Chapitre 8
(Retour à Hydra) Huit mois plus tard, Octobre 1943.
Alexandra n'en pouvait plus, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était enfermée ici, ayant reçu de nombreuses doses de différent produit, dont le super sérum, soi-disant que son corps rejetait les premiers essaie, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. La jeune Johnson ne savait même pas comment faire pour contacter Loki, elle ne l'avait d'ailleurs pas vu depuis quelques années. Elle se secoua d'avant en arrière ses jambes contre sa poitrine, ses mains sur sa tête. Torturée tous les jours, se faisant mutiler à plusieurs reprises de part et d'autre, elle avait simplement envie que ça se finisse, mourir.
Se raccrochant à ses souvenirs : sa mère et Loki. Les plus récents avant d'aller à la guerre et son emprisonnement.
Loki avait tellement raison, elle aurait dû fuir avec lui, avec sa mère dès qu'il était venu. Pourquoi elle a été entêtée ? L'horreur qu'elle subît lui faisait changer d'avis, fuir était probablement la meilleure solution. Pourquoi pensait-elle autant à lui, le prince l'avait blessé et ne l'avait plus jamais contacté...
Elle priait qu'il la retrouve, sa magie ne l'aidait pas, ses paroles non plus, elle avait beau essayer d'hurler son nom, elle ne faisait que de rêver de lui...
Le docteur Zola s'amusait avec elle comme un jouet qu'il pouvait utiliser et modeler à sa guise, elle n'arrivait plus à le supporter. Assez régulièrement, il lui faisait des séances d'électrocution et lui introduisait des phrases en tête. Alexandra avait la sensation d'oublier son passé, qu'il tentait de lui effacer ses souvenirs jours après jours.
Le visage de sa mère, sa voix, elle avait la sensation qu'elle disparaissait. Les gens qu'elle aimait, à qui elle tenait n'était plus que des images floues. Elle avait beau se répéter qui elle était, cette sensation étrange de disparaitre, de perdre son identité se faisait de plus en plus présente.
Il bloquait sa magie avec ce fichu collier, sentant qu'elle perdait son identité...
Les heures ne passaient pas, elle avait l'impression d'être là depuis une éternité.
La brunette ne remarqua pas le nouveau venu, jeter dans la pièce par les gardes. Perdu dans ses pensées, essayant de garder le fil de ses souvenirs, se dire qu'elle allait pouvoir fuir un jour et se venger d'HYDRA et surtout de ce stupide scientifique.
L'homme s'approcha d'elle se tenant tant bien que mal au mur, il semblait épuisé et blessé. La jeune femme ressentit sa marche boiteuse et releva la tête vers lui surprise, ses yeux devenaient verts tentant de lui faire simplement peur et qu'il n'ose s'approcher, mais rapidement, elle reçut un rappelle à l'ordre et ressentit une décharge dans son cou.
« Arff... Saloperie... » Elle tira dessus essayant de résister, la douleur la mit vaseuse, un filet de bave tombant sur son menton, elle le retira d'un revers de la main.
Il fut assez surpris de voir ses yeux devenir lumineux, mais ne ressentait aucune peur envers elle, il faut dire que vivre la guerre était bien plus effrayant, surtout enfermé ici à se faire torturer.
« Je vous en prie... »
« Je ne vous ferai pas de mal. » Annonça l'homme.
Surprise, elle releva la tête vers lui, elle l'observa un instant détaillant son accoutrement, un militaire. Il était Américain, donc ce n'était pas un membre d'HYDRA. Vu l'état dont il est ça m'étonnerait. Se disait-elle.
« Qui êtes-vous ? » elle haussa les sourcils avec intérêt.
« Je suis le Sergent 32557... Barnes. »
« Vous n'êtes pas avec eux, n'est ce pas ? »
« Non, ils m'ont enlevé. »
« En quelles années sommes-nous ? »
« en octobre 1943, nous sommes en Italie, enfin... il me semble que nous étions en Italie, mais nous avons été déplacés. Je ne suis pas sûr... Il est possible qu'on soit en Autriche... »
« Huit mois... »
« Je ne suis sûr de rien à vrai dire. Il la regarda intrigué. Pardon ? »
Elle secoua la tête comme si elle n'avait rien dit, elle se parlait simplement à elle-même. Qu'est ce qu'il faisait là ? c'était bien la première fois qu'elle voyait un autre prisonnier, ça n'avait pas de sens. Qu'est ce que ça voulait dire ? à quoi pensait HYDRA ? son crâne allait exploser à force de réfléchir.
Le sergent Barnes tenta de s'approcher d'elle, il l'observa attentivement, elle semblait épuisée, affamée et apeurée. Alexandra eut un mouvement de recul se recroquevillant encore plus qu'elle n'était, restant sur ses gardes. Elle leva la main vers lui ne voulant pas qu'il s'approche plus d'elle. Si ses pouvoirs étaient fonctionnels, elle l'aurait probablement envoyé contre le mur.
Le brun poussa un soupire, il ne voulait pas la brusquer, il remarqua cet étrange collier qu'elle avait autour du cou, et fit un signe en le désignant.
« C'est quoi ça ? »
« ça envoie des décharges électriques dès que j'utilise... »
Se stoppant net dans sa phrase. Non elle ne pouvait pas lui dire qu'en réalité, elle était dotée de dons. Elle mordilla sa lèvre nerveusement, mais le sergent compris rapidement qu'elle était différente.
« Oh vous n'êtes pas humaine ? »
« Hum... J'ai un don, mais je suis bien humaine. »
« Certes, je n'en doute pas, quel type de don possédez-vous ? »
« C'est assez compliqué à expliquer... »
James savait que les humains avec des capacités existaient, mais il n'en avait encore jamais vu, seulement entendu parler et des rumeurs. Il était plutôt surpris d'en rencontrer une ici.
Il leva la main pour toucher le collier, mais elle recula effrayée. James grimaça, il se doutait qu'elle avait vécu beaucoup de choses, surtout qu'il semblait avoir entendu qu'elle était enfermée depuis huit mois. Il soupira s'éloignant d'elle s'installant dans un lit à l'autre bout de la pièce. La jeune femme semblait totalement ailleurs, traumatisée par ce qu'on lui avait fait subir, il n'osait imaginer ce qu'elle pouvait ressentir.
« Comment vous appelez vous ? »
« Alexandra Johnson, je suis née à Brooklyn... je.... Je m'appelle Alex... » répliqua-t-elle comme un mantra.
« Je m'appelle James Barnes, mais tu peux m'appeler Bucky. Je viens également de là. Il lui fit un sourire tentant de la rassurer au mieux. Tu n'as rien à craindre de moi. »
Il la détailla, Alex avait des marques sur le visage et les poignets, aller savoir ce qu'elle avait sous ses vêtements. Comment s'était possible d'enlever des humains et que personne ne les recherches ?
James réfléchit un instant, il avait entendu parler d'une jeune femme ayant sauvé les soldats Italiens et Américains. Il tenta de se souvenir des paroles des diverses personnes témoignant de sa bonté et de son courage.
« Dis moi, est ce que tu étais dans le campement... »
« Ils m'ont enlevé là-bas. Elle le coupa dans sa phrase, baisant la tête regardant le sol. Tuer... tuer ma mère, on pensait pouvoir fuir, mais ils ont été impitoyables. »
Elle secoua la tête vivement, elle ne semblait pas elle-même d'après le sergent Barnes, il n'avait pas ce type d'expériences, mais comprenait qu'elle était devenue un peu déranger.
« C'est donc toi l'infirmière qui a sauvé les soldats ! »
« De quoi tu parles ? Elle releva la tête vers lui intriguer. »
« De nombreux soldats m'ont dit qu'ils ont survécu grâce aux deux infirmières. L'un d'eux m'a dit avoir vu l'infirmière se jeter hors de la camionnette. »
« Je n'ai rien fait de spécial, j'ai juste fait mon boulot. »
« Tu te sous estimes, tu en as sauvé beaucoup. »
Alexandra ne réagit pas plus que ça, elle n'était même plus sûre de se souvenir de ce qu'elle avait réellement fait ce jour-là. Regardant à nouveau le sol, ses yeux vides d'émotions. Cette sensation étrange lui revenait, comme si elle était aspirée dans un tourbillon sombre.
James soupira, il ne s'attendait pas à rencontrer une femme ici, elle était la seule. Il y avait probablement une raison à sa venue ici, si elle avait été enlever, si elle avait des pouvoirs.
Oh merde, elle a des pouvoirs, ils... ils comptent l'utiliser comme arme. La pensée de Bucky était fondé, puisqu'il créait des armes en utilisant les soldats enlever.
« C'est l'heure... Il... Ils ne vont pas tarder. »
« Qu'est ce que tu veux dire ? »
« Zola, il adore... Il adore me torturer, il aime tester des nouvelles choses. C'est comme si j'étais son jouet personnel... J'aimerais... J'aimerais tant que ça s'arrête. » les mots avaient du mal à sortir sans trembler.
« Qu'est ce qu'il te fait ? »
« Des expériences, ils veulent que je sois leur arme. Il... Il veut anéantir le monde et le faire à l'image d'Hydra. Elle soupira. Ils aiment s'entendre parler... »
« Tu ne peux pas t'en débarrasser ? » montrant le collier.
« J'ai essayé. »
Un bruit se fit entendre, elle paniqua et lui fit signe de se taire posant son index sur ses lèvres. Un soldat ouvrit la porte, Zola arriva avec plusieurs hommes armés. Alexandra paniqua et James put le sentir, il se leva se postant devant elle, avec la difficulté de marcher.
« Laissez là ! »
« Justement, nous sommes là pour toi. Notre Soldat a besoin de repos, j'ai tellement joué avec elle, il me faut un autre cobaye ! » dit il avec un large sourire.
« Je suis prêt ! »
« James, non... »
« Ça ira, poupée ! »
Elle se leva voulant éviter qu'il ne devienne comme elle, mais les soldats la repoussèrent. La jeune Johnson retenta alors qu'un soldat attrapa Barnes, mais elle reçut une décharge par un soldat, qui activa son collier. Elle grimaça de douleur, cette fois, c'était plus fort que d'habitude. Alexandra tomba au sol essayant de calmer les spasmes qu'elle avait dans tout le corps. Ses yeux se retournaient presque et sa bouche avait de la mousse qui en sortaient.
« Non... Tu n'en... reviendras pas sans... séquelle ! »
« Il doit s'en douter en te voyant, ma chérie. »
James voulu s'approcher d'elle, voyant la détresse, repoussant les soldats avec force, mais il fut mis dehors. Elle se recoquilla sur elle-même, les yeux ne pouvant s'empêcher de couler.
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