8 . Rébellion


Ezia

Dans les bras l'une de l'autre, nous fondons en larmes. Je n'avais pas vu la jeune femme depuis l'accident lors de notre séance shopping.

— Comment tu vas ? demandé-je en me décalant de façon à pouvoir analyser mon amie du regard. Ils ne t'ont pas fait de mal ?

Non, non... Ezia... je vais bien et ils ne m'ont pas fait de mal...

— Je suis pas un tortionnaire ! crache Diego à travers la pièce.

Je ne peux nier le fait que voir Zora me réchauffe le coeur, mais sa place n'est pas ici, elle est à Los Angeles avec Sébastian et les autres.

— Que fait-elle ici ? lancé-je à Diego.

— Je me suis dit que tu serais heureuse d'avoir une amie !

Diego me dit ça comme s'il avait ramené un chien ou tout autre animal de compagnie à la maison. Déconcertée par son comportement, je reporte mon attention sur mon amie, prenant place sur un des canapés présents dans la pièce. Elle m'explique les circonstances de son enlèvement, notamment la façon dont les hommes de Diego, bien plus nombreux, sont parvenus à s'infiltrer dans sa maison pourtant bien gardée, ou encore comment ils l'ont amenée directement ici, en Italie et ont pris soin de ses plaies en train de cicatriser. Mon taré de fiancé me fixe de ses yeux bruns qui me crient : je ne suis pas le connard que tu penses ! Il a beau me le répéter, je ne le crois pas, il s'est quand même servi de Zora pour faire chanter Sébastian.

— Je suis heureuse de la voir... Mais elle doit retourner auprès de Sébastian, à Los Angeles... Elle n'a pas à être ici. dis-je à Diego. As-tu pu avoir des nouvelles de lui ? demandé-je à Zora.

La jeune femme baisse ses yeux embués sur ses mains et je comprends de suite. Je n'ai pas le temps de réprimander Diego qui me coupe en me montrant une petite boîte sur la table d'un geste de la main. Peu sûre de moi, je la saisis; au vu de ce qu'il s'est passé la dernière fois que j'ai ouvert ce genre de paquet, je n'ai pas envie que mon amie retrouve un morceau de son compagnon.

— Dans la boîte devant vous il y a un téléphone. me lance Diego en me voyant hésiter. Zora, je t'autorise un appel par semaine, sous surveillance.

Envoyant un message de son téléphone à lui, Diego finit par s'approcher de nous pour récupérer l'appareil sur la table et compose un numéro. Mettant l'appel en haut parleur, il le repose au centre de la table. Au bout d'un temps qui semble durer une éternité, quelqu'un décroche.

— Qu'est-ce que tu veux Esposito ? crache une voie que je reconnaîtrais entre mille.

J'amorce un mouvement pour me saisir de l'appareil, mais Diego me devance et en fixant son regard sur Zora répond.

— Tayron Macdonagh, un plaisir de t'avoir au téléphone ! Dois-je en conclure que vous êtes arrivés trop tard ? Sébastian est mort ? lâche-t-il le plus naturellement du monde.

Les yeux de mon amie, assise à mes côtés, sortent de leurs orbites alors qu'un cri du coeur s'échappe de ses lèvres. Prise de désespoir, elle se jette sur Diego qui ne résiste pas et lui tend le téléphone, un air fier de lui collé sur son visage de démon.

— Tay ! Tay ! crie mon amie. Dis-moi que ce n'est pas vrai ! Sébastian n'est pas mort... ce n'est pas... il... NON !

Zora a du mal à parler tellement la tristesse et la rage ont pris possession de son corps. Elle tremble de tout son être et ne contrôle pas les larmes qui inondent son visage habituellement si doux. Tayron ne l'aide pas en mettant du temps à répondre, lâchant une longue expiration il finit par dire.

— Il va bien, Zora. Nous l'avons retrouvé à temps. Je ne suis malheureusement pas avec lui.

Mon amie, soulagée, se laisse retomber de tout son poids sur le canapé.

— Comment vas-tu toi ? demande Tayron inquiet. Tu es avec Ezia ? Vous êtes où ? Comment elle va ? continue-t-il.

Zora n'ose pas répondre, ne sachant pas ce qu'elle est autorisée à dire ou non. Déglutissant, elle lève doucement le regard en direction de Diego pour avoir une réponse à sa question silencieuse. D'un mouvement désinvolte de la main, il n'émet aucune objection et la laisse parler, néanmoins il vient s'asseoir sur la table basse face à nous pour intervenir si quelque chose lui déplaît.

— Je vais bien et Ezia aussi... elle est avec moi. Nous... Nous sommes en Italie !

— En Italie ! relève Tay. Passe moi Ezia ?

Diego intercepte le téléphone que me tend mon amie.

— Tss... Tss... Tsss... commence-t-il. Il ne faut pas trop en demander, Macdonagh ! Ma femme a mieux à faire que de parler aux étrangers.

La colère ne faisant qu'un tour à mon sang, je me redresse et tente de récupérer le téléphone.

— Tay ! Tay ! crié-je pour attirer son attention.

Diego ne cède pas et sort son arme pour la pointer vers Zora, sachant très bien que son geste me fera céder et taire.

— Ezia !! me relance Tayron.

— Vous avez eu des nouvelles de Zora, c'est déjà trop. dit fermement Diego. N'en demandez pas plus, Ezia est de retour chez elle, à SA place. Si vous tentez quoi que ce soit c'est Zora qui en paiera les frais !

— Fils de pute ! crache Tayron à l'autre bout du fil.

— Roo ! Tayron, s'il te plaît, un peu plus de classe ! le provoque Diego. Soyez déjà heureux que je n'ai pas renvoyé Zora d'où elle vient... chez Litwood ! il finit. Faites en sorte que Sébastian ait ce téléphone, elle pourra l'appeler une fois par semaine... tu vois je ne suis pas un monstre !

Sur ces mots, mon taré de fiancé raccroche et tend le téléphone à mon amie.

— SMS limités, appels bloqués et seulement déverrouillés quand je le souhaite. Ce qui veut dire tiens toi bien et tu pourras l'appeler, fais un écart...

Il n'a pas besoin de finir sa phrase, la jeune femme a très bien compris sa mise en garde.

La soirée est bien installée sur la villa. Prétextant avoir du travail plus que de raison, Diego me fait une rapide visite de la demeure en finissant par la chambre. Spacieuse, comportant deux immenses baies vitrées, elle est un équilibre parfait entre pierre apparente et travertin, un ameublement chic et luxueux. Une salle de bain ouverte sur la chambre, Diego m'invite à me doucher avec lui avant de rejoindre Zora et Stella à qui il a demandé d'organiser une soirée entre filles pour me changer les idées. J'apprécie son initiative, mais bien entendu je ne lui dirai pas. Passer une soirée avec mon amie va me faire le plus grand bien, même si je reste méfiante vis à vis de Stella. je ne la connais pas et ne sais pas quelles sont ses intentions ; répètera-t-elle tout à Diego ? Doit-elle me surveiller ?

Propre et changée, je rejoins les deux jeunes femmes dans une salle de cinéma privée. La pièce est spacieuse, de la moquette grise recouvre le sol en raccord avec le gris anthracite présent sur les murs insonorisés, deux rangs de fauteuils en velours noirs se succèdent et surplombent un dernier, qui ressemble davantage à un lit faisant face à un écran géant. 

Les filles sont déjà installées en train de discuter autour de pleins de sachets de bonbons, gâteaux... Je ne perds pas de temps à les rejoindre sous les plaids et me laisse tomber sur la multitude de coussins. Les yeux rivés sur le plafond, je me perds dans les méandres des petites leds bleu qui luisent comme des étoiles, tamisant l'atmosphère. Cette pièce est incroyable, je ne crois pas que la villa de Dhan, à L.A. en soit équipée, sinon il s'est bien gardé de me la montrer. Et s'il n'en a vraiment pas je dois lui soumettre l'idée... si je le revois un jour. Stella me sort de mes pensées.

— Qu'est-ce qui vous ferait plaisir mademoiselle ? Que voulez-vous manger ? Regarder ?

— Oh Ez, on s'était dit qu'on se referait une saga : Divergentes, Hunger Games... ou Harry Potter ! enchaîne Zora en attrapant un paquet de bonbons pour me le tendre.

Je n'ai pas le temps de répondre que Stella reprend mon amie.

— Ne tutoyez pas Mademoiselle ! Vous n'avez pas le droit Zora !

Surprises par son ordre, nous éclatons de rire.

— Tu devrais te détendre Stella ! Elle a parfaitement le droit, comme toi d'ailleurs. dis-je sur un ton railleur pour détendre l'atmosphère. Je suis d'accord pour Harry Potter... C'est possible ?

Aucunement offensée par ma remarque, Stella lance le film choisi et réduit la lumière, nous plongeant casiement dans le noir. Nous nous installons confortablement et profitons du moment.

Inconsciemment, je n'arrive pas à rester concentrée sur le film qui défile sous mes yeux. nous sommes presque à la fin et mon cerveau n'a de cesse de me faire penser à Aodhan. Comment va-t-il ? Je lui manque ? Il me cherche ? Je n'ai pas pu parler à Tayron mais j'aurais tellement aimé avoir des nouvelles de son cousin. Mes yeux se faisant lourds, je les laisse se fermer et mon esprit prendre le guide, c'est tout naturellement que je me retrouve dans les bras du mafieux à jouer un petit air de guitare. Nos visages sont joyeux et détendus, Dhan m'aide à placer mes doigts sur les cordes et son souffle chaud s'échoue sur ma nuque, m'enveloppant d'une sensation de sécurité et bonheur. Je sais que j'ai tout un tas de questions à lui poser sur Léo... mais même s'il m'a menti, serais-je en capacité de lui en vouloir ? Ou a-t-il marqué mon cœur au fer rouge ? Vous savez, cette empreinte qui fait que même si l'on nous a caché des choses, nous sommes toujours amoureux de la personne et lui pardonnons facilement. 

Une part de moi ce dit qu'il avait de bonnes raisons, l'autre essaie de me le faire passer pour le diable de cette histoire. Pourtant, quand je suis entre les mains de Diego et que je ferme les yeux, c'est son visage, sa voix que j'entends.

— Ezia ! me réveille gentiment Zora. Tu devrais aller au lit, tu es crevée du voyage !

— Qu'est-ce que vous faites ? intervient Stella, un ton de panique dans la voix. Laissez-la dormir ici, si elle le veut.

— Elle sera mieux dans son lit qu'ici... même si c'est confortable, ça reste étroit.

Reprenant connaissance, je ne peux pas dire que Zora aie tort. Mon lit sera plus agréable. Inspirant profondément, je me redresse et m'étire.

— Elle a raison. Je vous laisse finir si vous le souhaitez, je vais au lit.

Alors que j'amorce un mouvement pour sortir du plaid, Stella m'attrape par le bras pour me retenir.

— Non, mademoiselle... restez ! insiste-t-elle.

— Lâche-moi !

La jeune femme n'écoute rien de mon ordre et au contraire resserre sa poigne. Elle ne compte pas me laisser partir, la détermination se lit dans son regard.

— Stella ! craché-je. Je veux aller me coucher et je ne pense pas avoir besoin de ta permission ! Donc lâche-moi, c'est un ordre.

Zora attend un signe de ma part pour m'aider à me défaire de la jeune femme qui refuse de me laisser quitter le lieu. Stella jure dans sa barbe et finit par retirer sa main de mon bras.

— Mademoiselle... s'il vous plaît, restez ici encore une heure... juste une heure !

— Pourquoi devrais-je rester ici une heure de plus ? Je veux aller me coucher...

La jeune femme fuit mon regard et passe une main nerveuse sur sa nuque cherchant une réponse à me donner.

— Stella ! je gronde.

N'obtenant toujours aucune réponse, je me lève et pars en direction de la sortie pour rejoindre ma chambre. Alors que je suis dans le couloir, Zora et Stella arrivent en courant à ma suite.

— Tu devrais peut-être écouter Stella ! me dit mon amie nerveuse. Je... S'il te plaît Ez, reviens on était presque à la fin !

— Qu'est-ce qui te prend ?

Je ne comprends rien à ce qu'il se passe et soufflant d'agacement, je me défais des deux femmes et continue mon chemin.

— Mademoiselle ! insiste Stella. Je vous en supplie n'allez pas plus loin !

— Ezia, tu devrais revenir ! la suit Zora.

Fatiguée au plus haut point, je ne les écoute pas et continue mon chemin vers ma chambre.

Les deux jeunes femmes n'arrêtent pas de me supplier sans me donner de raison valable de les écouter. M'approchant de ma porte, de drôles de bruits me font stopper tout mouvement. Il ne ferait pas ça... pas dans notre lit. La rage l'emporte sur le reste et fusillant du regard Stella j'ouvre la porte sans ménagement, la claquant contre le mur. Le spectacle qui s'offre à moi me donne envie de vomir ou de foutre le feu à la baraque.

— Tu le savais ! je crache à Stella.

La jeune femme se fait toute petite et n'ose pas me répondre.

— Réponds moi !

— C'était un ordre... je devais vous tenir éloigner...

Et dire que je trouvais charmante l'attention de Diego de nous laisser faire une soirée entre filles. Il a l'air vachement pris par le travail, nu sur notre lit en train de prendre Serafina en levrette, pendant qu'une autre lui lèche les couilles. 

Mon entrée dans la chambre ne le dérange pas le moins du monde, ni lui, ni les nanas qu'il baise dans notre putain de lit. De rage, j'attrape un vase qui trône fièrement sur une table située à l'entrée de la chambre, et le balance à travers la pièce. Le bruit du verre qui explose contre le mur fait crier les femmes de peur et stopper tout mouvement. Trois paires d'yeux se tournent enfin vers nous. Ne prenant même pas le peine de sortir de Serafina, Diego me lance.

— Qu'est-ce que tu fous là ?

Ce n'est pas le fait qu'il baise d'autres nanas qui m'énerve, ce qui me met hors de moi, c'est qu'il le fasse dans notre lit. Celui où je vais venir gentiment me coucher pour tenter de passer une nuit correcte, déjà qu'elles sont courtes. Son manque de respect envers moi m'hérisse le poil.

— Tu te fous de moi j'espère ? je jette en levant la voix. Toi qu'est-ce que tu fous ?

Diego prend enfin la peine d'arrêter sa petite activité et ordonne à Sera et son amie de se rhabiller avant de retirer la capote et d'enfiler un peignoir pour me faire face. La façon qu'il a de prendre la situation à la légère ne fait qu'augmenter ma haine.

— Tu n'étais pas censée arriver maintenant ! dit-il en tuant du regard Stella.

Les épaules tendues, les poings fermés avec dureté, mes yeux d'habitude bleu méditéranéen laissent place à la noirceur de mes pupilles. Attrapant la première chose qui me passe par la main, je la balance sur mon taré de fiancé et extériorise ma rage en criant.

— Tu m'enlèves ! Tu me forces à avoir des rapports avec toi, à me marier avec toi ! j'enchaîne en bougeant les bras dans tous les sens. Tu m'amènes chez le gynéco faire des putains d'examens... les maladies gnagna... dis-je en l'imitant. Pour faire quoi derrière... DIEGO ! POUR FAIRE QUOI DERRIÈRE !! Baiser tes putes dans notre putain de lit !! À quel moment tu vas me respecter, Diego ! Hein, à quel moment tu vas me prendre un minimum en considération au lieu de te servir de moi comme un simple objet !! Je suis pas une poupée, Diego, j'ai des sentiments et un cœur qui bat que tu as déjà assez broyé ! Je ne le supporte plus et je ne me laisserais pas faire plus longtemps !

Diego n'a pas bougé d'un cil face à ma colère. Il est calme, les bras croisés sur son torse et me regarde faire comme si j'étais bonne à interner.

— C'est bon, tu as fini ton caprice ?

Je... pardon ?? Oui, ma fille tu as bien entendu !

Ma mâchoire se décroche et mes bras m'en tombent. Il ose croire que je ne fais qu'un simple caprice.

— Demander du respect de ta part est un simple "caprice" ?

Posant ses mains sur sa taille, Diego souffle avant de répondre.

— Le médecin t'a donné trois jours de repos, il faut bien que je m'occupe autrement en attendant ! Et je suis chez moi ici... je fais donc ça ou je veux ! finit-il en s'approchant de moi de façon à me surplomber.

Je lâche un rire sans joie, dépitée par sa vision de la situation.

— Tu sais quoi... vas-y passe même la nuit avec tes putes... et les prochaines nuits aussi ! Il est hors de question que je foute mon cul dans ce lit après ce qu'il vient de se passer.

— C'est beau de rêver Ezia. lâche de sa voix grave Diego. Tu ne dormiras pas ailleurs qu'ici avec moi.

Avançant un peu plus vers lui, je tiens tête.

— Dans tes rêves, connard !

Je fais demi-tour pour sortir de la pièce mais Diego me retient en saisissant mon bras pour m'attirer contre lui.

— Il en est hors de question !

De mon membre libre, je prends de l'élan et le gifle avec toute la force qu'il m'est possible d'avoir. Pris par surprise, il me lâche en passant une main sur sa joue où la marque de mes doigts l'ont marqué au fer rouge.

— Sauf que cette fois... par respect... tu vas me laisser aller prendre mes quartiers dans la chambre de Zora !

— TU NE DORMIRAS PAS AILLEURS ! rage Diego en faisant un pas dans ma direction, me faisant reculer.

— Oh que si ! Tu veux que je revienne ici ? Fais en sorte que je n'aie pas à dormir dans les mêmes draps, le même lit que les putes que "mon fiancé", dis-je en mimant les guillemets, aura baisées. quittant la pièce, je m'arrête au niveau de la porte pour finir. J'ai bien compris que l'amour est quelque chose que tu ne connais pas Diego, mais le respect ne devrait pas t'être étanger à ce point.

Diego ne cherche pas à me rattraper, me laissant suivre Zora jusque dans sa chambre, il jure dans sa barbe et cogne dans les meubles qui lui passent sous la main. Il n'a pas besoin de m'aimer, je suis bien consciente que la situation dans laquelle nous sommes nous dépasse et je ne sais pas si un jour il éprouvera des sentiments pour moi. Diego a été élevé avec l'idée que je serais dans tous les cas sa compagne, que l'amour n'a pas sa place dans son milieu et que du moment que ses enfants sont les miens, ils sont légitimes. De mon côté, j'ai grandi avec la vision que tout m'était possible, de suivre mon cœur et de trouver mon âme sœur. Finalement, je me retrouve bloquée ici avec lui.

Son comportement me rend folle, il m'emprisonne, contrôle mes faits et gestes pendant que lui se permet de faire tous ce qui lui passe par la tête. S'il pense que je vais continuer de lui obéir docilement, il se méprend. Je me vengerai de son infidélité, le tout est de bien m'y prendre pour ne pas laisser trop de cadavres derrière moi. Pourquoi ? Au vu de ce qu'il m'a montré au ranch, Diego tuera n'importe quel homme qui posera ses mains sur moi... Je dois réfléchir à comment m'y prendre pour le blesser au plus profond de lui, qu'il ressente de la honte.

Je vais me venger Diego !

Sur le chemin, Zora tente de me réconforter. Elle m'explique que lorsque j'ai quitté la salle de cinéma, Stella lui a raconté la situation. C'est pour cela qu'elle a changé de comportement, ayant peur qu'il s'en prenne à moi... Arrivée devant sa porte, Stella nous souhaite bonne nuit.

— Ezia, veuillez m'excuser pour ce soir ... dit-elle d'une petite voix.

La prenant de haut je réponds.

— Tu bosses pour lui ou pour moi ?

La jeune femme a un léger sursaut de surprise face à ma question.

— Eu... je... pour vous !

— Alors pourquoi me trahir dès le premier jour ?

Stella saute d'un pied sur l'autre mal à l'aise.

— Je... Il...

— Qu'a-t-il dit ? Il s'en est pris à ta famille ? demandé-je voyant qu'elle ne sait pas quoi me dire.

— Je travaille pour vous, mais c'est Monsieur qui m'a embauché... Il m'a sortie de la rue... je ne veux pas qu'il m'y renvoie... m'explique la jeune femme.

— Stella... à part Zora je ne connais personne ici. Je ne sais pas à qui je peux faire confiance...

— Vous pouvez me faire confiance Mademoiselle ! lance la jeune femme les yeux brillants.

Je ris à gorge déployée.

— Tu te payes bien ma tête ! Si c'était le cas, tu ne te serais pas comportée comme ça ce soir.

— Je suis sincèrement désolée... je... pardonnez-moi ! me supplie-t-elle.

Une idée me vient alors en tête.

— Tu veux me prouver ta loyauté...

La jeune femme réponds positivement d'un geste de la tête très appuyé.

— Je ferais tout ce que vous voudrez !

Passant une main sur mon visage, j'hésite. Lui demander cela à elle, au vu de ce qui vient de se passer, c'est quitte ou double. Si elle me balance à Diego je ne donne pas cher de ma peau, mais je ne sais pas à qui d'autre je pourrais demander ceci.

— Trouve un moyen de me procurer une pilule contraceptive ! 

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Bonsoir à tous ! 

Désolé pour le temps, j'ai eu du mal à écrire ce chapitre... et peu de temps aussi !

J'ai fais un essaie en ne mettant pas les dialogues en gras, vous en pensez quoi? 

Bonne soirée

~So-Vin

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