dérape pas et qu'il ne fasse pas de mal à Murielle, car on sait tous maintenant que si par malheur il arrive quelque chose à Mumu, il ne s'en remettra pas. Néanmoins je t'ai promis de venir, alors j'essaierais Jenny, mais ne m'en veux pas si jamais je vois que je ne peux plus assister aux cours.

– Je ne t'en voudrais jamais Nick, l'essentiel c'est que tu essayes. Et je suis certaine que tu seras très fier de décrocher ton baccalauréat.

– Oui tu as raison. Mais je n'aurais jamais pensé que tu souhaitais rester en permanence entourée de vampires aussi têtus et téméraires que ma famille et moi. Je pensais qu'au contraire tu aurais essayé de persuader Gilles de laisser Murielle au dortoir de l'école.

– Nick, tu n'as rien compris. Tu vas bientôt devenir mon époux et j'en suis très heureuse, mais ta famille je la considère déjà comme la mienne. Je ne me suis jamais sentie aussi bien entourée que chez toi et quand tu me ramenais à l'école, j'acceptais toujours à contre cœur. J'aimerais tant être à tes cotés 24h/24. Et être entourée en permanence de toutes les personnes que j'aime.

– Tu es sincère ? me demanda-t-il en fronçant les sourcils.

– Bien sûr que je suis sincère Nick. Tu crois que ça me plaît de vivre dans un dortoir ou tu n'es pas là. De ne t'apercevoir que quelques heures par jours ?

– Tu veux vraiment vivre avec moi et ma famille ?

– OUI, soufflais-je exaspérée.

– Très bien, Jenny, je suis d'accord pour que tu viennes vivre avec nous mais à quelques conditions.

– Lesquelles ? demandais-je en fronçant les sourcils.

– Premièrement le fait que l'on soit plus souvent ensemble ne t'empêche pas de travailler tes cours ? Promets-moi que tu travailleras autant qu'avant ?

– Je te le promets Nick.

– Deuxièmement reprit-il, je veux que tu gardes en mémoire, que tu es entourée de vampire et non pas d'humains, alors tu devras toujours te montrer prudente, d'accord ?

– Je ne vous considère pas comme...

– Jenny, me coupa-t-il, c'est à prendre ou à laisser.

– Très bien, grommelais-je.

– Troisièmement, tu ne devras pas discuter des ordres que je pourrais te donner pour ta sécurité.

– C'est-à-dire ?

– Si je te dis ne quitte pas la chambre, rentre à l'école, ne bouge pas, tu devras m'écouter sans protester.

– Mais pourquoi je ne devrais pas bouger ? Ou ne pas quitter ma chambre ?

– Il peut y avoir des disputes chez nous, comme dans toutes familles, sauf que le danger est très élevé pour des humains aussi fragiles que toi. Alors j'insiste pour que tu m'écoutes pour ta sécurité.

– Très bien, soupirais-je.

  – Cela s'applique également à David.

– Quoi ? soufflais-je.

– Oui, il est fort possible qu'il revienne te voir, alors pas d'imprudence et je ne veux surtout pas que tu sois seule avec lui, donc les balades tous les deux sont interdites. Il risque aussi de venir lorsque j'irais chasser, alors j'exige que tu ne sortes pas de la maison et que tu restes sous la protection des personnes auxquelles je t'aurais confié.

– Il ne me fera pas de mal Nick, j'en suis certaine, et de toute manière je n'ai pas l'intention, de... toute façon il ne reviendra pas, bredouillais-je.

– Ça m'étonnerait Jenny, il t'aime trop pour te laisser aussi facilement et il voudra s'excuser de son comportement.

– Ça je ne pense pas.

– Promets-moi que tu ne me compliqueras pas la tâche de ta sécurité.

– Oui je te le promets Nick.

– Et enfin, tu connais mes limites dans l'intimité. Je ne veux pas te donner de faux espoirs en dormant avec toi, je ne pourrais jamais...

– Je ne suis pas d'accord Nick ! Gilles a réussi à faire l'amour avec Murielle, alors ne me dis pas, jamais.

– Jenny, je ne compte pas modifier cette condition sous prétexte que mon frère y sois parvenu. Je n'ai pas le contrôle absolu de moi-même, alors je ne veux pas te mettre en danger.

– Prends un peu confiance en toi Nick, je t'aime et je suis totalement consciente des risques que j'encoure.

– Je n'ai pas l'intention de faire de compromis avec toi sur ce sujet Jenny. Alors à toi de prendre ta décision.

– Nick je ferais tout pour être avec toi, alors c'est bon, je peux emménager avec vous ? demandais-je en souriant.

– Oui, mais on est bien d'accord, j'ai ta parole, que tu prendras tes cours au sérieux, que tu te montreras toujours prudente, que tu obéiras SANS protester aux ordres qui concernent ta sécurité, et que tu te montreras raisonnable dans... l'intimité ?

– Oui, clamais-je en rougissant.

– Promets-le-moi.

– Tu as ma parole Nick, que je ne ferai rien d'inconsidéré, et que je ferais ce que tu me dis. Ça te va ?

– Oui, répliqua-t-il en me serrant dans ses bras.

– J'emménage quand ? demandais-je le sourire aux lèvres et les yeux pétillants.

Il soupira.

– Je n'aurais jamais pensé que ça te ferait si plaisir d'habiter dans une maison aussi dangereuse que la mienne !

– C'est le deuxième plus beau jour de ma vie Nick.

Il fronça les sourcils, mais n'ajouta rien.

– Tu ne veux pas savoir c'est lequel mon plus beau jour de ma vie ?

– Tout ce qui te concerne m'intéresse Jenny.

– C'est le jour où j'ai accepté de devenir ta femme. Le jour où j'ai réellement compris qu'à présent tu serais mien pour toujours et que plus rien ne pourrait nous séparer.

Il me dévisagea avec tant de tendresse et d'amour que mon cœur fit d'énormes bonds dans ma poitrine.

– Oh, mon amour tu n'aurais pas pu me faire plus plaisir que de me dévoiler ceci, assura-t-il en m'embrassant vigoureusement. 

–Jenny, reprit-il en interrompant notre baiser. Je crois que tu devrais annoncer la nouvelle à Hélèna, à mon avis elle risque de râler un peu !

– Oui, tu as raison, déclarais-je, en me levant.

Il se leva avec l'agilité d'un pantin et passa son bras au-dessus de mes épaules pour rentrer.

Puis, je me stoppais net, Nick s'arrêta également et me dévisagea perplexe.

– Quoi ? demanda-t-il en jetant un coup d'œil anxieux autour de nous.

– Et si tes frères ne veulent pas de moi chez toi ? bredouillais-je en sentant mon estomac se contracter à cette idée.

Il soupira longuement.

– Jenny, ne me fais pas flipper comme ça, franchement !

– Oui mais s'ils ne veulent pas de moi ?

– Du calme mon amour, tout le monde à la maison t'apprécie et te considère comme leur sœur. Tu n'as aucun souci à te faire.

– Comment peux-tu en être sûr ?

– Je connais mes frères et ma sœur. Mais si tu préfères, je vais leur demander leur avis, d'accord ?

– Très bien, bredouillais-je en recommençant à marcher.

– Jenny détends-toi, je te promets qu'ils seront ravis.

On était quasiment arrivé à la grotte. J'approuvais d'un hochement de tête, mais la sensation que je ressentais dans mon estomac était vraiment désagréable.

– Je préfère que tu l'annonces d'abord à Hélèna sinon elle risque de nous faire une crise « à la Jenny ».

J'éclatais de rire en secouant la tête de droite à gauche. Hélèna était installée dans le canapé en compagnie de Benji bien sûr. Murielle y était également installée avec Gilles. Celui-ci nous fixa avec une moue hilare. Quant à Marion et Rébecca elles étaient assises sur le sol en pleine lecture.

– Ça va Mumu ? Tu tiens le coup ?

– Oui et alors toi ça c'est arrangé ? plaisanta-t-elle avant de se précipiter vers la salle de bain en courant suite à un nouveau haut-le-cœur, suivi de près par Gilles. Au bout de cinq minutes, elle sortit de la salle de bain soutenue par celui-ci.

Son front était perlé de sueur et elle avait étrangement blêmi.

– Excusez-moi, mais je vais encore me reposer, murmura-t-elle d'une voix rauque.

– Bien sûr vas-y Mumu, bredouillais-je en la voyant dans un tel état.

– Ne t'en fais pas pour nous Murielle, ce qui compte c'est ta santé et celle du bébé, alors si tu ressens le besoin de te reposer, il n'y a aucun soucis, ne t'en fais pas, s'exclama Marion.

Mumu approuva d'un hochement de tête et tous deux se dirigèrent vers leur chambre.

– On devrait essayer de contacter un médecin, s'enquit Hélèna.

– Impossible, renchérit Benji.

– Hélèna a raison, elle n'a pas l'air d'aller bien du tout, rajoutais-je.

Brad entra dans le salon en trombe. Apparemment il avait surpris notre conversation.

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