Je pense que, ce qui va le plus me manquer ce sont les dortoirs du lycée Mezalus, l'endroit auquel j'appartenais. Enfin plus pour très longtemps car je vais bientôt intégrer ma nouvelle école.

Mine de rien ce lycée va quand même me manquer, les... non leur... ah si j'ai trouvé, M. Misaki m'a bien soutenu quand j'en avais besoin, c'est lui qui va me manquer le plus ça gentillesse était hors norme. C'était un professeur passionné par son métier !

Ma journée d'hier a été un peu mouvementé à cause de cette invocation, je ne le sens pas ce Kaede... mais bon j'espère que ce n'est pas un rêve non plus car je me suis donnée tellement de mal pour passer ce premier test. Pensais-je.

J'arrête finalement de penser à des choses aussi futiles et je vois sur mon horloge qu'il est marqué 7 :00 du matin. Il s'allume mais je voulais encore profiter de mon lit une dernière fois.

Bip, Bip, Bip...(click)

Quelqu'un venait d'arrêter mon alarme je tourne le dos pour me redresser et je tombais nez à nez avec Kaede, non ce n'était pas un rêve... :

- Si tu veux savoir, non, tu n'es pas en train de te rêver. Alors arrête de rêvasser tout seul

Il... il lit dans mes pensées ou, c'est comment...

- Je ne lis pas dans tes pensées si tu veux savoir, tu es juste trop prévisible. dit-il avec un ton malicieux ;
On peut lire en toi comme dans un livre ouvert. Bon éloignons nous de ce sujet plus que ridicule, aujourd'hui tu es transféré dans un nouvel établissement tu ne t'en souviens pas ?
Les humains ont-ils si peu d'espace de stockage dans leur cerveau ou tu es juste une exception. dit-il sournoisement

- Je ne veux pas écouter tes sarcasmes dès le matin laisse-moi dormir encore un peu... je fermais doucement les yeux.

- Je me fiche bien que tu arrives en retard, mais dis-toi que tu recevras un traitement spécial de ma part la prochaine fois parce que tu ne m'écoute pas, si tu vois ce que je veux dire~

Un frisson très désagréable me parcourrait le corps, je ne sais pas encore qui il est réellement mais ce que je sais c'est que c'est le regard de quelqu'un qui ne mentait pas... À ces mots j'arrêtais de roupiller :

- Je me lève c'est bon, s'il te plait tout sauf ça...

Je descendais les escaliers pour me brosser les dents, me laver, m'habiller, mais je ne vais pas détailler d'avantage puisque c'est la routine du matin celle que l'on connait tous.

Kaede viens à mes côtés sans pour autant dire un mot. Il y avait un blanc comme on les aime... c'est à dire bien gênant. Je décide alors de rompre le silence.

- J'ai finis de me préparer attend moi, je reviens vite !

Et comme prévu je suis descendu en moins de deux minutes avec mes valises à la main. Je n'avais que quelques affaires à prendre car je ne tiens pas au bien matériel.
Je suis amusé et enjoué de savoir que ma nouvelle vie en tant que lycéen de la Tsukikage va bientôt commencer.
Mais un sentiment de nostalgie vint finalement remplacer ces émotions ; quitter mon lycée n'est pas si facile car après tout j'y ai passé pas mal de temps dans ces lieux. Seul le confort de l'établissement me manquerait je pense...

Kaede pensa : - Le fait-il exprès de me faire attendre si cela continue je partirai sans lui !

- Eh gamin si tu ne viens pas maintenant, je t'abandonne, je n'ai jamais vu quelqu'un d'une lenteur pareille.

Je pressai le pas, mais je me stoppais d'un coup et lui répondit :

- Désolée hum... finalement...pars devant, je te rejoins tout de suite après.

Kaede pensa alors que Yuzuki était un peu suspect.

Je profitais de ce laps de temps pour envoyer un petit texto au groupe de Takeru et Asato.

[Groupe des sans nom :

Ohayo, je sais qu cela faisait un bout de temps que je ne vous ai pas écrit, je tiens à vous dire que je vais être transféré dans votre lycée non en tant que spectateur, mais bien en tant qu'élève cette fois attendez moi. J'arrive !

- Voulez-vous envoyer : oui_non
- oui ]

J'avais fini d'envoyer mon message mais en avançant je m'étais heurté sur quelqu'un... je voulais alors m'excuser mais au moment où je relève la tête je voyais trouble... c'était Akase-kun. Je ne savais pas trop comment l'aborder après ce qu'il m'avait dit hier ! Je ne savais pas non plus comment interpréter ces derniers mots qu'il m'avait adressé.

Heureusement il ne s'arrêta pas et continua son chemin dans la même direction que moi comme si de rien n'était : je faisais de même. J'étais soulagé qu'il m'ait ignoré.
Quand je le vois de plus près je vois cette partie imposante que j'avais aperçu lors du début de l'examen. Il vouait le respect et j'en suis parfaitement conscient.

Je marchais encore et encore tout en le suivant mais j'étais absorbé dans mes pensées que je ne pouvais me concentrer à marcher près de lui.

Au bout d'un moment, une main me tapotait légèrement, je me retourne et je vois mon familier.

- Je pensais t'avoir dit d'avancer ? Que fais-tu là ?

- Et pourquoi je t'écouterai ? Je pense avoir le droit d'aller où je veux que je sache.

- Réponds- moi franchement ne raconte pas de telles sottises, je déteste qu'on me cache des choses. dit de façon agacée.

Il lâchait alors un petit soupire et commençait à me répondre.

- Si tu veux vraiment savoir, je ne faisais que t'attendre mais au moment où je te voyais tu partais encore plus loin que le lieu prévu. Et donc je suis venu vers toi l'imbécile.

- Ah excuse-moi d'avoir haussé le ton.

- Je m'en fiche, ça m'est égale du moment que tu t'excuse le puceau.

- Mais je t'ai répété et je le dis encore ne m'appelle pas puceau !!

- Pourquoi est tu autant énervé à chaque fois que je t'appelle ainsi ?

- Bon je pense que je ne te l'ai pas dit clairement... Alors je vais te l'expliquer, être puceau est une honte dans la société ; cela signifie que nous ne sommes pas encore des hommes. De plus j'ai souvent été confronté à des moqueries et des coups bas pour cela...
je repris un ton calme et repris :
- Donc je te prierai de ne pas le crier sur tous les toits que je suis vierge et que je n'ai jamais eu de rapport sexuel ou autre ! Voila ! Alors arrête de me le rappeler chaque seconde de ma vie. Merci...

En m'écoutant, le visage de Kaede prenait un air sérieux. Il y avait également une pointe de surprise dans son regard. Il répliqua :

- Je le sait parfaitement, je ne suis pas né de la dernière pluie.
J'en sais sans doute plus que toi sur ton monde et le mien à mon avis ! Je le remarque au vu de ton ignorance alors écoute bien !
Chez nous, être puceau est une qualité rare chez les humains car cela prouve qu'ils sont encore innocents, pure et un grand cœur, et ces qualités ne laissent pas indifférent les licornes.
En effet nous sommes attirés par l'odeur des puceaux et mais pas que cela, nous en avons également une préférence sexuelle pour ce type d'humain. Révéla-il.

Mais ce n'est pas les seuls critères. Il faut éprouver des sentiments sincères pour que l'on soit vraiment attiré vers l'humain en question cela dépend de notre cœur.

Mais pour une créature telle que moi je suis en possession de contrôle mes sentiments donc n'est crainte.

Néanmoins, je comprends que cela te gène qu'on se moque de toi alors que c'est un énorme privilège d'être puceau de mon point de vu. Sache du moins que je ne me moquerai jamais de ce genre de chose je trouve cela bien puéril.

Bizarrement, je me suis sentie soulagé voir un peu " rassuré " qu'il pense de cette manière.
Je répondis enfin à son long monologue.

- Je ne suis pas forcément gêné, c'est juste que cela en devenait lassant mais... merci d'avoir répondu avec autant d'honnêteté, et désolé de m'être énervé, je ne savais pas du tout que ce mot avait une tout autre signification chez toi ; cependant, je voudrais que tu arrêtes quand même de m'appeler comme ça appelle moi Yuzuki tout simplement

- Hum... à réfléchir.

- Huff... heuff excusez-moi d'interrompre ces belles paroles mais M. Akase et moi-même voudrait continuer de parler donc pouvez-vous être plus attentif. dit le professeur Misaki

- Excusez-nous. S'il vous plait reprenez

Je continuais d'écouter Misaki-sensei nous expliquer ce qu'il attendait de nous mais j'étais trop distrait avec la présence de Kaede car étrangement je repense à ce qu'il m'avait dit et au ton sincère qu'il avait prononcé

- Bien à présent, je vais vous ouvrir le portail pour que vous vous dirigiez au lycée Tsukikage, elle vous transférera directement là-bas, Je vous souhaite une bonne réussite scolaire, au revoir.

- Arigato Gosaimasu sensei. Dis-je à l'unisson avec Akase

C'est avec ces derniers mots qu'on quittait l'école.
Je sentais une sorte de complicité qui était né entre Kaede et moi, je ne sais pas quand et pourquoi mais je suis content d'avoir enfin tenu une vraie discussion avec lui. Je traversais le portail le cœur léguer.

Direction, Le lycée Tsukikage.

À suivre...