40 . Céder

⚠️ Scène sexuelle ⚠️

- EZIA -

Je ne dirais pas que je me vide de mon sang, mais la plaie ne s'arrête pas. Comment ça a pu arriver ? Je ne suis pas passée si près de Mélinda, puis comment a-t-elle pu ne pas faire attention à moi à ce point ?

Aodhan ne réfléchit pas, passe un bras sous mes genoux, un dans mon dos et me soulève pour m'amener jusqu'à la chambre. Afin de voir la gravité de la plaie, il faut que je retire ma robe, et je ne vais pas faire ça devant tout le monde. Assise dans la salle de bain, je retire le vêtement aidée de Dhan, puis nous sommes rejoints par Matthew qui a attrapé le nécessaire pour me soigner. Le blond commence à me désinfecter et nettoyer la plaie pendant qu'Aodhan retire son polo blanc taché de mon sang. Je ne me lasserai jamais de ses abdos, je pourrais presque en oublier les picotements que provoque ma blessure.

Elle n'est pas très profonde. nous rassure Matt. Tu n'auras pas besoin de points.

Je vais finir par t'appeler Docteur ! dis-je au jeune homme.

Si j'étais allé au bout de mes études... tu aurais pu, souligne-t-il.

Voyant mon air curieux, Matthew m'explique.

Je suis venu aux Etats-Unis pour faire des études de médecine. J'ai fait trois ans, et pour payer mes études je faisais du hacking. J'ai loupé ma quatrième année, au même moment Dhan arrivait en Californie... Nous étions à l'école ensemble à Dublin. Nous avons repris contact et j'ai commencé à bosser pour lui, laissant mes études totalement de côté.

C'est dommage... Tu aurais fait un très bon médecin !

Matt me répond par un sourire.

Ezia !! m'interpelle la voix de Mélinda qui nous a rejoints dans la chambre de Dhan, ce dernier se tendant instantanément... S'il y a bien une chose qu'il déteste, ce sont les personnes qui se ramènent dans son antre sans son accord.

Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans : Retourne à table ! crache-t-il les dents serrées.

Il s'agit de ma meilleure amie... J'ai le droit de venir voir comment elle va !

Meilleure amie...

Après notre échange dans ma chambre j'ai un doute sur ce terme, si c'était le cas elle n'aurait pas réagi comme ça... J'étais contente de lui partager ma vie pour finalement être en proie à sa jalousie.

Aodhan l'empêche de s'approcher de moi.

Tu culpabilises d'avoir essayé de la poignarder... lance-t-il en la regardant de haut. On redescend. Matt, finis de la soigner. Bella, prends ton temps et change toi avant de nous rejoindre.

Nous acquiesçons en même temps d'un mouvement de tête.

***

- AODHAN -

Plus de peur que de mal, Ezia n'a qu'une plaie superficielle. Néanmoins, il suffisait de pas grand chose pour que le couteau lui transperce l'abdomen. Ce n'était pas un accident... Pourtant Mélinda n'est-elle pas censée être son amie ? La voir débarquer dans ma chambre m'a tendu, je hais voir des personnes non invitées entrer dans la pièce la plus personnelle de ma maison. Comment a-t-elle trouvé aussi vite ? Alors que nous marchons en direction du rez-de-chaussée, j'enfile un tee-shirt que j'ai attrapé dans mon dressing et Mélinda me lance.

C'était un accident Aodhan...

Je lâche un rire jaune.

Je ne te crois pas !

Je ne ferais pas de mal à mon amie... contexte-t-elle avant de me saisir par le bras pour que je lui fasse face. Elle est ma meilleure amie, mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'un homme comme toi trouve à une fille comme elle !

J'hausse un sourcil.

Un homme comme moi ?

— À d'autres Aodhan... Tu es riche et trop beau garçon pour te contenter d'une fille simple comme Ezia !

Tu disais quoi il y a cinq minutes... elle est ton amie ? Quel type d'amie rabaisse l'autre ainsi... dis-je tentant de garder mon self-control.

Je n'ai jamais pris le temps de m'intéresser à elle jusqu'à présent, elle me semblait insignifiante... mais notre interrogatoire sur le canapé, son rapprochement avec Caleb et son comportement actuel en face de moi... Mon instinct me dit de me méfier d'elle. Je tente de sonder la brune en face de moi pour trouver des réponses, mais elle cache bien son jeu. Elle ne me laisse pas le temps d'amorcer un pas dans les escaliers, et me saute littéralement dessus, faisant s'entrechoquer nos lèvres. Elle s'empresse de passer ses mains derrière ma nuque pour intensifier son geste. La colère ne fait qu'un tour à mon sang déjà chaud. D'une main, je lui saisis brutalement la gorge et la plaque contre le mur du couloir. Je sers si fort que Mélinda relâche ma nuque et se détache de mes lèvres. Son goût est dégueulasse, un mélange de mensonge, manipulation et trahison.

J'ai plus à t'apporter qu'elle ! arrive-t-elle à articuler.

Je n'ai pas besoin d'une sangsue !

Je vois très bien le genre de nana qu'elle est, une croqueuse de diamant, simplement attirée par l'argent. Il fut un temps où j'aimais ce genre de femme ou encore baiser des bimbos, mais c'est révolu depuis que ma petite blonde est dans ma vie.

Mélinda tente de se défaire de ma prise, sans grande réussite.

J'ai plus d'expérience qu'elle dans un lit !

Je ris.

C'est sûr qu'au nombre de mecs qui te sont passés dessus au Splendide... pathétique ! Et ça dit être une amie ! craché-je. Finalement, tu vas bien avec Caleb !

Elle est mon amie ! s'entête-t-elle à me dire.

Vraiment ? je resserre ma main sur son cou. Quelle genre de copine saute sur l'homme de sa soit disant meilleure amie et essaie de la planter avec un couteau ?

C'était un accident...

Bien sûr, un accident ! répété-je les dents serrées. Et ta bouche contre la mienne aussi ? Comment es-tu venue jusqu'à ma chambre?

Mélinda me raconte son escapade aux toilettes avec Ezia, qui n'a pas trouvé mieux que de l'amener dans sa chambre plutôt que de lui montrer ceux du rez-de-chaussée. Il faudra que je lui en touche deux mots et que je demande rapidement à Matt et Tay d'enquêter sur la nana que j'ai entre les mains. Mon instinct de survie est en alerte, quelque chose cloche avec elle, et j'ai besoin d'avoir des réponses. Pour le moment, je saisis brutalement la jeune femme par le bras et la traine dans les escaliers en direction du salon.

CALEB ! crié-je à travers la villa.

Qu'est-ce que tu fais ? m'interroge Mélinda effrayer.

Le concerné ne réagit pas assez vite pour moi, Mélinda toujours prisonnière de ma main, je nous emmène dans la salle à manger.

CALEB ! recommencé-je. Lève-toi !

Tout le monde se tait autour de la table, ils me regardent les uns les autres sans comprendre quelle mouche m'a piqué. Mon second m'obéit et ne comprend pas ce qu'il se passe.

Approche !

Lorsqu'il est assez proche de moi, je lui jette Mélinda dans les bras.

Prends ta pute et dégage d'ici !

Eu... Dhan ! Qu'est-ce... bégaye-t-il.

Dégage d'ici ! me répété-je en montrant la porte d'entrée du doigt. Après-demain, je te veux dans mon bureau au Q.G en fin d'après-midi.

Ni Caleb, ni Mélinda ne cherchent à répliquer et quittent ma maison. Je profite d'être debout pour me diriger vers mon bar et me servir un verre de whisky que je bois cul sec, mes doigts resserrent fermement le verre à en avoir les phalanges blanches.

Je rejoins le reste de la bande à table. Assis en face de mon cousin, je m'apprête à leur expliquer mon geste, mais Tayron me coupe en mettant un doigt sur sa bouche mimant le silence.

Le vieux a retrouvé son sonotone ! me lance-t-il en me montrant une statuette sur le meuble derrière lui.

Il n'y a que moi qui comprends le sens de cette phrase, nous l'avons mise en place lorsque nous étions ados. Nous faisions tourner notre grand père en bourrique et pour pas qu'il nous entende nous cachions son appareil auditif. Depuis lorsque nous sommes sur écoute et que nous le savons, c'est notre code pour se prévenir et ne pas lâcher des informations compromettantes. Je fais signe aux gars de me rejoindre au bord de la piscine, si jamais il a mis de micro à l'extérieur le bruit de la cascade cachera notre échange.

Je l'ai vu poser des micros dans le salon, la cuisine et la salle à manger ! m'informe Tayron.

Je passe une main sur mon visage en essayant de réfléchir.

Il m'a semblé le voir descendre vers la salle de sport... ajoute Lane.

Ce petit con a posé des micros dans une bonne partie de ma baraque... ça ne fait qu'appuyer la pensée qui m'habite depuis hier.

Vous l'avez vu monter à l'étage ?

Non, me lance Tayron en me présentant une clope. Mais Mélinda est montée avec Ez et elle est redescendue un long moment après elle... avant de la planter...

Fait chier...

Comment elle va d'ailleurs ? demande Sébastian.

Plus de peur que de mal.

La clope entre les lèvres, je récupère le briquet que mon cousin me tend pour l'allumer et tirer la première latte comme si j'étais en manque de drogue. Je n'aurais jamais cru que Caleb puisse me trahir à ce point, surtout avec eux... si mon hypothèse s'avère être vraie.

Léo m'a prévenu que Reyes avait une fille qui fréquentait la même université que sa sœur. Mon cerveau carbure, les yeux rivés sur les mouvements de l'eau, les pièces du puzzle se mettent doucement en place. Ce pourrait-il que ce soit elle ? Tout m'amène à penser que oui, mais certaines parts d'ombre subsistent... Pourquoi travaillait-elle dans un club de streap-tease ? Se trouvait-elle chez Campel pour le travail, comme elle le prétendait ou pas du tout ? Et sait-elle qui est vraiment Ezia ? Est-ce pour ça qu'elle a essayé de la poignarder ? Je me masse l'arrêt du nez. J'enrage intérieurement, si j'ai raison... Comment ai-je pu me laisser duper ? Depuis combien de temps Caleb est de mèche avec eux ? Le seul qui pourrait répondre à mes interrogations se trouve actuellement dans le sud de l'Italie en train de fêter ses fiançailles. J'ai hâte de revoir Léo pour en savoir plus... Et lui faire part de mes réflexions sur l'identité de la fille de Reyes.

En parlant de lui... Je me suis permis de faire ma petite enquête sur sa famille, que je sais déjà être puissante en Italie et dans le monde. Son père et le mien étaient en affaires il y a des années, leur collaboration n'a pas duré très longtemps et je n'ai pas réussi à savoir pourquoi elle s'est arrêtée, il faut que j'appelle mon vieux pour en apprendre plus. Je ne sais pas comment Léo veut faire tomber son père de son piédestal, mais ça risque d'être une affaire des plus délicates...

On fait quoi Dhan ? demande Lane, me sortant de mes pensées.

Je lève les yeux vers lui et me rends compte que nous avons été rejoints par Matthew.

On va se servir des micros pour leur tendre un piège ! Et au passage confirmer ma théorie... dis-je plus doucement. Tayron et Sébastian, mettez-vous à l'écart dans la cuisine. Tay, tu expliques à Sébastian que nous allons recevoir une cargaison en plus cette semaine, Caleb n'est pas au courant. On veut que ce soit toi Seb qui t'en occupes car je souhaite que tu le remplaces. expliqué-je. Ça devrait enrager Caleb et intéresser Reyes, envoyez les dans la zone industrielle qui se trouve sur la route de Las Vegas. Quant à nous, ajouté-je en regardant les autres, passons un moment des plus normal avec les filles.

Alors que nous nous apprêtons à tous rentrer dans la villa, j'attrape Matt par le bras.

Appelle une équipe pour débarrasser ma baraque de ces merdes ! Tu m'en laisseras juste un, que je rallumerai quand j'en aurai besoin.

Aujourd'hui, je compte bien conclure avec Ezia, je sens qu'elle en a envie, que son cerveau lutte contre moi alors que son corps réclame le mien. Et putain qu'est-ce que je meurs d'envie de la sentir contre moi et de glisser en elle pour la faire jouir. Si Mélinda est bien celle que je pense, elle est en contact avec Diego... Ils veulent écouter ce qu'il se passe chez moi ? Je vais me régaler à faire entendre à cet enfoiré d'Italien comment je prends soin de sa "fiancée".

Quand nous revenons à table, Ezia est redescendue, elle a troqué sa jolie petite robe contre une jupe trapèze noire et un crop top bordeau, qui met simplement sa poitrine en valeur. Je ne peux m'empêcher de la dévorer des yeux, cette fille est mon enfer et si je m'écoutais, elle serait déjà allongée sur cette table avec ses chevilles sur mes épaules. À cette pensée, je sens mon sexe pulser dans mon pantalon qui devient trop petit. Il me faut toute ma concentration pour ne pas bander devant tout le monde, je les apprécie tous, mais j'ai hâte qu'ils partent.

La suite du repas se passe sans problème, les filles parlent shopping, mode et...sexe. Un débat très animé prend place et nous fait tous rire à gorge déployée.

Je suis désolé de te contredire Lison, mais tu ne peux nier que coucher avec un mec est meilleur que d'utiliser une bite en plastique ! lance Sébastian.

Je suis à deux doigts de m'étouffer avec ma boisson.

Alors je n'ai rien contre le fait que l'on débatte sur le sujet... mais il s'agit de ma petite sœur les gars !

Lane tente de calmer les esprits bien partis pour débattre sur le thème : les sextoys peuvent-ils remplacer un mec ? Sujet lancé, je précise, par les nanas ! Après on dit que se sont les mecs qui pensent le plus au sexe...

Personne ne porte attention à la remarque de Lane.

Ohh Sébastian !! Ce ne sont pas de simples bites en plastique, ils font des choses que malheureusement vous les mecs ne pourrez jamais faire, et WOW le bien que ça fait !

La la la !! Je n'entends rien !!! La la la !! J'ai rien entendu !! scande Lane en se bouchant les oreilles, nous faisant rire.

Moi, intervient Tayron, je ne comprends pas pourquoi nos queues ne vibrent pas si ça vous fait tant de bien !

Toute l'assemblée rigole, même Lane.

Parce que vous n'êtes pas allés au bout de votre évolution, comme nous les femmes... Vous étiez trop occupés à jouer avec ce truc qui pend entre vos jambes pour aller au bout du processus ! argumente Cléa.

Nous avons très peu entendu la jeune femme jusqu'à maintenant, sa théorie nous laisse tous bouche bée avant d'éclater de rire.

He !! s'indigne Lane. Tu insinues qu'on ne pense qu'avec notre queue ?

Tout le monde sait que le cerveau principal de l'homme se situe sous la ceinture... attaque Zora un large sourire sur le visage.

Ouep ! confirme Séb en ajoutant. D'ailleurs j'adore quand tu me vides la tête avant de dormir !

Zora devient toute rouge et donne un coup de coude dans les côtes de son mec.

Non, mais au-delà de ça les gars. Un sextoy nous donne du plaisir et ne nous prend pas la tête avec des discours post-baise ! finit Lison.

La petite sœur de Lane clôt le débat. Timing parfait puisque l'équipe de Matthew, pour détecter et récupérer les micros, vient d'arriver à la villa. Il ne leur faut qu'une heure pour retirer l'ensemble de ces merdes. Comme je le lui ai demandé, Matt m'en laisse un et me montre comment l'allumer. Il m'explique aussi comment l'éteindre, mais pour le coup la manière forte fera très bien le job. La mission finie, l'équipe quitte la villa suivie des gars. Même Tayron, qui ne s'est toujours pas décidé à acheter sa propre maison, part en compagnie de Cléa.

Parfait.

Je vais enfin me retrouver seul avec ma petite blonde.

Ezia est en train de ranger des bricoles dans la cuisine, je m'approche doucement d'elle et saisit ses hanches avec douceur pour la coller contre mon torse. Je ne lui laisse pas le temps de râler.

J'aimerais que tu viennes faire un truc avec moi, s'il te plaît.

Ma petite blonde tourne la tête de façon à visser ses yeux azur dans les miens. Après le coup de la douche ce matin, elle doit se demander ce que je lui réserve, elle s'apprête à refuser, mais...

Les vingt-quatre heures ne sont toujours pas finies Bella ! Alors viens avec moi, finis-je en saisissant un de ses mains pour qu'elle me suive.

Ezia coopère et je nous amène tous les deux un étage en dessous, dans ma salle de musique. Rares sont les personnes que j'autorise à rentrer dans cette pièce, en fait personne à part mon cousin et Ez la dernière fois. Quant à la femme de ménage, elle n'y a accès qu'en ma présence... je supervise la chose afin d'être sûr que tout se passe au mieux. Oui, ces instruments sont mes bébés.

Je m'assois sur mon fauteuil en cuir et invite ma bella à s'installer sur mes genoux et se lover contre moi. Elle ne rechigne pas et pose sa tête dans le creux de mon cou, son dos collé contre mon torse et ses fesses contre mon bassin, réveillant mon sexe. Je garde le contrôle et attrape une de mes guitares, que j'ai au préalable placée contre le fauteuil, et l'installe sur nos genoux. Pour initier Ezia, j'ai laissé ma guitare électrique de côté au profit d'une bonne guitare acoustique.

Tu as déjà joué de la guitare ?

Non... souffle-t-elle.

J'attrape sa main gauche de façon à la placer sur les frettes et sa main droite au niveau de la rosace, pour gratter les cordes. Je lui montre les accords principaux et l'incite à jouer un petit peu, elle n'est pas sûre d'elle et ses premières notes ne sonnent pas juste, mais elle sourit. Je la sens apaisée par l'instant que nous partageons, la musique lui ferait-il le même effet qu'à moi ? J'aimerais lui dire ce que jouer d'un instrument représente réellement pour moi, la sérénité que cela m'apporte lorsque je suis à fleur de peau. Je ne peux pas extérioriser mes émotions comme je le veux, je dois prendre des décisions et encaisser des coups rapidement... réfléchir à tout pour garder le réseau en sécurité et ne pas me laisser affecter par le fait d'avoir tiré une balle dans la tête de quelqu'un. Quand je suis dans ma pièce et que je commence à gratter les cordes d'une guitare, qu'elle soit électrique ou acoustique, mes maux s'évaporent au son de la mélodie... J'aimerais tellement lui dire, mais je n'y arrive pas. Au fond de moi, j'espère qu'elle comprend ce que cela signifie de l'amener ici avec moi et de partager ça avec elle.

Ezia tourne sa tête vers moi.

Joue-moi quelque chose ! susurre-t-elle contre mon cou.

Je n'ai jamais joué avec quelqu'un sur les genoux... Je la laisse s'installer confortablement contre moi et place mes mains sur la guitare. Brisant mes dernières barrières, je lui laisse voir ce que je ne montre à personne. Commençant à jouer les premières notes de Shape of you de Ed Sheeran, je ne retiens pas ma voix et accompagne les notes de l'instrument. Je sens le regard admirateur de ma petite blonde sur mon profil, elle me déstabilise mais je reste concentré.

I'm in love with your body, And last night you were in my room, And now my bedsheets smell like you, every day discovering something brand new, I'm in love with your body...

La voix d'Ezia se joint à moi, dans un léger chuchotement, jusqu'à la fin de la chanson.

Oh...I...Oh...I...Oh...I...Oh...I, I'm in love with your body, Everyday discovering something brand new, I'm in love with the shape of you...

Tu as une très belle voix ! glisse-t-elle en plaçant ses mains sur la guitare. Tu m'apprends un petit air simple ?

Je pose mes mains sur les siennes et lui montre un petit air facile à reproduire.

Alors qu'elle essaie de reproduire la mélodie toute seule, je ne résiste plus et glisse mon nez contre son cou avant d'y déposer de doux baisers. Sa peau réagit immédiatement au contact de mes lèvres, je la sens frémir contre moi. Son corps aime mon initiative, elle ne peut le nier... Je continue mes petites papouilles.

Dhan ! râle-t-elle d'une voix douce, peu convaincante. Tu me déconcentres !

Toi aussi chérie... tu me déconcentres...et j'aimerais jouer avec d'autres cordes. dis-je d'une voix suave entre deux baisers.

Je la sens serrer les cuisses, elle en a envie. Je continue mes papouilles et l'entends lâcher un timide gémissement. Ma petite blonde a arrêté de jouer de la guitare et se concentre sur mes lèvres.

Tu en veux plus ? soufflé-je

Ses cuisses commencent à se frotter l'une à l'autre et sa respiration ralentit à l'inverse des battements de son cœur.

Tu n'as qu'un mot à dire chérie...

Ezia prend une profonde inspiration, tourne sa tête vers moi, nos lèvres se retrouvent à quelques centimètres l'une de l'autre. Elle hésite, je sens cette guerre qui fait rage à l'intérieur de sa petite tête.

Oui... Dhan, je veux plus. me cède-t-elle finalement.

Il n'en faut pas plus à mon sexe pour pulser dans mon pantalon devenu trop étroit.

On peut faire ça à ma façon ?

C'est-à-dire ? demande-t-elle son regard toujours fixé sur ma bouche.

Tu me fais confiance ?

Ezia ne répond pas par des mots, mais par ses lèvres qui viennent titiller les miennes.

Si c'est trop... crie le mot "Rouge" !

Ses yeux méditerranéens plongent dans les miens, Ezia acquiesce d'un léger mouvement de tête.

Je rêve... Elle est d'accord !

Je ne vais pas tenir longtemps c'est une certitude, ma branlette en solo dans la douche ce matin ne m'aidera pas à être endurant pour ce qui va arriver... Je redeviens un putain de puceau avec elle et je vais enfin pouvoir laisser émerger cette bête avide de sexe qui dort en moi...

Ne lui fais pas non plus peur ! m'avertit ma conscience.

Je pose la guitare à côté du fauteuil.

Lève-toi et déshabille-toi !

Elle m'obéit bien gentiment et me fait languir en prenant tout son temps pour retirer ses vêtements. Discrètement, j'allume le micro soigneusement rangé dans la poche de mon pantalon.

Bienvenue chez moi !

Je dévore chacune de ses courbes de mes yeux printaniers, son petit cul bombé, sa poitrine généreuse avec ses petites pointes roses dures d'excitation, elle est si parfaite. Je m'attarde deux secondes sur son pansement, j'avais presque oublié qu'elle était blessée. Alors qu'elle est sur le point de retirer son tanga, je stoppe son mouvement pour prendre le relais. Délicatement, je descends le sous-vêtement en déposant une rivière de baisers sur ses cuisses et son intimité, lui faisant échapper un râle de désir.

Oh putain !

Tu es trempée... laisse moi voir ! ordonné-je en glissant ma main sur son entre-jambes.

Ezia écarte légèrement ses jambes pour me laisser caresser du bout des doigts son intimité déjà mouillée pour moi, je ne retiens pas le son rauque qui s'échappe de ma bouche.

Putain !

Je saisis une de ses jambes et la pose sur l'accoudoir pour avoir un meilleur accès au fruit de la passion et ne perds pas de temps à plonger le croquer. Avec délicatesse, mais affamé de retrouver son goût après deux semaines à ne pas pouvoir la toucher sexuellement, je lèche et embrasse son sexe accentuant les gestes sur son point sensible. Sa respiration se saccade, elle se raccroche à mes épaules pour ne pas tomber à la renverse. Pendant qu'une de mes mains la tient en agrippant le galbe de ses fesses, l'autre s'empare d'un de ses tétons durs de plaisir, je m'amuse à faire rouler la petite pointe rose entre mes doigts, avant de malaxer son sein la faisant râler de plaisir. J'intensifie le cuni en pénétrant sa petite chatte avec ma langue, sa respiration est chaotique et ses doigts s'enfoncent encore plus profondément dans mes épaules.

Tiens toi seule, Ez ! lui ordonné-je.

Je...Je p... Je peux pas... Dhan ! me répond-t-elle désorganisée.

Vraiment ?

En faisant attention à sa blessure, je l'attrape et l'assois sur moi, son dos contre mon torse. Une main sur son cou, je suce mon index et mon majeur.

Écarte les jambes !

Sans attendre, j'introduis mes doigts dans ses chairs. Ezia retient sa respiration avant de lâcher un long gémissement et de relâcher son corps contre le mien. J'exerce deux aller-retours tranquillement avant de crocheter mes doigts et d'accélérer le rythme. Elle est à ma merci, son corps répond à chacune de mes stimulations et je m'amuse parfaitement avec son point sensible la faisant se tortiller contre moi. Mon sexe commence à me faire mal et plus je sens ma petite blonde se crisper de plaisir sous mes attaques plus je durcis et lâche des gémissements rauques. Elle y est presque, Ezia se trouve à la limite du précipice, je le sens à sa petite chatte qui se resserre sur mes doigts. Une main agrippée à l'accoudoir et l'autre à mon avant-bras, elle s'apprête à faire le grand saut... Mais je ne lui laisse pas ce plaisir. Je retire mes doigts.

Dhan !! râle t-elle.

Quoi Chérie ?

Tu ne peux pas me faire ça... fais moi jouir !

Je ris contre sa nuque.

Si je peux... encore plus avec le pari que j'ai gagné hier... dis-je taquin.

Avec douceur je porte mes doigts devant sa bouche, la laissant faire son choix. Une main fermement serrée sur mon bras, Ezia accepte de se goûter, suçant mes doigts avec gourmandise. Je ne tiens plus, il me faut plus. D'une main, j'attrape son menton pour la forcer à me regarder et dévorer ses lèvres avec avidité.

Suce-moi !

Je m'attends à essuyer un refus de sa part, à ce qu'elle se tende. Je ne sais pas ce que les autres lui on fait subir, je ne connais pas sa limite sexuellement ce qui ne me permet pas de me lâcher complètement. Contre toute attente, Ezia se redresse, agrippe mon tee-shirt pour m'inciter à l'enlever et caresse délicatement mon torse du bout des doigts en me bouffant littéralement du regard.

Elle va me tuer putain !

Ma bella continue son chemin jusqu'à la limite de mon pantalon, défaisant d'un geste mon bouton et ma braguette pour sortir mon sexe dur pour elle. À genoux devant moi, elle passe un lent, très lent coup de langue le long de ma verge avant de faire le tour de mon gland.

Oh... Oh putain ! je grogne de plaisir.

Elle va me tuer !

***

- EZIA -

Sa queue en bouche, je commence de petits va et vient en laissant ma langue traîner sur son épiderme sensible. Je me sens en confiance avec lui, il m'ordonne mais ne me force pas et étrangement ça m'excite énormément. Aodhan enroule mes cheveux autour de son poing pour m'imposer son rythme.

Si c'est trop, tapote moi la cuisse !

Je le laisse faire, me contentant de sucer son sexe avec gourmandise, comme si c'était un magnum à la vanille. Il se tend de plaisir et m'encourage dans ma gâterie par ses râles et gémissements. Testant mes limites, Aodhan accélère le rythme et s'enfonce plus profondément dans ma gorge, me faisant le prendre en entier. Au vu de la taille de son engin, je n'aurais jamais cru en être capable.

Oh oui ! Putain... t'es parfaite !!

Dans l'excitation, il attrape ma tête de ses deux mains et intensifie l'acte, le rendant plus brutal. Un coup au fond de ma gorge... Deux coups... Trois coups... Je commence à manquer d'air et m'empresse de taper sur sa cuisse pour calmer la cadence. Je n'ai pas besoin d'insister, Aodhan relâche instantanément la pression sur mon crâne, le relève et visse ses yeux émeraude dans les miens pour sonder mon état. J'aime cette façon qu'il a de faire attention à mes réactions. Confirmant que je vais bien, nous échangeons un baiser qui n'a rien de doux, le mafieux me dévore la bouche avec passion.

Décale-toi et touche-toi ! m'ordonne-t-il avant de se lever pour retirer son pantalon.

Entièrement nu, Aodhan s'assoit dans son fauteuil et se branle délicatement pendant que je suis à genoux devant lui en train de caresser mon bourgeon sensible d'une main et un de mes seins de l'autre, la tête en arrière, je gémis de plaisir et une douce chaleur parcourt mon échine. Dhan lâche un son rauque.

Empale-toi sur moi !

Pas besoin de le dire deux fois, Aodhan m'a refusé l'orgasme une fois, il ne le fera pas deux. Alors que je m'installe à califourchon sur lui, il me saisit par les hanches pour guider mon mouvement sur son sexe. Nos respirations se coupent tandis qu'il s'insère délicatement en moi, étirant mes chairs pour l'accueillir à la perfection. Commence une valse de va et vient nous arrachant des râles de plaisir à tous les deux.

Si serrée... Si bonne ! sussure Dhan avant de s'emparer de mes lèvres et faire danser nos langues de manière acharnée, saisissant mes cheveux avec possessivité afin de les tirer en arrière et lui donner accès à ma gorge qu'il lèche et embrasse avec faim.

La cadence de nos bassins augmente, faisant résonner le claquement de nos peaux dans la pièce.

Putain... Qu'est-ce que j'adore le bruit de ces cordes là... me souffle-t-il en donnant un violent coup de bassin m'arrachant un cri de plaisir.

C'est si bon...

Les yeux fermés, je laisse ma tête tomber en arrière, offrant mon corps entier à la merci de Dhan qui ne perd pas le nord et se l'approprie me faisant frémir à chaque contact de ma peau avec ses lèvres et ses doigts. Une main dans mon dos, l'autre sur une de mes fesses, Aodhan se jette dans ma poitrine pour la vénérer, léchant et mordant mes tétons.

O... O... Oui ! gémis-je. Ah... ahh...

Sur le point de descendre caresser mon clitoris gonflé et sensible, le mafieux stoppe mon mouvement.

Teh...Teh... Teh... tu ne vas pas te faire jouir maintenant Bella... grogne-t-il en passant son pouce dessus d'une caresse presque indétectable.

Je râle de rage et de plaisir. Il m'excite, sa façon de gérer la chose et de jouer avec ma limite... Je n'en peux plus, je veux chuter dans le précipice de l'orgasme. Nos respirations sont haletantes et nos corps recouverts d'une fine couche de sueur. Je veux me toucher... Redescendant ma main en direction de mon intimité, Aodhan stoppe mon mouvement une seconde fois. En peu de temps qu'il n'en faut pour souffler, je me retrouve en levrette, les genoux sur l'assise et le buste contre le dossier du fauteuil, les mains dans le dos. J'aperçois Aodhan attraper le câble permettant de relier la guitare électrique à l'amplificateur et m'attacher les poignets entre eux bloquant tout mouvement de ma part. Une nouvelle vague de chaleur traverse mon être, ce n'est pas de la peur ou du stress, son geste ne fait qu'intensifier mon excitation.

Le mafieux approche ses lèvres de mon oreille.

Comme ça tu ne te toucheras plus ! il accompagne son chuchotement d'un grand et profond coup de bassin.

Oh Putain !! Oui !! lâché-je à court d'oxygène.

Aodhan me pénètre de manière saccadée, avec de grands coups de bassin, laissant un temps de suspense entre chaque choc de nos peaux. Je ne tiens plus... mes chairs se resserrent dangereusement sur sa verge.

Argg ! Ez ! râle Dhan. T'es si bonne, bordel !

Il décide enfin de me libérer de ce supplice en jouant avec mon bourgeon sensible de la pulpe de son pouce. L'air se raréfie autour de moi, je sombre dans l'orgasme. J'aimerais pouvoir me toucher avec lui, mais mes mains attachées dans mon dos m'empêchent de bouger comme je le souhaite. Aodhan est le seul maître du jeu... le seul maître de ma jouissance et il joue le rôle à la perfection. Mon corps entier brûle de plaisir, je suis prise de spasmes et mon sexe se resserre fermement sur celui de Dhan le faisant râler contre mon dos. Dans un dernier cri d'extase je cède mon être à l'orgasme jusqu'à en perdre conscience. Dans ma chute j'embarque Aodhan et le sens déverser son plaisir en moi. Nous restons quelques secondes dans cette position, le temps de reprendre nos esprits et le contrôle de nos respirations désorganisées.

Aodhan se retire délicatement et attrape son tee-shirt pour essuyer mon entre-jambes avant de me libérer de mes liens. Vide de toute énergie, je me laisse tomber sur le fauteuil pendant que Dhan renfile son boxer et son pantalon et s'empare du reste de nos affaires.

***

 - AODHAN -

Cette fille est un putain de Nirvana. Cette partie de jambes en l'air n'a rien à voir avec ce que j'ai vécu jusqu'à présent, c'était fort, intense et plein d'émotions.

Chargé de ses habits, je la porte délicatement jusqu'à la chambre, elle est à moitié consciente lorsque je la pose dans le lit. Comme la dernière fois, je me dirige dans la salle de bain muni d'un gant de toilette pour finir de nettoyer son intimité. J'en profite pour jeter dans les chiottes le micro qui se trouve au fond de ma poche, tirant la chasse je regarde partir cette petite merde au fin fond des égoûts de Los Angeles.

J'espère que vous avez profité de la musique créée par le choc de nos peaux ! Bande de connard !

Tout autant fatigué qu'Ezia, je m'installe auprès d'elle et l'enlace avec tendresse. Avant de sombrer dans le sommeil, je renifle sa douce chevelure et embrasse son beau visage, je veux mémoriser chaque petite chose qui la compose ; son odeur, la douceur et le goût de sa peau...

Deux heure plus tard, nous sommes réveillés par la sonnerie de mon portable. Grognant de mécontentement, j'attrape le téléphone pour voir qui me dérange dans un moment pareil.

Tayron ?

Je ne perds pas de temps à répondre.

On a un problème Dhan... Il faut que tu viennes... Vite ! s'exclame mon cousin. 

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