4. Une visite mouvementée
Je suis Luke, tête basse, tenant contre moi la veste qui m'a été offerte ce matin même. Peut importe ce qu'elle signifie, ce qu'elle représente, elle est à moi et je ne m'en séparerais pour rien au monde: si mon père est bien celui qui me l'a envoyée, c'est une raison de plus pour ne pas la perdre. Je jette un coup d'œil à la capuche, comme l'a fait Chiron précédemment, et je découvre sur la couture un symbole étrange. Il est brodé sur le coton avec un épais fil noir scintillant et je m'étonne de ne pas l'avoir remarqué avant. Il s'agit d'une croix à la base d'une coupole inversée, contenant un cercle. Je ne sais pas ce que cela veut dire, et j'imagine que seuls l'homme en fauteuil roulant et mon meilleur ami peuvent me l'expliquer, si seulement ils le voulaient.
Luke et moi descendons enfin de la terrasse qui faisait tout le tour du corps de ferme de la Grande Maison, et nous marchons sur l'herbe verte de la vallée face à nous. Celle-ci est entourée de collines ondulantes et verdoyantes, où sur la plus haute se trouve l'immense et magnifique pin protecteur. Nous longeons une légère rivière pour atteindre le champs de fraises que j'avais aperçu un peu plus tôt, lui aussi serpenté d'un cours d'eau. Plusieurs adolescents, des pensionnaires probablement, terminent la cueillette des délicieux fruits, accompagnés par l'agréable mélodie de pipeau que joue un satyre. Contrairement à Eloan, il ne porte qu'un t-shirt orange laissant à la vue de tous son arrière train et ses pattes aux poils broussailleux. Je détourne le regard, aillant toujours du mal à me faire à l'idée de l'existence de pareilles créatures. Sa musique délicate semble faire fuir les insectes friands de fraises qui courent dans tous les sens, cherchant une issue possible au champs garnis.
- Les fraises de la Colonie sont très appréciées sur l'Olympe, m'explique Luke en s'arrêtant pour adresser des signes de la main à ses amis et offrir des sourires chaleureux à ceux-ci. On les vend aussi aux restaurants du coin, ça nous permet de nous faire un peu d'argent pour les quêtes. Monsieur D a un effet bonifiant sur les fruits, normalement ça marche mieux avec le raisin, mais comme il a été interdit de vigne...
Il rit moqueusement, attendant une réaction de ma part, et je lui souris bêtement, ne comprenant pas le sens de sa dernière phrase. Son rire s'accentue face à mon incompréhension et il reprend sa marche, m'obligeant à le suivre. J'aperçois au loin une forêt immense, occupant au moins un quart de la vallée. Ses arbres sont hauts et denses et je me surprends à penser qu'il doit être risqué de s'y aventurer de jour comme de nuit.
- Tu ne connais vraiment rien de la mythologie grecque, n'est-ce pas ? me demande le blond avec bienveillance.
- Les grandes lignes uniquement, lui répondis-je en haussant maladroitement les épaules tandis que nous passons à côté d'un terrain de volley-ball où les joueurs me dévisagent.
- Monsieur D, c'est Dionysos, déclare-t-il. Dieu du vin, de la folie et du théâtre.
- Un sacré personnage donc, lâchai-je le faisant rire.
- Ça tu l'as dit. Tu verras quand il sera de retour à la Colonie, il t'exaspèrera dès les premières secondes.
Je lui souris à nouveau, lui emboîtant le pas et réussissant enfin à être à sa hauteur. Il est décidément plus chargé que moi, puisqu'il porte toujours ma valise, mais arrive tout de même à se déplacer plus rapidement. Sa carrure est forte, et son t-shirt orange à manches courtes à l'imprimé "COLONIE DES SANG-MÊLÉS" me laisse apercevoir ses biceps saillants. Son short en jean me permet aussi de voir ses mollets musclés, et je comprends alors mieux pourquoi il marche aussi vite. Il dégage une aura puissante et confiante, ce qui me perturbe tout particulièrement, surtout après m'être rendue compte qu'il avait prononcé le nom d'un Dieu: pourtant, Afiya et Eloan m'avaient prévenue sur la dangerosité de cet acte.
- On m'a dit de ne pas prononcer de noms à voix haute, annonçai-je alors pour lancer le sujet étant piquée par la curiosité.
- Évite, c'est préférable, me conseille-t-il. Les Dieux sont grincheux et se vexent pour un rien, mais si tu veux mon avis, ils ont beaucoup trop besoin de nous pour réellement nous faire du mal.
- Comment ça ?
- Ils ne peuvent pas réellement agir de manière physique, alors on leur sert de pions de temps en temps pour régler leur soucis.
Le regard de Luke s'assombrit, me donnant l'impression de ne pas être un très grand partisan des divinités. Je décide de ne plus lui poser de questions, le laissant cogiter sur ses pensées négatives. Son visage est fermé, et le sourire d'imbécile qu'il portait fièrement quelques minutes auparavant n'existe plus au sein de ses traits rieurs.
Nous traversons la vallée dans le silence me permettant ainsi de découvrir l'existence d'un terrain de tir à l'arc où une poignée de blondinets au sourires éclatants s'entraînaient. Il y a aussi un plan d'eau réservé au canoë-kayak et d'après les dires de Luke, l'absence d'adolescents sur le lac est due à l'heure tardive. Nous passons devant les écuries ainsi que devant le terrain de lancer de javelots, avant d'arriver face au grand amphithéâtre utilisé pour les soirées de chant. Pour terminer notre visite, le fils de Hermès me montre l'arène où se déroule, lors des journées, des combats de lances et d'épées. Un garçon à la tête brune se bat avec ferveur, seul, contre trois autres sang-mêlé tout aussi impitoyables que lui. Mais le solitaire se bat avec force faisant voltiger ses jambes à tout allure et enchainant des acrobaties aériennes puissantes. Ses poings se déplacent à la vitesse de la lumière, frappant violement ses adversaires qui, malgré leurs efforts, finissent rapidement à terre, épuisés.
Luke s'étonne d'ailleurs de leur présence et prend un air sévère. À ce que j'ai pu comprendre, il est le plus vieux du camp, j'imagine donc qu'un certain respect lui est accordé. Nous nous rapprochons d'eux, et mon accompagnateur aide ceux qui sont à terre à se relever, avant qu'ils ne quittent l'arène, vexés par leur défaite. Je l'imite, histoire de me sentir utile. Le brun, simplement essoufflé après ses prouesses, boit dans sa gourde en plastique rouge sans prêter attention à nous. Ses yeux verts foncés sont tournés vers le vide jusqu'à ce que Luke lui donne une tape amicale dans le dos, et un sourire immense se dépose sur ses lèvres rosées.
- Laisse leur de l'énergie pour ce soir Kubo, le taquine le balafré. N'oublies pas que tu dois être à ton bungalow dans cinq minutes, ou Clarisse te rappellera ton retard.
- Justement, c'est elle que j'évite. Elle me prend la tête en ce moment, ricane le supposé Kubo.
- Ah, les problèmes de famille, il soupire d'amusement tout en se tournant vers moi. Au faîtes, je te présente Willow. Elle est nouvelle.
Je m'approche de lui, tendant timidement la main pour le saluer. Il la saisit et me sourit difficilement, après s'être maladroitement tourné en ma direction. Méfiant, il ne tint pas notre poignée très longtemps, bien que son regard ne quitte pas le mien, comme s'il essayait de me sonder silencieusement. Mal à l'aise, je détourne les yeux et m'écarte rapidement, reposant mon attention sur le fils de Hermès.
- On mène la danse sur les parties de capture l'étendard, il est hors de question que votre alliance avec les Athena remporte celle de ce soir, le taquine le brun aux traits prononcés et durs.
- On gagnera, que tu t'entraines ou pas, lui répond aussitôt Luke, compétitif. Même si, soyons honnêtes, tu es le meilleur au combat rapproché.
Ses mots me sont adressés, puisque leur orateur se tourne vers moi avec un air admiratif pour son ami.
- Et tu es le meilleur épéiste de la colonie, lui rappelle presque instantanément le combattant.
- Vous avez fini de vous cirer les pompes ? C'est bon ? lâchai-je avec moquerie tandis que les deux garçons échangent des rires francs. Moi je suis experte en rien du tout, et je me sens nulle là.
Je venais de donner un nouveau prétexte à Luke pour qu'il se fiche de moi: la preuve, il se met à glousser sans discrétion.
- Ne t'en fais pas Willow, ça viendra avec le temps. Kubo t'aidera, il est, sans aucun doute, le plus doué et le plus intelligent des enfants d'Arès.
Luke ricane à ses propres mots, déposant une main sur l'épaule gauche de son ami, tandis que celui-ci esquisse un sourire rieur. Ils s'éloignent côte à côte vers je ne sais où, me laissant à la traîne comme une idiote.
- T'as de la chance que Clarisse ne soit pas là.
- Oh ne t'en fais pas, elle est au courant, se moque à nouveau mon guide.
J'aperçois au loin le dernier lieu auquel nous nous rendons: les bungalows. Il y en a douze, disposés en U, avec deux des bâtiments à la base et cinq de chaque côté. De là où nous sommes, c'est à dire pas trop loin mais pas trop près non plus, je remarque qu'ils n'ont strictement rien à voir, que ce soit au niveau des formes ou des couleurs. On aurait dit un assortiment de fleurs complètement improbable, presque agréable par sa diversité.
- Et donc tu viens d'où Willow ? s'intéresse Kubo en jetant un coup d'oeil rapide en ma direction.
- Los Angeles, lui dévoilais-je.
- Ça fait une sacré trotte d'ici, déclare-t-il avec sarcasme. Qui est ton protecteur ?
Je reste silencieuse, tentant de comprendre ce que signifie ses paroles, et le blond me lance un sourire me faisant ainsi signe qu'il avait compris mon "appel à l'aide".
- C'est Eloan Oakleaf, répondit-il pour moi.
- Mais c'est aussi celui de...
- D'Afiya Monroe, oui, soupire Luke.
Je fronce les sourcils sans comprendre. Je sais qu'elle est problématique, je suis d'ailleurs la première à en faire les frais, mais je ne comprends pas ce qu'elle pourrait faire de si dérangeant. Le fils du dieu des voleurs semble lire dans mes pensées, puisqu'il coupe rapidement court à ma réflexion silencieuse.
- Ta cousine, en bonne fille d'Aphrodite, à un pouvoir d'enjôlement tout particulièrement puissant. C'est à dire que l'an dernier, sans l'accord de Silena soit sa conseillère, elle a mis à sa merci tout le bungalow 5 avec l'aide de ses frères et sœurs qu'elle avait aussi préalablement envoûtés.
Je dévisage alors Luke, m'imaginant la situation. Je la savais fourbe, mais à ce point ? Je ris tout de même à sa bêtise, ayant pour une fois, voulu assister à cet exploit. Puis, maintenant que je connais l'identité de sa mère, beaucoup d'éléments me paraissent plus clairs: comme sa façon de me faire faire tout ce qu'elle veut, sa manière de remplir toute une salle par sa simple présence, ou encore son incompréhensible et incroyable beauté. Tout me semble alors plus clair.
- Le Bungalow 5 correspond à quoi ?
- Les enfants d'Arès, se presse de m'informer Kubo, la cabine que je partage avec mon adorable fratrie.
Luke et lui échangent un ricanement, et le balafré pointe du doigt l'un des bâtiments. Sa façade est négligemment badigeonnée de peinture rouge, son toit est hérissé de barbelés et une tête de sanglier empaillé trône sur le haut de la porte. J'esquisse une grimace, espérant que l'animal ne prendra pas vie comme le léopard de la Grande Maison, bien que son regard fixe me semble un peu trop vivant. Une musique de rock tonitruante s'échappe des fenêtres, avant de s'arrêter subitement, lorsqu'une ribambelle de gosses a l'air méchant sort les un derrière les autres, avec à leur tête, une fille à peine plus vieille que moi au visage dur et aux cheveux bruns épais:
Clarisse, sans aucun doute.
Je comprends mieux les rire de mes deux nouvelles connaissances.
- KUBO ! hurla la jeune fille avec méchanceté, RAMÈNE TES FESSES AVANT QU'ON TE LES BOTTE !
- Je crois qu'il est temps pour moi de vous dire adieu, souffle le concerné avec une légère touche d'ironie.
- On te fera des funérailles dignes de ce nom, ne t'en fais pas, ricane Luke faisant mine d'être concerné.
Le garçon trottine lentement en direction de ses camarades, puis vient se placer derrière la jeune fille renfrognée. Dès lors qu'il les rejoint, son sourire devient complètement différent de celui qu'il m'avait présenté un peu plus tôt: son expression semble terriblement heureuse et malheureuse à la fois, je n'y comprends rien. L'adolescent devant qui il s'est rangé lui donne une tape sur l'arrière du crâne, faisant rire le reste des guerriers ainsi que Kubo, bien qu'il soit un peu plus réservé. Clarisse, quant à elle, lui adresse un regard haineux.
Je me désintéresse du groupe des enfants du dieu de la guerre, et me rends compte que chacun des bungalows se vide de ses occupants après un sourd bruit de conque. Certains sont plus remplis que d'autres, comme le bungalow 7, étincelant de milles feux de par ses murs faits d'or massif, d'où sortent une bonne vingtaine de têtes blondes. Certainement la cabine d'Apollon, du moins j'imagine, puisque Eloan et Afiya semblaient dire dans la matinée qu'aucun brun n'avait jamais été dans ce bungalow. La tignasse blonde devait être un trait de physique qu'ils tenaient tous de leur très cher papa.
Le bungalow 9 quant à lui ressemble à une véritable usine, de par les nombreuses cheminées qui surmontent la toiture. Le peu d'ados qui s'en extirpe n'est pas aussi attirant que les autres. Ils sont tous particulièrement larges d'épaules et très musclés, couverts de suie par endroit. Ils font évidement contraste avec les mouflets du dieu du soleil.
En face, j'aperçois une chaîne de top model, sans vouloir exagérer, que j'identifie comme étant la portée d'Aphrodite, déesse de l'amour et de la beauté, parce que je distingue la silhouette élancée de ma cousine. Elle se trouve dans les derniers de la file, devant un bâtiment digne des maisons de Barbie. Plus kitch tu meurs.
Les occupants du bungalow 4 se font plus discrets que la plupart, par leur présence calme et simple. Je ne reconnais pas leur parent divin, mais le bâtiment aux décorations végétales m'attire tout particulièrement.
Deux garçons au sourire jovial, sans aucun doute des jumeaux, sortent côte à côte du bungalow 12. Ils se mettent à suivre ceux du bungalow 6, déjà un marche depuis un moment, eux aussi pratiquement tous blonds. Cependant, ils paraissant plus matures et sages que la plupart des pensionnaires de la Colonie, malgré que certains d'entre eux soient jeunes. Une fille à la chevelure bouclée et à l'air sérieux et fier mène la danse, et tout le reste du camp leur emboîte le pas vers un espace en plein air, entourés de colonnes immenses. Ces adolescents à l'allure de guerriers proviennent d'un bâtiment gris avec sur le haut de la porte, la sculpture simple d'une chouette aux ailes déployées.
J'observe en silence, et sans comprendre, le manège qui se déroule devant mes yeux, ayant de plus en plus l'impression d'avoir atterrie dans une secte étrange... c'est d'ailleurs sûrement le cas.
- Willow, viens, m'appelle Luke en se dirigeant vers le bâtiment 11. Les autres nous attendent pour aller manger.
Son sourire a repris des couleurs chaleureuses depuis notre conversation concernant les Dieux, et étrangement, cela me ravit. Je n'avais pas reçu de gentillesse de la part d'un inconnu depuis un moment, je n'avais naturellement pas envie de me le mettre à dos.
Nous rejoignons donc le bungalow des Hermès: c'est d'ailleurs celui qui ressemble le plus à un vieux cabanon de colonie de vacances, avec la dalle du seuil qui est usée et la peinture marron écaillée. Comme la plupart des autres dortoirs, le symbole de la divinité protégeant l'habitation trône fièrement au dessus de la porte. Ici, étant le bungalow des enfants de Hermès, il s'agit d'un caducée, soit le pôle où deux serpents s'enroulent.
Luke s'arrête à l'entrée et me rend ma valise pour pouvoir ouvrir la porte. Moi qui pensais qu'Apollon était celui qui avait eu le plus de rejetons, je devais admettre que je m'étais fortement trompée: le bungalow était bondé, complètement plein. Une quarantaine d'adolescents s'entasse à l'intérieur, la plupart étant assis sur le sol.
Malgré tout, il y règne une bonne ambiance, du moins il y régnait une bonne ambiance, puisque dès mon arrivée, les discussions et les rires se stoppèrent.
- Où étais-tu Luke ? s'exclame un brun aux yeux bleus et à l'air malicieux. On a faim nous!
- C'est qui à côté de toi ? interroge un autre ressemblant traits pour traits au précédent
- Je vous présente Willow, déclare assez fort mon accompagnateur pour que tout ses camarades puissent entendre.
- Régulière ou indéterminée ? Demande une fille dans le fond de la salle
- Indéterminée, leur annonce-t-il tandis que des soupirs et des râlements emplissent l'espace tout entier du dortoir. Oh les gars ! On est tous passé par là, donc vous allez lui faire bon accueil, les gronde-t-il sévèrement. Attendez nous dehors, on arrive.
Décidément, je ne suis pas la bienvenue dans cette colonie de vacances. Espérons que cette impression change dans les heures ou les jours à venir...
Le bungalow se vide petit à petit, ne laissant rapidement qu'un amas de vêtements, de bazar en tout genre, et de couvertures et d'oreillers. Au moins, on ne peut pas leur retirer la convivialité.
- Excuse les, souffle désolément le blond avec une once de colère. La plupart sont des indéterminés, et plus il y en arrive, plus ils perdent espoir. Certains sont là depuis trois ans et ils ne savent toujours pas qui est leur parent divin ! Les Dieux sont pas vraiment leurs meilleurs amis, si tu vois ce que je veux dire.
Et voilà qu'il reprend un discours négatif sur les divinités grecques. Je ne sais pas ce qu'il essaie de faire, mais toujours étant que le portrait qu'il m'en dresse ne me laisse pas espérer grand chose de mon avenir dans ce camp.
- Mon père, en bon samaritain des voyageurs, offre l'hospitalité à tous les indéterminés. C'est pour ça qu'il n'y a pratiquement plus de place... Tiens, en voici une pour toi!
Il me dévoile un petit espace rectangulaire suffisant pour y déposer un duvet et quelques affaires. Je ne vais pas rechigner, et me contenter de cela. Ça fera l'affaire d'une nuit ou deux j'imagine. Mon père a l'air assez attaché à moi, il me revendiquera bien assez tôt. Je l'espère.
- Dépose tes affaires, je m'occuperai de te trouver ce qu'il faut pour dormir tout à l'heure. Ah, et fais attention à ton objet magique. On est pas beaucoup d'enfants d'Hermès, mais on est en nombre suffisant pour être de sacrés voleurs.
Il ricane froid, et je m'étonne de penser qu'il ne doit pas être dans son état normal. Je me débarrasse rapidement de mes bagages et le rattrape, sautillant entre les matelas défaits et les lits de fortune.
- Tu n'aimes pas vraiment ton père, n'est ce pas ?
Tandis qu'il ouvre la porte pour rejoindre les autres, il me lance un regard en coin étrange, déformant sa cicatrice.
- Histoire de famille, lâche-t-il soudainement sans me donner plus d'explications. Met toi à la fin de la file, t'es la dernière arrivée.
⚔️⚔️⚔️
Sur l'Olympe ils me prennent la tête, je n'en peux plus! M'enfin, j'ai pas plus hâte que ça de retourner à la colonie avec ses morveux. Les seuls qui en vaillent la peine sont mes deux garçons, ils me ressemblent tellement!
Bref, quoi de neuf au camp ? Une partie de capture l'étendard s'annonce, avec un peu de chance, plusieurs vont se blesser gravement, ça viderait un peu les bungalows. Et l'autre là ? Willa Momobrown ? Toujours pas de nouvelle de son parent divin ?
Azy (comme vous dites de nous) ils me cassent les couilles les autres.
Cordialement, Monsieur D.
J'espère que le chapitre vous a plut!!! A bientôt 💙 Marikabelle
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top