Nous sommes en Corée du Sud. Il est tard, très tard, ou bien très tôt, qui sait. La lune commence doucement sa lente descente vers les abysses de l'oubli, du moins jusqu'à la prochaine nuit. Aux quatre coins du pays sept jeunes hommes se réveillent soudainement en sursaut, poussant un cri commun sans en avoir conscience.

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Dans une petite chambre sombre, un jeune homme aux cernes prononcées se releva du fauteuil dans lequel il s'était assoupi. Devant ses yeux exorbités les scènes du rêve qu'il venait de faire s'effaçaient peu à peu, lui laissant une désagréable impression d'amertume sur la langue. Frottant vigoureusement ses yeux pour faire partir les dernières sensations dérangeantes il entendit soudain une voix faible qui lui demandait si tout allait bien.

En relevant la tête il tomba sur une petite silhouette allongée dans un lit aux draps blancs qui le regardait, un air doux sur son visage marqué. Son expression à lui s'adoucissant considérablement, il se leva pour s'agenouiller à côté du lit et prendre la main fine de la personne dans la sienne.

« Ce n'est rien Eomma, seulement un mauvais rêve. Je suis désolé de t'avoir réveillé.

-Il n'y a pas de mal mon ange, tu sais tu n'es pas obligée de me veiller sans cesse le traitement que je prends commence à agir, je suis hors de danger selon le médecin.

-Je sais Eomma, je sais, mais j'ai tellement eu peur de te perdre. »

Et dans la tête du garçon, une pensée surgit. Heureusement qu'il avait finalement décidé de payer ce traitement à sa mère, comment avait-il pu croire qu'elle voulait seulement profiter de son argent ? Il n'aurait pas pu survivre à sa disparition, songea-t-il en laissant sa maman lui caresser les cheveux, murmurant son prénom du bout des lèvres « Mon Hoseok.. »

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Dans une chambre d'ado mal rangée, au sol jonché de livres et aux murs constellés de posters colorés, un jeune homme se releva en sursaut, se débattant un instant pour se débarrasser des draps dans lesquels il était entortillé. Il venait de faire un horrible cauchemar dont les détails s'estompaient déjà dans son esprit, mais dont la désagréable sensation demeurait, tenace. Un détail en particulier lui serra le cœur et sans attendre il se leva, ses jambes tremblant un peu tandis qu'il faisait quelques pas pour sortir de sa chambre.

Sans hésiter il se dirigea vers la porte au fond du couloir, mais au moment de l'ouvrir il fut pris d'un doute horrible. Et si les images de son rêve étaient réelles ? Non, cela ne pouvait être vrai, alors il secoua la tête et entrouvrit la porte peinte en bleu clair , se dirigeant vers le petit lit aux barreaux en fer clair joliment arrangés en volutes métalliques. Il retint sa respiration et son cœur battit soudain plus vite sans qu'il sache pourquoi. Pourquoi s'attendait-il à retrouver le lit de sa sœur vide ?

Mais un grand soupir libérateur lui échappa quand son regard tomba sur la masse de cheveux sombres qui dépassait de la couverture, s'étalant comme une fleur d'encre sur l'oreiller pâle. Pris d'un irrésistible élan d'amour, il s'agenouilla près de la petite silhouette endormie et la prit délicatement dans ses bras, enfouissant son nez dans la chevelure en bataille. Sa sœur remua, sûrement perturbée de se faire réveiller au milieu de la nuit par son frère.

« Oppa ? Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle de sa petite voix endormie, se blottissant instinctivement contre son frère pour rechercher sa chaleur.

-Je t'aime Hae Cha, je t'aime tellement, chuchota le garçon, au bord des larmes toujours sans savoir exactement ce qui le mettait dans cet état.

- Moi aussi je t'aime grand frère, tu es le meilleur des grands frères, répondit la petite fille, pas rancunière d'avoir été coupée dans son sommeil.

- Tu sais quoi ? Demain j'irai te chercher à l'école et on ira manger une glace d'accord ?

- Mais oppa demain j'ai pas école on est dimanche, gloussa la fillette en tapotant de son petit doigt le nez de son aîné qui rigola doucement à son tour, prenant la petite main entre ses grands doigts.

- Après-demain alors, tu es d'accord ?

-Ouiiiii !!!

-Allez il faut dormir maintenant, oppa n'aurait pas dû te réveiller les princesses ont besoin de sommeil, déclara tout doucement le jeune homme en embrassant le front de sa sœur, mais celle-ci décidément vite réveillée refusa de le lâcher.

- Non oppa je veux dormir avec toi maintenant !

- Bon d'accord tu viens ? »

Et le lendemain matin, leurs parents étonnés de ne pas trouver Hae Cha dans son lit furent encore plus surpris, puis attendris à la vue qui s'offrait à eux dans la chambre de leur aîné. La petite fille était blottie tout contre lui, et un magnifique sourire identique ornaient leurs jolis visages dans leur sommeil. La maman ne put résister à l'envie de prendre une photo avec son appareil polaroid, dont le bruit ne réveilla pas les deux endormis.

Alors elle sortit à catimini de la chambre, et descendit la photo en main pour écrire au feutre noir « Jungkook et Hae Cha, mes amours » avec un sourire attendri.

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Dans un appartement silencieux, un jeune homme se réveilla et dans un mouvement brusque roula sur lui-même, si fort qu'il tomba de son lit avec un juron. Lentement il se redressa pour s'asseoir sur le sol froid, ses pensées tourbillonnant à toute vitesse dans son esprit encore embrumé. Des fragments de son rêve se mêlaient à la réalité, lui donnant une désagréable sensation de nausée qui s'estompa assez vite, lui laissant assez de répit pour qu'il puisse se lever et traîner les pieds jusqu'à la cuisine pour se servir un verre d'eau.

Se massant les tempes il s'appuya sur le comptoir, laissant son regard se promener sur le salon qu'il voyait à travers la porte grande ouverte. Il appréciait ces heures de calme nocturne, où même l'air paraissait endormi, d'habitude il était encore réveillé à cette heure mais le précédent déménagement de Ha Neul l'avait complètement épuisé. Avec un petit sourire pensif il se remémora ces derniers jours intenses.

Tout avait commencé par une discussion. Une très longue discussion qui avait duré presque une journée entière finalement, ils l'avaient commencé dans ce café, puis l'avaient continué ici, chez eux. Une conversation sur leur relation, sur la manière dont ils s'envisageaient l'un l'autre. Tous deux avaient pleuré ce jour-là, mais ces pleurs avaient été libérateurs. Lui avait compris à quel point elle comptait pour lui même s'il n'était pas capable de lui retourner les mêmes sentiments qu'elle éprouvait pour lui, et il s'était longuement excusé de ne pas avoir été à la hauteur pendant de longues années.

Ils avaient décidé d'un commun accord qu'il était mieux pour l'instant de ne plus habiter ensemble, histoire de prendre un peu de distance pour être en mesure de continuer et consolider encore cette amitié. Et lui avait promis de s'ouvrir aux autres, de ne plus se reposer uniquement sur eux mais de leur permettre également de se reposer sur lui. L'absence d'Ha Neul lui laissait un vide, mais il se sentait également apaisé. Il savait que c'était la bonne solution, s'ils avaient continué comme cela l'issue n'aurait pu être que funeste.

Néanmoins son mauvais rêve lui avait laissé un étrange sentiment dans la poitrine, et il ne résista pas à la tentation d'envoyer un message à son amie, juste histoire de savoir comment elle allait. Il ne savait pas quelle heure il était, ainsi il fut surpris mais heureux de recevoir une réponse, qu'il lut avec gourmandise avant d'aller se recoucher, le cœur en paix.

Tu es quelqu'un de bien Namjoon, voilà les mots qui flottèrent dans son esprit, ceux d'Ha Neul affichés sur son écran de portable, tandis qu'il repartait vers le monde des rêves.

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Dans un salon en bazar complet, un jeune homme se réveilla avec un cri aigu qui lui parut immédiatement ridicule. Basculant ses jambes sur le côté pour s'asseoir sur le canapé sur lequel il dormait, il ébouriffa ses cheveux et secoua la tête, essayant de se défaire des terrifiantes images de son cauchemar. Seules certaines persistaient, mais toutes respiraient la désolation et la souffrance : du feu, du sang, des bleus et un immense cri de souffrance.

Pour éviter de ressasser ce mauvais rêve il se leva pour parcourir à pas lents son appartement, vide de toute présence exceptée la sienne. Il y a quelques semaines, il y aurait sûrement eu quelqu'un dans son lit, mais plus maintenant. Non depuis qu'il avait décidé d'arrêter cette vie sans aucun sens pour reprendre ses études, il se félicitait chaque jour d'avoir abandonné cette obsession stupide pour les rencontres et les relations charnelles.

Depuis il allait visiblement mieux, il avait repris un rythme de vie supportable pour son corps trop maigre dont il n'avait même pas pris conscience. Il avait repris un peu de poids, il n'avait pas bu plus que raison, et il avait même sympathisé avec quelques personnes au pôle réinsertion de l'université. Et tout ça grâce au jeune serveur qu'il avait tout d'abord voulu mettre dans son lit comme toutes ses conquêtes avant lui.

Finalement il s'était avéré que le jeune garçon était étudiant en psychologie, et au lieu de se retrouver sous la couette il avait fini par écouter celui qui l'avait ramené chez lui. Et au lieu de coucher ensemble ils s'étaient endormis après des heures de discussion sur la vie de l'aîné, sur les raisons qui le poussaient à se comporter ainsi, et aux conséquences sur les autres ainsi que sur lui. Le lendemain pour la première fois depuis des mois il s'était réveillé seul, mais avec un post-it collé sur sa porte d'entrée orné d'un numéro ainsi que d'un petit « appelle-moi quand tu le voudras ».

Finalement le jeune serveur était devenu un ami, un vrai repère pour qu'il puisse sortir la tête de l'eau et recommencer une vie normale. C'était lui qui lui avait proposé de se rendre à l'université, et depuis quelques jours il passait des entretiens, remplissait des questionnaires d'intérêt pour trouver des domaines dans lesquels il pourrait s'épanouir. Il respirait, enfin.

Pour le moment il n'arrivait juste plus à se rendre dans sa chambre à coucher, lieu trop chargé de toutes les ondes négatives de sa vie d'avant, mais son ami lui avait promis de l'aider en ré-arrangant toute la pièce pour lui permettre de débuter une nouvelle vie sur des bases complètement saines. Il ressentait même depuis peu le désir de se poser, et de construire une vraie relation, au lieu de ce renouvellement incessant de partenaires auquel il était habitué. Se poser ne lui faisait plus peur.

Lui et son ami avaient même établi ce petit rituel, chaque jour sans rechute le cadet laissait un petit mot d'encouragement lorsqu'il quittait l'appartement, ainsi l'aîné avait déjà une petite collection de post-its très précieux à ses yeux.

Je suis fier de toi Yoongi, lisait-on sur les petits papiers colorés, et ces simples mots contribuaient à ranimer l'étincelle de vie dans ses prunelles jusque là embrumées par ses addictions.

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Dans un grand lit aux draps bleus nuit, un jeune homme se releva en sursaut, entraînant avec lui le corps fin d'une petite fille qui gémit avant d'ouvrir ses grands yeux et de se pencher sur la silhouette haletante à ses côtés.

« Tae qu'est-ce qui ne va pas ?

- Ce n'est rien Eun Mi, un cauchemar sans doute. Regarde tout va bien, continua-t-il en prenant les mains de la fillette entre les siennes, dans une tentative pour rassurer aussi bien sa sœur que lui.

- Le docteur a dit que c'était normal, ça va mettre un petit temps avant qu'on reprenne une vie normale, mais on va y arriver, j'ai confiance en nous, affirma la petite fille avec un sérieux peu commun pour son âge.

- Ce n'était pas un rêve concernant l'autre, mais tu as raison. Les images s'estompent déjà. »

Tout en rassurant Eunmi, il se remémora les derniers événements de sa vie pour éviter de mélanger visions oniriques et réalité. Il se rappela comment un jour en sortant du lycée il était allé directement à la police dans un élan de courage monstre, et qu'en rentrant lui et l'agent qui l'accompagnait étaient tombés sur son beau-père en train de brutaliser sa mère une énième fois, devant les yeux horrifiés d'Eunmi. Les preuves avaient été irréfutables, et désormais toute sa petite famille était libérée de l'emprise de cet homme dangereux et violent.

Évidemment ils n'étaient pas encore tirés d'affaire, il allait leur falloir beaucoup de force pour retrouver une vie normale, mais le plus dur était fait. La maman du jeune homme avait refusé que ce dernier arrête ses études pour le moment, elle-même était déjà à la recherche d'un boulot et pour le moment ils vivaient dans un logement social certes petit mais idéalement situé entre l'école de la cadette et l'université du grand. Et ce dernier avait accepté depuis peu de voir un psychiatre pour son problème de gestion de violence, mais depuis que son beau-père était sorti de sa vie tout allait déjà bien mieux.

« Allez mon ange il faut dormir, demain tu as école, et tu sais quel jour on est demain ?

-Le jour où tu m'emmènes boire un bubble tea ! Tu n'oublies pas cette fois hein la sortie de l'école est du côté nord du bâtiment pas au sud hein !

-Tu exagères je me suis trompé seulement deux fois !

-Trois, rigola l'enfant, tirant gentiment sur les mèches châtain de son grand frère.

-Bon tu as raison, cette fois je ferais attention. Allez bonne nuit ma petite érudite.

-Bonne nuit Taetae, je t'aime. »

Et les deux se rendormirent dans les bras l'un de l'autre, tandis que dans l'encadrement de la porte, leur mère les observait de son regard embrumé par tout l'amour qui leur portait.

« Mon Taehyung je suis tellement heureuse de t'avoir comme fils, tu es la preuve vivante qu'on peut toujours vaincre ses démons. »

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Dans un immense lit à baldaquin un jeune homme en pyjama de soie se réveilla en sursaut, rampant immédiatement jusqu'au bord du lit pour courir vers sa salle de bains personnelle, allumant fébrilement la lumière pour rencontrer son regard terrifié dans le grand miroir au dessus du lavabo. Doucement il porta sa main à son propre visage,caressant sa peau sans défaut tout en essayant de calmer son cœur qui battait de manière erratique dans sa poitrine.

Les images de son cauchemar étaient déjà floues, mais persistait une désagréable impression en lui, qui avait un rapport avec son apparence. Et puis il s'était réveillé avec un seul visage encore net gravé sur ses pupilles, et ce garçon il ne l'avait jamais vu. Toujours en courant il quitta la salle de bains pour se diriger vers son bureau où il attrapa une feuille et un crayon et à moitié penché sur la surface lisse il griffonna de mémoire et à gros traits le visage de cet homme mystérieux.

Il ne s'immobilisa complètement qu'une fois le portrait terminé, essoufflé et tremblant . Il ne savait pas qui il était, mais une chose était claire dans son esprit très influencé par la quantité astronomique de romans d'amour qu'il avait lu, s'il avait rêvé de cette personne c'était tout simplement un signe du destin. Et il se devait de le retrouver.

C'est donc comme ça qu'à cette heure tardive son malheureux père fut réveillé par le babillage enthousiaste de son fils qui lui annonça son départ pour aller retrouver un mystérieux jeune homme à la beauté ensorcelante. Face aux questions balbutiantes du père le jeune plein d'entrain lui répondit qu'il partirait avec le minimum, prenant la voiture la plus simple qu'ils avaient et qu'il travaillerait en temps voulu pour pouvoir financer son expédition romanesque.

Après avoir faiblement protesté, son père finit par lui donner son accord, et l'accompagna même jusqu'à l'entrée de leur domaine, souriant doucement en voyant son garçon jusque là dangereusement préoccupé seulement par sa seule personne prêt à prendre son envol par lui-même. Même si l'entreprise de son fils paraissait fort peu orthodoxe et plus romanesque que réaliste il aimait le voir comme ça, joyeux et plein d'entrain que froid et arrogant comme malheureusement il l'était devenu depuis quelques temps.

Bonne chance Seokjin, et puisse-tu trouver ce qui te manque.

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Dans une minuscule chambre, un garçon recroquevillé sur un simple matelas posé sur le sol s'éveilla d'un seul coup, tous ses muscles se crispant instantanément. Avec un gémissement de douleur il se leva rapidement pour s'étirer de tout son long, des flashs de son cauchemar passant à toute vitesse devant ses yeux. Il ferma très fort les paupières pendant un instant, frottant ces dernières avec ses poings comme un enfant, et les images disparurent, où devinrent trop floues pour qu'il puisse comprendre quoi que ce soit.

Il n'aimait pas faire de mauvais rêves, surtout depuis qu'il vivait seul. Avant, Min Ha était là pour le rassurer, mais elle était partie il y a deux semaines de ça. Et elle avait eu raison. Ce soir-là ils avaient remis les choses au clair, et ils avaient tous deux conclu que la situation se devait d'évoluer. Elle lui avait dit qu'elle attendrait qu'il change radicalement pour revenir dans sa vie, mais depuis elle lui avait envoyé plusieurs messages encourageants, et il lui en était très reconnaissant.

Pour tout dire il ne comprenait pas son comportement. Il n'arrivait pas à saisir ce qui l'avait poussé à se comporter comme un enfant trop gâté, ni ce qui avait pu lui ouvrir les yeux sur sa vie désastreuse pour lui et son entourage. Mais maintenant il était là, dans ce tout petit appartement, le seul qu'il avait pu se payer avec les maigres moyens que son ex lui avait très gentiment octroyé pour subvenir à ses besoins en attendant de trouver une vie stable.

Il avait déjà postulé pour un emploi dans une supérette et avait été pris, ce qui lui permettait d'être autonome au moins pour un temps. Et puis il projetait de reprendre des études qu'il avait abandonné pour poursuivre ses lubies illogiques et immatures. Le lendemain il avait même rendez-vous à l'université pour envisager son projet de réinsertion dans le monde des études supérieures. Finalement tout allait plutôt bien dans sa vie, et les petits tracas comme les cauchemars où l'appartement miteux ne seraient pas un frein à sa volonté d'acier de réussir.

Avant de se recoucher il alla chercher la lettre qu'il avait reçu il y a quelques jours de ça, une simple feuille qui l'avait pourtant fait pleurer de longues heures. Son auteur n'était autre que son ancien meilleur ami, qui avait tout appris de sa situation et qui malgré son comportement envers lui exprimait à quel point il lui manquait et toute sa solidarité et ses encouragements. La lettre se terminait par une invitation, une porte ouverte pour qu'ils puissent se revoir.

Je ne t'ai jamais oublié, n'oublie pas que tu restes mon meilleur ami Jimin.

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Sept âmes amnésiques, sept vies indépendantes ont vu leur destin basculer cette nuit-là. Les épreuves demeurent, mais ne sont plus qu'impressions oniriques dans leurs esprits humains. Néanmoins les liens tissés ne peuvent être entièrement défaits.

C'est pour cela qu'un jour d'octobre à la sortie d'une école deux jeunes hommes réunis par leurs petites sœurs respectives firent connaissance, une étrange impression les habitant tous les deux tandis qu'ils conversaient, avec l'aisance de vieux amis.

C'est pour cela qu'une jolie journée un jeune homme aux cheveux verts vit son regard attiré par une chevelure d'un orange vif dans l'atelier de réinsertion auquel il se rendait, et que sans s'expliquer pourquoi perçut le désir impérieux d'aller lui parler.

C'est pour cela que lorsque sa mère fut remise sur pied un jeune garçon revendit sa maison de centre-ville pour déménager à la campagne, et qu'il se mit au tir à l'arc, ayant découvert une étrange passion pour ce sport.

C'est pour cela que dans une rue illuminée de soleil un jeune homme fut interpellé par un autre qui essoufflé lui tendit un portrait de lui, sans pour autant qu'il ne l'aie jamais vu nulle part.

C'est pour cela que Amour a assuré leur Rédemption. Les portes du Manoir des Péchés sont définitivement closes, et les âmes sont enfin prêtes à briller.

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Bon, et bien voilà, cet épilogue signe la fin véritable de TSM, je ne vais pas m'étendre ici un chapitre spécial remerciements chiants sortira demain, mais j'en profite déjà pour vous remercier de tout mon cœur, de m'avoir lu jusque là, d'avoir commenté, voté, de m'avoir encouragé, d'avoir été patients et compréhensifs, je ne le dirais jamais assez mais mes lecteurs je vous aime.

N'hésitez pas à vous lâcher dans les commentaires, me dire tout ce dont vous avez envie, vos moments préférés, vos personnages préférés, vos avis sur tel ou tel péché, le décalage entre vos attentes et les chapitres, vraiment ça me ferait infiniment plaisir de vous lire comme vous m'avez lue, moi.

Je vous aime, merci merci merci pour tout,

Alex.