𝟐 : Happy birthday, Jane
Lorsque Winnie ouvrit les yeux, les bruits de la rue au-dessous de sa fenêtre achevèrent de la réveiller. Elle aimait bien ça, l'agitation matinale de la grande et populaire rue. Ça lui donnait le sentiment d'une belle vie pleine de joie et de vivacité.
L'adolescente se déplaça hors de son lit pour ouvrir les rideaux et sourit face au ciel bleu sans nuages. Déjà les odeurs de petits-déjeuners parfumaient la rue, et elle eut soudain l'eau à la bouche. Elle enfila en vitesse une robe blanche carolée à la forme patineuse, modèle typique des années dans lesquelles elle vivait. Elle adorait la mode de cette décennie, avec les coiffures, le maquillage, les robes... Elle trouvait tout cela sublime, et elle se plaisait à dire que ça ressemblait à un conte de fées.
Avant d'aller prendre son petit-déjeuner, Winnie attrapa le paquet emballé dans du tissu sur sa table de nuit et inséra dans le ruban la carte qu'elle avait écrite tard la veille.
♔♔♔
— Joyeux anniversaire !
Winnie et Alex s'étaient rendus chez Jane pour fêter son anniversaire, et elle venait de leur ouvrir la porte. Ils lui avaient alors littéralement sauté dessus en lui hurlant cette phrase de bon vœux, et elle avait rit aux éclats, quoiqu'un peu surprise.
— Merci ! Venez, ma mère a préparé un gâteau tout bonnement sublime.
L'adolescente amena ses amis dans la cuisine de la maison et leur montra l'énorme gâteau posé sur la table.
— Comment à t-elle fait rentrer un mastodonte pareil dans le four ? demanda Winnie, étonnée.
— Elle a cuisiné deux gâteaux avec la même recette, puis les a superposés une fois cuits, et a fait tenir le tout avec du glaçage ! C'est ingénieux, n'est-ce pas ?
— Oui, très ingénieux, soutint Alex. Mais je pense que ce qui serait plus ingénieux encore, c'est de le déguster sans plus attendre.
Jane et Winnie rirent, puis la première prit un couteau large pour couper les tranches. Ensuite ils les dévorèrent, se resservir, puis Winnie décida d'aller chercher le cadeau qu'elle avait laissé dans l'entrée. Alex comprit son intention et alla chercher le sien.
— Lequel veux-tu en premier ? questionna Winnie en remettant en place ses cheveux roux.
— Celui d'Alex, car il m'a mis l'eau à la bouche hier au téléphone !
Elle prit le paquet bleu des mains de son ami et défit délicatement le ruban, puis le papier. Au dessous se trouvait une boîte, qu'elle ouvrit en vitesse. Elle fit alors un bon de joie et de surprise en découvrant les livres anciens disposés à l'intérieur.
— Mais où as-tu trouvé ces merveilles ?? Ils sont si beaux...
Winnie sourit et lança une œillade à Alex, qui la lui rendit par un clin d'œil complice. Tous deux savaient que Jane adorait les livres, et plus ils étaient anciens, mieux c'était.
— À présent si tu veux bien... proposa Winnie en tendant son paquet à la jeune fille.
— Merci !
Jane déballa le paquet, ouvrit également une boite tout en ronchonnant sur le fait que faire tenir le suspense ainsi était horrible, et que sans boite en carton ça serait très bien allé aussi. Elle coupa net sa tirade lorsqu'elle découvrit le cadeau de Winnie ; une magnifique paire de bottines bleu électrique pailletées sur lesquelles des livres étaient brodés de-ci de-là en guise de motif.
— Elles sont splendides ! complimenta t-elle en étreignant l'invitée. Mille mercis, Winnie !
— Mes parents les ont créées à ma demande, juste pour toi. Comme ça, elles iront bien avec ta robe de l'autre soir, ajouta Winnie en rendant son étreinte.
Jane se dégagea gentiment et dit :
— D'ailleurs j'ai aussi quelque chose pour toi, Winnie, mais je pense que ça intéressera Alex également.
La jeune fille à la chevelure châtain sortit de la cuisine et revint un instant plus tard, une lettre jaunie dans les mains.
— On a retrouvé cette lettre hier soir en triant le grenier. Et elle est adressée à ta mère, de la part de ta grand-mère Kathleen. Personne ne l'a lu, on trouvait cela trop personnel.
Winnie la prit, surprise. Elle ouvrit l'enveloppe et sortit la lettre, puis la lut. Elle savait que ses grand-parents du côté maternel vivaient dans cette maison il y a une ou deux décennies de cela, avant de déménager pour l'écosse, mais elle ne se doutait pas qu'ils aient pu oublier quelque chose en partant. Lorsqu'elle eut finit de lire la lettre, son visage avait blêmi. Elle leva les yeux vers ses amis et leur dit :
— J'apprend dans cette lettre que ma grand-mère est la tante de la Reine Elizabeth II...
— Ce qui signifie que tu es la petite cousine de la reine ! complétèrent, sidérés, Alex et Jane.
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