Le coup que je lui ai donné lui a permis de rassembler ces esprits, il perdait sa capacité à analyser les situations car il manque de discernement. Mais dès qu'il a commencé à se ressaisir, j'ai pu commencer à lui apprendre le sort permettant de briser le sceau. Il était motivé à le faire et tant mieux ce n'est pas mon élève pour rien.

-   Tout d'abords tu dois visualiser le sceau se briser, et puis tu récites cette formule, retiens la bien...c'est Sokuji Kyanseru*. Et ensuite tu orientes ta main vers la porte comme si tu voulais la pousser.

-   C'est court... comme sort...

-   Il ne faut pas se fier aux apparences car les sort les plus court sont les plus complexes et difficiles à maitriser que tu ne le penses.

-   D'accord je vais essayer. Alors... regarde-moi.

-   Oui je te regarde. Dépêche-toi et ne perd plus de temps !

Je pris une grande inspiration et met ma main en direction de la porte.

-   sokuji kyanseru...

Rien. Oh non, je vais encore passer pour un débile qui ne sait pas réciter un sort aussi court...non je recommence !

-   Sokuji Kyanseru...

Toujours rien...

-   SOkuji kyanseru !

Encore... Je ne baisserais pas les bras. Cette fois ça va marcher.

-   SOKUJI KYANSERU !!!!

Ouvre-toi... !

La porte s'ouvrit et le sceau se brisa d'un coup sec.

-   KAEDE ! J'ai réussi !

-   C'est bien mais dépêche-toi d'y aller !!! tu n'as pas de temps à perdre.

-   OUI !

Yuzuki partit aussi vit qu'il put sans se soucier de la distance qui le séparait de Kaede.

La licorne contemplait le dos de Yuzuki à perte de vue. Il ne le voyait plus à présent.

Kaede pensa : Le comportement de Yuzuki a changé depuis peu... et j'en suis ravi. Au tout début il ne faisait que gémir à l'aide au moindre problème. Il ne pensait plus qu'il n'agissait.

Mais maintenant il est devenu débrouillard, il sait également prendre des décisions comme il l'a fait tout à l'heure.
Son pouvoir magique s'est grandement décuplé depuis nos attouchements, je le ressens tous les jours. C'est peut-être une anomalie car peu de personne ne renforce aussi vite ces essences magique grâce au sexe.

Je dois dire que peu importe la raison qui m'a amené à lui, je ne regrette pas les instants que j'ai passé avec lui pour le moins du monde. Mais il est peut-être bientôt l'heure de le quitter. Qui sait ?

Je devrais tôt ou tard parler d'une chose importante avec Yuzuki mais ce n'est pour l'instant pas le moment propice.

Kaede se parait à partir pour le rejoindre jusqu'à que son attention soit porté par le bout de papier qui trainait par terre. Il le ramassa et partit le rejoindre à grande vitesse.

Pendant ce temps, je courrais rejoindre la salle d'examen, priant pour que je ne sois pas en retard.

Je sortis de l'établissement pour sortir et arriver devant la cour du lycée, le soleil couchant réchauffait l'herbe glacées qui se trouvait par terre.
L'endroit où devais passer ma démonstration était vide, sans personne. Non... ce n'est pas possible... une blague...

Je posais un genou à terre puis le deuxième s'en suis...

Je n'ai pas réussi, je l'ai raté, pourquoi ? Pourquoi ça a dû se finir ainsi... je n'ai rien pu prouver.

Tout mes efforts se sont envolé comme de la poussière. Non... Je n'ai pas réussi... Mes rêves, mes ambitions, Kaede j'ai tout perdu.

Mes yeux m'arrachaient une larme de tristesse, je n'ai pas pleuré depuis l'attaque des gobelins...

Quelqu'un venait de surgir derrière moi et je suppose que c'était Kaede qui m'avait rattrapé. Je ne le regarde pas je...

-   S'il te plait ne me regarde pas Kaede, je suis si pathétique...

-    Oh Yuzuki... pleure si tu en as envie, ris si tu t'amuses, met toi en colère si quelqu'un t'énerve. Tu as le droit de pleurer et je comprends que tu sois frustré mais la vie continue.

-   Qu-qu'est ce que tu...tu en sais même... ! dis-je tristement...

-   C'est moi qui t'ai amené jusqu'ici, j'ai partagé tes peines et tes joies comment je pourrais ne pas me sentir concerné...

Il me serra contre moi pour me consoler... Il m'embrasse tendrement avant de m'emmener dans notre dortoir. J'avais séché mes larmes.

Je ne sais plus vraiment quoi faire mes pensées sont embrouillées et ma tête n'a qu'une envie ; dormir.

-   Dis, Kaede... je peux te poser une question ?

-   Oui vas-y ?

-   Tu... Tu vas... vraiment me quitter c'est ça... ?

Il ne répondit pas...

-   Je savais que ce jour arriverais mais je ne voulais pas l'accepter... Au final, j'ai passé de bon moment à tes côtés. Tant de chose se sont passé depuis notre rencontre.
Depuis que je t'ai avec moi j'ai l'impression de ne plus être le même, je suis devenu plus pessimiste ahah...

Je pleurais légèrement, retenant mes sanglots qui serait prêt à éclater à tout moment...

-   Oui tu as changé, en mieux. Tu es plus optimiste que tu ne l'étais, ta conviction n'a pas changé durant les multiples épreuves, tu as progressé en magie.
Tu es fort Yuzuki, on pourrait même t'appeler un « homme » maintenant.

-   Ahah...ta dernière remarque tu peux le garder pour toi, je ne suis pas fort. Dis-je avec honnêteté...

-   La force ne réside pas que dans la force physique. Ta volonté qui te permet d'affronter les obstacles en est la preuve. Ne nie pas ce que tu es.

-   Tu as peut-être raison...

-   J'ai toujours raison !

Kaede pensa :   Je ne peux décidément pas réprimer mes sentiments. Même en étant dure avec lui je ne peux pas le voir souffrir. Je voudrais rester avec lui !
pour toujours. 
Il me rend complètement fou ! Ce que je m'apprête à faire ce sera peut-être dû à la folie. Oui la folie que j'ai pour lui. Je ne le regretterais pas.

La licorne venait vers moi pour se coller ensuite. Je deviens cramoisi au soudain rapprochement que faisait ma licorne.

Il me caressa doucement la joue et prononça quelque mot dont je n'entendais pas correctement. La seule chose que j'ai pu discerner c'est mon prénom.

-   Yuzuki kōnin kyōtei...*

Son visage était face à moi et il m'embrassait encore et encore. Il introduisait la langue pour rejoindre la mienne.

Mon cœur battait la chamade. Je ne savais plus comment réagir car depuis la préparation de la pierre philosophale il ne m'avait plus touché.
Instinctivement je laissais échapper un long râle de plaisir. Mon corps savait ce que mon esprit n'avait pas encore décidé...

Sans que je le sache mes larmes s'était volatilisé laissant place au plaisir qui figurait sur mon visage.

-   Je vois que tu n'as pas oublié mes baisers.

-   Ils sont ce que je préfère.

-   Ah bon ? Plus que le fait que je te touche.

-   ça ne peut pas égaler cette sensation tu sais.

-  J'espère bien. Dit-il avec satisfaction.

-   Tout à l'heure... qu'est ce que tu as dit je n'ai pas bien saisi tes paroles car tu parlais à voix basse.

-   Je récitais une formule.

-   Laquelle ?

-   Celle du pacte officiel.

J'ai dû mal entendre qu'a-t-il dit ? Le... le pacte officiel...

-   Mais je pensais que...

-   Maintenant tu peux être rassuré car je t'appartiens officiellement. Mais il n'est pas fini il faut que tu acceptes pour que ce soit finit. Dit-il.

-   Évidemment que je te veux !

Sans hésiter je l'embrasse de moi-même, j'étais soulagé car il était à moi. Je...

-   J'ai tellement attendu ce moment, j'en ai tellement rêvé que j'ai cru que ce n'était juste qu'une chimère. Et que jamais il n'allait arriver.

Je lui fis un magnifique sourire pour montrer mon soulagement

-   Je t'ai fais attendre alors.

-   Et comment !

-   Tu sais le pacte officiel n'est juste qu'un contrat entre son invocateur et son familier. Même sans ce pacte je serais à toi et à personne d'autre. Je ne crois pas au destin, mais je crois en toi et en nous. Je t'aime Yuzuki aussi imparfait que tu peux l'être!
Mais tu es irremplaçable et tes défauts sont des qualités que personne d'autre n'as...Alors même si un jour on se sépare, nous serons toujours connectés et je serais toujours ton familier, ton sensei, ton amant. 

Ces paroles se sont encrées en moi comme une récitation de poésie que l'on apprenait tout jeune. C'était très touchant venant de sa part. Il avait dit les mots qui ne pourrait me rendre plus heureux ! Ce « je t'aime » je l'ai aussi attendu longtemps également.

Mais étrangement je ressentais aussi un peu de tristesse ? 

-   Mais Kaede, pourquoi tu parles aussi sérieusement ?

-   Pour rien, mais n'oublie pas ce que je t'ai dit quoi qu'il en coûte.

-   Oui bien sûr, c'était très beau ce que tu m'as dit on dirait presque une déclaration. Eheh !

-   Ce n'était pas assez explicite ?

Oups...

-   Heu... Si quand même...

-   qu'est ce que je vais faire d'un attardé comme toi.

-   L'aimer et le cajoler ?

-   Bonne réponse !

Nous finissons par rigoler, la pression des examens était retombé. Kaede m'avait réconforté à sa manière pour me remonter le moral. J'ai peut-être échoué. Mais je n'ai pas tout perdu et l'amour de Kaede en est la preuve et ça, ça n'a pas de prix.

Avec lui, je sens que je pourrais tout accomplir même mes rêves les plus fous...

Plusieurs jours se sont écoulés, ma vie au lycée Tsukikage avait reprit son cours car même si l'examen se finit les cours continus. Pendant la pause déjeuner, je racontais ce qu'il s'était passé durant l'examen et du pacte que j'ai fait avec Kaede.

-   C'est donc ce qui s'est passé alors... dit Takeru en soupirant.

-   Ce Narushi me tape sur les nerfs, il a osé ruiner ton examen. Tu t'étais tellement préparé. Si je le revois il va entendre de mes nouvelles. J'ai l'impression qu'il existe pour te pourrir ton existence c'est incroyable ! Dit Mao.

-   ça ne sert à rien de l'accuser car les règles sont les règles, le retard n'est pas permis. Même si j'aurais aimé les changer moi ces stupides règles. Dit Asato.

Tout le monde commença à déprimer...

-   Ne voyons pas tout ça en noir. Tu as peut-être échoué mais tu as encore tes ambitions, il y a d'autres moyens que de passer par ici. Et puis avec un familier comme Kaede, tu vas piquer la curiosité de plus d'un seigneur au voisinage. Dit Rui.

Kaede rigola un peu.

-   Je suis fière d'être un objet de convoitise ahah ! Répondit Kaede.

-   Hahah ! Tu as raison, je vais peut-être aller faire ça ahah.

-   Et tu sais même si l'examen est finit l'année n'est pas arrivée à son terme. Vous avez tous vos projets donc ils seraient tristes de ne pas profiter des derniers instants que vous passerez dans le même établissement. Continua Rui.

-   Tout à fait rien n'est perdu. Dit Mao

-   Compte sur moi pour bien profiter de vous. Oh vous allez me manquer après... dis-je tristement.

-   On pourra toujours se voir en dehors des études aller ne sois pas triste. Dit Asato.

Rire était un excellent moyen de décompresser et je n'ai fait que ça durant le peu de temps que j'ai pu passer avec eux.
Qu'est ce qu'ils peuvent me manquer.

Plus loin je sentais un regard indiscret pointer en ma direction ?
Je n'aurai pas pensé que ce soit Akase. Je me demande ce qu'il me veut. Même s'il est constamment froid, je sens parfois qu'il m'observe en attendant quelque chose, va savoir quoi.

J'ai appris qu'il avait réussi son examen avec brio comme il l'avait fait jusqu'à présent. Les génies comme lui ça pousse où... ?

Il partit un peu presser je ne sais pas pourquoi...

La pause midi avait sonné, j'allais retrouver Takeru et Asato dans le réfectoire en compagnie de Kaede quand Misaki-sensei m'interpella et me demanda dans la cour.

Je le suivis sans en demander la cause. Il prit la parole.

-   J'ai appris que tu avais échoué à l'examen car tu étais arrivé en retard. Alors que j'ai appuyé sur ce fait depuis le début des épreuves.
Je suis déçu de ça, comme tu avais progressé j'avais placé mes quelque espoirs en toi.

-   Je vous remercie d'avoir espéré quelque chose de moi, et je suis désolé de vous avoir déçu...

Encore un sermon...

-   Mais j'ai aussi appris par un de tes camarades qui était témoin de la scène que tu avais été victime d'un coup monté par un autre élève.

-   Oui...

-   Mais malgré ça, je ne peux rien y faire...ta parole ne peut pas peser sans preuve.

-   Mais j'en ai un moi, des preuves. Kaede sortis le papier qui était par terre ce jour-là. Ce papier étai en réalité un bout du sceau que Yuzuki avait brisé.

Kaede le passa au professeur, il l'analysa d'un œil perplexe.

-   Ce... ce sceau est ce que tu l'as brisé tout seul Yuzuki ?

-   Oui j'ai eu un peu de mal mais j'ai réussi au dernier moment...

Misaki-sensei surprit contacta quelqu'un par télépathie et parla dans le vide. Il finit son appel.

-   J'ai parlé de ta situation au directeur et il accepte de te faire passer exceptionnellement un test de rattrapage de la dernière épreuve.

Je ne rêve pas il a bien dit ce que j'ai entendu ???

-   Pourquoi aussi soudainement ? J'ai pourtant été en retard...

-    Compte tenu de la situation, le proviseur a décidé que ne pas te laisser passer l'examen serait une perte pour le lycée... De plus, le sceau que tu as brisé était très puissant et était d'un niveau supérieur à ce qu'on apprend ici.
Le fait que tu l'es réussit à le faire seul prouve que tu as les compétences pour réussir cette dernière épreuve. Tu as une deuxième chance alors saisi là !

-  Hi sensei arigato gosaimasu ! Je ne sais pas comment vous remercier...

-   Je n'ai rien fait de spécial, c'est l'élève témoin qui m'a fait part de ce qu'il s'est passé. Bien sûr, Narushi, celui qui t'a piégé sera exclu du lycée et banni de l'examen pour t'avoir tendu un piège.
Ce n'est pas tolérable ce geste aussi puéril, nous avons donc décider ainsi et de ne pas le laisser passer.

-   Merci misaki-sensei et toi aussi Kaede ! Aux faites j'ai une question qui est donc cette personne qui était témoin de la scène que je puisse le remercier.

-   Il m'a dit de ne pas te laisser savoir son nom.

-   S'il vous plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit ! Sensei...

-   Très bien je vais te le dire. Il s'agit de Itsuyoshi Akase, l'élève qui a été transféré avec toi. J'étais surpris qu'il voulût me parler aussi soudainement après le cours de ce matin.

-   Merci du renseignement. Dis-je.

C'est étrange que ce soit lui, je ne savais pas qu'il était là ce jour-là. J'irai le remercier quand l'occasion se présentera. Je sais maintenant pourquoi il s'était absenté aussi soudainement tout à l'heure.

Je me dirigeais vers Kaede en l'enlassant le plus fort possible.

-   Je n'ai pas oublié de te remercier. Dis-je avec sincérité. Merci d'être toujours là pour moi !

Il me sourit avec fierté au coin de ces lèvres mêlé d'un regard remplit de tristesse comme s'il allait disparaitre...

À suivre...

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Lexique de sensei 😆:

Sokuji kyanseru*: annulation immédiate

Yuzuki kōnin kyōtei* :   Pacte officiel accordé à Yuzuki.

Merci pour avoir lu ce chapitre je sais qu'il sont long mais c'est la vie 😂

Dites-moi ce que vous en avez pensé ^^

Miyaru-sensei ❤️