21 . Dans le brouillard
EZIA
Les idées dans le brouillard, je suis réveillée par les doigts de Diego qui glissent le long de mon corps jusqu'à passer sous ma nuisette pour venir caresser mes seins. Prenant une profonde respiration, je tente de ne pas laisser sortir la colère qui m'habite depuis hier soir. Je n'ai pas apprécié sa façon de se comporter devant les autres, de me forcer à prendre ces foutus médicaments pour soi-disant m'aider, ou encore de ne pas avoir pris ma défense face à la façon agressive avec laquelle Dalia m'a parlé. Alors qu'il s'empare de mon téton et commence à le faire rouler entre son pouce et son index, je ne tiens plus et me défais d'une façon violente de son étreinte. Jetant la couette sur le côté, je saute hors du lit et par en direction de la salle de bain sans un regard pour Diego.
L'eau chaude coule à flots sur mon crâne quand il me rejoint et enlace ma taille, collant mon dos contre son torse.
— Fous-moi la paix ! grondé-je.
— Il semblerait que tu aies oublié : tu m'appartiens. Je veux te toucher, je te touche. dit-il en portant sa main sur mon intimité. Si je veux te baiser, je te baise ! continue-t-il en insérant deux doigts en moi sans passer par quatre chemins, m'arrachant un râle de douleur.
— Connard ! craché-je en me dandinant pour me défaire de ses assauts.
— Ça ne sonne pas bien dans ta si jolie bouche.
— Arrête !
— J'en ai pas envie... Tu préférerais que ce soit lui ? demande-t-il en posant sa main libre autour de mon cou.
— De quoi tu parles ?
— Le petit nouveau avec lequel ton frère veut que tu fasses équipe, Connor. Il te plaît hein... petite salope !
Mes yeux sortent de leurs orbites, c'est bien la première fois qu'il me fait ce genre de scène. Des effluves de son haleine viennent chatouiller mes narines, m'informant qu'il est complètement saoul.
— Tu es encore plus atteint que je ne le pensais... lâche-moi !
Ma demande a l'effet inverse.
— Tu seras heureuse d'apprendre que je lui ai offert Zora... il l'a baisée toute la nuit, comme la petite pute qu'elle est ! Hein, qu'est-ce que tu dis de ça ? crache-t-il en me retournant pour me faire face.
Me plaquant contre le mur froid de la douche, Diego m'oblige à ouvrir les cuisses et me soulève, m'invitant à l'entourer de mes jambes pour ne pas tomber. Sans aucune préparation, il force le passage de mon intimité et s'enfonce au plus profond de moi, tirant sur mes chairs totalement sèches, me faisant grimacer.
— Tu me fais mal... tenté-je de le raisonner. Je t'en supplie, arrête...
Les larmes commencent à s'accumuler derrière mes paupières. Pleurer ne changera rien, d'autant plus que les gouttes d'eau salées seront avalées par l'eau de la douche.
— Tu. es. à. moi ! Rien qu'à moi, putain ! dit-il en accompagnant chaque mot d'un coup de bassin, accentuant ma douleur.
Les yeux fermés à en avoir le front plissé, je donne tout pour m'accrocher à ma bouée de sauvetage. Perdue dans mes pensées, je commence à me détendre au point de ne pas faire attention à ce que je chuchote.
— Dhan...
Son prénom m'échappe et je le maudis.
— T'as dit quoi ? m'attaque Diego en refermant sa main sur ma gorge, me coupant la respiration.
— Je... j'ai rien... dit ! articulé-je avec difficulté.
Comme je le peux, je tente de me défaire de sa main qui m'étrangle dangereusement. Diego serre encore plus sa poigne en vissant ses yeux au mien.
— Tu as osé dire son prénom... alors que je te baise ! grogne-t-il. Son putain de prénom ! répète-t-il. Tu penses à lui alors que c'est ma queue qui est fourrée au plus profond de toi !
Reculant d'un pas, Diego se retire enfin de mon intimité mais lève son bras pour me gifler sans prendre de pincette. Ma tête part violemment sur le côté et finit sa course sur le mur carrelé. Ne me laissant pas faire, je riposte en tapant son torse avant de le pousser. Diego perd l'équilibre et tombe à la renverse dans l'immense douche. Sans m'attarder sur sa personne, j'attrape mon peignoir et sors au pas de course de la chambre.
Le spectacle qui s'offre à moi dans le salon me donne la gerbe. Sur nos canapés, les hommes de Diego tapent leurs meilleurs roupillons alors qu'allongées sur les tapis, à moitié recouvertes de simples plaids, quelques jeunes femmes complètement nues n'osent pas bouger d'un pouce et tremblent de froid. Mon cœur est sur le point de s'arrêter, comment peut-on faire vivre une chose pareille à des êtres humains ?
— Ezia ! lance mon frère surpris.
Abasourdie par le spectacle qui se joue devant moi, je n'avais même pas fait attention à lui. Je ne sais pas depuis combien de temps il ou moi sommes ici. Saisissant mon bras, Léo me pousse dans le couloir en direction de sa chambre.
— Qu'est-ce que tu fais ? aboie Dalia, alors que nous rentrons dans la pièce.
La jeune femme, assise sur le bord du lit, masse son ventre de femme enceinte.
— J'aide ma sœur, répond Léo en nous emmenant vers les fauteuils en face du lit.
— Elle n'a pas besoin de ton aide ! continue de cracher Dalia, telle une vipère qui jette son venin.
— Le sang sur sa tempe me dit le contraire, rétorque Léo sans un regard pour sa femme.
— Du sang, chuchoté-je en passant mes mains sur mes tempes.
Délicatement, il saisit mon menton et tourne ma tête à droite de façon à voir la blessure.
— Tu as mal ?
— Je... je crois pas... je sais pas... dis-je en sanglotant.
— Arrête de pleurnicher, gamine ! me gronde Dalia en apportant la trousse de toilette à Léo. Tu n'as qu'à écouter ton mari si tu ne veux pas qu'il s'en prenne à toi.
Sa dernière phrase me fait pleurer de plus belle et sans contrôle. Comment peut-on tenir ce discours là ?
— Comment c'est arrivé ? demande Léo.
— Je... J'étais sous la douche... bégayé-je. Je voulais pas... je voulais pas qu'il me touche... mais il ne m'a pas écoutée... je hais quand il fait ça... ça lui arrive de me laisser quand je ne veux vraiment pas... mais il... il était saoul et... Aïe ! m'arrêté-je alors que mon frère désinfecte la plaie.
Dalia assise à côté de moi n'ose pas dire un mot et écoute mon récit, plus j'avance plus elle se décompose et perd de sa confiance habituelle. Aurait-elle un cœur finalement ?
Au loin, la voix de Diego qui crie mon prénom dans la villa se fait entendre, suivie de bruits de pas dans le couloir.
Seulement couvert d'une serviette autour de la taille, c'est un Diego fou de rage qui apparaît dans l'encadrement de la porte.
— Petite salope ! crache-t-il en amorçant un pas dans ma direction.
Léo s'interpose entre nous deux ce qui ne lui plaît pas.
— Occupe-toi de ta femme et laisse moi gérer la mienne ! aboie-t-il en bombant le torse.
— C'est peut-être ta femme, mais c'est ma soeur et tu viens de la blesser ! me défend Léo.
— Et alors, regarde ce qu'elle m'a fait, réplique ce qui me sert de mari en portant sa main sur sa tempe couverte d'un liquide rouge.
Sa tête a dû taper je ne sais où quand il est tombé à la renverse, après que je l'ai poussé. La fumée sortant de ses narines, Diego tente une seconde fois de s'approcher de moi mais Léo ne le laisse toujours pas faire.
— Elle l'a cherché ! se défend Diego. Elle a dit son prénom alors que nous couchions ensemble, dit-il comme un gamin que l'on gronde.
— Je m'en fous du pourquoi du comment Diego ! enrage Léo. Tu n'as pas à lever la main sur elle.
— C'est ma poupée... je fais ce que je veux avec ! continue Diego.
Apparemment, pour Léo c'en est trop. Ne cherchant pas plus loin, il arme son poing et frappe la mâchoire de Diego qui recule d'un pas. Ne lui laissant pas le temps d'encaisser, il enchaîne ses attaques. Diego finit par riposter et les deux hommes se battent violemment au milieu de la chambre sans retenir leurs coups. Apeurées par la scène, Dalia et moi nous relevons et nous mettons hors de portée des garçons.
— Il faut les arrêter ! lance Dalia.
— Comment veux-tu que je fasse ? dis-je désemparée.
— Oh non... non... non...
— Quoi ?
— Pas maintenant, continue Dalia. Pas maintenant... ajoute-t-elle avant de grimacer de douleur en se tenant le ventre. Ah... Ah... crie-t-elle. Aide-moi... arrête-les vite ! me supplie-t-elle.
Je devrais noter la date dans le calendrier, Dalia qui me supplie quelque chose. En manque d'idée face au deux lions en train de s'entre-tuer face à moi, j'appelle Alonzo à l'aide. Je crie à m'en rompre les cordes vocales, en essayant de m'approcher des deux hommes.
— LÉO ! Arrêtez ! crié-je à leur attention. LÉO ! Il faut que tu amènes Dalia à l'hôpital ! essayé-je dans l'espoir de les calmer.
Alonzo arrive enfin dans la chambre et, attestant de la situation, se jette au milieu pour les séparer. Dalia est toujours accroupie dans le coin, criant de douleur en se tenant le ventre. Inquiète, j'arrive enfin à attraper mon frère par le bras et à le tirer en arrière pendant qu'Alonzo gère Diego qui n'arrive pas à se calmer.
— Léo, il faut que tu l'emmènes à l'hôpital !
Secouant sa tête, sacrément amoché par les coups de mon mari, il bloque son regard sur sa femme en marmonant.
— C'est trop tôt...
— Léo... j'ai mal... hurle Dalia en pleurant. C'est pas normal...
Il ne lui en faut pas plus pour enfin agir, s'accroupir au niveau de sa femme et l'aider à se relever.
— Peux-tu t'avancer seule jusqu'à la voiture ? Je fais au plus vite... dit-il essayant de cacher son inquiétude.
Dalia inspire un bon coup.
— Fais vite... souffle-t-elle en partant en direction de la sortie.
Diego, dont les mouvements sont toujours restreints par Alonzo, semble s'être calmé.
— Enferme-le dans un chambre à l'écart de tout le monde, le temps qu'il décuve et reprenne ses esprits, ordonne Léo à Alonzo.
L'homme de main de Diego n'ose pas agir.
— Ne fais pas ce qu'il dit. C'est moi ton boss ! crache Diego en se débattant de nouveau. Laisse-moi avec ma femme, j'ai des comptes à régler avec elle.
La lueur prédatrice qui illumine ses iris sur sa dernière phrase fait frissonner mon échine de peur et ça n'échappe pas à Alonzo qui exécute l'ordre de Léo, balayant les paroles de Diego.
— Surveille-le bien ! ajoute Léo en partant en direction de l'entrée. Toi reste dans ta chambre et repose toi pour ce soir. Même si je ne suis pas là, le plan est toujours d'actualité, Lorenzo supervisera la mission avec Diego, qui devrait avoir retrouver son état normal d'ici quelques heures. ajoute-t-il à mon attention.
D'un mouvement de tête j'acquiesce.
Cinq heures se sont écoulées depuis l'altercation de ce matin. J'ai rapidement croisé Connor quitter la villa et Zora m'a rejoint dans ma chambre. Allongée sur le lit, mon amie me raconte sa nuit avec le nouvel homme de main de mon frère. Elle m'explique que Diego lui a ordonné de coucher avec lui comme punition pour m'avoir couverte lorsque que je prenais la pilule. C'était ça ou la tuer, or il sait très bien que la seconde option aurait creusé davantage le fossé entre nous qui ne cesse de grandir depuis qu'il a découvert la supercherie et que j'ai appris la mort d'Aodhan. Je suis soulagée lorsque Zora m'avoue que Connor a joué la comédie devant Diego mais n'a pas abusé d'elle, se montrant au contraire très charmant et attentionné. Ils ont passé la nuit à discuter de tout et n'importe quoi.
— Zora... j'ai une question que je ne t'ai jamais posée... commencé-je. Tu as vraiment eu une aventure avec Pedro ?
Mon amie se refronne et hésite à me répondre.
— Tu penses vraiment ne plus revoir Sébastian un jour ? continué-je mon interrogatoire.
— Je n'ai pas eu le choix pour Pedro, avoue-t-elle, touchant immédiatement ma curiosité, elle continue. Quand nous étions encore en Italie, plusieurs hommes de Diego me tournaient autour de façon pesante... Pedro m'a proposé que nous jouions la comédie, qu'ils ne s'en prendraient pas à moi si lui posait son véto... et ça a fonctionné. Prenant une longue inspiration, elle enchaîne. Certains soirs, nous dormions ensemble... il ne m'a jamais forcé, au début nous discutions simplement de tout et de rien... et un soir ça a dérapé...
— Et...
— Pour ta deuxième question... j'y ai beaucoup cru au début, je n'ai pas perdu espoir que Diego me laisse partir retrouver Sébastian. Il me manque... dit-elle en laissant s'échapper une larme. Il me manque tellement... mais j'ai honte de ce que j'ai fait... je... je sais pas... et j'ai cette impression horrible d'être revenu trois ans en arrière quand j'étais prisonnière du réseau de Peters Litwood, finit-elle en ne retenant pas sa tristesse.
Je la comprends et me sens si impuissante. Ouvrant la bouche pour répondre, je suis interrompue par la porte qui s'ouvre de façon las. Mes yeux s'arrondissent et mon rythme cardiaque accélère quand la silhouette de Diego fait son apparition dans la chambre. Inconsciemment, je me redresse, prête à prendre la fuite à sa moindre tentative de me toucher. Il semble perdu, ses yeux ébène n'osent pas me regarder, ses épaules sont basses et sa façon de se mouvoir, nonchalante. Toujours vêtu d'une simple serviette, il rejoint la salle de bain sans un mot ou une œillade vers nous.
— Je vais vous laisser... glisse Zora en sortant de la chambre sur la pointe des pieds.
J'aurais préféré qu'elle reste à mes côtés, mais elle aussi fuit autant qu'elle le peut Diego. Allongée sur le lit, je me perds dans mes pensées en fixant le bleu de l'océan que nous offre notre vue depuis la villa. Le temps passe si vite, j'ai du mal à croire que nous serons bientôt au printemps, la météo de la côte ouest est déjà si douce. Le lit qui s'affaisse à mes côtés me tend de peur. Sans me demander mon avis, Diego pose sa tête sur mon ventre et m'enlace avec tendresse, à croire qu'il ne m'a pas fait le moindre mal quelques heures plutôt.
— Je suis désolé... chuchote-t-il d'une voix extrêmement basse comme si cela lui brûlait la langue de le dire.
C'est la première fois qu'il s'excuse d'avoir levé la main sur moi. Fermant les yeux, je ne bouge pas et ne réponds rien.
— J'ai merdé.
Je ris du nez.
— Ça c'est clair que tu as plus que merdé...
L'image des jeunes femmes dans le salon me revient en tête et la question qui démange mes lèvres y passe la frontière.
— Tu as couché avec une des filles dans le salon ?
Les doigts de Diego se crispent sur ma chair et sa respiration loupe un temps, me faisant comprendre ce qu'il n'a pas besoin de dire.
— Putain ! craché-je. Tu oses venir me faire chier après...
Sentant la colère se frayer un chemin dans mon être déjà instable, je me défais de l'emprise de Diego et me dirige vers le dressing.
— EZIA ! m'appelle-t-il. Ce n'est pas ce que tu crois !
— Je la connais par cœur cette chanson, c'est celle du mec qui a forcément quelque chose à se reprocher.
L'homme qui me sert de mari attrape un oreiller pour étouffer son cri de rage.
— Tu n'aurais jamais dû voir ça ! me lance-t-il ensuite.
— Merde alors, quel dommage ! À croire que la dose de somnifère prescrit par le médecin n'est pas assez puissante pour que tu puisses aller forniquer tout ce qui bouge sans preuve ! craché-je de façon hautaine.
Se levant, Diego me rejoint dans le dressing.
— Je ne v...
— Ferme ta gueule ! aboyé-je sans retenue. Je m'en fous de tes excuses de merde ! Je croyais que nous étions tous les deux dans le même bateau... Nous avions trouvé un semblant d'équilibre jusqu'à il y a quelques jours... Ce n'était peut-être pas l'amour fou mais il y avait un minimum de respect.
— Pardon ? s'indigne Diego. Tu es en train de tout me mettre sur le dos ? Qui c'est qui m'a délibérément pris pour un con en prenant une pilule en cachette ?
— Oh arrête avec ça ! Tu avais qu'à me laisser le temps d'accepter la situation au lieu de me forcer à tout en même temps. Tu m'as aussi délibérément caché la mort d'Aodhan. J'étais en droit de le savoir immédiatement et pas des mois après !
Diego passe une main sur son visage dépité.
— Qu'est-ce que ça peut te foutre qu'il soit mort ? Ça ne change rien à ta vie que je sache, tu t'attendais à quoi ? Qu'il vienne te sauver ? Personne ne viendra te sauver ! dit-il en amorçant un pas dans ma direction.
— Même si c'est le cas, tu ne t'es jamais dit que je pouvais me sentir un tant soit peu coupable de sa mort ! Quand même, Diego, sers-toi de ton cerveau et arrête de voir la situation de ton seul point de vue ! MERDE ! finis-je par crier. Je croyais que ton but ultime était de me faire un gosse... faut croire que le médecin s'est trompé puisque même sans pilule, je ne suis toujours pas enceinte, peut-être es-tu stérile ? le provoqué-je, rongée par ma haine.
Perdant tout contrôle de sa rage, Diego me plaque violemment contre le mur du dressing et colle son visage au mien.
— Premièrement, j'admets avoir merdé avec les putes d'hier. Mais si tu étais un peu plus vivante quand on baise ensemble, j'aurais pas fait ce faux pas. Et deuxièmement, le médecin, je l'ai très bien écouté puisqu'il avait raison pour la contraception. J'ai aussi très bien retenu la leçon sur les effets et le temps nécessaire pour que tout redevienne normal... mais tu veux que je te prenne maintenant ? Plus je te baiserais, plus je mettrais de chance de mon côté... mais t'es pas très coopérative. dit-il en glissant son regard noir de ma bouche à mes yeux.
Je ris sans joie sous son nez, l'énervant un ton de plus.
— Je pensais que c'était la drogue et l'alcool qui te rendaient si con ce matin... finalement je me suis trompée. Ça ne devrait même pas m'étonner.
La mâchoire de Diego se crispe à mes paroles, son bras commence à se lever, il fait craquer ses doigts quand ses yeux se ferment pour repousser ses démons. Le temps qui semble suspendu entre nous est rompu par son téléphone qui sonne dans la pièce à côté. Me relâchant, il part au pas de course décrocher, de mon côté je ne m'attarde même pas sur sa conversation, préférant finir ce que j'avais commencé : m'habiller. De ce que j'ai compris, nous allons nous entraîner au circuit pour la mission de ce soir. Dans ma situation mentale actuelle, prendre le volant devrait être la seule façon de me détendre, mais est-ce que cela sera vraiment le cas ? J'en viens à penser à mon binôme, Connor ; notre conversation sur la terrasse m'est restée fermement en tête. C'est un homme qui ne semble pas avoir froid au yeux et dont la ressemblance de corpulence avec Aodhan me perturbe au plus haut point. Fait à part, c'est l'un des seuls à m'avoir demandé comment j'allais... et d'après ce que Zora m'a rapporté sur leur fausse nuit de coucherie, il semblerait qu'il soit un homme attentionné et bienveillant qui ne profite pas de la faiblesse des autres et de sa position. J'avoue, j'ai hâte de le revoir.
— Nous partons dans vingt minutes ! m'annonce Diego en revenant s'habiller. C'était ton frère, ils gardent Dalia à l'hôpital le temps de faire quelques examens. Tes parents arrivent et ta mère restera avec elle pendant que ton père et ton frère seront avec nous pour la mission.
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