7 . Une histoire de stabilisation

EZIA
De de nos jours

Quasiment deux semaines se sont écoulées depuis que nous avons passé la soirée au Muchacha et que Tay m'a fait conduire sa voiture de sport. Lorsqu'il m'a lancé les clés, je les ai automatiquement renvoyées en lui disant qu'il en était hors de question, ce à quoi il a répondu en me les renvoyant et en s'installant côté passager, en me mettant au défi de le dégager du siège. J'ai essayé sachant que c'était peine perdue. À contre cœur, je me suis installéé derrière le volant. Mon corps entier tremblait de stress, ma cage thoracique était compressée, j'ai mis vingt minutes à démarrer le moteur. Tay a fait preuve de patience et m'a encouragéé en me rappelant mes paroles le soir où j'ai fait ma crise d'angoisse au strip-club.

"- Je peux la conduire s'il te plaît ! dit-il en imitant une voix féminine.
- Ma crise m'avait déconnecté quelques neurones. Je n'en avais pas envie ! ! craché-je.
- Mais bien sûr, et moi je suis curé à mes heures perdues ! Avoue que tu as eu les boules que je remette en doute tes talents de conductrice. dit-il sarcastique.
- Talents que je venais de mettre en doute chez toi juste avant ! précisé-je. En plus, t'es une enflure parce que tu avais déjà vu mon compte Insta, tu savais que je savais conduire ce genre de voiture. râlé-je.
- Je me suis trop fait avoir avec des photos de nana photoshopées sur les applications pour faire confiance à ce que je vois sur les réseaux ! Qui me dit que c'est bien toi ? Allez, démarre cette voiture et montre-moi en vrai!
Je ne peux pas retenir mon rire.
- Tu te fous de ma gueule en plus ! me dit-il outré.
- Avoue juste que tu étais dégouté que je remette en doute tes talents de pilotage ? insisté-je.
Il me regarde la mine boudeuse, avant de dire les dents serrées.
- J'avoue... il ajoute, plus décontracté. Bon, je veux bien que tu prennes ton temps, mais ça fait vingt minutes... On démarre !"

J'ai fermé les yeux, pris une grande inspiration et fini par démarrer la voiture. Je me suis insérée dans la circulation, le palpitant à son maximum, le corps tendu comme un arc. Le vrombissement du moteur quand j'ai appuyé sur l'accélérateur me revient encore en mémoire. Il ne m'a fallu que peu de temps pour m'adapter à la Jaguar malgré mon stress, un vrai petit bijou.

J'ai encore la sensation du volant en cuir entre les mains, que j'ai serré comme si ma vie en dépendait. Tay ne m'a pas imposé de trajet, me laissant aller où bon me semblait, ni forçait forcée à rouler vite et lui montrer ce que je sais faire, me laissant le temps de me détendre et d'apprécier le moment. Il me parlait de tout et de rien, mettant "Get up off the floor" de FORTELLA à fond et chantant à tue-tête. Vingt minutes plus tard, mes mains se sont desserrées, mon corps s'est relâché et j'ai commencé à apprécier les sensations qui s'offraient à moi, ma conduite devenant plus souple. Inconsciemment, mon pied s'est fait plus lourd sur l'accélérateur, nous faisant prendre un peu plus de vitesse. Nous avons roulé quarante-cinq minutes autour de Los Angeles.
Ce soir-là, quand je suis entrée dans la chambre de Léo, j'ai attrapé la photo de nous deux. J'ai caressé son visage, comme à mon habitude, et quelques larmes m'ont échappé. Mais quelque chose a changé ce soir-là. Je lui ai parlé. On me prendrait sûrement pour une folle, mais ça m'a fait un bien fou. Puis, ravalant mes sanglots, je lui ai raconté ma soirée au Muchacha avec les autres, ma virée avec la voiture de Tayron et la sensation que cela m'a procurée :

"- C'était incroyable, frangin ! Je crois que ces sensations m'avaient manqué. Le ronronnement du moteur lorsque j'appuyais sur l'accélérateur, et le dos qui se plaquait sur le siège. Tu vas peut-être me prendre pour une folle, Léo, mais par moments, j'avais l'impression que tu étais là avec moi, dans la voiture. J'entendais ta voix me donner des conseils, comme avant quand nous allions rouler tous les deux. Tu étais là, et je me suis sentie entière, je me suis sentie vivante. Tu me manques tellement, mon petit lion !"

Après mon monologue, j'ai laissé mes sanglots se déverser. Néanmoins, quelque chose au fond de moi a changé cette nuit-là, je me suis sentie vivante.
Tu serais fier de moi, Léo. Je renais de mes cendres.
Je me suis laissé tomber sur son lit, et en fixant le plafond, mon esprit s'est mis à vagabonder et a fait apparaître un visage aux yeux vert noisette.
Tayron !
Quand j'y repense, Tay n'était pas dans ma vie depuis 48 heures qu'il me faisait faire des choses que j'avais arrêté de faire depuis la mort de Léo. Je ne voulais plus, car nous les faisions souvent ensemble : aller boire un coup avec des amis, conduire... Nous étions très fusionnels, et cela me faisait mal de les faire sans lui. Chaque souvenir revenait prendre possession de mon esprit pour me rappeler que nous ne le ferons plus jamais ensemble. Alors j'ai arrêté de les faire, c'était plus simple de fuir que de continuer à vivre ma vie.
Mais étrangement, ce soir-là, avec Tayron, la douleur était moindre. Je me suis sentie bien en faisant la fête, et malgré le stress, en reprenant le volant. Je n'irais pas jusqu'à dire que la nuit de l'accident ne me hante plus, que je ne ressens plus de tristesse ou de colère, mais je sens que mon cœur est moins lourd. Il a réussi là où mes amis ont échoué pendant un an. Je me demande comment auraient été les événements si nous ne nous étions pas croisés au Splendide. Je devrais penser à remercier Tay et le destin.

Une seule chose me perturbe, c'est le comportement d'Ethan qui a complètement changé depuis cette fameuse soirée. Nous suivons le même cursus à l'université et partageons le même groupe de travail. Nous passons donc énormément de temps ensemble. À chaque fois, il me demande si j'ai revu, ou croisé, Aodhan, le fameux mafieux qui est venu me parler au Muchacha. Il a insisté pour m'accompagner au garage après les cours et au Splendide. Il regarde toujours Tay d'un œil accusateur et ne lui fait pas confiance, je n'arrive pas à cerner ses motivations. Mélinda et Thaïs m'ont dit qu'il éprouvait des sentiments pour moi, mais qu'il ne voulait pas m'en parler de peur de détruire notre amitié. J'avoue que ça m'arrange. Ethan a beau être un garçon charmant, grand, une carrure peu imposante mais musclée, de grands yeux noisettes, des cheveux blonds en brosse, un sourire à en faire tomber plus d'une, sur un visage aux traits fins. , Je le trouve très bel homme, mais je ne ressens rien de plus que de l'amitié pour lui. Qu'il garde donc ses sentiments pour lui, je ne me sens pas d'affronter la situation qu'engendreraient ses aveux. Amicalement, j'ai besoin de lui.

Aujourd'hui, je n'ai pas cours l'après-midi. Après avoir mangé un morceau avec les filles, je m'équipe et enfourche ma moto pour rejoindre le garage. Ethan, qui jusqu'à présent ne me lâchait pas d'une semelle, a été retenu par un de nos professeurs pour discuter de son prochain stage. J'ai remarqué que ça ne lui plaisait pas, mais personnellement, être suivie partout commence à me peser.
Il faut que je lui en parle, ça ne peut plus durer !

Arrivée au garage, je crie bonjour à tout le monde et monte aux vestiaires me changer. En récupérant les fiches des voitures en attente, je me rends compte que Tay ne m'a pas laissé les chantiers les plus faciles.
Chantier de merde ma fille, allez courage !
Tout en râlant dans ma barbe, je rejoins mon poste de travail. Passant à côté de Tay, je ne peux m'empêcher de lui dire à quel point il est gentil de me laisser les chantiers de merde, ce qui le fait rire. Une petite complicité s'est installée entre nous depuis le Muchacha.
Nous sommes tous concentrés sur nos tâches lorsqu'une voiture de sport freine brusquement devant la porte du garage. Deux jeunes hommes sortent et se dirigent vers nous. Tay s'avance les accueillir. Alors que je continue mon job, je sens un regard peser sur moi, me forçant à relever la tête pour voir d'où il provient. Je retiens ma respiration quand je reconnais le troisième homme que je n'avais pas vu sortir du véhicule.
Le brun qui l'accompagne détourne son attention de Tay et me dévisage.
- Mais tiens donc, Aodhan, ne serait-ce pas la Bella du Muchacha ? dit-il.
Les trois hommes braquent leurs yeux sur moi, un léger sourire en coin.
Le regard pétillant d'Aodhan prend le temps de me détailler de haut en bas, s'arrêtant sur chacune de mes courbes. Aujourd'hui, j'ai troqué mon bleu pour un débardeur et un pantalon de travail qui me moulent parfaitement. Puisqu'il ne se cache pas pour me mater, je fais de même. Sa carrure est imposante; il doit mesurer un mètre quatre-vingts et sa chemise à manches courtes laisse apparaître des tatouages sur ses avant-bras. L'ouverture des trois premiers boutons est soulignée par une fine chaîne en argent. Sa mâchoire carrée est recouverte d'une barbe brune de trois jours, ses lèvres fines, son nez droit, et ses cheveux mi-longs bruns, presque ébène, sont coiffés en arrière, quelques mèches rebelles tombent sur son front. De là où je suis, je ne vois pas ses yeux, mais je me rappelle qu'ils sont hazel, verts au centre et marron sur l'extérieur, à l'inverse de Tayron.

- Mais si Caleb, c'est bien elle ! dit-il passant de Tay à moi.
Mon collègue les interrompt en leur demandant ce que nous pouvons faire pour eux. Le troisième homme, blond, lui explique les problèmes qu'ils rencontrent avec leur voiture de sport.
- Il faut que je l'essaie pour être sûr de mon diagnostic.
Alors que Tay amorce un pas pour rejoindre leur véhicule, il est arrêté par Aodhan.
- Non ! Je vais aller l'essayer avec elle. lui dit-il d'un ton qui n'appelle pas de réponse, en me montrant d'un mouvement de tête.
- Elle est occupée ! répond Tay, les traits fermés.
- Je m'en fous, tu es occupé toi aussi ! Elle... appuie Aodhan en me montrant du doigt.
Tay m'appelle et me demande de le rejoindre. Tout en ronchonnant, j'attrape un torchon pour m'essuyer. S'il y a bien un homme que je n'avais pas envie de recroiser, c'est bien Aodhan O'Neil, le mafieux. Je n'ai pas apprécié sa façon de m'aborder et d'insinuer que mon rencard, qui n'en était pas un, était ennuyant.
Qu'est-ce que ça pouvait lui foutre !
Arrivée à leur niveau, je sens le regard brûlant d'Aodhan sur moi, faisant frissonner mon épiderme. Je tente de faire abstraction de la gêne qui m'habite et de me concentrer sur le blond qui m'explique la drôle de sensation qu'il a à bord du véhicule. Je confirme que sans essayer, il est difficile de définir d'où peut venir le problème.
- C'est pour ça que nous allons l'essayer ensemble, finit Aodhan. Toi et moi, précise-t-il en nous pointant du doigt, m'obligeant à le regarder.
- Non ! Mon collègue peut très bien le faire ! lui dis-je les sourcils froncés.
Nous restons plantés au milieu du garage à nous regarder dans le blanc des yeux. Je sens qu'Aodhan ne cédera pas, et moi non plus. La dernière chose dont j'ai envie, c'est de me retrouver seule en voiture avec lui.
Tom, qui a entendu la conversation depuis son bureau, nous observe depuis le garde-corps du premier étage, qui donne sur l'atelier. Alors que la situation dure, il tranche agacé.
- Bon Ez, tu vas essayer cette bagnole, qu'on en parle plus ! Tay, tu te remets au travail !

Je serre les poings d'agacement et m'engage en direction du véhicule. Je passe entre le brun, nommé Caleb, et Aodhan que je bouscule d'un coup d'épaule pour lui montrer mon mécontentement. Ce n'est pas très professionnel, certes, mais il m'énerve, Tay pouvait très bien faire l'essai. Je marque un temps d'arrêt face au bolide qui apparaît sous mes yeux, une Aston Martin Vanquish Zagato Volante, une supercar cabriolet rouge.
Une zagato, il n'y en a que 99 comme celle-ci dans le monde !
Sur le fond, cela ne me déplaît pas d'avoir la chance de prendre le volant d'un tel bijou, mais je me serais bien passée du passager dont le prénom commence par un A.

Je prends place côté conducteur, règle le siège à ma taille, pendant qu'Aodhan s'installe en passager. Ne perdant pas de temps, je démarre et m'insère dans la circulation, les yeux du mafieux accrochés à mon profil.
Concentrée sur les sensations de la voiture, je lui demande.
- Est-ce que vous pouvez me réexpliquer ce qu'elle fait ?
Aodhan, qui s'est avachi dans le siège, son bras droit posé sur l'accoudoir de la porte, tourne son regard vers la route et m'explique.
- Lorsque l'on prend un virage à droite, au-delà de 80 km/h, la roue avant gauche ne se stabilise pas, elle fait des accoups de droite à gauche. Nous sommes obligés de mettre les mêmes petits coups de volant pour garder la bonne trajectoire. Embêtant pour une voiture avec laquelle on roule souvent au-delà de 80 km/h.
Je l'écoute attentivement tout en bifurquant vers une petite route avec quelques virages pour appuyer ses explications. Les premiers virages viennent bien, mais je n'ai pas encore dépassé les 70 km/h. J'accélère légèrement jusqu'à atteindre 90 km/h et nous approchons d'un premier virage à droite, je sens immédiatement la voiture perdre sa stabilité sur la roue gauche. Je n'ai pas besoin d'aller plus loin pour comprendre que le problème vient du triangle de suspension, j'enchaîne tout de même un second virage à droite pour confirmer.
Dans un virage, une voiture déporte obligatoirement une partie de son poids sur l'extérieur, un poids qui prend appui sur tout un système de suspension. Lorsque ce dernier est endommagé, la voiture perd de sa stabilité et nous avons la sensation que la roue se dérobe, se baladant de droite à gauche sous la pression du poids. C'est dangereux, surtout lorsque l'on s'amuse à rouler à grande vitesse, un mauvais coup de volant et c'est la sortie de route assurée.
Aodhan brise le silence qui s'est installé entre nous.
- Tu peux rouler plus vite, tu comprendras mieux.
Un rire dédaigneux se bloque dans ma gorge.
- Je tiens à ma vie. Je ne roulerais pas plus vite avec ce danger ambulant ! C'est déjà un miracle que vous n'ayez pas eu d'accident en roulant fort avec ce problème.
Pendant que je fais demi-tour, Aodhan me demande.
- Tu peux me la réparer rapidement ? Et arrête de me vouvoyer !
- Il faut voir ça au garage avec le planning.
Il acquiesce d'un mouvement de tête et moi je me dis qu'en arrivant, je vais me jeter au bureau dire à la secrétaire que le planning est saturé.
- Tu t'es bien amusée la dernière fois finalement ! me lance-t-il. Il embrasse bien ?
Je lui jette un regard surpris sans répondre à sa question et porte toute mon attention sur la route.
- C'était un premier rencard non ?
Je ne réponds toujours pas, un silence en dit plus long que les mots. J'appuie sur l'accélérateur pour arriver plus vite et mettre fin à cette conversation qui est en train de devenir gênante.
- Non, parce qu'on aurait dit. Avec mes collègues on s'est demandé ce qu'une nana comme toi pouvait faire avec un mec comme lui. continue-t-il un rictus au coin des lèvres.
Je ne compte toujours pas répondre à ses provocations. Mais mon mutisme ne l'incite pas à se taire.

- Nous avons parié, mais nous n'avons pas la réponse. Embêtant pour savoir qui a gagné... peut-être pourrais-tu me la donner. Vous avez baisé ? dit-il en se redressant pour rapprocher son visage du mien.
Mon cœur s'emballe lorsque je sens son souffle contre ma peau, une vague de chaleur traverse mon corps. J'essaie de rester concentrée sur la route, et réponds sarcastiquement.

- On a baisé toute la nuit. T'es vexé de ne pas avoir été à sa place?
- Ohh Bella !! Il n'y pas que moi qui aurait voulu être à sa place. précise-t-il, avec un sourire si grand qu'il dévoile sa dentition parfaite, avant d'ajouter. Il t'a fait jouir au moins ?
Mes yeux s'écarquillent. J'essaie de garder mon self-control pour ne pas rougir, mais c'est peine perdue.
Il me déstabilise, il le sait et il en joue !
Heureusement pour moi, nous arrivons aux abords du garage. Je gare la voiture avec encore plus de brutalité qu'ils l'ont fait en arrivant. Aodhan a toujours sa tête proche de la mienne, je me tourne, visse mes yeux aux siens et lui dis, sur le même ton :

- Plus que ce que tu peux imaginer !

- Je suis sûr que je peux faire mieux ! me répond-t-il en caressant ma joue du bout des doigts, me faisant bloquer ma respiration.

Je me dépêche de sortir, sous le regard amusé du mafieux. Claquant violemment la porte de la supercar, je cours en direction des vestiaires en montant les escaliers deux par deux. Je ne prête pas attention aux deux acolytes de mon passager qui me regardent passer, eux aussi ont un air amusé sur le visage.

- EZ ! Ça va ? m'interpelle Tay en me voyant passer comme une furie.

- C'est bien le triangle de suspension gauche qui est mort. lui lancé-je en m'enfermant dans les vestiaires.

Je m'approche du lavabo, ouvre le robinet et me passe un coup d'eau fraîche sur le visage. Les mains appuyées sur le rebord, je tente de reprendre mes esprits mais mon cerveau s'amuse à me rappeler la proximité de son visage, l'intensité de son regard émeraude qui cherche à mettre mon âme à nue. C'est un très bel homme dont l'aura pue le danger, pourtant elle ne m'a pas effrayée.
Mon téléphone vibre dans ma poche, me sortant de mes songes.

ETHAN : Tout se passe bien Ez ?
MOI : Oui très bien !
ETHAN : Top ! Je vais quand même passer, et je t'accompagnerai au club ce soir.
MOI : Pas besoin ! Merci.

Je me ressaisis et retourne à l'atelier. En descendant les escaliers, j'aperçois l'Aston Martin du mafieux.

Merde, j'ai oublié d'aller voir la secrétaire !

- Ezia ! m'interpelle Tom au moment où je descends les escaliers. Monsieur O'Neil a besoin de sa voiture rapidement, il a demandé à ce que tu t'en occupes... Je compte sur toi, c'est un gros client.

Il ne manquait plus que ça... En plus, Monsieur le mafieux exige que je m'occupe du véhicule. Ce doit encore être le genre d'homme qui se croit tout permis parce qu'il a de l'argent et du pouvoir, et qui a l'habitude de tendre la main pour prendre ce qu'il veut. Exaspérée, je commande la pièce pour l'Aston Martin et me remets sur mon chantier.

L'après-midi touche à sa fin, Tay et moi sortons en même temps des vestiaires et discutons dans la bonne humeur en descendant les escaliers, jusqu'à tomber sur un Ethan dans tous ses états.

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