Chapitre 7 - L'oeil du tigre 🔞
Média : Llévame contigo - Romeo Santos
Dimanche 11 août 2019
La semaine est passée à la vitesse de l'éclair. Tous les soirs après le travail je me suis rendue à mon appartement pour constater l'avancée du chantier. Les travaux se sont déroulés sans contretemps et je suis ravie du résultat. Je n'ai plus la boule dans la gorge que j'ai ressentie la première fois en passant la porte. Il y a toujours un peu de nostalgie mais je la transforme en énergie positive pour donner une seconde vie à ce lieu qui sera mon cocon.
Ce matin, Alessandro et moi nous rendons dans mon appartement pour apporter la couche finale de peinture. Mickael, toujours aussi ponctuel, nous attend tout sourire assis sur les marches du perron de mon immeuble. Il est vêtu d'une combinaison de peintre et j'avoue que même avec cette tenue il est terriblement sexy. Je ne peux contrôler mon esprit coquin d'imaginer son corps nu sous cet accoutrement qui moule à la perfection ses fesses rebondies.
Je prends mon enceinte Bluetooth pour motiver tout le monde en musique. Lorsque je vais pour lancer une playlist, je suis devancée par Mickael qui s'empare de ma main pour stopper mon mouvement.
— C'est à mon tour de vous ambiancer, me susurre-t-il langoureusement.
Le contact de sa peau, sa voix sensuelle me font ressentir une douce chaleur dans tout le corps. Et c'est toute émoustillée et au son de sa musique latino que je m'empare de mon rouleau pour continuer la peinture.
Lorsque la douce mélodie de la Bachata que nous avons dansée ensemble envahit l'appartement, je me retourne et croise instantanément les yeux charmeurs du bel hidalgo qui m'observent, sourire aux lèvres. Aussitôt des flashbacks de notre corps-à-corps me parviennent à l'esprit, je sens le rouge me monter aux joues et des contractions envahir mon bas ventre. Mickael me regarde toujours, les yeux mi-clos, il se mord la lèvre inférieure, signe que lui aussi éprouve les mêmes sensations. Nous sommes coupés de nos souvenirs par les sifflotements de mon frère qui entonne le refrain de la chanson. J'éclate de rire rapidement rejointe par Mickael, ce qui permet de faire redescendre la tension entre nous.
En fin d'après-midi, nous avons terminé la couche de finition. Il me restera quelques retouches à faire par-ci par-là. Je pourrai finaliser cela les soirs après le travail si je veux maintenir mon objectif d'emménager entre mes murs le week-end prochain.
— Bella, ça ne te dérange pas si je t'abandonne pour aujourd'hui ? J'ai mes potes qui m'invitent à regarder un match de basket. Je viendrai t'aider à finir dans la semaine, me promet mon frère.
— Mais bien sûr, lui réponds-je sans hésitation.
— Merci ma puce. Je te pique ta salle d'eau pour me laver vite fait. Mick, je te confie ma sœur, tu pourras la raccompagner ?
Mickael hoche la tête en me faisant un clin d'œil. Puis lorsque mon frère s'éclipse pour se nettoyer, celui-ci se rapproche de moi et me susurre à l'oreille :
— Et toi Choupinette, ça ne te tente pas une petite douche avant de partir ? Je pourrais te frotter le dos, propose-t-il nonchalamment en se détournant pour rassembler le matériel.
Cette invitation me fait ressentir une certaine appréhension, ma gorge est tellement sèche que je peine à déglutir, je n'arrive même pas à protester face à ce surnom. L'arrivée de mon frère me permet de sortir de ma torpeur. Il m'embrasse le front, salue Mickael et part pour rejoindre ses amis.
La porte est close depuis cinq bonnes minutes lorsque le brun ténébreux se rapproche de moi.
— Alors, tu en penses quoi de ma proposition ? me demande-t-il doucement en attrapant ma main.
Je lève les yeux vers lui et sans dire un mot je l'entraîne vers la salle d'eau. Arrivés dans la pièce, je commence à enlever délicatement mon haut, je me sens un peu gênée de me retrouver en soutien-gorge devant lui mais ses yeux brillants de désir m'encouragent à continuer. Je fais glisser mon pantalon et me détourne pour prendre appui sur le lavabo afin de pouvoir l'ôter entièrement. Dans le miroir, je vois le reflet de Mickael qui lorgne sur mon fessier très peu couvert par mon tanga qui se retrouve rapidement au sol. Je dégrafe mon soutien-gorge et sans me retourner je me dirige vers la douche.
Je fais couler l'eau qui arrive rapidement à la bonne température et glisse sous le jet en tentant un regard en arrière. J'aperçois alors mon bel hidalgo qui fait lentement glisser le zip de sa combinaison dévoilant son torse musclé, bronzé et légèrement poilu. Lorsqu'il l'a intégralement retirée, je me délecte de ses abdominaux bien dessinés, laissant mes yeux glisser le long de la fine ligne de poils qui viennent se perdre dans son boxer. Tandis que ses mains viennent se poser sur l'élastique de son sous-vêtement, je détourne la tête et ferme les yeux pour laisser l'eau ruisseler sur mon visage. Je l'entends avancer et me rejoindre, il pose délicatement ses mains sur mes épaules qu'il caresse en remontant vers ma nuque. Ses doigts dessinent le contour du fin tatouage que j'ai à cet emplacement.
— C'est très mignon ça, dit-il en désignant le dessin encré sur ma peau. Ton corps est magnifique.
Il effleure lentement mes flancs du bout de ses doigts couvrant ma peau de petits frissons. Je garde les yeux clos pour décupler les sensations. Ses mains s'emparent de mes hanches pour rapprocher son corps du mien et je le sens devenir dur alors qu'il se plaque contre mes fesses. Je me raidis légèrement sous l'effet de la surprise ce qui fait rire Mickael dont la bouche est juste à côté de mon oreille.
— Passe-moi le gel douche avant qu'il n'y ait plus d'eau chaude ! m'ordonne-t-il tendrement.
J'ouvre enfin les yeux et je m'exécute en coupant le robinet. Mickael prend une noisette de savon qu'il fait mousser entre ses mains et les posent sur mes épaules qu'il malaxe doucement. Puis il parcourt mon dos en le sillonnant sensuellement pour finir sur ma chute de reins. Il empoigne fermement mes fesses qu'il pétrit en laissant ses doigts délicatement dévier vers mon entrejambe. Je ne peux retenir un gémissement de plaisir. Il n'y a pas de doutes, Mickael sait y faire et il sait comment obtenir ce qu'il désire.
Je suis tellement émoustillée d'être offerte à lui de la sorte que je me dandine pour accentuer la pression de sa peau sur ma chair. Sentant mon excitation monter, Mickael stoppe tout mouvement et retire sa main. Je pousse un gémissement mais cette fois de frustration, j'étais si proche de la jouissance.
— Pas tout de suite Choupinette, me chuchote-t-il en attrapant le flacon de gel douche.
Il me retourne face à lui puis ses mains s'emparent de mes seins qu'il soupèse et caresse en pinçant mes aréoles contractées par le désir. A mon tour, je prends du savon et entreprend la découverte de son corps. Mes yeux n'ont toujours pas quitté son visage. Je parcours ses pectoraux qui se crispent au passage de mes doigts puis je descends vers ses abdominaux en suivant ma progression du regard. Ma main glisse délicatement vers son entrejambe et entame une caresse sensuelle mais Mickael saisit rapidement mes doigts pour m'empêcher de bouger. Surprise, je tente de reprendre mon geste lorsqu'il me soulève délicatement le menton pour que mes yeux croisent son regard lubrique. Il bouge la tête de gauche à droite me faisant comprendre qu'il a autre chose en tête.
Nous nous rinçons rapidement puis je sors de la douche pour attraper les serviettes. Mickael se sèche succinctement avant de m'enserrer et de me plaquer contre le carrelage. Il me retourne face à la faïence en me levant les bras au-dessus de la tête. Je sens toute sa vigueur lorsqu'il vient se loger entre mes deux globes postérieurs.
— Humm...tu as un cul d'enfer, s'extasie-t-il.
Puis j'entends le bruit d'un étui qui se déchire et sans crier garde, je le retrouve en moi.
— Maintenant je vais te faire jouir, me susurre-t-il à l'oreille.
Le carrelage froid sur ma peau brûlante, son souffle chaud dans mon cou, tous mes sens sont en exergue. Après quelques élans passionnés, j'explose dans un orgasme violent qui parcourt mon corps de tremblement, rapidement rejointe par mon amant dans un grognement quasi animal.
Il me relâche les bras et je me masse les poignets meurtris par sa poigne coïtale tandis qu'il retire le préservatif. Il s'approche de moi et dans un geste tendre me serre contre lui.
— Je ne t'embrasserai jamais, m'avoue-t-il en me caressant le dos. C'est ma façon à moi de me protéger émotionnellement. Tu me comprends ?
J'opine de la tête contre son épaule. Je suis un peu déçue au fond de moi par cet aveu mais je respecte cette condition. Je savais du départ qu'un rapprochement avec Mickael ne signifierait aucun attachement, je dois à présent accepter et en assumer les conséquences.
— Mais je n'en ai pas fini avec toi, ces préliminaires m'ont mis en appétit ! En attendant que tu aies un lit, on va quand même inaugurer cette chambre, confère-t-il mutin.
Il veut s'amuser, et bien jouons. Il ne désire que de la luxure, pas de problème, je vais lui montrer de quoi je suis capable. Je le mène jusqu'à la pièce qui sera ma chambre. Tandis qu'il pose sa combinaison au sol, je le pousse pour qu'il s'allonge dessus et je viens m'installer à califourchon sur lui. J'attrape le préservatif, le déroule rapidement et m'assoie délicatement sur son entrejambe en faisant des lentes oscillations. Mickael passe son bras sous sa tête pour la surélever légèrement et m'observe. Ses yeux brillent de désir en contemplant ma poitrine généreuse se ballotter au rythme de mes ondulations. Puis son regard vient s'ancrer au mien.
— Je ne me suis pas trompé quand je t'ai dit que tu avais l'œil du tigre, me déclare-t-il d'une voix rauque, regarde comme tu es belle, on dirait une tigresse.
Ses paroles annoncées avec tant de sensualité me font l'effet d'une bombe et j'accélère le rythme en prenant appui sur ses pectoraux musclés.
— Tu aimes quand je te dis des mots coquins. Regarde-moi dans les yeux, je veux voir l'œil du tigre lorsque tu vas jouir, m'ordonne-t-il.
A ces mots, une boule de chaleur se répand dans mon corps en une explosion de plaisir qui laisse sortir un cri de jouissance de ma bouche. Mickael effectue un dernier mouvement avant de me rejoindre dans l'extase.
Nous reprenons notre souffle tandis que je m'assieds à côté de lui. Il m'attire contre son buste pour me serrer dans ses bras. Je caresse son torse du bout du doigt étalant la fine pellicule de sueur qui perle sur sa peau bronzée.
— On est bons pour retourner sous la douche, suggère-t-il en rigolant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top