Chapitre XXIV

LA VIE CHEZ ELIZABETH était facile et plaisante.

Si mes nuits restaient tout autant agitées qu'auparavant, hantées par des cauchemars et par le chœur assoiffé de sang de l'Autre Monde, j'occupais mes journées du mieux que je le pouvais. Je lisais dans le petit salon, reconstruisant patiemment ma connaissance de Sezon à travers des ouvrages historiques et des traités scientifiques. Les jours où le temps nous le permettait, j'accompagnais Elizabeth dans son jardin, où nous passions des heures à tailler les rosiers et les arbres fruitiers. Nous rentions lorsque le soleil se couchait – chaque fois un peu plus tôt – et que Wilson sonnait la cloche pour le dîner, nos genoux et nos paumes sales et abîmés.

Contrairement à Elizabeth, je n'en gardais aucune trace passées quelques heures.

Mais l'endroit où je passais le plus clair de mon temps était l'atelier de Temperance.

La vieille sorcière se terrait dans l'ancienne galerie d'Elizabeth, qu'elle avait transformée en repaire magique. Les hautes fenêtres ouvragées étaient recouvertes de lierre, faisant danser la lumière sur le sol de pierres immaculées. La pièce me rappelait un peu le laboratoire de Beatrice, avec ses longues tables encombrées d'instruments et la pénombre qui y régnait.

Nous nous rassemblions devant le feu qui brûlait sans jamais diminuer d'intensité, assises sur le sol dur, protégées du froid par les flammes dans la cheminée et le mince tapis sous nos fesses. Alors Temperance, fidèle à sa promesse, m'enseignait l'art de la sorcellerie.

Elle m'apprit à comprendre et à maîtriser les arts mineures, tels que la fabrication de talismans et d'amulettes protectrices.

– La magie est partout dans notre monde, répétait-elle de sa voix rauque tandis que je tressais un fil ensorcelé autour d'une poupée. Il suffit juste de la contrôler.

A l'aide d'instruments mystérieux, elle m'enseigna à repérer les plus minimes failles de l'Autre Monde. Nous passâmes une nuit dans le jardin, moi allongée dans l'herbe humide et glacée, elle assise sur le banc, à observer le ciel à travers diverses longues-vues sur lesquelles étaient gravées des runes et des symboles mystérieux.

– Tu vois les étoiles ? me demanda-t-elle sans me prêter attention, concentrée sur l'écharpe qu'elle tricotait.

Je hochai la tête et, réalisant qu'elle ne pouvait pas me voir, je me raclai la gorge :

– Oui. D'ailleurs, je ne vois que ça.

Le ciel était d'un noir d'encre, une étendue sombre où s'étendaient des centaines, des milliers d'étoiles qui brillaient dans la nuit.

– Cherche plus loin, me conseilla-t-elle. Brise le voile de notre réalité, et fouille dans sa réalité.

Je méditai son conseil plus qu'énigmatique avant de porter la lentille de la longue-vue à mon œil nu. J'avais pris l'habitude de garder mes lunettes dans la poche intérieure de mon manteau ou de ma chemise lorsque j'étais auprès de Temperance, ne les portant uniquement qu'ailleurs dans le manoir, de crainte de tomber sur un invité non-annoncé.

Peu à peu, alors que le froid pénétrait dans mes os et bleuissait mes lèvres, je distinguai les premières failles, bercée par le cliquetis des aiguilles de Temperance.

– Je les vois, murmurai-je.

– Bien, apprécia-t-elle. Ne les laisse pas t'échapper.

Elles étaient bien plus vives que je ne l'avais imaginé. Elles étincelaient et déchiraient la voûte céleste, suivant une chorégraphie qui me semblait aléatoire. Je pouvais jurer apercevoir les plaines colorées et hypnotiques de l'Autre Monde à travers les minces ouvertures.

Je restai un long moment immobile, retenant mon souffle jusqu'à ce que la douleur dans ma poitrine devienne insupportable à résister, puis exhalai longuement. Les failles disparurent et je reposai la longue-vue, dépitée.

Temperance n'était pas de mon avis. Elle avait délaissé ses aiguilles et sa laine pour m'observer. Un sourire énigmatique dansait sur ses lèvres.

– Je les ai perdues, grommelai-je.

Tout mon corps protesta quand je tentai de me relever. Temperance n'avait pas jugé nécessaire de nous protéger du froid.

– Pas exactement... Regarde au loin.

Je me redressai sur des jambes incertaines, mes articulations protestant contre le mouvement soudain. Je sentis la peau de mes mains et de mes lèvres se déchirer sous l'effet du froid et, sur le bout de ma langue, je goûtai le sang métallique qui s'accumulait aux commissures de ma bouche. Je ne m'en inquiétais pas. Tout aura disparu d'ici quelques heures, au plus tard.

Je portai mon regard au loin, comme me l'avait demandé Temperance. Le soleil teintait le ciel d'une douce lueur orangée, annonçant le début d'une nouvelle journée, tandis que le ciel au-dessus de nos tête restait encore nocturne.

– Le soleil nous aveugle, il nous cache la vérité, annonça-t-elle en rassemblant son matériel. Il est impossible d'observer les failles le jour venu.

Après cette nuit, je fus plus attentive à la façon dont le monde autour de moi se brisait une fois le soleil couché, révélant de minuscules fragments de l'Autre Monde.

Temperance prit également plaisir à m'enseigner l'art des potions. Courbées autour d'un chaudron de cuivre, elle me montra comment concocter divers remèdes à l'aide des poisons les plus communs.

– La valériane est merveilleuse, dit-elle en me tendant une tige verte ornée de fleurs blanches et rondes. Grâce à elle, je prépare des filtres qui calment l'agitation et favorisent le sommeil.

Son expression se fit malicieuse.

– Un jour, j'ai malencontreusement échoué dans la préparation d'un filtre. C'était pour un homme tout bonnement odieux qui pensait que le monde lui appartenait – que je lui appartenais.

J'eus un mauvais pressentiment pour cet homme.

– Que lui est-il arrivé ?

– Le dosage était trop fort, et il se trouve que ma magie ait un peu saccagé la structure du filtre... Il ne s'est jamais réveillé.

Un soir, alors que septembre laissait sa place au mois d'octobre, elle me tendit une petite fiole nettement étiquetée.

– Deux gouttes dans ton thé avant de dormir, pas plus, pas moins, me conseilla-t-elle. Tu dormiras mieux, et ça empêchera les cauchemars de venir te hanter.

Sa main se porta à mon visage et, d'un doigt, elle traça les ombres qui s'étendaient sous mes yeux.

– Vous n'essayez pas de me tuer, n'est-ce pas ? demandai-je, partagée entre la reconnaissance et le scepticisme.

– Si c'était mon intention, tu serais morte depuis longtemps déjà, maugréa la sorcière.

Cette nuit, je dormis comme un mort.

Puis il y avait la politique.

Nous passions de longues heures assises devant le feu, une tasse de thé chaud entre les mains. Temperance parlait et parlait et parlait, et je l'écoutais attentivement, buvant ses paroles.

Cette femme avait tout vu et tout vécu. Elle avait été une ermite dans sa jeunesse, réfugiée sur une petite île à cultiver son lopin de terre dans l'espoir d'échapper aux Frères.

– La solitude ne me convenait plus, me confia-t-elle. Mon pouvoir grandissait, tout comme mon désir de découvrir le monde qui m'entourait. J'ai mis les voiles, me suis installée à Sezon. Le vieux roi était encore sur le trône, et s'il était malade et faible, son idéologie restait prédominante. L'Ordre dirigeait les académies, les écoles et, par extension, le peuple. Je me suis donc cachée, attendant mon heure, notre heure dans l'ombre.

Les flammes dansaient dans ses prunelles d'onyx. Je savais que mes propres yeux absorbaient la lumière, s'abreuvant d'elle, et je ne trouvais pas la force de m'en inquiéter.

– Le peuple a toujours besoin d'une sorcière. J'ai occupé mes années d'attente du mieux que je le pouvais, travaillant pour le petit peuple, jouant le rôle de la guérisseuse bienveillante.

Ses lèvres se pincèrent et je sentais presque son dégoût rouler sur ma langue. Mes sourcils se froncèrent.

– Était-ce si horrible de les aider ? De sauver des vies ?

Je ne pouvais pas gommer le reproche qui teintait mes mots.

– Pourquoi te contenter de miettes si tu peux avoir la miche entière, bien chaude et moelleuse ? contra-t-elle. J'étais destinée à bien plus que ça. Des jeunes filles de tout l'Archipel venaient toquer à ma porte pour recevoir mes conseils. Plusieurs d'entre elles essayèrent de me voler. Elles étaient persuadées que j'avais trouvé un remède à la mort.

Un rire sans joie lui échappa.

– Mes potions et mes onguents n'avaient rien à voir avec les miracles que j'accomplissais. Certes, ils étaient utiles pour atténuer la douleur, mais ils ne sont pas responsables. Toutes ces vies que j'ai sauvées, c'est grâce à ma magie.

Ses doigts entamèrent une mélodie saccadée sur la porcelaine de sa tasse.

– J'étais horriblement jeune, murmura-t-elle. Je débarquais de mon île, gorgée de pouvoir, et je ne rêvais que d'une chose. L'utiliser. Je voulais que le monde voie de quoi j'étais capable. Que je pouvais accomplir les mêmes miracles que le Créateur.

– Et que vous est-il arrivé ?

– Rien. Je me suis toujours tirée de toutes les mauvaises situations dans lesquelles j'atterrissais. J'avais de la chance, énormément de chance. Certaines n'en ont pas eu autant. A l'époque, on pendait et on noyait les sorcières en public. Tous les samedis matin, avant l'office. Les Frères, de nos jours, ont la décence de se débarrasser de nous en privé.

Je trouvai le thé horriblement amer. Je n'avais pas beaucoup pensé à ce qui arrivait aux sorcières tombées entre les mains des Frères. Je savais que la mort les attendait, mais je ne m'étais pas attardée sur laquelle.

– Puis le roi est mort, et sa fille montait sur le trône. Ekaterina était jeune mais intelligente. Elle privilégiait la science à la croyance et, peu à peu, l'Ordre a perdu de son pouvoir. Oh, il n'a pas disparu, et je crois qu'il ne disparaîtra jamais. Il a juste reculé assez pour que nous puissions nous frayer un chemin jusqu'au palais royal.

– N'était-ce pas imprudent ? La magie n'est pas considérée comme une science, vous auriez pu finir au fond d'un cachot.

– Peut-être, mais nous étions prêtes à prendre le risque. Le début du règne d'Ekaterina fut un succès. Le peuple découvrait enfin la technologie, jusqu'alors réservée à l'élite. Sezon a renforcé sa puissance sur l'Archipel. Et les sorcières grouillaient à la cour.

Temperance produisit un cliché, sorti de nulle part. Elle me le tendit et je fis attention à ne pas mettre mes doigts sur l'image. On y voyait un groupe de femmes, toutes jeunes et jolies, porter de longues robes et se tenir la main. Au centre se trouvait une jeune fille plus petite que les autres, aux traits fins et à la chevelure aussi sombre que ses yeux. Temperance.

– Nous avions monté un coven juste sous le nez de l'Ordre, se vanta-t-elle. La reine nous accordait sa protection et tous les plus grands hommes de la cour nous suppliaient de les assister dans leurs expériences. J'ai toujours refusé ; je trouvais barbant de passer mes journées enfermée dans des laboratoires. Je préférais tenir compagnie à la reine et garder un œil sur les affaires qui étaient traitées dans la salle du trône. Notre présence à la cour dépendait uniquement de celle d'Ekaterina sur le trône.

Elle ne fit aucun geste pour reprendre le cliché et je le déposai sur mes genoux, terminant ma tasse de thé d'un cul sec. Les herbes laissèrent un arrière-goût désagréable dans ma bouche. Le sucre et le lait étaient des abominations pour Temperance, qui ne buvait son thé que très corsé.

– J'avais eu raison d'être prudente. Un ennemi s'est approché du trône sans que personne ne s'en aperçoive. Pauvre Ekaterina... Elle ne méritait pas ça. C'était une gentille fille, qui voulait bien faire, mais elle manquait de fermeté.

– Qui était cet ennemi ?

– Pas qui, Ruby, mais quoi. La maladie, voyons. Elle est venue de la mer et s'en est prise au coeur même de la cité. Tous les médecins, tous les physiciens de la cour se sont précipités à la confection d'un remède. La moitié est morte à cause du mal qu'elle tentait d'éliminer. L'autre moitié est devenue folle.

Temperance laissa s'échapper un soupir lourd de souvenirs et de quelque chose de plus sombre, plus triste. Des regrets ?

– Nous aurions pu les aider, avoua-t-elle. La maladie n'était rien de plus qu'une inconvenance et elle tuait par centaines, à quelques pas du palais royal dans lequel nous vivions. Mais nous n'avons rien fait. Nous nous sommes enfuies, sans un regard en arrière, et avons laissé le trône s'effondrer. Regarde dans quel état il est de nos jours... Un incompétent manipulé par l'Ordre porte la couronne. Ce n'est qu'un gamin qui a perdu sa mère à cause de la maladie et qui n'a jamais connu son père. Un pion précieux pour les Frères.

– Pourquoi être parties ? demandai-je, la confusion claire dans mon ton. Vous déteniez l'antidote, vous auriez pu tout gagner ! En offrant la guérison au peuple, vous auriez également gagné sa confiance.

– Nous aurions gagné sa reconnaissance, me corrigea-t-elle. On ne bâtit pas un empire sur de la reconnaissance, ou même de la confiance. Les sorcières ne sont pas des dirigeantes, des reines ou des princesses. Nous agissons dans l'ombre et nous faisons tout pour assurer notre survie. Certaines d'entre nous étaient plus décidées que d'autres à s'en sortir saines et sauves...

Son attention se focalisa un instant sur le cliché.

– Je suis retournée dans ma petite boutique jusqu'à être dénichée par Elizabeth. Mon envie de grandeur est morte en même temps que la reine, et ce n'est pas plus mal. J'ai encore de nombreuses années devant moi mais je sais que toute bonne chose a une fin. La mort est partout à Sezon et je me prépare à l'accueillir chaque jour que le Créateur fait.

La mort. Je me prépare à l'accueillir.

Certaines d'entre nous étaient plus décidées que d'autres à s'en sortir saines et sauves...

Je redressai le cliché à hauteur de mes yeux, là où la lumière de l'âtre me permettait de distinguer les traits de chaque sorcière.

– Maline, me complimenta Temperance. Tu as enfin compris.

Aussi majestueuse qu'aujourd'hui, Beatrice vrillait son regard d'acier sur le photographe, reconnaissable parmi toutes ses compagnes. Toutes souriaient, même Temperance. Beatrice se contentait d'être là, d'imposer sa présence, comme si c'était suffisant.

Je me sentis suffoquer.

– Je savais que c'était Beatrice derrière tous ces secrets, déclara Temperance en reprenant le cliché. Elle était puissante, comme nous toutes. Cependant elle avait un petit quelque chose en plus, une rage de vivre et une intelligence hors du commun. Elle détestait les Frères et je crois que c'était personnel, mais elle n'avait pas peur d'eux. Elle avait peur de mourir et rêvait de pouvoir hors du commun. Déjà à l'époque elle parlait de pénétrer dans l'Autre Monde physiquement pour en extraire son pouvoir. Elle n'a jamais osé appliquer ses théories.

– Jusqu'à maintenant, répliquai-je. Et ce ne sont plus des théories. J'en suis la preuve, non ? Elle a monté son propre coven sur l'île au saule, comme vous l'avez fait à l'époque, et elle est désormais plus puissante que vous.

L'accusation était évidente. Pourquoi ne l'avez-vous pas arrêtée avant ? Pourquoi n'êtes-vous pas intervenue si vous saviez qu'elle était fautive ?

– La puissance ne se mesure pas qu'à la magie, ou au nombre de sorcières de son coven, bien au contraire. Tu es encore trop ignorante pour comprendre.

– Alors expliquez-moi ! m'agaçai-je. J'ai le droit de savoir. On parle de la sorcière qui a essayé de me tuer, je vous rappelle.

– Je n'ai pas oublié. Tout comme je n'ai pas oublié que je parle à celle qui rêve de la tuer.

Nous nous affrontâmes un long moment du regard, et elle finit par céder.

– Très bien, très bien... Beatrice est puissante, certes, je te l'accorde. A ce jour, avec ses manipulations, elle doit l'être plus que je ne le suis, même si je suis plus vieille et plus expérimentée. Mais elle a un point faible que je n'ai pas.

– Qui est ?

Je rêvais d'apprendre que si je plantais une lame dans un point précis de son corps, elle s'effondrerait aussitôt sans opposer aucune résistance.

– Son coven. Elle a rassemblé trop de sorcières sous son toit et elle doit en affronter les conséquences, désormais. Certaines d'entre elles sont prêtes à la trahir, n'est-ce pas ? Elles t'ont aidée à t'enfuir. Pour l'instant, le plus grand ennemi de Beatrice est dans sa propre maison. Prions pour qu'il se montre assez rusé pour se débarrasser d'elle avant que tu ne perdes la tête...

Je n'arrivais pas à me réjouir de cette éventualité. J'avais l'impression que c'était mon rôle, mon devoir de mettre fin aux agissements de Beatrice, pas celui de Sofia ou de Rose.

– Ne te fais pas de soucis, me lança Temperance. Beatrice ne te cherchera jamais ici et, si ce que l'Autre Monde t'a dit est vrai, elle a déjà trouvé un autre jouet pour s'occuper. Ça te laissera assez de temps pour décider.

– Décider de quoi ?

– Vas-tu t'enfuir, ou te battre ?

Les mots de Temperance flottèrent un long moment dans mon esprit, bien après qu'elle m'ait renvoyée et que je me sois traînée jusqu'au petit salon pour me reposer avant le dîner.

Je pourrais m'enfuir, comme elle l'avait fait à l'époque, comme toutes les sorcières l'avaient fait. Je pourrais me cacher sur une petite île et devenir fermière. Je serais la guérisseuse du village, la femme dont les habitants avaient tellement besoin qu'ils ne me dénonçaient pas.

Jusqu'au moment où les Frères auront une meilleure proposition à leur faire.

Ou je pourrais me battre. Prendre les armes et marcher sur le manoir de Beatrice pour... Pour quoi ? Mourir aux portes, l'arme au poing ?

J'étais frustrée de réaliser que la solution qui résoudrait tous mes problèmes m'apparaissait justement irréalisable.

Le tonnerre gronda à l'extérieur, me tirant de mes pensées. J'étais allongée sur un sofa et, en penchant la tête, j'arrivais à apercevoir le ciel devenu noir à cause des nuages menaçants. Les premières gouttes de pluie tombaient déjà sur les carreaux.

L'orage apporta de nombreuses choses. Des vents incroyables qui faisaient ployer les arbres du jardin et du parc. Des éclairs resplendissants qui ne duraient jamais plus d'une seconde.

Et un invité qui frappa trois coups à la porte.

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