Média : Just Like Heaven – The Cure

Mercredi 9 octobre 2019

Cette fois je ne commence pas la journée stressée mais surexcitée car ce soir j'ai mon rendez-vous en tête à tête avec Robin. Le fait de me projeter à ses côtés, j'ai des palpitations dans le cœur et des contractions dans le bas du ventre, c'est l'effet que me fait Robin. Surtout que je compte bien finir la soirée en petite diablesse.

Je sais que ce n'est pas bien de comparer mais au lit avec Mickael, c'était le pied car il y avait ce côté sexuel pour du pur plaisir qui était très excitant. Tandis qu'avec Robin, c'est divin, il est attentif à mes désirs avec le juste dosage de tendresse et de stimulation pour m'emmener à l'extase.

Dimanche, avant que je parte chez mes parents, il m'a portée jusqu'à son lit où nous avons eu une étreinte exceptionnelle, ses mains partout sur mon corps, sa langue parcourant les moindres recoins de mon intimité, et son sexe... rien que d'y repenser, je sens mon corps monter en ébullition. Il faut que je me calme, sinon je vais exploser avant la fin de la matinée.

Je sors de mon bureau pour aller me servir un café dans la salle de pause et tombe nez à nez avec Natasha qui sort accompagnée de mon frère. Elle me salue avec un sourire cordial qui semble sincère et ils passent devant moi pour se diriger vers l'ascenseur. Je remarque le bras d'Alessandro logé dans le creux des reins de la belle rousse, rien d'indécent mais ce rapprochement m'interpelle. Je les ai vu assez complices lors du gala mais de là à devenir tactiles, il faudra que je me renseigne pour savoir ce qui se trame entre ces deux.

Je suis partie du bureau sans revoir Alessandro, je sais qu'il travaille activement sur la publicité pour la promotion des montres WithArmanini mais je trouve qu'il s'investit beaucoup plus que d'accoutumée. Habituellement, il serait repassé à la joaillerie en fin de journée pour s'assurer que tout se soit bien passé en son absence surtout pendant la convalescence de notre père. Et bien aujourd'hui, il s'est contenté d'un appel à Elisabeth avant qu'elle ne quitte son poste. C'est suspect tout de même.

J'attends patiemment que Robin vienne me chercher en écoutant de la musique tout en feuilletant un magazine. Je me sens sereine, sûre de moi. J'ai opté pour une tenue passe-partout comme je ne connais pas le programme de la soirée, enfin surtout du début. Une mini-jupe grise, un body noir qui va plaire à beau diable car je n'ai bien sûr pas de culotte et mon perfecto, je me sens sexy et parfaitement bien. Comme je porte encore la trace du suçon de mon amant, j'ai noué un carré de soie coloré autour de mon cou. Heureusement qu'il commence à faire frais car j'ai dû composer avec divers accessoires autour de ma nuque tout ce début de semaine.

Lorsque la porte sonne, ma sérénité a de nouveau laissé la place à l'excitation et je bondis du canapé pour aller accueillir Robin. J'ouvre la porte et découvre mon brun ténébreux droit devant moi, les mains dans le dos. Il me sourit avec les yeux qui pétillent autant que les miens devant sa beauté majestueuse. Il porte un costume gris anthracite et une chemise noire, sans le vouloir je remarque que nous sommes coordonnés. Son aura a toujours autant d'effet sur moi et malgré notre rapprochement intime, je reste médusée, envoûtée par sa perfection et son parfum qui envahit mon espace.

Il fait un pas en avant et dépose un chaste baiser sur mes lèvres qui me permet de sortir de mon hypnose. Tout en se moquant gentiment de mon état de béatitude, il sort de son dos une magnifique orchidée d'un blanc immaculé dans un joli pot en grès noir qu'il me tend.

— Bonsoir Bella. J'ai pensé que les fleurs faisaient trop cliché et j'ai eu un coup de cœur pour cette plante, elle est comme toi mon Ange, belle et parfaite.

— Bonsoir Robin, merci, bredouillé-je émue par son attention et par les compliments qu'il vient de divulguer à mon encontre.

Je m'empare du pot en admiration devant mon présent, mais surtout devant l'image que reflète ce cadeau de Robin. Je la dépose sur le meuble vers la fenêtre du salon, elle sera bien mise en valeur à cet emplacement et bénéficiera de la bonne exposition pour s'épanouir.

L'émotion passée, l'excitation fait son retour et j'accours vers Robin pour l'embrasser fougueusement.

Tandis que je reprends ma respiration, mon beau brun déclare à bout de souffle :

— On a un dîner qui nous attend, on va y aller petite furie pendant que j'ai encore un soupçon de volonté.

Je soupire de frustration mais mon estomac me rappelle à l'ordre. Il est en effet préférable que nous partions tout de suite si nous voulons rester raisonnable.

Sauf que j'ignorais que Robin avait organisé le dîner en tête à tête chez lui. Aussi, lorsque nous nous retrouvons enfermés tous les deux dans la cabine d'ascenseur, entre ma phobie et mon désir refoulé, ma raison déserte mon cerveau et je saute au cou de Robin en enlaçant mes jambes autour de sa taille. Je ne contrôle plus rien et dépose des baisers sur chaque parcelle de son visage. Robin lâche prise et me rejoins dans ma frénésie en me plaquant contre la paroi de la cabine. Il enserre mon visage de ses deux larges mains pour calmer mon ardeur et rive son regard enfiévré au mien.

— Tu me rends fou, me susurre-t-il avant de fondre sur ma bouche pour m'embrasser langoureusement.

Arrivés à son étage, Robin passe un bras sous mes fesses pour me maintenir fermement contre lui et nous pénétrons chez lui tandis que je recommence à butiner son visage avec mes lèvres.

— Merci Paul, ce sera parfait comme cela, vous pouvez disposer. Bonne soirée, prononce Robin dans mon dos.

— Très bien Monsieur Velvet. A très bientôt. Passez une bonne soirée, lui répond l'intéressé.

Je cesse tout mouvement et devient écarlate en croisant le regard du Maître d'hôtel qui me salue en sortant.

— Tu aurais pu me prévenir, râlé-je en lui donnant une tape sur l'épaule.

Mon brun ténébreux éclate de rire.

— Et me priver de cette étreinte ? Impossible. Je t'ai dit que tu me rendais fou et quitte à être déraisonnable, tu vas devoir patienter pour déguster ce succulent repas.

Ses lèvres retrouvent les miennes, notre baiser est vorace, impétueux. Il me porte à travers la pièce et me pose délicatement sur une surface froide et lisse. Tandis qu'il me quitte mon Perfecto, je découvre qu'il m'a déposée sur son piano.

— Je fantasme de te faire l'amour ici depuis la première fois que tu es venue, m'avoue-t-il en enlevant sa veste.

— Pas de préliminaires, juste un coup rapide en guise de mise en bouche, d'accord ? badiné-je en détachant sa ceinture.

— Oh Bella, mais qu'est-ce que tu me fais ? C'est notre premier dîner en tête à tête, même si on a déjà été intimement proches, je voulais me rattraper, être gentleman,

— C'est trop cliché la galanterie, viens là beau Diable, lui ordonné-je en déboutonnant sa chemise.

Sans plus attendre, Robin remonte ma jupe et découvre avec envie les trois petites pressions qui ferment mon body à l'entrejambe.

— Ok, je vois que tu avais prémédité ton coup pour me faire craquer ma petite diablesse, énonce-t-il la voix grave en dégrafant mon vêtement.

Je lui caresse le torse suivant les dessins de ses muscles jusqu'à la ceinture de son boxer que je fais glisser le long de ses cuisses pour libérer son membre gonflé.

— Merde, préservatif, grogne-t-il.

— Poche de mon perfecto, lui indiqué-je en caressant sa vigueur.

— Oh Bella, tu as pensé à tout !

Il me tend l'emballage et tandis que je déroule la protection, je lui avoue en battant des cils :

— J'avais prévu au cas où le service serait trop long. Je ne voudrais pas que tu t'ennuies.

— Avec toi, ça ne risque pas. Tu m'impressionnes mon Ange, moi qui te croyais innocente, tu te révèles redoutable.

— Assez parlé, viens là mon beau Diable.