Je me lève avec un mal de tête horrible, j'essaie de me rappeler des souvenirs de la veillé mais tout est flou.

J'observe la pièce dans laquelle je suis, c'est une chambre de garçon assez simple, murs blancs, un bureau, une armoire, un lit...

Un lit !

Il y a quelqu'un dessus, je me lève effrayé et voix cette tapette de William allongé dessus.
Ça doit être sa chambre, je tire les rideaux puis regarde dehors.
Mon mal de tête reprend et je m'effondre par terre.

Au bout de quelques minutes je me relève et vais réveiller le propriétaire de la chambre par un coup de poing dans le ventre.
Il ouvre les yeux tout ensomeillé puis, en me voyant, une vague de terreur traverse son regard. Il a l'air d'attendre que je dise un truc.

Pour le moment ma seule envie est de me défouler un bon coup sur lui, je lève mon poing pour lui donner une droite mais j'entends la porte claquer.

Une voix s'élève :
-Will, chéri, je suis revenue ta soirée s'est bien passée.

Sûrement sa mère, il se lève et me contourne, je remarque que mon bras est toujours levé, je le baisse sans rien dire.
Il fuit le lâche.

- Tu as bien travaillé ?
- Qu'es ce qui t'es encore arrivé ? Tu as le nez plein de sang...
- Rien, ne t'inquiète pas, viens t'asseoir, tu veux que je te prépare quelque chose ?

William au petits soin ? Une nouvelle raison pour le rabaisser, la situation serait géniale si j'avais une aspirine.

- Arrête de t'inquièter pour tout !
- D'accord, tu as bien pris tes médicaments ?

Une voix geignarde lui répond.

- T'es pas mère , stop!

Une douce mélodie s'élève alors, je me laisse bercer puis au bout d'une dizaine de minutes il revient, il s'approche de moi la tête baissée comme en attente d'un châtiment.

- Merci de ne pas être sorti quand ma sœur est venue, dit-il dans un murmure.
Je suis perdu.

- Je ne sais pas si tu te souviens d'hier, on était à une soirée chez Paolo, vous m'avez attraper puis jeté dans l'eau, ensuite je me suis mis en route pour rentrer.
Tu m'as suivi et tu étais complètement bourré, tu m'as tabassé puis je suis rentré chez moi, tu t'es jeté sur moi mais l'alcool que tu avais bu t'as fais délirer.
Je t'ai ramené dans ma chambre puis je me suis endormi.

Je me rends alors compte que le mec que je tabasse depuis la sixième m'a ouvert la porte de chez lui juste parce que j'étais bourré.
Il doit y avoir une autre raison.

- Pourquoi tu m'as aidé ?
- C'est à dire que...... que pendant que tu délirait tu as.....
-Bon le morveux t'accrouche ? J'ai pas tout mon temps !
- Il....je..... je t'ai enregistré......
- Pour te foutre de ma gueule ?! Espèce de salaud.

Je commence par lui envoyer mon pied dans le ventre, il tombe par terre en pleurant, mon point atterrit sur son nez et un craquement m'indique qu'il s'est brisé.

Je m'arrête et cherche son téléphone, je le trouve et vais dans les enregistrements, j'ouvre le fichier audio.
Ma voix emplie la pièce.

- mon cur est à la dérive,
J'avance, je me relève, je n'arrive
Pas à marcher droit, et ma tête me fait atrocement souffrir, mes jambes menacent de me lâcher à tout moment.
S'il te plaît,
Je suis dans une passe,
Ou je souffre énormément,
Écoute et arrête mon martire,
Je ne peux faire fuir mes sentiments,
Donc c'est maintenant,
Je t'aime énormément,
C'est le moment.

Je sens tout mon corps rougir, je me moque intérieurement de moi même, sérieux, moi bourré en train de chanter un truc pareil.

Je regarde William qui ne bouge plus, je lui donne un léger coup dans les cotes, toujours rien.
Ce con le fait exprès ou quoi ?
Je supprime l'enregistrement et pars à la recherche d'une douche, la maison est petite. Il y a juste quatre pièces, la chambre de William, celle de sa sur, la salle de bain/toilettes et le salon/cuisine.
Je me demande où dorment leur parents.

Après ma douche je vais fouiller dans les placards et trouvent des céréales qui ont l'air potable, je prends le paquet et me prépare à partir, il faut juste que j'aille prendre ma veste qui est encore dans la chambre.

Une atmosphère métallique y est, elle est tombée par terre, je l'à récupère mais remarque qu'elle est tachée, c'est du sang !

Une vague de panique m'assaille, je m'accroupis près de William et vois qu'une rivière de sang s'ecoule de sa bouche.
Merde !
Je sors mon téléphone et les secours arrivent deux minutes plus tard.

Je suis en flip total.
La sur se réveille et descend. Elle est brune et a des yeux vert émeraude, elle doit avoir un ou deux ans de plus que son frère.