Média : Together – The XX

Lundi 2 septembre 2019

Lorsque Mickael m'a raccompagné hier soir, je savais qu'il avait une idée derrière la tête. J'ai repéré à ses œillades tout au long du repas, j'ai bien compris qu'il se languissait de se retrouver en tête à tête avec moi. Seulement j'étais tellement épuisée que je n'avais que l'envie de me coucher pour dormir. Par conséquent, je ne l'ai pas invité à monter comme il pouvait l'espérer pour finir la soirée dans mes draps. Après tout, nous ne sommes pas un couple, donc je n'ai pas à culpabiliser de sa frustration.

Aujourd'hui même si c'est la fête du travail et que c'est un jour férié, je suis réquisitionnée avec mon frère et Mickael pour l'emménagement de Nina et Nate dans leur appartement. Nous avons tous rendez-vous chez les parents de mon amie pour récupérer les affaires qu'elle a entreposées dans leur garage.

Je suis à peine levée qu'on sonne à la porte. Je n'attends personne et je suis en shorty et débardeur en coton blanc. Je vérifie à l'œilleton s'il ne s'agit pas d'une erreur de porte et découvre le sourire charmeur de mon bel hidalgo qui me montre un sachet de viennoiseries. Je suis agréablement surprise et lui ouvre sans réfléchir à ma petite tenue.

— Bonjour Choupinette. Je crois que le petit déjeuner attendra, m'annonce-t-il en découvrant mes tétons durcis par le courant d'air frais qui s'est engouffré en même temps que lui.

D'emblée il m'attrape par la taille et m'entraîne vers la salle d'eau. Il fait couler l'eau pour qu'elle se réchauffe tandis qu'il se déshabille. J'ai à peine le temps d'enlever mes sous-vêtements qu'il me tire sous le jet d'eau chaude. Ses mains se baladent de partout sur mon corps, sa bouche parcourt mon cou avant de fondre vers ma poitrine, son effervescence me met dans un tel état d'excitation que je ne tiens plus. 

— Prend-moi, le supplié-je.

Aussitôt il me soulève la cuisse et vient assouvir mon désir. Il me plaque contre le mur de la douche pour stabiliser la position et entame de langoureux va-et-vient.

— Caresse toi ma tigresse, m'ordonne-t-il en accentuant ses coups de reins.

Je m'exécute jusqu'à ce que nous explosions de jouissance à l'unisson. Je dois reconnaître que le sexe est toujours aussi bon avec lui.

On se lave et se sèche rapidement. j'enfile un jean et un t-shirt et je vais préparer les cafés en grignotant une savoureuse viennoiserie que mon bel hidalgo a apporté.

Pendant que je me maquille, Mickael est allé chercher son gel pour les cheveux et son parfum dans la boîte à gants de la camionnette. Il a bien prémédité son coup, pensé-je en souriant. Il dépose ses produits sur le meuble de la salle de bains et se recoiffe rapidement.

— Je les récupérerai ce soir, m'indique-t-il en me montrant les flacons.

— D'ailleurs, merci pour ton cadeau. Nina t'a bien guidé, je ne porte que ce parfum depuis plusieurs années, lui avoué-je en m'adressant à son reflet dans le miroir.

— Nina ne m'a pas aidé Choupinette, déclare-t-il en se tournant vers moi en me couvant du regard. Allez, il faut qu'on s'active, ils vont attendre, annonce-t-il en se dirigeant vers le hall d'entrée pour enfiler ses chaussures.

Sans plus de réflexion, je lui emboîte le pas jusqu'à la camionnette de son père qui nous attend en bas de l'immeuble.

Nous arrivons les premiers chez les parents de Nina. Ceux-ci nous proposent de patienter en buvant un café avec eux. Gaetano entre dans la cuisine pour nous dire bonjour et me tend une grande feuille enroulée. Je déplie le papier et découvre le dessin d'une femme debout sur le rebord du toit d'un building New-Yorkais avec des ailes d'ange déployées dans son dos, ses longs cheveux noirs flottant au vent. Elle est juste vêtue d'un body noir très échancré laissant apparaître ses formes pulpeuses. Je détaille le visage et découvre à travers ses traits une ressemblance avec moi. Gaetano m'a imaginée en personnage de BD ! Je suis touchée par ce geste et le sert fort dans mes bras en faisant attention de ne pas froisser la feuille.

— Je ne l'avais pas fini hier, m'avoue-t-il penaud.

—  Ce n'est pas grave mon chéri ! Merci, il est magnifique, avoué-je émue. Je vais acheter un beau cadre et je l'afficherai dans ma chambre, lui annoncé-je en déposant un bisou sur sa joue.

— Qu'est-ce qu'il y a mon loulou ? interroge Nina inquiète en entrant dans la cuisine suivie de Nate, Alessandro et Martin.

— Sois pas jalouse Nanou parce que je fais un câlin à ton frère, la taquiné-je en l'embrassant sur ces belles pommettes roses. Admire plutôt le talent de ton frère, lui dicté-je en arborant fièrement mon cadeau.

— Waow la bombasse, s'écrie Martin en découvrant le dessin. On dirait toi, admet-il en me toisant.

— C'est bon, on va peut-être s'y mettre, s'exclame mon frère agacé de voir les regards de convoitise des autres hommes sur l'image me représentant. Puis il se penche vers Gaetano et lui murmure : Bravo mon pote, il est canon ton dessin.

Il lui fait un check et nous enjoint de sortir de la cuisine pour rejoindre le garage.

Au cours de la matinée, nous faisons plusieurs allers-retours avec la camionnette pour transporter les affaires de Nina. Pendant la pause sandwichs, je lui propose qu'on reste toutes les deux dans leur nouvel appartement pour commencer à ranger pendant que les garçons iront chez le père de Nate pour récupérer son mobilier et le restant de ses vêtements. 

Les parents de Nate sont divorcés. Sa mère vit maintenant dans le Wyoming avec son nouveau mari et leur fille de 10 ans. Nate, lui a préféré rester à New-York avec son père pour finir ses études. Son paternel est détective à la NYPD (New York City Police Department) et est régulièrement absent pour le besoin de ses enquêtes, ce qui a causé la perte de son couple et laissé Nate souvent seul livré à lui-même. Mais heureusement, ce tendre rêveur a trouvé en nous l'attention et la tendresse dont il avait besoin pour devenir l'homme doux et équilibré qu'il est aujourd'hui.

Après seulement deux chargements, tous les effets de Nate sont chez eux. De notre côté avec Nina, on a nettoyé et rangé toute la cuisine. J'entreprends d'astiquer la salle de bain tandis que mon amie et Nate s'attellent à l'installation d'au moins une chambre pour ce soir. Ils sont motivés à dormir dans leur appartement et comme je les comprends ! Même si le duplex de mon frère est magnifique et Alessandro un hôte exceptionnel, rien ne vaut le bonheur de se sentir chez-soi.

Pendant ce temps, les autres hommes quant à eux gèrent le montage des meubles en kit. Contrairement à moi, Nina et Nate n'ont pas souhaité acheter du mobilier neuf pour le moment. Ils ont préféré récupérer de l'ameublement d'occasion que Nina va relooker. Elle n'est pas créatrice de mode pour rien, elle fourmille d'idées pour donner une seconde vie aux affaires et la rénovation comme la couture sont ses passe-temps favoris.

Mickael m'aide à déballer des cartons de livres dans une ambiance badine lorsqu'il reçoit un appel téléphonique. Il se met à l'écart et parle en espagnol, je pense aussitôt à une conversation avec Elena. Même si cela serait tout à fait légitime, ça m'embête qu'elle vienne interférer dans notre moment de complicité. 

— C'est mon père, il a besoin de la camionnette, se justifie-t-il. Vous n'avez plus de nécessité du fourgon pour aujourd'hui ? demande-t-il à mes amis.

— Tu ne veux pas boire une petite bière avec nous avant de partir ? lui propose chaleureusement Nate.

— Non c'est gentil, une prochaine fois, il faut vraiment que j'y aille, décline Mickael en saluant tout le monde avant de partir.

— Moi par contre, je ne suis pas contre une petite binouze, réclame Martin.

— Allez fais péter les bières mon pote, surenchérit mon frère.

Je suis déçue que Mickael n'ait pas pu rester avec nous mais je n'ai pas le temps de tergiverser que Nina commande des pizzas au restaurant italien du bas de l'immeuble et nous faisons tinter nos bouteilles pour trinquer à leur nouvelle installation.