Chapitre 10 - Séduction

Média : Myth – Beach House

Lundi 19 août 2019

J'ouvre les yeux en sursaut lorsque mon réveil sonne. Déjà lundi, ce n'est pas humain de faire des week-ends aussi courts ! Ma journée d'hier a été bien rythmée, musique, cartons, ménage, je n'ai pas arrêté. J'ai quand même pris le temps pour un appel Visio avec Nina et Nate pour leur faire une visite virtuelle de mon appartement et prendre de leurs nouvelles. Ces deux-là me cachent quelque chose car ils n'ont jamais voulu me dire où ils étaient. D'après les photos publiées sur Instagram ils seraient toujours au Pérou. J'espère qu'ils seront de retour comme prévu car dans treize jours ce sera mon anniversaire. 

Hier soir, j'ai également reçu un sms de Mickael qui fantasme toujours sur mes seins et il m'informe qu'il n'a qu'une envie c'est de me croquer toute entière. Même s'il s'est bien occupé de moi la veille, ce sexto m'a tellement excitée que j'ai dû me soulager à l'aide de mon dildo pour éteindre le brasier dans mon bas ventre. Ma relation avec mon bel hidalgo m'aide à décomplexer de mes désirs et à assumer ma sexualité. 

Comme il m'a bien cherchée, ce matin j'ai décidé de me venger en le provoquant un peu. Pour cela, je porte un ensemble jupe avec son haut bustier court qui met bien ma poitrine en valeur et dévoile légèrement mon ventre de façon sensuelle mais classe. Le motif jungle sur fond noir soulignera le côté sauvage comme il aime le sous-entendre avec le surnom qu'il me donne lors de nos ébats. 

Je me hâte de prendre un taxi pour arriver à l'heure pour le rituel du lundi. Je commence à me familiariser avec cette réunion même si j'ai toujours besoin d'une bonne dose de caféine pour être opérationnelle. L'activité s'intensifie car nous sommes à moins de trois semaines de la Fashion Week. Mon père enchaîne les rendez-vous pour présenter les bijoux commandés par les créateurs pour assortir à leur tenue. Cet événement est très important, il permet d'asseoir notre notoriété tout en magnifiant les mannequins qui défileront. 

Après les derniers ajustements, je vais rejoindre Elisabeth. Je me réjouis de passer une partie de la semaine avec elle, malgré nos dix ans d'écart, nous sommes très complices. Elle va m'initier aux tâches administratives dont elle a la charge. Ce n'est pas ce que je préfère mais cela fait partie de mon parcours et puis avec elle je suis sûre de prendre du plaisir à la tâche. 

Je suis en plein classement lorsque la porte de l'ascenseur s'ouvre sur mon sulfureux amant. Comme à son habitude, Mickael pénètre dans le hall et nous salue avec son sourire charmeur. Je surprends même Elisabeth, pourtant mariée et heureuse en ménage, à lorgner sur la carrure du bel hidalgo. Sans vouloir marquer mon territoire, je décide de me pavaner pour attiser l'envie de Mickael. Celui-ci étant en train d'organiser les déplacements avec mon père, j'attends patiemment qu'il sorte de son bureau pour lui passer sous le nez en bombant la poitrine, déjà bien mise en valeur dans le bustier et en roulant des hanches, perchée sur mes talons aiguilles. Je me dirige vers la machine à café de la petite salle de pause de l'étage et me fait couler ma boisson dans un mug lorsque je sens des mains se poser sur ma taille à l'endroit où ma peau est à découvert. Je me retourne simulant la surprise face à mon amant qui me toise les pupilles dilatées, le regard bestial et un sourire carnassier. Je vérifie que personne ne puisse nous voir mais Mickael prévoyant a pensé à pousser la porte sur son passage et il n'y a pas de caméra dans ce local. 

— Tu sais que tu es terriblement sexy dans cet ensemble, il te rend si sauvage Choupinette, me susurre-t-il. Tu me fais bander comme un taureau, si nous étions seuls, je t'aurais prise contre cette porte. 

— Quelle alléchante promesse, réponds-je avec assurance en m'écartant de lui au cas où quelqu'un entrerait. 

Je vais pour sortir de la salle lorsque Mickael me retient la main qu'il dépose sur son entrejambe. 

— La voilà la belle promesse, dit-il en appuyant ma paume sur le renflement de son pantalon. Je peux venir ce soir ? me demande-t-il la tête penchée sur le côté avec de petits yeux séducteurs. 

Je fais mine de réfléchir mais au fond de moi, je suis déjà toute émoustillée par cette perspective. Je lui donne rendez-vous pour 21h30 et pars fièrement de la pièce sans un regard pour retourner naturellement à mon classement. Heureusement Elisabeth est en pleine conversation téléphonique avec un client et n'a rien capté de notre échange. 

Quelques minutes après moi, Mickael sort la salle de pause avec sa tasse Thermos et va rejoindre mon père. Puis ils quittent le bureau avec la mallette contenant les bijoux, attachée au poignet pour se rendre à leur rendez-vous. 

Au cours de la journée, ils ont fait plusieurs allers et venues pour rencontrer les différents clients. Mickael a tenté des coups d'œil pendant que mon père était au coffre. Mais j'ai préféré feindre l'indifférence pour différentes raisons ; nous sommes sur notre lieu de travail, on n'est pas censé être amants et surtout j'ai envie de le faire languir jusqu'à ce soir. Pour attiser encore plus son désir, je prends un malin plaisir à prendre des poses suggestives en sa présence. 

En fin d'après-midi, je vais faire quelques courses pour remplir mon frigo et les placards. J'ai envie de Penne à l'arrabiata pour mon repas ce soir. Alors en arrivant à la maison, j'enlève mes escarpins, lance la musique et me met directement aux fourneaux pour que ma sauce mijote. Je prends ensuite une bonne douche et me poste dans mon dressing pour trouver quoi mettre pour mon rendez-vous coquin. 

A l'heure dite, on frappe à la porte, je vérifie quand même que ce soit bien lui. J'ouvre et me positionne contre la porte le dos cambré, une main sur la hanche, sourire et regard de séductrice au visage. J'observe la réaction de Mickael et à la façon dont il me scanne de haut en bas avec des yeux brillants d'envie, je sais que j'ai choisi la tenue adéquate. Ma robe longue en voile noir laisse apparaître subtilement ma peau à travers les motifs fleuris et les quelques empiècements de tissu qui cachent uniquement l'ovale de mes seins. La longue fente découvre ma jambe gauche jusqu'en haut de ma cuisse, j'ai juste enfilé un shorty en dentelle noire pour ne pas me retrouver totalement nue dessous. 

— Bonsoir Choupinette, me dit-il en me tendant une bouteille de Mezcal. 

— Bonsoir Choupinou, susurré-je d'une voix charmeuse. Entre je t'en prie, l'invité-je en attrapant la bouteille. 

— Humm si tu m'accueilles comme ça, le Choupinou ne va pas rester sage longtemps, me prévient-t-il en me toisant avec ses yeux lubriques. 

Je me décale sur le côté pour le laisser passer, me permettant à mon tour de le regarder se mouvoir. Il porte un t-shirt blanc moulant qui met en valeur sa peau hâlée et son torse musclé, son jean assez prêt du corps lui dessine les fesses à la perfection. Je ne peux me retenir de me mordre la lèvre inférieure à la vue de sa silhouette de dos. Mickael se retourne et me surprend en flagrant délit de matage. Je lui fais un clin d'œil et me dirige vers la cuisine pour prendre deux verres. 

On s'installe sur le canapé et je sers le Mezcal. Mickael attrape son téléphone et lance une playlist latin lover. La boisson alcoolisée et la musique langoureuse ne mettent pas longtemps à faire leur effet, et je me retrouve rapidement à cheval sur ses genoux à me tortiller de façon sensuelle en rythme avec la chanson. Mickael accompagne mes mouvements les mains posées sur mes fesses. 

Puis je décide de prendre les choses en main dans tous les sens du terme, je détache sa ceinture et déboutonne sa braguette. Mickael ne résiste pas longtemps, il se penche en avant et fait glisser sa langue le long de mon cou avant de me mordre la clavicule.

— Tu m'as rendu fou aujourd'hui, m'avoue-t-il. 

Ne résistant pas longtemps, nous succombons rapidement à la tentation de l'appel de nos corps échauffés. 

Après avoir assouvis notre désir, je me retire délicatement et m'assieds à ses côtés en posant ma tête sur ses pectoraux musclés. Je me laisse bercer par le rythme de sa respiration et par son odeur, un subtil mélange de sa fragrance épicée et du parfum de sa peau. 

— C'est ça la promesse du taureau en rut ?! lui demandé-je narquoise. 

— Tu es redoutable aujourd'hui ma tigresse ! Laisse-moi récupérer un peu et tu ne perds rien pour attendre. Je vais te montrer ce qu'il sait faire le taureau en rut ! En attendant, sers-nous un verre d'eau, tu m'as donné soif, me répond-t-il en me claquant la fesse. 

— Hé doucement ! riposté-je en me massant. 

— Tu l'as bien cherchée ! Avoue que tu as aimé ça, me taquine-t-il avec un clin d'œil. 

Après nous être désaltérés, Mickael m'entraîne vers la chambre. 

— C'était sympa d'étrenner ton canapé mais rien ne vaut le confort d'un lit, déclare-t-il en me poussant sur le matelas. Je vais m'occuper de ton cas maintenant. 

Nous adonnant encore l'un à l'autre de la plus exquise des façons, nous reprenons tranquillement notre souffle.

— Maintenant je pense que j'ai honoré ma promesse, se gausse-t-il. 

— C'était pas mal, le chambré-je. Tu veux rester dormir ? Il faut qu'on se repose, car demain il y a le boulot.

— Si tu veux ! Je prends une petite douche et on dort, promis ! concède-t-il en levant la main droite.

Je me réveille enserrée dans les bras de Mickael. Même si je ne dois pas m'y habituer, l'avoir dans mon lit ce matin est un réel plaisir. J'attrape mon téléphone et vérifie l'heure. Il est seulement sept heures, ça va on a encore trente minutes avant que le réveil sonne, alors je me retourne pour essayer de me rendormir un peu. Je n'ai pas le temps de fermer les yeux que je sens une main glisser le long de mes fesses pour se faufiler vers mon entrejambe. 

— Bonjour Choupinette. J'ai promis de te laisser dormir hier soir mais pas ce matin, me taquine-t-il la voix éraillée. 

— Bonjour Choupinou.

Je décide de rentrer dans son jeu en collant mon dos contre son corps chaud lui offrant l'accès à mon intimité.

— Il est bien plus agréable ton réveil, avoué-je en riant.

Il me tient tendrement lovée dans ses bras et parsème mon cou de doux baisers.

— Bon allez, il faut que je rentre chez moi me changer. Ton père n'appréciera pas mon style, on a pas mal de déplacements encore aujourd'hui. 

— Tu as le temps de boire un café ? lui proposé-je. 

— Non mais t'inquiète pas, j'en boirai un au bureau avec toi, convient-il en me faisant un clin d'œil. 

Puis il se lève d'un bond et se dirige vers le salon pour récupérer ses vêtements éparpillés de la veille. Je prends le temps de me délecter de la vue de ses deux fesses rebondies avant de partir dans la salle d'eau. 

— Je file, à toute Choupinette ! me crie-t-il depuis l'entrée avant de claquer la porte. 

Je sors de la douche et vais préparer mon petit-déjeuner. Pendant que mon café coule je constate que je me sens bizarre, un curieux mélange de satisfaction et de vide. Finalement, ce n'était pas une bonne idée de lui proposer de dormir avec moi. Même s'il me comble sur le plan cul, il faut que je garde mes distances, nous ne sommes pas en couple et nous ne le serons jamais. Je vais devoir me blinder si je veux continuer cette relation avec lui, car malgré tout, je n'ai pas envie d'arrêter de le voir, il m'apporte l'épanouissement sexuel dont j'avais besoin pour me sentir femme.

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