Chapitre 17 - Les yeux ne mentent jamais




Helle les bg ! Bonne année !

Je vous souhaite une bonne lecture ! N'oubliez pas de laisser votre avis et de voter.

Amaya

J'aurai voulu me terrer pendant des jours loin d'Hunter Bamford.

Peut-être que j'aurai pu partir au fin fond de l'Angleterre, ouvrir un commerce de piercings pubiens et ne plus jamais mettre les pieds à Londres. Et je ne dis pas ça parce que mon clitoris est percé et qu'il y a un vrai business à construire sur ce genre de bijoux.

Enfin, vraiment, j'aurai voulu ne plus jamais croiser la route d'Hunter et le faire sortir à coup de pieds de mon esprit parce qu'il est trop dangereux pour ma propre santé mentale. Du moins, cette attirance – dont je ne peux définitivement pas nier l'existence- entre nous l'est.

Mais c'est plutôt difficile de l'éviter sachant que je vis littéralement chez lui. Je ne l'ai pas revu hier soir après avoir quitté son bureau. J'ai presque eu peur que Tao remarque quelque chose dans sa voix à travers le téléphone, mais non apparemment sinon mon frère m'aurait immédiatement appelée.

Je suis sortie du bureau d'Hunter sans le croiser, et j'ai littéralement couru comme une voleuse jusque ma chambre.

Je me suis levée bien plus tard que lui ce matin et je pensais que les heures à bosser sur mon manuscrit m'aideraient aujourd'hui. Je me suis foutrement trompée. En beauté.

Punaise, ce qui s'est passé hier soir était torride, plus que torride. C'est encore meilleur quand on sait que c'est prohibé. Je...je sens encore son odeur contre moi, sa peau contrela mienne. Je peux presque sentir l'empreinte de ses doigts contre mon corps et ses doigts entortillés dans mes cheveux.

Avant qu'il ne les tire durement.

J'ai repensé à la manière donc je lui ai sucé le doigt. Ou comment il a possédé mes lèvres. Ou...Stop ! M'ordonne ma conscience.

Punaise, est-ce que lui aussi a était aussi perturbé que moi à cause d'un « simple » baiser ?

Définitivement pas, non. L'homme de glace ne peut réellement bruler pour moi. Et il ne le doit pas, de toute manière.

Donc, j'ai tenté de me fuir moi-même toute la journée. Mais désormais la nuit est tombée. Et vous savez ce qu'on dit. Les créatures sortent la nuit. Les bêtes ne se cachent plus. Et Hunter sera bientôt de retour.

Je baisse le son de la télévision et ferme l'écran de mon ordinateur avant d'étirer mes bras douloureux au-dessus de ma tête et de me remettre debout.

En faisant des recherches sur l'édition, je suis tombée sur plusieurs sites qui permettent de poster une partie du premier jet de son roman en ligne, afin d'avoir une sorte de beta lecture.

Wattpad, je crois que ça s'appelle comme ça.

Mais bon, je crois que je ne suis pas prête à ce que quelqu'un me lise pour le moment.

Et maintenant, comment va se dérouler cette soirée ? Enfin, peut-être qu'il ne va même pas rentrer et rejoindre Taylor pour...S'amuser. Le gout amer que je ressens en les imaginant ensemble ne me plait pas.

Je n'ai aucun droit de ressentir un quelconque tourment intérieur à cette idée.

Merde, Amaya. Ressaisis-toi !

En parlant du loup...La porte d'entrée s'ouvre devant moi. J'entends une voix masculine, puis une seconde.

Et je me braque instantanément quand un inconnu passe la porte, juste devant Hunter.

Qui est-ce ?

L'inconnu est grand et muscle, vêtu d'un costume gris clair qui recouvre sa peau noire. Son regard clair se pose instantanément sur moi, debout dans le salon.

Il est beau, sacrément beau même. Mais je ne le connais pas. Et la dernière fois que je me suis retrouvée seule avec des inconnus dans une pièce, Alessandro et ses amis ont profité de moi.

Mon ventre se tord tandis qu'un sourire s'affiche sur le visage du gars. Enfin, Hunter se dresse près de lui, pas forcément ravi de me trouver là d'ailleurs.

- Salut ! m'interpelle l'inconnu en faisant un pas dans ma direction.

Automatiquement, je fais un pas en arrière tout en retenant ma respiration. Il s'arrête en réponse, sans toutefois perdre son sourire. Le visage d'Hunter se ferme et il fronce mes sourcils face à mon geste. Puis il dépasse l'inconnu et se place entre nous.

Comme si subtilement, il s'interposait, ou du moins, s'assurait de pouvoir être celui qui est le plus proche de moi.

- Voici Alec, débute Hunter, le –

- L'autre meilleur ami de Tao, le coupe l'autre homme. Le meilleur du trio, en réalité. La pierre précieuse entre les deux cailloux qu'ils sont, si tu préfères.

En entendant son prénom, je relâche un soupir de soulagement. Alec. J'ai déjà entendu ce prénom au détour d'une conversation. Je me redresse et mettant de côtés mes mauvaises pensées et répond au sourire d'Alec.

- Salut ! Je suis Amaya. Enchantée !

- Oh, je sais qui tu es. Tao m'a parlé de toi une bonne cinquantaine de fois.

Je pince mes lèvres tout en retenant un sourire et il me tend la main. Je n'hésite pas une seconde et lui tends la mienne. Ses doigts sont puissants et chauds sous les miens.

Hunter assiste à notre rencontre, debout près de moi. Il n quitte pas nos mains des yeux avant de se gratter la gorge et de reprendre :

- Alec, ce petit con que je supporte depuis 3 ans, a décidé de s'inviter à diner ce soir. Chez moi.

Cette idée ne semble absolument pas lui plaire.

- Tout doux, mon cœur. Sous ta carapace, je sais que t'es fan de moi, rigole Alec en se tournant vers le grand brun tendu à mes côtés. Tu mates mon cul à travers les couloirs de l'hôpital, avoue.

J'observe Hunter ravaler un juron et je décide d'aimer presque instantanément la personnalité taquine d'Alec. Il pousse Hunter dans ses retranchements, je sens que je vais bien l'aimer.

- Et puis, je te sauve d'une soirée misérable avec ce vieux mec, continue Alec en se tournant vers moi.

Cette fois ci, je ne contiens pas mon rire. Face à ce son, Hunter tourne ses yeux sur mon visage mais je gade les miens partout sauf sur lui.

Tu ne me perturberas plus, Hunter Bamford. J'en fais la promesse.

Je le sens continuer son observation sur mon corps, mon tee shirt blanc près du corps et la jupe plissée que je porte.

Note à moi-même : faire une lessive avant d'être obligée de finir par vivre nue.

Ce qui est bizarre, c'est qu'en triant et rassemblant mes affaires cet aprem je me suis aperçue qu'il me manque un string et que je ne sais absolument pas où je l'ai foutu. Et Hunter va péter un câble s'il voit mes affaires trainer je ne sais où.

Où est que mon string peut être, punaise ?

- Tu dines avec nous ? me demande Hunter.

Je suis finalement obligée de tourner mon visage vers lui. Je remarque qu'il est rasé de près aujourd'hui. Son parfum se mélange à une sorte d'odeur aseptisée, celle de l'hôpital. Mes yeux se posent une seconde sur ses puissantes mains. Elles servent à sauver des vies.

Mais je sais qu'elles sont aussi douées pour autre chose.

Il porte un simple jean brut et un tee shirt long noir. Toujours de la couleur chez Hunti, hein !

Je finis par acquiescer silencieusement et Alec reprend en s'avançant vers la cuisine.

- Bien sûr qu'elle dine avec nous, je veux connaitre la petite sœur de Tao.

Il ouvre le frigo et en sors plusieurs bières.

- Fais comme chez toi ! l'interpelle Hunter en suivant ses pas.

- Vraiment ? Est-ce que je peux aller tester ton matelas et me rouler dans tes draps.

- Alec ? Crève.

J'observe l'échange entre les deux hommes puis finis par faire quelques pas vers eux.

- Tu es témoins de sa menace ? me demande Alec en me tendant une bouteille de bière. Si quelque chose m'arrive, je veux que tu témoignes en ma faveur.

- Arrête tes conneries, le coupe Hunter en levant ses yeux au ciel.

- T'as ma parole, j'interviens en récupérant la bouteille que me tend Alec.

Hunter relève un sourcil dans ma direction mais je l'ignore une nouvelle fois et avale une gorgée de bière.

Je fronce le nez, non pas que je ne connaisse pas le gout de la bière, mais celle-là est absolument dégueulasse.

- Alors, on commande quoi ? je demande en m'adossant au frigo.

Les deux hommes avalent une gorgée à l'unisson et se tournent vers moi comme deux robots.

- Absolument tout ce que tu veux, reprend Alec. Hunt' va payer.

Hunt', hein ?

Je me tourne vers ce dernier et le découvre apparemment mécontent face à la suggestion d'Alec.

- On ne va pas commander des merdes, je vais cuisiner.

- Qui a dit que j'allais commander des merdes ? je rétorque.

- Moi, il bougonne mais ses yeux brillent de malice. Tu te nourris de Miel pops, Amaya.

Je me suis nourrie de son plaisir, hier.

Mais je vais garder cette phrase pour moi.

Je lève les yeux au ciel, faussement exaspérée, tout en sentant Alec observer notre échange.

Bon en même temps je n'ai pas de fric, donc va pour la cuisine d'Hunter.

Ce dernier se dirige déjà vers le frigo contre lequel j'étais adossée. Si bien que je dois me décaler et pince les lèvres quand son corps effleure le mien tout en ouvrant le frigo. Son souffle frappe une seconde le côté de ma tête tandis qu'il se penche pour prendre ce dont il a besoin.

Son visage à lui reste imperturbable, comme s'il ne ressentait absolument rien.

Bien sûr, sa réaction ne me plait pas. Encore plus, la manière dont il m'a repoussée hier soir dans son bureau. Et je sais très bien que ma manière de penser est complètement débile sachant moi-même que nous embrasser était une terrible erreur. Mais bon, impossible de réfléchir raisonnablement.

Je finis par détourner le regard et me concentre sur Alec qui était jusque-là resté silencieux.

- Alors, toi aussi tu bosses à l'hôpital ?

- Hum, hum. Tu as devant toi le meilleur neuro-chirurgien de la ville, m'annonce Alec avec un air canaille.

Hunter ferme le frigo tout en laissant échapper un rire moqueur. Alec le fusille du regard puis reprend :

- Le meilleur, après ce trou du cul chez qui nous sommes actuellement, j'entends.

Je laisse échapper un nouveau rire. Et bien, deux médecins pour le prix d'un. Vont-ils finir par prélever mon cerveau pour l'examiner ?

Je n'ai pas le temps de rétorquer quelque chose qu'Alec écarquille les yeux en voyant l'écran de la télévision.

- Est-ce que c'est Spider No way Home ? !

- Absolument, je reprends avec étonnement. Tu l'as vu ?

Alec pose sa main sur son cœur, faussement scandalisé.

- A ton avis ? Le meilleur des spider man était de retour dedans. Et je veux bien entendu parler de Tobey Maguire.

- Désolée Alec, mais on va se battre. Tom holland est le meilleur des spider man. C'est non négociable.

Un sourire de prédateur prend place sur son visage.

- Tu vas me plaire, toi.

- Alec, le rappelle à l'ordre Hunter.

Ce dernier se contente d'observer notre échange en se demande sans aucun doute de quoi on parle. Je crois que son corps se braque à mes côtés mais je décide de ne pas m'attarder dessus.

Hors de question de reproduire à nouveau une...Erreur avec lui.

Les erreurs sont faites pour qu'on apprenne d'elles et pas pour qu'on les reproduise, pas vrai ?

- C'est parce que t'es trop jeune pour comprendre, reprend Alec. Tu ne peux pas comprendre à quel point Tobey est sensationnel.

Puis il s'avance vers le salon.

- Ouvrons ce débat tandis que Daddy Hunter fait à manger.

- Je vais surtout empoisonner ton plat, marmonne ce dernier en se tournant vers la gazinière.

J'attends une seconde près de lui et ma bouche s'ouvre mais aucun mot n'en sort. Hunter continue de m'ignorer et je finis par rejoindre Alec dans le salon.

****

Vingt minutes plus tard, on se retrouve tous les trois attablés autour de la table du salon, qui ne semble être que très peu utilisée.

Alec nous serre du vin tandis qu'Hunter pose sur la table deux plats qui je dois bien l'avouer, sentent super bon. Une odeur de viande grillée qui me donne l'eau à la bouche.

Alec s'assied en face de moi et Hunter à ma droite.

Je me braque en le sentant s'assoir près de moi mais je tente de rester stoïque en apparence.

- Pas de fritures ? grogne Alec. Et en plus, des légumes ? Argh. J'aurai pas dû venir.

J'observe les deux plats et découvre effectivement des morceaux de steak grillés et des haricots verts dans l'autre plat.

- Pour une fois, tu vas manger sainement, le coupe Hunter.

Je m'apprête à me servir mais Hunter penche sa main, récupère mon assiette et me sert la première en ignorant l'assiette de son meilleur pote.

J'ignore pourquoi son geste me toucher particulièrement.

- Merci, je souffle une fois mon assiette devant moi.

Il se contente de hocher la tête en réponse et commence ensuite à se servir.

- Et moi ? demande Alec avec un air de chien battu.

- Tu sais t'inviter sans invitation, tu vas te servir seul,mon pote.

Je meurs de faim mais je veux attendre qu'ils soient tous les deux servis pour manger. Mon ventre décide néanmoins de faire un bruit effroyable. Immédiatement, Hunter tourne son visage vers moi. Le creux entre ses sourcils se creuse davantage.

- Mange, Amaya. Ne nous attends pas.

Juste pour le contredire, j'attends encore quelques secondes puis finis par découper un morceau de viande saignante et l'engouffre entre mes lèvres.

Les saveurs explosent contre mon palais. Putain, c'est super bon.

Hunter récupère ses propres couverts et observe ma réaction.

- Meilleur que les miel pops ?

J'avale ma bouchée avant de planter ma fourchette dans les haricots.

- Hum, ça se défend.

Sa bouche s'étire puis il commence à manger de son côté tandis qu'Alec fait la grimace en jouant avec un légume.

Plusieurs minutes s'écoulent et la conversation est naturelle, sans prise de tête. Alec mentionne le travail de mon frère et son séjour à Paris.

Je coupe un nouveau morceau de viande et continue :

- Et du coup, Alec, tu connais Tao depuis combien de temps ?

Tao a emménagé à Londres il y a maintenant 4 ans et je sais qu'il connait Hunter depuis autant de temps.

- Je connais Hunt' et Tao depuis trois ans. Ils ne peuvent pas se passer de moi depuis.

Hunter le coupe :

- Rectification : On ne peut pas nous débarrasser de toi depuis.

Alec rigole tout en observant son ami. Je sais qu'Hunter est très renfermé et cache chaque émotion qui le traverse, mais je sens qu'il aime son pote. Sinon, jamais il n'aurait cuisiné pour...Lui.

- C'est fou, mais stylé, que mon frère qui travaille dans une banque ait deux meilleurs potes médecins, enfin neuro-chirurgiens. Est-ce que vous pouvez lui faire des faux arrêts de travail ?

- Absolument ! me répond Alec avec complicité. Mais ce qui est encore plus fou c'est que tu crèches chez Hunter alors que c'est un sale con.

- C'est parce que je suis sage comme une image, je rétorque en souriant grandement.

Le brun assis près de moi se saisit de la bouteille de vin tout en me jetant un coup d'œil sceptique. Son bras m'effleure au passage et je prends une nouvelle fois sur moi. Alec rejoint la cuisine pour prendre une nouvelle bière et je sens le souffle d'Hunter contre mon oreille quand il murmure :

- Sage ? définitivement pas, non.

Sa voix est littéralement un appel au sexe. Mais je l'ignore. Je garde mon regard posé sur Alec qui revient déjà vers nous. Si Hunter remarque mon air faussement tendu, il ne montre rien de son côté.

- Pourquoi avoir accepté de m'héberger, déjà ? je demande en terminant mon assiette. J'aurai pu être une psychopathe.

Hunter me sourit de manière énigmatique, comme si ce dernier mot associé à moi lui renvoyait une image folle.

Mais j'attends une réponse, je n'en n'ai jamais eu de très précise. Je veux savoir ce qui lie ces trois hommes. Alec répond pour Hunter :

- Tao a empêché plusieurs fois Hunter de perdre de l'argent. Et il l'a surtout aidé à le placer, comme il l'a fait avec moi.

- Hum, d'accord.

Son ton m'indique qu'il dit la vérité. J'ai enfin des précisions de réponse sur ma question. Mais...Toujours ce foutu instinct. Il y a un truc que je ne saisis pas.

Je n'arrive pas à lire entre les lignes.

Je pense qu'il y a autre chose. Une autre information qu'Alec ne doit pas non plus savoir. Quelque chose qui doit lier uniquement mon frère et Hunter.

Et je trouverai ce dont il s'agit. Quitte à me bruler au passage.

Le reste du diner s'écoule agréablement. J'écoute Alec me donner une idée des paysages qui se trouvent au Sénégal, là où se trouve une partie de sa famille.

- Ça a l'air absolument incroyable.

- Tu dois absolument découvrir la Casamance, termine Alec. Je t'y amènerai. Et tu m'emmèneras au Japon.

- D'accord, deal.

Qui dirait non ? Bon, je sais bien qu'on n'est pas vraiment sérieux car je ne connais pas Alec. Mais je veux visiter le Sénégal, et je veux retourner au Japon. C'est presque vital, ces derniers temps.

- Tao te coupera la main avant même que tu emmènes sa sœur à l'étranger, intervient Hunter.

Sa voix semble...Contrariée. Froide. Brulante de menaces.

Il se tend à mes côtés. Il ne participait que très peur à la conversation mais il est bien concentré cette fois, les bras croisés sur son torse.

- Tao n'a pas besoin de le savoir, continue Alec d'un air innocent.

Je sais qu'il nous taquine tous, à cet instant.

Mais en parlant de mon frère et de ce qu'il ne doit pas savoir, il y a tant de choses. D'abord, ce qu'il s'est véritablement passé en Italie. Ensuite, que son meilleur pote tord mon ventre de désir.

Des mensonges, des non-dits...Jusqu'à quand ?

Finalement, épuisée, je finis par quitter la table 10 minutes plus tard. J'étouffe un bâillement, débarrasse mes affaires puis salue chaleureusement Alec une dernière fois et quitte la pièce. Je rejoins l'escalier et l'emprunte.

Tout du long, je sens le regard d'Hunter sur moi. Il me suit, me brule mais cette fois ci, ses flammes ne me contrôlent pas. Je les étouffe. Je les éteins. Il n'aime pas mon ignorance...Et j'en joue.

Parce que le jeu n'est pas fini.

Mais, j'ai moi aussi envie d'en fixer les règles, désormais.


Hunter

Son petit corps s'éloigne du salon-salle à manger. Le bout de ses cheveux lisses et noirs effleure le haut de ses fesses tandis qu'Amaya s'éloigne sans un regard en arrière.

Tout ça, après m'avoir ignoré tout le long du repas, bâillonnant son propre corps pour rester stoïque.

Je récupère mon verre de vin tout en sentant mes lèvres s'étirer.

Alec reste silencieux à mes côtés et je finis par me tourner vers lui. Il m'a énervé ce soir, putain.

Nous avons fini de manger depuis longtemps et nous terminons tous les deux notre dernier verre avant qu'il ne dégage d'ici.

- Tu n'as pas arrêté de la draguer et de la bouffer du regard, je crache. N'oublie pas que c'est la sœur de Tao et qu'elle est hors d'atteinte, Alec.

Mon ami continue de m'observer silencieusement. Puis il termine sa dernière gorgée de bière avant de rigoler.

Je n'aime pas sa manière d'agir, comme s'il se moquait de moi. Comme s'il m'étudiait à cet instant et que j'étais un sujet d'étude très intéressant. 

- Quoi ? je demande gravement.

Alec se relève et se penche vers dessus la table. Ses deux mains se posent sur mes épaules tandis que son regard rieur se fixe sur mon visage.

- Tao va te tuer, trésor.

Je fronce les sourcils tandis qu'Alec s'éloigne déjà. Il récupère sa veste de costume sur son siège et l'enfile tout en sifflotant. Il me fait chier, putain.

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Je me relève à mon tour, franchement contrarié désormais.

Une autre partie de moi pense au corps brulant d'Amaya qui se trouve là-haut. Je me repasse les images d'hier soir dans ma tête. Sa langue contre la mienne. Ses dents dans mon cou. Ses cuisses autour de mes hanches.

Comment suis-je censé résister à l'irrésistible ?

J'ai failli me laisser aller, putain. Cette foutue sorcière est dangereuse. Plus que je ne le pensais.

- Tu sais, reprend Alec en s'éloignant de la table, t'es parfois très con même si t'es paradoxalement l'homme le plus intelligent que je connaisse.

Il passe sa langue sur ses lèvres, ravi de la situation.

- Ce n'est pas de moi que Tao devrait se méfier pour ne pas approcher le petit cul de sa soeur, et on le sait tous les deux.

Ma bouche s'ouvre mais aucun mot n'en sort. Je serre mes mâchoires tout en le regardant rire à nouveau.

- Les yeux – tes yeux - ne mentent pas, Hunt'. C'est difficile de tout cacher quand eux te trahissent hein ? Mais tu sais quoi ? Toi, l'homme qui ne ressent rien. J'ai hâte de te voir perdre la tête. On se voit demain !

Il s'éloigne vers la porte d'entrée alors que je boue intérieurement.

- Tu racontes n'importe quoi. Personne ne va rien ressentir du tout et encore moins perdre la tête.

Et mes yeux vont très bien, bordel !

Alec quitte la maison tout en continuant de ricaner comme un débile. Parce que c'est ce qu'il est. Il est fou et s'est trompé en croyant voir ce qu'il n'y avait pas.

Alors pourquoi suis-je si sur les nerfs ? Si furieux face à ses mots débiles ?

Je retourne vers la table, la mâchoire serrée, et m'empare du reste de la bouteille de vin.

Mais quelque chose d'autre me tourmente. Le regard de fouine d'Amaya avec ses questions. Elle est trop curieuse.

Et ça, c'est dangereux. Surtout pour elle. Parce qu'elle va finir par se bruler les ailes. Et elle n'aimera pas ce qu'elle va découvrir.

Elle n'y survivra pas.

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J'espère que ce chapitre vous a plu . Vos impressions ?

Laissez-moi vous présenter mon personnage pref : Alec, mesdames messieurs.

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