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Mary et Sara restèrent pendant deux longs jours dans une attente qui semblait interminable. Une air d'inquiétude avait empli toute la maison.
Les rôles étaient maintenant échangés. C'était Mary qui veillait nuit et jour sur William, ne dormant que très peu. Sara venait prendre la relève de temps à autre et elle changeait les pansements et nettoyait les blessures.
Le pouls du jeune homme était très faible mais il respirait toujours, il était toujours vivant. Mary gardait toujours espoir même si rien de son état ne semblait tourner positivement ou négativement.
Il n'y avait quasiment aucune évolution.
Toujours inconscient, il ne s'hydratait et ne s'alimentait donc pas, ce qui inquiétait au plus au point la jeune fille.
Elle voulait revoir les couleurs sur son visage, voir la couleur de ses yeux, son sourire et surtout entendre sa voix, son rire.
Ce ne fut qu'au début du troisième jour, qu'un brusque changement s'opéra.
Les deux blondes étaient assise dans la salle de séjour quand elles entendirent un bruit de verre brisé.
Sara s'était alors précipitée la première, Mary sur ses talons.
Elle avait ouvert la porte grande ouverte pour découvrir le jeune homme enfin réveillé.
- Désolé je voulais essayer d'attraper mon verre, dit-il d'une voix faible.
Mary poussa un cri de joie et entra dans la chambre avant de serrer son ami dans ses bras, en prenant garde de ne pas lui faire mal. Il referma ses bras dans son dos comme il le pouvait, étant à moitié allongé. Mais son visage se retrouva enfoui dans les longs cheveux de Mary et il inspira avec soulagement son parfum. Une larme ruissela sur la joue de la jeune fille. Mais c'était enfin une larme de bonheur. Plus jamais elle n'allait en verser de tristesse.
- Bon retour parmi nous cow-boy ! s'exclama Sara, heureuse elle aussi, ne nous refait plus jamais ça.
- Compris chef.
Un grand sourire éclaira son visage. Ses deux petits protégés allaient de nouveau mieux, c'était tout ce qu'elle souhaitait.
- Je vous laisse quelques instants. Mais pas trop ! William tu dois récupérer tes forces et te reposer.
La porte se referma et Mary se décala avant de se redresser. Elle regarda le visage du blond. Il était encore blafard avec quelques cernes sous ses yeux, mais il allait beaucoup mieux.
- Comment va ton bras ? demanda t-il avec empressement, son regard se dirigeant vers la légère entaille au bras de Mary.
- On s'en fiche de moi, répliqua la jeune fille en lâchant un petit sourire face à son inquiétude légendaire, je n'ai rien, c'est toi le plus touché.
Il laissa retomber sa tête sur l'oreiller, fixant le plafond en poussant un petit soupir.
Mary vint s'asseoir sur le bord du lit et elle le regarda de nouveau avec plein d'affection. Elle regarda ensuite l'état de ses blessures, qui bientôt allaient cicatriser.
Il était pratiquement guéri, tout allait bientôt pouvoir redevenir comme avant.
Un petit silence apaisant prit place dans la pièce. Ils regardèrent tout deux vers la fenêtre pendant quelques minutes.
- Combien de temps je suis resté sans vie ? demanda t-il alors.
- Deux jours inconscient. Tu n'étais pas mort William voyons, répondit elle en reportant son attention sur lui.
- Pourtant ça avait l'air d'y ressembler. J'avais l'impression d'être mort.
La blonde ne répondit rien, tournant légèrement la tête sur le côté. Elle voulait absolument oublier qu'il avait bien été aux portes de la mort. C'était une chance inouïe qu'il soit encore parmi les vivants.
William essaya alors de se redresser, mais il sentit une légère pointe à sa hanche qui recommençait à le lancer. Il serrant les dents en laissant sortir un sifflement de douleur.
- Doucement doucement ! s'exclama Mary en posant une main dans le haut de son dos.
Elle l'aida à s'assoir et quand il fut bien positionné elle lui tendit un verre d'eau. Il la remercia avant de boire le contenu d'un trait. Il le reposa ensuite sur la table de chevet et posa son regard sur ses mains.
William voulait lui dire tellement de choses, mais il ne savait pas par quoi commencer.
- Je sais que je me suis trop de fois excusé... Mais Mary je veux vraiment que tu saches que je suis vraiment désolé. Pour tout.
- C'était complètement fou. Tu es un idiot William, le réprimanda t-elle gentiment.
- Je sais...
Il fit la moue en baissant la tête.
- Mais tu as quand même était courageux.
- Tu rigoles ! s'exclama t-il en relevant subitement la tête, c'est toi la plus courageuse de nous deux ! À côté je ne suis qu'un cow-boy de pacotille ! Tu as dégommé deux hors la loi Mary ! Tu m'as sauvé la vie ! Sans toi je..je ne serais pas là pour te féliciter...
La jeune fille se sentait légèrement gênée par tant d'éloges de la part de son ami. Mais elle était tout de même fière et contente de ce qu'elle avait accompli.
Elle repensa alors à ce qu'il lui avait dit. "tu es la seule personne à qui je tiens le plus. Tu as réussi à illuminer mon monde et à le rendre meilleur."
À quel stade étaient-ils maintenant tous les deux ?
- Est ce que je peux m'excuser une dernière fois ? demanda alors le blond en l'arrachant à ses pensées.
- Si tu veux. Mais pour quoi donc cette fois ci ?
Les pupilles sombres de William changèrent, représentant son plus profond sentiment qu'il portait depuis longtemps. C'était bien de l'amour qui brillait au fin fond de ses yeux.
- Pour ne pas avoir fait ça plus tôt.
Il s'appuya sur une de ses mains pour se surélever un peu plus et il approcha son visage de celui de la blonde.
S'arrêtant à quelques centimètres ils se fixèrent pendant quelques secondes dans les yeux, louchant presque. Leur deux cœur se mirent à battre fortement contre leurs poitrine, prêt à exploser.
Ce n'était pas la première fois que leurs souffles se mélangeaient et qu'ils étaient aussi proches. Mais pourtant à ce moment ils furent perturbés et tout leurs sens étaient en pagaille.
Finalement les lèvres de William finirent de combler l'infime espace entre eux, et se posèrent doucement contre celle de Mary.
Elle ferma alors les yeux et répondit à son baiser.
Leurs lèvres se mouvèrent en parfaite synchronisation.
C'était leur premier baiser, doux et innocent comme la naissance de leur amour.
Une chaleur de bien être les enveloppa tous les deux.
Le blond posa une de ses mains sur la joue de la jeune fille et intisifia quelque peu leur baiser. Ils auraient aimé que ce moment ne se termine jamais.
Mais malheureusement ils durent se séparer pour pouvoir respirer et reprendre leurs souffles.
Mary recula son visage de quelques centimètres et ils réouvrirent tous les deux les yeux.
Pour la première fois les joues de la jeune fille se colorèrent d'un rose pâle, tandis qu'un petit sourire timide se dessina au coin de ses lèvres. Elle fuya le regard du blond.
Mais cette fois ci, ce dernier ne flancha pas, il porta deux doigts au menton de la jeune fille et releva doucement son visage vers lui. Il souriait niaisement lui aussi. Ce qu'il rêvait depuis longtemps s'était enfin produit. Et il n'était pas prêt d'oublier ce moment.
- Je t'aime tellement moi aussi William, souffla t-elle alors, et tu as également rendu mon monde meilleur.
- Me voilà soulagé alors, chuchota t-il d'un léger air rieur.
- Oh William ne fait pas comme si tu ne le savais pas, ria t-elle à son tour avant de se mettre brusquement debout.
William lui attrapa subitement la main.
- Tu ne restes pas ? dit-il avec un petit air triste et surprit que ce moment entre eux ne se termine déjà.
- Sara m'a dit de ne pas rester longtemps. Tu dois encore te reposer.
Elle se baissa vers lui, admirant quelques secondes son visage d'ange orné de son sourire qu'elle aimait tant voir. Elle déposa un rapide baiser au coin de ses lèvres.
- Repose toi et dort ! lui ordonna t-elle avant de fermer la porte.
Elle appuya ensuite son dos contre cette dernière, la main toujours sur la poignée. L'autre posé sur sa poitrine, là où elle sentait battre son cœur, elle inspira longuement. Un grand sourire était apparu sur son visage, et il n'était pas prêt de partir.
Comment William pouvait t-il dormir maintenant ? Il était resté deux jours entier sans être éveillé. Et puis surtout il tremblait presque de joie.
Ils s'étaient enfin avoué complètement leur amour. Sa vie prenait un nouveau tournant. Et il était le plus heureux du monde à ce moment.
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