4. Sortie mouvementée

( NDA pré-chapitre : Désolée désolée désolée ! Je n'ai pas pu poster ce chapitre hier ! (⁠〒⁠﹏⁠〒⁠) )


( WARNING : anxiety attack is in this chapter )


Evie

-4h00. Banlieue de Boston, New-Hampshire, États-Unis-

Ça faisait une demi-heure que j'étais comme ça.

Sur mon canapé, un coussin serré entre les jambes et le torse, encerclées de mes bras.

Le menton posé sur les genoux, je fixai ma télé éteinte en face de moi.

Je remuai nerveusement ma jambe gauche.

J'aurai pu mourir.

Il aurait pu me tuer..

J'aurai pu crever !

Mes pensées fusaient à mille à l'heure. Je n'arrivais pas à penser à autre chose.

Qu'est-ce qu'il voulait ?

Pourquoi il avait fait ça ?

Et s'il avait encore acccélérer ?

Et s'il ne m'avait pas éviter ?

Je serai morte ?

Ou évanouie ?

Mais qu'est-ce qu'il aurait fait
dans ce cas là ?

Il serait parti ?

Ou m'aurait-il aidé ?

Je voulais penser à autre chose. Mais rien n'y faisait.

La scène n'arrêtait pas de se rejouer dans ma tête.

" Un hoquet d'effroi quitta ma bouche lorsque vis la moto qui me fonçait pleinement dessus, m'eblouissant de son puissant phare blanc que le motard venait d'allumer.

J'aperçu rapidement sur le devant de celle-ci un énorme sticker de dragon, la gueule grande ouverte, prêt à me manger.

Et soudainement la moto s'écarta au dernier moment et me frôla à une vitesse ahurissante, de bien trop près.

Si bien que l'air puissant qu'avait fait la moto me fit perdre l'équilibre et je tombais au sol.

Mon coeur continuait de s'affoler et je m'entendais être essoufflée.

Mes mains-quasi tout mon corps-tremblaient anormalement.

Je peinais à me calmer. J'entendais encore le moteur de la moto au loin.

Et comme si le danger, de cette moto pouvait ressurgir sur moi, mon corps refusait de se détendre.

Lorsque j'entendis un bruit lointain puissant du moteur, signe que la moto accélérait je me raidis brutalement.

Puis... le silence.

Et soudain, comme si mon corps me le permettait, je me relâchai et fondu en larmes.

Je tremblais de plus belles et mon souffle se fit encore plus court.

La crise de panique était menaçante.

Je pleurais encore et encore, jusqu'à trouver la force de me lever et de rentrer."

Des larmes coulèrent de nouveau le long de mes joues. Je n'arrivais pas à penser à autre chose.

À passer à autre chose.

J'aurai pu me faire tuer..

Putain de merde !

Mes jambes tremblaient follement. Et de faibles hoquets remplissait parfois le silence de ma maison.

La peur et le stress se ressentaient encore sur mon épiderme.

Mais, je commençais lentement à me calmer.

Mes tremblements diminuaient ainsi que que mes pleurs, et mon souffle fut lui aussi, moins saccadé.

Je revenais doucement à moi. Et commençai lentement à penser à autre chose et réfléchir.

Je pensai alors qu'il faudrait que j'appelle Billie pour l'informer.

Oui, il faudrait le faire.

Mais, elle vient juste de partir.

Je ne veux pas la déranger.

Mais tu voudrais lui dire.

Oui, je voudrais...

Elle va vouloir revenir te voir.

Ça me ferait du bien.

Elle ne va pas dormir de la nuit...

Je suis fatiguée.

Je me levai et marchai lentement en traînant le pas jusqu'à ma chambre.

J'avais l'impression que mon corps ne m'appartenait plus. Il semblait être dix fois plus lourd que d'habitude.

Lorsque j'allumais la lumière de ma chambre je cru que j'allais m'écrouler.

Aïe ! Mes yeux putain !

D'abord la lumière.

Oh, bordel. J'avais oublié ça...

Puis... Mon lit. Ou plutôt son absence.

Je n'étais pas du tout dans l'optique de déballer mes cartons et de monter mon lit maintenant et surtout après ce qui s'était passer.

Alors j'attrapai juste une fine couverture grise qui trainait sur les cartons, et je l'enroulais autour de mes épaules et reparti au salon.

Où je me laissai m'écrouler sur le canapé sur lequel mes yeux se fermèrent instantanément après m'être allongée.

Moi qui croyais que je n'allais pas dormir de la nuit, je sentais que le sommeil me gagnait dangereusement, petit à petit.

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- Le lendemain, 11h -

Le vent soufflai fort dans mes cheveux qui voletaient alors aléatoirement autour de ma tête.

J'allais faire mes courses pour remplir mes placards ridiculement vides.

Surtout parce que t'as la dalle, oui !

Il était presque midi. Et vu ce qui s'était passé hier en plus de la fatigue, je ne m'étais réveillée ce matin qu'à 10h30.

J'avais beau eu être fatiguée et à bout je n'en avais quand même pas réussi à dormir et me reposer longtemps.

Ce qui expliquait le fait que je sois en train de faire mes courses à 11h.

D'abord pour me nourrir ce midi, puis pour me nourrir au moins toute cette semaine.

Je traversais un joli parc avec la musique Lost on you à fond dans mes écouteurs. Je n'entendais rien.

Juste...ma musique.

M'éloigner du monde ainsi tout en restant dans son décor était ma thérapie.

Soudain je me figeai. Un bruit avait percé la bareille que me procurait la musique.

Une moto....

Mon souffle se rompit et ma gorge se noua.

Le bruit sourd de cette moto qui accélère recouvrit la musique et retentit dans mes tympans.

Hier soir...c'est lui...

Je suis figée.

Mes mains accrochées aux lanières de mon tote-bag tremblaient fortement.

Et même avec la musique au volume maximum j'entendis le bruit du moteur qui accélérait une nouvelle fois.

Et mon stress augmenta de plus belles.

Elle va venir me foncer dessus..

Le bruit de la moto s'éloigna un peu.

Elle est en train de chercher l'entrée du parc..

Pour venir me renverser.

J'étais immobile au milieu du parc. Je n'avais aucune idée de ce qui pouvait se passer autour de moi.

J'étais totalement déconnectée tandis que les images et les sensations d'hier me revenaient par flashs, en mémoire.

La moto.

Le moteur.

Le phare.

Le dragon.

L'air.

La peur.

Le stress.

La terreur...

...de mourir.

Mes yeux étaient figés dans le vides et ma bouche entrouverte d'effroi.

Les images de la veille me faisaient paniquer encore plus que je ne le faisais déjà.

Mes mains n'arrêtaient pas de trembler. Et mon souffle se fit court.

C'est la moto d'hier...il m'a retrouver.

Il vient me tuer !

J'entendis soudainement le bruit sourd de la moto qui accélera pour la troisième fois.

Et cette fois, le bruit resta... constant.

Et ne faisait que monter crescendo.

Je ne pouvais pas monter le son de ma musique et j'essayais de me concentrer dessus.

Mais en vain.

Le bruit me devint alors insupportable.

Si bien que la crise d'angoisse qui menaçait de déborder hier et aujourd'hui, explosa.

Je vais mourir.

Mes mains tremblaient follement.

Je vais mourir.

Mes jambes tremblaient violemment et défaillirent d'un coup sous mon poids.

Je tombais brusquement à genoux au sol.

Ma respiration se saccada de plus en plus.

Je n'arrivais plus à respirer correctement.

Je vais mourir !

J'avais l'impression d'étouffer et tout l'oxygène que je réclamais semblait hors de portée.

Je n'arrivais pas à le récupérer.

Ma vue s'embua rapidement. Je n'arrivais plus à voir ce qui se déroulait autour de moi.

Je peinais à me reconnecter avec le monde extérieur.

Je n'arrivais même plus à comprendre les paroles de la musique que j'avais dans les oreilles.

Peut-être que je n'avais plus mes écouteurs mais je ne m'en rendais pas compte.

La seule chose que j'entendais nettement, c'était ce moteur de moto qui accélérait encore et encore, et que je n'en finissais plus d'entendre.

Ma cage thoracique se comprima, me privant encore plus d'air et mes poumons remuaient anormalement vite.

Ma respiration était de plus en plus courte.

Je respire plus !...Je vais mourir !

Je vais mourir !

Je vais mourir !

J'étais totalement essoufflée.

Puis... J'eus l'impression que je commençais à entendre des voix.

J'essayais de m'y accrocher, mais en vain.

Je ne comprenais ce les gens autour de moi disaient alors qu'ils étaient si proches.

Et pourtant j'entendais ce bruit de moteur tellement distinctement...

Je l'entendais de plus en plus fort.

Comme s'il se rapprochait...

Il arrive... Il vient me renverser !

Je vais mourir !

Et soudain.

Je relevai la tête.

Et comme si ma vue n'avais jamais été trouble, je vis une moto....me foncer dessus.

Je levais les bras à mon visage et un cri de terreur quitta ma bouche.

JE VAIS MOURIR !

Et au même moment mes écouteurs furent arrachés de mes oreilles, tandis que je vis la moto me fondre dessus.

- MADEMOISELLE !

Et à cet instant, tout se reconnecta.

Mes pleurs cessèrent doucement. Et mon souffle ralentit.

J'avais besoin d'air.

Et d'eau.

Je pris une grande inspiration, puis expirais lentement, les yeux fermés.

Puis j'attrapai rapidement ma bouteille dans mon sac avant de prendre une grand rasade d'eau.

Quand je rouvrais les yeux, je me rappelais soudain où je me trouvais.

Dans un parc.

Au milieu de plein d'autres personnes.

J'avais fait une crise d'angoisse..

Et je m'étais écroulée, au milieu du parc..

Mon regard s'affola et je regardai rapidement autour de moi.

Une foule de personnes me surplombait.

Je n'aime pas ça. Vraiment pas...

Même plus loin, je pouvais apercevoir des personnes dont le regard était tourné vers moi.

Trop de regards sur moi.

J'étais muette. Tout comme les personnes qui m'observaient sans un mot.

Juste. Le regard curieux.

Quelle bande d'hypocrites.

Ils m'observaient, pas parce qu'ils s'inquiètaient, mais surtout parce qu'ils voulaient en voir plus.

Il me dégoûtent.

Je balayais une nouvelle fois la foule du regard, toujours à genoux au sol.

Et j'en vis ranger leurs téléphones.

Ils m'avaient filmée...

Ils m'ont filmée... Ces connards m'ont... filmées.

Je me relevais d'un bond, dégoutée par les gens qui m'entouraient.

Trop de regards sur moi.

Je m'en précipitai en dehors.

J'étouffe.

Je bousculais des personnes sur mon passage tandis que j'entendais des gens crier.

- Il faut appeler les pompiers !

Trop de regards.

- Oui, on ne peut pas la laisser partir !

Trop de regards.

- Il faut qu'elle se fasse soigner !

Trop de voix.

- OUI VA TE FAIRE SOIGNER SALE FOLLE !

Mes larmes refirent surface.

Tandis que je m'éloignais du parc j'entendais encore les gens crier, et certains imitaient même le cri que j'avais fait.

- VA EN HÔPITAL PSYCHIATRIQUE !

- T'ES UNE TARÉE !

Je me sentie soudain brisée.

Leurs paroles me faisaient mal.

Et leurs mots... Ces mêmes mots que je n'avais entendu que trop de fois toute mon enfance.

Mes parents qui m'ont fait croire que j'étais folle avec mes crises d'angoisses.

Les autres élèves.

À l'école, au collège, au lycée.

Et... maintenant, ici.

Ça ne s'arrêtera jamais.

Non, ça ne s'arrêtera jamais.

Parce que c'est la vérité...ils ont raison.

Je suis folle.

Je devrai être enfermée.

Je n'ai rien à faire en liberté.

Mes larmes redoublèrent en repensant à leurs paroles.

Tous aussi mauvais les uns que les autres.

Est-ce qu'il y a au moins quelqu'un qui s'est soucié de moi ?

Je n'arrivai pas à me rappeler.

Quand j'avais repris mon calme, je n'avais vu personne proche de moi au sol.

Pourtant quelqu'un m'avait retiré mes écouteurs.

Mes écouteurs..?

Je touchais stupidement mes oreilles sachant pertinemment qu'ils n'étaient pas là.

Je fouillais rapidement dans mon tote-bag pour trouver ma boîte d'écouteurs que j'ouvris.

Rien.

J'avais oublié mes écouteurs là-bas. Je n'avais plus pensé à les récupérer en partant.

Putain, quelle conne.

Et maintenant j'étais incapable de retourner dans le parc les chercher.

Je n'arrivais déjà pas à me retourner pour voir si les personnes étaient encore regroupées.

Mais sans doute que le mouvement de foule avait cessé quelques secondes après mon départ.

Comme pour tous mouvements de foule.

J'étais mal. Tellement mal.

Je venais de m'afficher devant au moins une cinquantaine de personnes un jour après avoir emménagé ici.

J'avais perdu mes écouteurs, et j'avais manqué par deux fois de me faire renverser par une moto.

Attends...?

J'avais vu la moto dans le parc me foncer dessus.

J'aurai du mourrir..

Et pourtant..

Mais elle m'a carrément foncé droit dessus !

Comment avais-je pu éviter une moto ainsi ?

Et soudain je me rappelais n'avoir pas senti d'impact et surtout avoir vu la moto me fondre littéralement dessus.

Alors..j'ai halluciné ?

C'est pas possible...

N'arrivant pas à me convaincre, j'abordais une femme d'une cinquantaine d'années assise sur un banc sur les bordures du parc.

De là, elle avait quasiment vu sur le parc entier.

- Euh.. Ex..excusez-moi, begayais-je. Ça fait longtemps que vous êtes assise, ici ?

La femme m'observa dubitative mais fini par me répondre au bout de quelques secondes.

- Je...oui, depuis au moins une demi-heure. Pourquoi ?

Bingo !

- Ce...c'est pour savoir si vous avez vu une moto, dans...dans le parc ? Et...et foncer sur...sur quelqu'un ?

- Une moto ? Dans le parc ? Non, non, absolument pas, jeune fille, et encore moins foncer sur quelqu'un. Cependant, une moto est passée derrière moi.

Ma bouche s'ouvrit, incrédule.

J'ai vraiment... halluciné..

Une larme coula sur ma joue.

- Vous allez bien ?me questionna la femme.

- Je...euh, oui pardon, dis-je en séchant ma larme. Au-revoir.

Je n'arrivais pas à y croire.

Et pourtant c'était le cas.

J'avais halluciné.

Je marchais rapidement, et mon ventre qui émit un gargouillis me rappela ce que j'étais venue faire.

Je traversais la route et fonçais dans un magasin dans lequel j'accélérais le pas.

Je n'avais qu'une envie : rentrer.

Je parcourais rapidement les rayons, fourrant au fur et à mesure mes courses dans mon sac.

Je marchais rapidement dans le rayons des fruits et légumes lorsqu'un homme me bouscula violemment.

Je fit volte-face et ne pu me retenir de râler.

- Vous pourriez faire atten-

La fin du mot ne sorti pas.

Je fus coupé pas nette par la carrure imposante de l'homme qui m'avais bousculée.

Même de dos, il m'intimidait.

Son sweat noir traçait précisément ses larges épaules tandis que sa capuche posée sur sa tête lui donnait une aura presque... inquiétante.

À l'entente de ma phrase, il s'était immobilisé.

Mon regard descendis.

Je vais que son sweat fermé détaillait les courbes de son dos en forme de "V".

La manche de son bras gauche était retroussée laissant à découvert son poignet entouré d'une large chaîne en argent.

Puis, je vis sa main.

Avec...du sang.

D'épais filets de sang perlaient sur ses phalanges et ses doigts.

Et je vis quelques gouttes tomber au sol.

Je vis aussi, deux épaisses bagues en argent à son index et son majeur.

Et un petit tatouage de dragon détaillé d'écailles qui s'enroulait autour de son index.

Mais la vue du sang sur sa main m'avais clouée sur place.

J'avais la gorge nouée.

- Je...je désolée. Par..pardon.., déglutis-je en peinant à articuler.

Je vis l'homme serré violement son poing plein de sang.

Geste qui sembla lui faire se crisper son corps entier.

Puis, au bout de quelques secondes, il s'éloigna, sans se retourner.

Je n'avais même pas vu son visage.

Et même sans l'avoir vu, cet homme me donnais déjà froid dans le dos.

J'essayais de me remettre à mes courses malgré ce qui venait de se produire.

Cet homme était terrifiant.

Glacial.

J'espérais intérieurement ne jamais avoir à le recroiser.

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Eh behh ! J'en ai mis du temps à l'écrire mais ça y est il est là !

Je suis vraiment désolée !! Je n'ai pas pu le publié hier !

Je vous le publie donc aujourd'hui !
Et donc le prochain chapitre sera dimanche !

Et en fait, je voulais savoir quand est ce que ça vous intéresserai que je publie les chapitres ?

(Dites moi en commentaires (⁠^⁠^⁠) )

Sinon en ce qui concerne ce chapitre !

Ça fait beaucoup d'émotions pour Evie ! Mais elle saura se relever !

Moi non plus je crois que je n'ai pas envie de croiser ce monsieur là (⁠〒⁠﹏⁠〒⁠)

Allez, j'ai trop parlé !

À dimanche !

JE VOUS ENVOIE PLEIN DE BONHEUR

<33

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