2. Confessions

Evie

-20 heures. Banlieue de Boston, New Hampshire, Etats-Unis-

- Non Billie, vraiment, j'ai pas envie d'y aller...

- Mais si ! S'il te plaît, on va bien s'amuser en plus !

Ça faisait une heure que Billie était arrivée, et ça faisait une heure qu'elle essayait de me persuader d'aller avec elle dans une boîte de nuit.

J'étais affalée à plat ventre sur mon canapé, à bout de force, complètement épuisée.

Je fourrai ma tête dans le coussin blanc que j'avais sous le menton.

Billie était à genoux au sol à côté de moi à presque me hurler dans les oreilles.

Je n'avais absolument pas la force de sortir.

- Je suis fatiguée...., dis-je la voix étouffée dans mon coussin.

Comme je ne respirais plus, je relevai la tête et murmurai :

- ...Et donc, aucune envie d'aller me péter les tympans et le crâne dans une boîte de nuit... Je veux me re-po-ser, soufflais-je en laissant retomber ma tête dans le coussin.

Billie marmonna je ne sais quoi.

Trop fatiguée pour comprendre.

- T'es pas drôle parfois...

- Je sais.

- T'es vraiment sûre que tu n'as pas envie de venir ?

- Et toi t'es vraiment sûre de vouloir continuer à insister, râlai-je.

- Tu sais c'est vraiment cool les boîtes de nuit Boston !

-Je n'en doute pas.

-Et bah alors !?

- C'est pas que je ne veux pas m-

- HA, TU VOIS !

- Mais...je ne peux pas.

Billie leva les yeux au ciel et souffla aussi fort que je ne l'avais jamais vu faire et se laissa tomber en arrière, sur le tapis.

Je me mis à rire et Billie ne tarda pas à me suivre.

Une fois que nous nous arrêtâmes, je me tournai vers ma meilleure amie.

- C'est pas grave, on fera ça une autre fois.

- Il y a intérêt, oui !dit-elle un grand sourire aux lèvres.

- On a tout le temps qu'il faut maintenant.

-C'est vrai...

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- 2 heures plus tard -

Toujours allongée sur le tapis, Billie se releva légèrement en se tournant vers moi, adossée, sur un coude.

Il n'y avais pas beaucoup de lumières, parce qu'on les avait éteintes il y a une heure.

Les lumières nous faisaient trop mal au yeux, et puisque nous ne faisions rien, à part papoter, ça ne nous servait pas.

Il restait cependant une petite lampe qui était allumée, posée sur la table basse.

Histoire que l'on ne voit pas rien non plus.

C'est bien beau de vouloir économiser l'énergie, mais si on voit que dalle, c'est con.

La petite lumière éclairait faiblement le visage de ma meilleure amie. Elle était belle.

Ses yeux vert brillaient et ses cheveux bruns qui ondulaient, semblaient doux. J'aimais beaucoup sa nouvelle coupe.

Elle avait coupé sa chevelure brune pour une coupe à la garçonne, qui lui allait incroyablement bien.

J'étais tournée vers elle, posée sur mon flanc droit.

- Ça va ?

Hein ?

Mais elle sort d'où cette question ?

Ça fait deux heures qu'on parle !

- Comment ça ?demandai-je.

- Je veux dire...avec...tes parents, ça va ?

AH. La question qui tue, Evie.

Je la fixai quelques instants, muette, avant de poser sur le dos et de fixer le plafond.

Je restai silencieuse à tenter de regarder dans le quasi-noir quelque-chose que je ne voyais pas.

Le silence qui avait englobé la pièce devins soudain pesant, et comme moi, Billie s'en rendit compte.

- Désolée. Tu n'es p-

- Mal, lâchai-je d'un coup. Ça se passe mal.

Billie ne dis rien, et sachant que j'allai me remettre à parler, attendit.

- C'est la merde, Billie, la pure merde. Depuis leur divorce, l'un ne supporte absolument pas l'autre. Et moi je ne supporte plus aucun des deux. Enfin surtout ma mère. Je l'ai encore eu au téléphone, tout à l'heure, elle est comme d'habitude, comme avant, même le fait que je sois adulte n'a rien changé. Elle n'a pas changé.

Je sentais la colère arriver. Comme toutes les fois où je me mettais à parler de mes parents.

Je leur en voulais.

Beaucoup trop pour contrôler ma colère contre eux.

Mais pour autant je continuai mon récit.
Je crois, que j'en avais besoin. Et Billie le sentait.

- Elle s'en fout toujours autant de ma gueule, Billie, c'est dingue. Elle n'en a rien à foutre de savoir si ça me plaît d'être là où je suis, si je suis en forme. Tout ce qui l'importe c'est de vite poser ses questions à la con pour en finir. Elle veut juste satisfaire sa personne d'avoir poser ses questions, puis, basta,elle est contente et c'est terminé, elle n'a plus rien à dire !dis-je en levant les bras vers le plafond.

Et c'était de pire en pire depuis que j'étais adulte.

Elle ne m'avait plus sous son contrôle, et ça, elle ne supportait pas.

Alors quand elle en avait l'occasion, elle me balançait toutes les questions qu'elle n'avait pas pu me poser depuis les dernières fois.

Et dans tout ça je ne l'avais jamais entendu me demander si j'allais bien.

De tout ma vie, elle n'avais jamais prononcer ces mots, tout comme elle ne m'avais jamais dit « je t'aime ».

Et elle ne le dira jamais, parce jamais on aura une relation mère-fille.

Je ne savais pas comment, mais je l'aimais, alors qu'elle ne me faisait part d'aucun amour.

C'est pour ça que tout le mal qu'elle me faisait me touchait encore plus.

Comment ne pas sombrer quand une personneque vous aimez vous fait du mal ?

La voix de ma ma meilleure amie à côté de moi me tira de mes pensées.

- Et...avec ton père ?

MDR.

Avec mon père !

Ma pauvre Billie, c'est au point mort là !

Il y a plus rien à espérer.

- Je ne peux même pas te dire si ça va bien ou mal, parce que je n'en sais rien. Depuis le divorce avec ma mère il ne parle plus à personne. Même plus à sa propre fille..., soufflait-je désespérée. A son fils chéri, ne t'inquiètes pas que oui !Mais moi, rien. Il doit sûrement se dire que je suis trop proche de ma mère et que je pourrais lui raconter des choses, dis-je tandis que je levais les yeux au ciel, et mon frère à son interdiction formelle de me dire quoi que se soit sur lui.

Quel idiot s'il pense ça.

- Quoiqu'il en soit, ça fait deux ans qu'on ne se parle plus, deux ans, que je n'ai plus aucune nouvelles.

Deux putain d'années.

- Et je ne veux plus jamais le revoir, moi qui croyais qu'il m'aimait, il m'a fait autant de mal que ma mère. Et se comporte comme si je n'avais jamais existé ! dis-je en haussant le ton. Il se comporte comme un égoïste. Comme elle... Ils sont pareils tout les deux. Jamais il n'y en aura un pour rattraper l'autre.

Billie restait muette face à ma colère et ma tristesse qui me submergeaient depuis que j'avais commencé à me confier.

Ma mâchoire et mes poings s'étaient serrés de plus en plus si bien que je pouvais sentir mes ongles qui commençaient à s'enfoncer dans mes paumes.

J'étais tellement en colère contre eux.

Je leur en voulait tellement de tout le mal qu'ils m'avaient fait et qu'ils continuaient à me faire, même loin de moi.

A cause d'eux je n'osais plus m'attacher, ni faire confiance.

A cause d'eux, j'avais peur de l'amour.

Je les détestais d'avoir fait de moi ce que je suis.

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ET VOILÀ !! CHAPITRE 2 PUBLIÉ !!


Je suis contente de ce chapitre, parce qu'on en apprend un peu plus sur Évieee !!!

Et vous, vous avez aimez ces deux chapitres ?? ┌⁠(⁠★⁠o⁠☆⁠)⁠┘

Et petit cadeau pour les vacances hehe !

Je vais publier un nouveau chapitre les mercredis et samedis !!!!

J'espère que ça vous dis !!

(Et n'hésitez pas à votez et partager si l'histoire vous plaît !! ʕ⁠っ⁠•⁠ᴥ⁠•⁠ʔ⁠っ)

En attendant je vous dis à Samedi !!

JE VOUS ENVOIE PLEIN DE BONNE HUMEUR.

<33

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