Chapitre XIII La répétition
– Jenny, Jenny ! murmura Nick pour que je me réveille.
Je bredouillais quelque chose d'incohérent et il pouffa de rire.
– Jenny debout !
J'ouvris les yeux, l'aube commençait à se lever à l'extérieur.
– Jenny, excuse-moi, mais j'ai envie de toi.
Je le dévisageais pendant quelques secondes avant que mon cerveau ne se remette en place.
– Jenny, je ne peux plus attendre, je peux ? me demanda-t-il en se plaçant sur moi.
– Bien sûr mon cœur !
Je n'étais pas très bien réveillée mais malgré tout je réussis à prendre beaucoup de plaisir.
– Jenny, Nick, je peux entrer ?
C'était Rébecca.
– Non, gronda Nick en m'embrassant et en continuant ses va et viens en moi.
– Jenny, Nick !
– Nick, elle ne t'entend pas vu qu'il y a le sort !
Nick gronda et murmura le contre sort.
– Dégage Rébecca, on est occupés.
– Nick, je vous laisse trois minutes pour terminer vos petites affaires, avant que je ne vienne chercher Jenny de force !
Nick s'arrêta en soupirant.
– Joyeux anniversaire mon cœur et désolé, on rattrapera ça après !
– J'y compte bien monsieur Wall.
Il m'embrassa et j'enfilais ma nuisette pour rejoindre Rébecca à la cuisine. Le petit déjeuner était installé sur la table.
– Bonjour, Jenny. Joyeux anniversaire, je te donnerais ton cadeau ce soir. Pour l'instant mange et dépêche-toi. Vous avez rendez-vous à l'église pour une répétition.
– Nick ne m'a rien dit ! Et je ne veux pas de cadeau.
– Jenny, mange et ne commence pas à m'énerver !
Je pris un verre de jus d'orange seulement. L'appétit n'était pas vraiment au rendez-vous et je sentis mon estomac se contracter par le stress. Dans quelques heures, je deviendrais madame Wall. Une sorte de nausée s'empara de moi et je vomis avant même d'arriver aux toilettes.
– Oh Jenny, ne me dis pas que tu es malade ? gronda Rébecca.
Je me précipitais aux toilettes et je vomis une seconde fois. Je me rinçais le visage en respirant profondément. Nick était à mes côtés dans la salle de bain, et Rébecca franchit le seuil après avoir nettoyé le carrelage du salon. Nick s'approcha de moi et me toucha le front.
– Jenny chérie tu as de la fièvre !
– C'est juste le stress mon amour, ça va passer.
– Tu hésites ?
– Mais non Nick, où vas-tu chercher toutes ces bêtises ?
Il me prit dans ses bras en pouffant.
– Nick, va te préparer pour la répétition, moi je m'occupe de Jenny, s'exclama Rébecca d'un ton autoritaire.
Elle saisit Nick par le bras, au moment où celui-ci passa devant elle.
– C'est quoi dans ton cou ? s'écria-t-elle en regardant la marque de mes dents qui avait certes légèrement cicatrisé mais qui restait voyante.
Elle écarquilla les yeux en reconnaissant la marque et me toisa d'un regard furieux.
– Jenny ! Tu n'avais rien d'autre à foutre que de le mordre ? Comment je vais camoufler ça ?
– C'est ma faute Rébecca, c'est moi qui lui ai supplié de me mordre, murmura Nick.
Elle soupira et poussa son frère à l'extérieur. Celle-ci fit couler l'eau du bain sans un mot et me remit un gant de toilette propre ainsi que du gel douche.
Je me déshabillais et me glissais dans le bain, pendant que Rébecca préparait le maquillage.
Je me lavais, séchais et Rébecca n'ouvrit toujours pas la bouche.
– Tu es fâchée ? lui demandais-je en m'asseyant sur le tabouret qu'elle m'avait préparé pour la séance maquillage.
– Jenny je veux que ton mariage soit parfait, mais tu fais tout pour le gâcher !
– Rébecca, ne dit pas ça !
– Excuse-moi, s'empressa-t-elle de rajouter.
– Quelle robe je dois mettre pour la répétition ?
– Celle que tu as mis pour tes fiançailles.
J'approuvais d'un hochement de menton.
– Rébecca, je sais qui c'est l'homme mystère !
Elle arrêta de me coiffer et murmura adversus vox.
– C'est David, j'ai fait le rapprochement le jour de la bataille. Et tous tes dires coïncidents bien.
– Tu es forte Jenny ! J'avoue c'est bien de David dont je suis amoureuse.
– Tu lui as dit que tu l'aimais ?
– Tu es folle ? Et s'il dit qu'il ne m'aime pas ? souffla Rébecca.
– Si tu ne lui dit pas, il ne peut pas deviner que tu l'aimes. Et puis c'est un homme, il ne comprend pas forcement les signes que tu lui envoies. Et ensuite un mariage, c'est une belle occasion de se rapprocher !
– Je ne pourrais jamais lui avouer mes sentiments Jenny, je l'aime tellement.
– Je t'aiderais Rébecca, je te dois bien ça !
Elle me dévisagea avec des étoiles pleins les yeux et se remit à me coiffer et à me maquiller. Puis elle m'aida à enfiler la robe de fiançailles.
– Jenny rentre ton ventre, la robe ne ferme pas !
Je m'exécutais et elle réussit non sans peine à refermer la fermeture éclair.
– J'espère pour toi que tu n'as pas trop grossi et que tu rentres toujours dans ta robe de mariée !
– Je n'ai quand même pas grossi à ce point. J'ai juste abusé de la chantilly, de chocolat et de glace.
– Bon, tu peux sortir et fais rappliquer Nick ici.
J'approuvais en quittant la salle de bain. Nick était seul dans le salon. Il se leva aussitôt en me voyant le sourire aux lèvres.
– Tu es belle mon amour.
– Merci et Rébecca t'attend !
Il m'embrassa tendrement, et je me sentis un peu mieux.
– Nick je crois qu'il me faut un peu de ton sang.
Il pouffa en levant les yeux au ciel.
– Nick je suis sérieuse, je ne me sens pas bien. Et hier quand j'ai goûté ton sang, ça m'a aussitôt calmé.
– Tout à l'heure mon amour, me susurra-t-il à l'oreille en prenant mon lobe entre ses dents.
Ce petit geste suffit à m'embraser à nouveau. Je l'agrippais fortement contre moi en le poussant contre la cloison du salon.
– Jenny, Jenny, Jenny, du calme mon trésor. Je te promets qu'avant cette après-midi, je m'occuperais de toi. Et je ferais tout ce que tu veux.
– Nick, j'en ai envie, lui murmurais-je en déboutonnant sa ceinture.
Il me stoppa net.
– Jenny pas dans le salon ! Et puis Rébecca m'attend. Essaye de tenir jusqu'à tout à l'heure mon ange.
Je lui tournais le dos pour aller voir Murielle.
– Jenny ! souffla-t-il avant que Rébecca ne le traîne entre ses mains.
Murielle était avec Gilles et Nelly dans la chambre.
– Désolée j'aurais peut-être dû frapper !
– Ce n'est pas grave Jenny, entre.
Je m'assis sur le lit à leur côté et ma robe me coupa le souffle tant elle était serré. Gilles et Murielle étaient également déjà habillés pour la répétition. Nelly me fit un grand sourire édenté en clignant des paupières. Cette petite me fait toujours craquer ! Je tendis les bras pour la prendre et elle me sourit à nouveau.
– Elle adore sa marraine ! lança Murielle en me regardant avec un sourire.
– Sa quoi ? Marraine ? Moi ? Oh Mumu !
Je fourrais Nelly dans les bras de son père et je sautais dans les bras de Mumu.
– Oh, je suis super heureuse Murielle, merci !
– C'est tout naturel Jenny, on voulait te le dire avant, mais j'ai préféré attendre ton anniversaire. C'est Logan le parrain.
Je souris bêtement pendant au moins cinq minutes, jouant avec les boucles de ma filleule.
– Je vous laisse un peu entre filles, je vais voir Benji, s'exclama Gilles en se levant du lit pour quitter la chambre.
– Alors Jenny, tu n'es pas trop stressée ? Tu tiens le coup ?
– Je suis méga stressée Mumu, et puis je ne suis pas comme d'habitude. J'ai des fringales à toutes heures, je n'arrête pas de supplier Nick pour faire l'amour, mes hormones me réveillent même en pleine nuit, c'est bizarre.
Elle ouvrit la bouche, le regard inexpressif.
– Mumu, ça va ?
Elle apposa sa main sur mon front.
– Jenny, il faut que je parle à Logan, je reviens. Je te confie Nelly.
Aussitôt elle quitta la pièce. Nelly avait suivi le départ de sa mère du regard.
– Elle va revenir Nelly chérie, ne t'inquiète pas. Tiens on va aller voir tonton Nick et tatie Rébecca pour leur annoncer la nouvelle.
Je me précipitais à la salle de bain, ma filleule dans les bras. Rébecca avait retravaillé le teint de Nick, afin que sa pâleur ne se reflète pas trop.
– Nick, Rébecca, je suis marraine !
– Félicitations ! murmurèrent les deux intéressés au moment même où Logan entra dans la pièce.
Il s'avança vers moi, m'analysa de haut en bas et posa sa main sur mon front.
– Je sais, j'ai de la fièvre, on me l'a déjà dit ! soufflais-je à Logan.
– Jenny, viens avec moi.
Logan me pris la main et m'attira dans ma chambre. Murielle entra dans la chambre avec la valise de Logan à la main, elle déposa celle-ci et récupéra Nelly dans mes bras.
– Jenny, allonge-toi, je vais juste vérifier ton état de santé, d'accord ?
– Non, je vais bien Logan, et puis je suis toute habillée, et si je m'assoie encore avec cette robe je vais suffoquer. J'ai pris du poids donc la fermeture risque d'éclater !
Logan échangea un bref regard avec Murielle.
– Reste debout alors !
Il prit un thermomètre et me le fourra dans l'oreille. Puis il prit ma tension, en secouant la tête.
– Jenny, tu as 39,1 de fièvre et 15.5 de tension. C'est beaucoup trop. Tu permets que je te fasse une prise de sang pour en chercher les causes ?
Je fronçais les sourcils et acquiesçais. Il fit sortir Murielle et enfonça son aiguille dans mon bras pour récupérer mon sang.
– Tu pourras le retirer avant la répétition, mais pour l'instant n'enlève pas le pansement.
J'approuvais, il ramassa la fiole de sang ainsi que son matériel et quitta la chambre. Je le suivis pour rejoindre Nick. Le regard de celui-ci, s'attarda immédiatement sur mon pansement.
– Pourquoi il t'a fait une prise de sang ?
J'haussais les épaules, Nick se leva pour trouver Logan.
– Logan, pourquoi tu as fait une prise de sang à Jenny ? Qu'est-ce qu'elle a ?
– Je ne saurais pas, tant que je n'aurais pas analysé son sang Nick !
– Dans combien de temps tu auras les résultats ?
– Pas avant demain.
– Tu penses que c'est grave ? C'est pour ça que tu as fait cette prise de sang ? Dis-moi la vérité Logan.
– Je ne sais pas, ce qu'elle a Nick. La seule chose dont je suis sûr c'est qu'elle a de la température, de la tension et des envies de sexes.
Je rougis jusqu'aux oreilles.
– Bon, si tout le monde est prêt on va pouvoir y aller ? Au fait Jenny, qui choisis-tu pour t'emmener à l'autel ? grommela Rébecca.
– Brad, annonçais-je sans y réfléchir.
– Benji, Hélèna, Murielle, Gilles, Dean, Marion, Logan, Brad, David, Nick et Jenny ! On y va ! Papa nous attend à l'église, informa Rébecca.
Nick me serra dans ses bras en murmurant Onerariam. Le tourbillon nous emporta jusqu'à l'église de l'assomption à Salazie, ou la répétition venait de commencer.
– Nick, murmurais-je discrètement au bout d'une demi-heure pour ne pas déranger le prêtre dans son discours.
– Oui, murmura-t-il à son tour en conservant son regard sur le prêtre.
– J'ai faim ! Je te jure j'en peux plus.
Il tourna la tête vers moi et sourit en secouant la tête.
– Jenny, on est à l'église pour la répétition de notre mariage et toi tu... as faim ? chuchota-t-il en reportant son attention sur le prêtre.
– Ben oui, ce n'est pas ma faute. Peux-tu te décaler légèrement pour que je puisse sortir et aller m'acheter des mangues ?
Cette fois-ci il se retourna brusquement.
– Des mangues ? Jenny ce sera terminé dans un quart d'heure, fais un effort !
Je boudais en pensant seulement à mes mangues. Du discours du prêtre je n'ai même pas entendu la fin. Au bout de vingt minutes, tout le monde se leva pour quitter l'église. Nick me sourit comme pour me remercier d'avoir patienté.
Je me levais à mon tour et m'écroulais dans un bruit sourd.
– Jenny ?
J'étais dans les bras de mon fiancé.
– Je t'avais bien dit que je voulais des mangues, c'est de ta faute ! réussis-je à grommeler.
Nick rassura le prêtre et on quitta l'église. J'étais toujours dans ses bras. Une fois à l'abri des regards, Nick et moi avions tourbillonnés pour arriver directement dans ma chambre.
Il m'allongea sur le lit, et aussitôt Logan entra en trombe dans la chambre. Suivi de Rébecca, de Murielle et d'Hélèna.
– Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda aussitôt Rébecca.
– Je veux des mangues et je veux qu'on m'enlève cette robe, j'étouffe !
Le silence qui s'en suivit fut déstabilisant. Rébecca fit glisser la fermeture de la robe, et je poussais un profond soupir de soulagement.
– Merci Rébecca, tu veux bien faire apparaître deux mangues ? S'il te plaît, ajoutais-je.
– Change toi d'abord Jenny et je m'occuperais de tes mangues après, s'exclama-t-elle.
Je soupirais et Nick sortie de l'armoire, un short et un débardeur léger.
Tout le monde sortit de la chambre pour que je me change, à part Nick. Il murmura Adversus vox et m'aida à me déshabiller.
Ensuite il fit apparaître des mangues et me laissa manger celles-ci sans un mot. Elles étaient délicieusement juteuses, un régal. Je regardais l'heure sur le réveil de la table de nuit, il était dix heures cinquante.
– Nick, soufflais-je après avoir rassasié mon estomac. Tout à l'heure, tu m'as promis quelque chose.
Il sourit et se colla contre moi.
– Jenny, garde tes forces. Tu es si fragile mon amour.
– Nick, une promesse c'est une promesse !
– Jenny, ton état de santé m'inquiète.
Je retirais mes vêtements sous son hilarité, et je lui déboutonnais minutieusement les boutons de sa chemise. Il ne dit pas un mot et me laissa faire. Je sentis sa respiration s'accélérer. Il m'embrassa langoureusement en se frottant contre moi.
– Jenny, je ne peux pas ! Ton corps est trop brûlant.
– Nick !
– Jenny chérie je te jure qu'avec la fièvre que tu as, je ne pourrais pas trésor.
Je me mis à califourchon sur lui, j'embrassais son cou et le mordis en aspirant volontairement de son sang. Il m'agrippa fermement, me fit rouler sur le lit. Mais je ne lâchais pas son cou en continuant à m'abreuver de son sang. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'étais persuadé que son sang aller guérir ma fièvre, et je n'avais pas tort.
Je me sentis tout de suite mieux. Nick enfila ses préservatifs en tremblant et me pénétra aussitôt avec des grognements bestiaux. On atteignit tous les deux l'orgasme en moins de dix minutes.
– Jenny, comment se fait-il que mon sang, t'aide à te sentir mieux ?
– J'en ai aucune idée, mais je te promets que ça calme toutes les douleurs Nick.
On resta inerte sur le lit pendant de longues minutes.
– Jenny, tu devrais aller manger !
– Seulement si tu manges aussi, négociais-je.
Il se leva, se rhabilla et j'en fis de même. Hélèna et Benji étaient les seuls à table dans la cuisine. On s'installa et j'appréciais les pâtes bolognaises de Rébecca. A treize heures c'était l'effervescence, Rébecca menait tout le monde à la baguette.
– Nick, salle de bain ! ordonna-t-elle.
Nick déposa un baiser sur mes lèvres et s'exécuta. Quelques minutes plus tard, alors que tout le reste de la famille, moi y compris, étions installées sur le canapé du salon. Rébecca sortit en furie de la salle de bain suivi d'un Nick hilare. Elle s'approcha de moi et se mit à hurler.
– Je vais te tuer Jenny !
Je déglutis, avec un pauvre sourire d'excuse.
– Allons bon ! Qu'est-ce que j'ai fait encore ? demandais-je lassée.
– Je vais te dire, moi ce que tu as fait.
Elle m'agrippa le bras violemment et m'entraîna avec elle jusqu'à Nick. Elle pointa l'index sur le cou de Nick, ou la récente morsure, se voyait comme jamais.
– Comment tu... commença-t-elle en hurlant.
– Rébecca, si tu hurles sur moi, je ne t'aiderais pas, à toi de voir.
Nick fronça les sourcils et le visage de ma belle-sœur se décomposa comme un vieux pneu. Elle relâcha mon poignet et je rejoignis aussitôt ma chambre, les larmes aux yeux. Je m'effondrais sur le lit en pleurs, ne pouvant étouffer mes sanglots, Nick rappliqua immédiatement dans son beau costume de marié. Il était encore plus élégant que d'habitude.
– Jenny, elle ne disait pas ça méchamment !
Je pleurais de plus bel en enfonçant mon visage dans l'oreiller.
– Jenny, tu vas m'épouser dans moins de deux heures, je t'en prie calme toi !
Je relevais la tête pour le regarder.
– Tu m'aimes ? croassais-je.
– Mais bien sûr Jenny !
Il m'embrassa et ça me calma. Rébecca frappa à la porte, même si celle-ci était ouverte.
– Jenny, excuse-moi, je ne voulais pas t'offenser, s'excusa-t-elle.
Je me relevais du lit et me jetais dans ses bras.
– Rébecca, je suis nulle ! Je ne...
– Teuh teuh teuh ! s'exclama-t-elle en défaisant mon étreinte. Jenny Clins, tu vas arrêter de pleurer tout de suite pour pouvoir épouser mon frère. Maintenant tu viens avec moi, je vais te préparer pour la mairie.
J'approuvais et l'ai suivi dans la salle de bain. Rébecca me coiffa et me maquilla avec tellement de douceur, que je m'endormis en pleine séance.
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