Média : Possibly Maybe – Björk

Mercredi 2 septembre 2020

J'arrive dans la salle de bain avec Lola serrée dans mes bras. Ses jambes entourent mes hanches, ses bras autour de mon cou, elle m'embrasse langoureusement avant que je la dépose au sol. Elle ouvre le robinet de la douche et se déshabille sans aucune pudeur en attendant que l'eau arrive à bonne température. Elle ne porte pas de sous-vêtements sous sa tenue de sport et de savoir que je l'ai eu tout l'après-midi sous les yeux maintenant que j'ai cette information me rend encore plus fou de désir. Alors que je retire rapidement mon short et mon t-shirt, elle se glisse sous le jet en savourant le massage que cela lui procure sur la nuque. J'en profite pour me délecter de la vue sensuelle de son corps athlétique. Ses seins sont ronds et fermes comme je l'avais entr'aperçu plus tôt et ses fesses sont rebondies et musclées à la perfection. Quant à son ventre plat, il est légèrement vallonné par ses abdominaux et les gouttes qui ruissellent le long de ses formes féminines viennent sublimer sa plastique de rêve.

— Range-moi cette langue Micky ! Au lieu de baver, viens me rejoindre, me nargue cette coquine.

Je ne me fais pas prier et rentre dans la douche avec elle.

—  Tu veux que je la cache là ? l'interrogé-je mutin en l'embrassant à pleine bouche.

— Hum, c'est pas mal.

Je fais glisser mes lèvres le long de son cou puis parcours le sillon entre sa poitrine tout en me positionnant à genoux devant elle. 

— Ou ici ? continué-je en léchant langoureusement son nombril.

— C'est plutôt bien aussi.

Je continue ma descente jusqu'à son entrejambe où je promène ma langue jusqu'à son intimité.

— Et là ?

— C'est un peu mieux.

Je soulève sa jambe que je pose sur mon épaule et la plaque contre le carrelage pour stabiliser sa position. On va vérifier si le yoga lui permet de maintenir la posture pendant que je m'occupe d'elle. Je suçote et dorlote son point sensible avec ferveur. Je la sens se dandiner en appuyant sur ma tête pour approfondir la friction de ma barbe sur sa chair sensible. J'accélère mes coups de langue lorsque que je la sens se contracter.

— Oh oui Micky, hurle-t-elle en explosant de plaisir contre mes lèvres.

Je repose son pied au sol et me redresse en la prenant dans les bras pendant qu'elle retrouve ses esprits.

— Tu as un préservatif ? demandé-je impatient de me perdre en elle tant mon érection devient douloureuse.

— Dans la table de nuit. On se lave et tu me montres ton endurance au lit ? propose-t-elle avec un sourire coquin en promenant sa main sur ma vigueur.

— Ça me va, réponds-je brièvement en attrapant le savon, pressé de passer à la prochaine étape du programme.

Après une douche rapide, Lola m'entraîne dans sa chambre. Je suis dans un état d'excitation extrême mais la petite chipie n'est pas en reste et m'a déjà mis le préservatif en place. Elle sait ce qu'elle veut et j'adore ça. Je décide cependant de prendre les choses en main. Je lui attrape les poignets et m'allonge au-dessus d'elle. Sans plus attendre, je m'empare de sa bouche en même temps que je pénètre son intimité. Mes langoureux mouvements du bassin accompagnés des ondulations des hanches de ma partenaire nous amènent à un plaisir simultané très intense.

Je m'allonge à côté d'elle pour reprendre mon souffle tout en enlevant la capote.

— Je savais que ça valait le coup de faire ta connaissance, m'avoue-t-elle en se tournant face à moi un grand sourire aux lèvres. Tu as faim ?

Il est temps de clarifier les choses.

— Lola, je n'ai rien à t'offrir de sérieux. Je ne suis même pas encore divorcé. C'était très bon et tu es super sympa mais il vaut mieux qu'on en reste là.

— Micky, je n'ai jamais dit que je recherchais une relation durable, minaude-t-elle en promenant ses doigts sur les poils de mon torse. On peut s'amuser ensemble, cela t'aidera à tourner la page.

Je la regarde pour sonder si elle pense ce qu'elle dit. Elle a l'air sincère mais j'ai besoin de prendre l'air pour y voir plus clair.

— Je vais y aller, déclaré-je en posant un baiser chaste sur sa petite bouche rieuse.

— Laisse-moi au moins ton numéro.

Je ne réponds pas et me dirige vers la salle de bain pour récupérer mes vêtements. Je pars ensuite dans le salon, attrape mon téléphone puis saisis le gobelet pour finir mon smoothie. Il est toujours aussi bon et me redonne de l'énergie après ce chaud corps-à-corps avec Lola. Je vois un stylo qui traîne sur la table basse, j'écris rapidement mon numéro sur le verre en carton et me dirige vers la sortie. J'entends le bruit de l'eau qui coule dans la salle de bain lorsque je pars de l'appartement.

Dehors, il fait plus frais à présent, le soleil est en train de se coucher. Je n'ai pas vu le temps passer en compagnie de Lola. Je descends tranquillement les rues que je connais par cœur, je me sens bien, comme apaisé par l'étreinte chaleureuse que je viens de m'autoriser avec cette pétillante brunette.

Lorsque je passe devant une parfumerie, je m'arrête pour suivre ma seconde résolution cependant l'odeur entêtante des parfums mélangés me donne presque un haut le cœur. Je demande prestement quelques échantillons à la vendeuse qui semble chagrinée. Normalement, elle n'en distribue pas mais devant mon sourire charmeur, elle cède et me donne un sachet avec plusieurs mini flacons. Tout compte fait, je n'ai pas perdu la main pour séduire.

Je sors à peine de la boutique quand mon téléphone me signale l'arrivée d'un message.

De ? : « Merci Micky ! Si tu es libre vendredi soir, je te ferai découvrir mes tacos végétariens, en toute amitié 😉 ».

J'enregistre son numéro et range mon portable dans ma poche hilare, le petit smiley me laisse entrevoir une autre vision de l'amitié avec Lola.

— Bonsoir Mickael, m'apostrophe une voix que je connais très bien. Comment vas-tu ?

— Bonsoir Antonio, je vais bien merci et vous ?

— Je fais aller. Ton père m'avait dit que tu étais toujours dans le coin. Vous vous réinstallez à New-York avec Elena ?

Je me reprends soudain mon passé en pleine face et ça fait mal.

— On est séparés et on va divorcer, avoué-je tristement.

— Oh je suis désolé pour toi fiston. Bella et Robin rentrent vendredi de leur voyage, on leur prépare une petite fête. Il y aura Sandro avec Natasha, Nate et Nina et normalement Martin. Viens passer la soirée avec nous, cela te fera du bien de voir du monde.

— C'est gentil mais je suis déjà pris, balancé-je du tac au tac. Merci quand même pour l'invitation.

— Avec plaisir, tu sais bien que les amis de Bella et Sandro sont toujours les bienvenus à la maison.

Je le remercie encore une fois et le salue avant de me hâter de rentrer chez moi la boule au ventre. J'attrape un caleçon propre et file sous la douche. Mes vêtements puent la transpiration et j'ai besoin de sentir la caresse de l'eau pour m'enlever cette sensation douloureuse qui me serre les entrailles.

Je m'allonge sur mon lit après m'être rapidement lavé. Je me sens vide de toute émotion. Je prends mon téléphone et relis le message de Lola. J'imagine son petit air espiègle en parcourant ses mots et je retrouve le sourire. Finalement, cette petite nana me fait du bien alors pourquoi me retenir.

De Mickael : « C'est d'accord 😉 Qu'est ce qu'on boit avec des tacos végétariens pour trinquer à notre amitié ? »

La réponse ne se fait pas attendre.

De Lola : « Génial ! Apporte de la menthe et des citrons verts. Je te ferai goûter mes Virgin Mojitos 😋 »

Super, sans alcool la fête est plus folle ! Ça promet, je ne sais pas si je ne vais pas prendre une mignonette de rhum au magasin pour en verser en douce dans mon verre.

J'entends la porte de l'entrée qui claque. Ce sont les jumeaux qui rentrent de la fac. Je sors de ma chambre pour les accueillir. Je profite de passer du temps avec eux quand ils sont à la maison.

— Salut frangin. Oh mais mate-moi ce sourire, Gab, se marre Sebastian. Mick a tiré son coup on dirait !

Mon second petit frère se pointe en me toisant.

— Mais carrément ! se bidonne Seb. Alors elle est comment ? s'intéresse-t-il.

— Occupez-vous de vos affaires, les grondé-je gentiment. C'est pas parce que vous n'êtes plus puceaux que ça fait de vous des experts, me moqué-je. Allez faire vos devoirs bande de guignols pendant que je prépare le repas. Papa ne va pas tarder à remonter.