Chapitre 16 - Succomber
Amaya
Parfois, la meilleure thérapie est de rassembler tous nos mauvais souvenirs qui pourrissent notre vie pour en faire quelque chose de nouveau sur lequel on exerce un certain contrôle.
Réécrire l'histoire, la moduler, du moins. Je vais le faire.
Je crois que ça y est, j'ai mon idée de manuscrit. Et non, ça ne sera pas sur mon histoire d'amour avec Henry Cavill. Et Zendaya.
Surtout avec Zendaya.
Bref, soyons sérieux deux secondes.
Et si j'essayais de me sauver moi-même à travers ce manuscrit ? Et si je tentais de guérir mes maux avec mes propres mots ? D'écrire une histoire dans laquelle mes propres cauchemars interviendraient et se feraient démolir ?
Mon héroïne s'appelle Lili. Elle est enfermée dans une relation toxique depuis des années. Un jour, elle trouve la force de se battre de nouveau. Elle ne sait pas si elle va s'en sortir, oh ça non. Mais elle préfère mourir en se battant plutôt que de laisser la personne qui partage sa vie la tuer à petit feu.
Lili est peintre, elle habite au Canada, et adore le Japon. Mais elle n'a encore jamais pu y aller. Elle se promet que quand elle se libèrera, elle trouvera la force d'entreprendre ce voyage, que ça soit dans cette vie ou dans une autre.
Qu'importe, vu qu'elle sera libre de toute façon ?
Je passe la majeure partie de mon après-midi dans le café bibliothèque que j'avais découvert l'autre jour. Mes doigts sont presque engourdis tant les idées fusent dans mon esprit.
Peu après 16 heures, je sens une personne s'assoir près de moi sur la banquette. Je relève une seconde mes yeux et reconnais instantanément la personne qui vient de s'assoir, un café à la main.
Elle semble elle aussi choquée de me trouver là. C'est Daphney. L'éditrice que j'avais rencontré l'autre jour, un peu bizarre sur les bords.
- Oh, bonjour. Amaya, si je me souviens bien ?
- Ouais, salut, Daphney.
Elle m'offre un sourire beaucoup trop grand pour être 100% honnête. Ses dents sont si blanches et droits qu'on dirait presque des fausses. Elle est incroyablement belle et la robe rose pâle qu'elle port semble faite pour sa silhouette.
- Quel heureux hasard de vous trouvez là ! Si je m'y attendais !
Elle pose sa main sur sa poitrine avant de prendre une gorgée de café. Que répondre à ça ? Le jour de notre rencontre, je me suis confiée rapidement sur ma situation plus que précaire, lui avouant loger chez un homme nommé Hunter et neurochirgien. Je me souviens de sa réaction, elle semblait mal à l'aise mais surtout, elle semblait le connaitre.
Lui, l'homme qui me rend folle.
- Ouais, le hasard fait bien les choses, je réponds avec un sourire poli.
- C'est ce qu'on dit ! Alors, vous avez avancé sur votre manuscrit ?
- Je tiens le bon bout. Je crois.
Peut-être que je devrai être en train de lui lécher le cul dans l'espoir qu'elle m'édite un jour. Mais je ne la sens pas vraiment et mon cerveau ne souhaite qu'une chose : qu'on ne travaille jamais ensemble toutes les deux.
Daphney passe une main dans ses cheveux blonds, la curiosité sur son visage.
- Dites-m'en plus ! Je veux absolument tout savoir.
Il me faut une seconde pour comprendre qu'elle parle de mon manuscrit et pas de Hunter. Pourquoi est-ce que j'avais eu ce mauvais pressentiment en la rencontrant ? Mon passé m'a fait comprendre plusieurs fois que je devais suivre mon instinct.
Alors je secoue la tête en haussant les épaules :
- Je garde l'intrigue pour moi pour l'instant.
Daphney perd quelque peu son sourire avant que ses yeux ne se plissent légèrement.
- Bien sûr, trésor. Bien sûr. Et comment évolue votre situation depuis notre rencontre. Logez-vous toujours chez cet homme, ce Hunter ?
Ainsi donc, elle se rappelle vraiment chaque détail de notre situation. Ça m'apprendra à me confier quand ma tête vrille dans tous les sens.
Mon instinct me secoue une nouvelle fois et m'ordonne de faire d'autant plus attention.
- Non, je mens. Je loge seule maintenant.
Cette fois ci, un vrai sourire prend place sur les lèvres de cette presque inconnue.
- Hum.
Je rassemble finalement mes affaires.
- Je dois y aller, à la prochaine !
- Mais oui, trésor, je ne doute pas que le...hasard vous mettra une nouvelle fois sur mon chemin !
Je lui réponds par un rapidement hochement de tête puis m'éloigne tandis que ses yeux brulent ma nuque.
Tout le monde sait que le hasard peut être forcé par un sale con nommé destin. Non merci.
****
La nuit tombe rapidement sur la ville de Londres. Il commence à pleuvoir dehors, les fines gouttes frappent les carreaux dans une douce mélodie.
Je suis dans la cuisine, assise sur le comptoir de l'ilot central. J'observe le temps désastreux et pourtant rassurant.
Suis-je la seule à apprécier le bruit de la pluie ?
Mes jambes se balancent dans le vide tandis que je croque dans une pomme juteuse.
Un bruit se fait entendre quand la porte d'entrée s'ouvre au loin. Je tourne ma tête vers ledit bruit, découvrant un Hunter trempé et en colère sur le seuil.
Oh, oh. Je crois bien que quelqu'un a passé une très mauvaise journée.
Le grand brun se tient de l'autre côté de la pièce et ses yeux se plissent en découvrant ma position. Comme si j'étais chez moi. Oups.
Je peux presque croire que la bête va se montrer à moi quand ses machoire se serrent un peu plus.
- Salut.
Il ne me répond pas.
Monsieur sale con est donc de retour, ce soir.
Hunter passe une main dans ses cheveux trempés puis traverse le salon jusqu'à la cuisine.
Le tissu de sa chemise blanche lui colle au corps, moulant ses muscles. Je me demande si il a des tatouages ? Je n'en n'ai pas vu sur ses bras, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de voir le reste de son corps. Alors bon....
Je me pose juste la question pour la science, hein.
Contrairement à d'habitude, Hunter ne se sert pas un verre d'eau en rejoignant la cuisine. Il ouvre un placard, qu'il claque, puis récupère une bouteille de scotch. Sa bouche en arrache le bouchon qu'il crache sur le comptoir, puis il se sert un verre beaucoup trop rempli d'après moi.
- Alors, je débute, mauvaise journée ?
Hunter se tourne vers moi, le regard noir. Il avale une longue gorgée et un soupire sort de sa bouche.
- Très mauvaise journée.
Sa voix semble fatiguée mais surtout rageuse.
- Est-ce que tu –
- Je n'ai pas envie de parler, Amaya.
Vexée et pourtant non surprise par son attitude, je me contente de le fixer sans un mot. On s'affronte du regard pendant de longues et interminables secondes. Une mèche de cheveux noire tombe sur son front et il la dégage brusquement.
Pourquoi est-ce que j'ai subitement envie de passer ma bouche sur sa mâchoire avant de mordre son menton pour me venger de son caractère de merde ?
Histoire qu'on souffle le chaud et le froid ensemble.
- Si tu es si tendu, je crache finalement, tu devrai peut-être inviter ta petite copine Taylor pour qu'elle vienne te détendre ? Peut-être que cette fois, quand elle te masturbera dans le hall, je pourrai filmer histoire de poster ça sur Only fan ?
Un bruit désarticulé sort de la bouche d'Hunter. Je sais que je joue avec le feu. Pire, je joue avec lui. Mais impossible de m'en empêcher.
- Taylor n'est pas ma petite amie.
- Ta copine de baise, alors ?
Hunter relève un sourcil face à ma nouvelle question et je comprends que j'ai vu juste. Pourquoi est-ce que je veux creuse, d'abord ? J'en suis la première surprise. Pas que sa réponse m'intéresse, de toute manière...
M'enfin, je dois avouer qu'intérieurement, je suis secrètement soulagée de savoir qu'ils ne sont pas en couple.
Il continue de me fixer, vêtue d'un tee shirt blanc et d'un short de la même couleur. Quelque chose passe dans ses yeux, peut-être revit-il notre baiser de cette nuit ?
Enfin, peut-on véritablement appeler ça un baiser ? Mes lèvres n'ont fait qu'effleurer les siennes, pas assez pour que je découvre réellement leur savoir, leur texture. Et en même temps, suffisamment pour me hanter pour le reste de la nuit.
Finalement, Hunter récupère son verre rempli d'alcool et quitte la pièce sans un mot, rejoignant son bureau.
Je continue de manger ma pomme, tourmenté intérieurement par mes propres désirs. Il a quitté la pièce, pourtant son parfum reste autour de moi, me rendant un peu plus fébrile. Je suis remuée intérieurement, perdue dans mes propres besoins, dans ma propre soif.
Je saute de l'ilot, mes pieds nus frappant le soir carrelé puis je jette le reste de la pomme.
Sans réfléchir, j'emprunte le même chemin qu'Hunter une minute plus tôt.
Je ne suis qu'instinct.
Je m'arrête devant la porte fermée de son bureau. Je ne suis jamais allée ici. Mais j'ai envie de me heurter à Hunter, de me battre contre lui avant de savourer notre collision.
Je pose ma main contre la lourde porte en bois. Je pourrai frapper contre, mais non. Mes doigts se posent sur la poignée et l'abaisse sans attendre. Un grincement se fait entendre tandis que je pénètre dans l'antre du diable.
Hunter est assis derrière son bureau, sirotant son verre. Ses yeux posés sur un dossier, il ne relève pas son visage en entendant la porte s'ouvrir. Pourtant, il sait que je suis là, ses épaules se tendent un peu plus. Je vois son souffle sortir un peu plus rapidement de sa bouche.
- Sors d'ici, Amaya.
Il m'ordonne d'une voix hachée.
- Ou sinon quoi, le grand méchant loup va me chasser ?
Son regard sombre se pose sur ma silhouette tandis qu'un coin de sa bouche s'étire.
- Non. Il va te manger. Je vais te manger.
Merde.
Ses mots percutent directement un point inconnu dans mon bas ventre. C'est injuste qu'il puisse me rendre dingue aussi facilement. J'ai envie de lui rendre la pareille.
- J'ai besoin de ton avis de médecin.
Intrigué, Hunter pose son verre sur le bureau tout en attendant que je parle. Je fais un pas dans sa direction.
- J'ai besoin de ton aide pour une scène de mon manuscrit.
- Une scène ? Quel genre de scène.
Il veut en savoir plus. Je l'ai intrigué, je le vois. Il est suspendu à mes lèvres.
- Une scène de meurtre.
Cette fois ci, ses deux sourcils se relèvent. La rage qui le bouffait jusqu'à le quitte peu à peu tandis qu'il se concentre sur l'instant présent, sur les flammes qui lèchent nos peaux et les marquent.
- Comptes-tu me demander des conseils pour tuer quelqu'un ?
Je ne lui réponds. Je m'avance à nouveau jusqu'à son bureau tandis qu'Hunter se relève de son fauteuil. Il domine ma petite personne, attendant mon prochain geste.
- Admettons que mon héroïne ouvre la gorge d'un personnage, meurt-il forcément ?
Hunter me rejoint tandis que je colle mes fesses au bureau.
- Avec quoi lui ouvre-t-elle la gorge ?
Mes doigts se saisissent du coupe papier tranchant posé sur le bois massif. Je le prends entre mes deux doigts et me tournent vers Hunter qui se tient désormais debout devant moi.
- Admettons qu'elle lui ouvre la gorge avec ce coupe papier.
Hunter fixe mes doigts une seconde. Puis, me prenant par surprise, sa main se pose sur la mienne et il récupère l'objet tranchant. Je le regarde faire, incapable d'actionner le moindre mouvement. Mes fesses sont toujours collées au bureau d'Hunter et ce dernier est devant moi, armé du coupe papier.
- Penche la tête en arrière, il m'ordonne.
Je m'immobilise une seconde, mon regard dans le sien.
Qu'est-ce que... ?
Je devrai m'éloigner, le repousser et quitter la pièce. Mais, mon regard dans le sien, je laisse échapper une respiration haletante tout en penchant doucement ma tête en arrière.
Je lui offre ma gorge.
Son visage se penche au-dessus du mien et l'instant d'après, je sens une pointe tranchante contre ma peau tendre.
- Qu'est-ce que tu fais ? murmuré-je.
La peur s'entremêle à l'excitation dans mon esprit. Tout est mélangé.
- Je réponds à ta question, souffle Hunter.
La pointe caresse ma gorge, sans toutefois me couper. Elle m'effleure juste, menace pesant sur moi mais me rendant surtout dingue.
- En réalité, reprend Hunter toujours dans un murmure, on peut survivre à un coup de couteau, même à la gorge.
L'une de ses mains se pose à l'arrière de ma nuque, ses doigts s'entortillent dans mes cheveux pour m'immobiliser tandis que l'autre continue de presser délicatement le coupe papier contre mon cou.
- C'est peu probable, vu la fragilité de cette surface de ton corps. Mais pas impossible. Certains patients survivent si le coupe papier passe à côté de l'artère. Sinon, tu meurs.
Sa main se serre un peu plus dans ma nuque et mes propres mains se posent sur la poitrine d'Hunter.
- Ah oui ? je souffle.
- Oui.
Son visage est presque collé au mien à cet instant.
J'inspire brusquement en sentant une piqûre contre ma gorge.
- Juste là se trouve ton artère. Si on la tranche. C'est terminé pour toi.
Mon souffle frappe son visage et soudainement, Hunter retire sa main tout en relevant mon visage. Il pose l'arme entre mes doigts, et, sa main coinçant toujours la mienne, il pose ma propre main contre sa gorge.
Putain de merde.
C'est tellement dangereux, et pourtant tellement euphorisant.
Le coupe papier se presse contre la gorge d'Hunter, mes doigts prisonniers des siens contre l'arme.
- Ici, me dit Hunter en gardant ses yeux dans les miens. C'est mon artère.
- Donc, si j'appuie, que je ma tranche, tu n'auras probablement aucune chance de survie.
- Hum.
Nous restons dans cette position quelques secondes, ses doigts tremblent contre les miens et à cet instant, je découvre la goutte de sang contre la pointe tranchante du coupe papier.
- Hunter, je m'exclame. Tu saignes.
Mais il ne me laisse pas m'éloigner, il m'oblige à m'maintenir l'arme contre lui. Puis il me relâche soudainement.
Le coupe papier tombe au sol dans un bruit sourd et nous gardons notre position, mon contre le bureau, lui pressé contre moi.
- Est-ce qu'on est en train de jouer ? je susurre contre son visage penché vers le mien.
Un sourire prend place sur son visage et il hoche lentement la tête.
- Alors, offre-moi un verre je lui ordonne.
Gardant sa position, Hunter se redresse légèrement et récupère son verre rempli d'alcool. Il le dépose près de mon corps et je ne sais pas vraiment ce qu'il fait parce que je continue de fixer son visage, mes deux mains posées contre son torse.
Sa main s'approche ensuite de ma tête et son index se presse contre ma lèvre inférieure.
- Ouvre, il m'ordonne doucement.
Je lui obéis, entrouvrant mes lèvres. Son index caresse ma bouche puis s'enfonce légèrement, effleurant ma langue.
L'alcool envahit mon être et ma langue s'enroule doucement autour du bout de son doigt. Je le suce ensuite, mon regard posé dans le sien.
- Bonne fille, il chuchote.
Il semble affamé, prêt à me dévorer et un gémissement s'étouffe dans sa gorge. Mais moi, je veux encore jouer.
Alors je mordille son doigt, la pointe de mes dents s'enfonçant dans sa peau.
Sa main libre se pose une nouvelle fois contre ma nuque et me tire les cheveux en arrière pour me dégager et m'immobiliser une nouvelle fois.
Je fixe Hunter, un sourire sur le visage.
- Oh non, il reprend. Tu es une petite chose qui tente de me rendre fou. Mais personne ne me rend fou dans ma propre maison, princesse.
Je passe ma langue sur mes lèvres, l'ignorant. Pourtant le sentir me maitriser presque totalement m'existe autant ? Comme si je pouvais enfin me laisse aller tout en sachant qu'il n'ira jamais au-delà de mes propres limites.
Comme si j'étais totalement en sécurité, pour la première fois depuis bien longtemps.
- J'ai encore soif, je halète.
- Vraiment ? Alors, bois.
Je me contente d'acquiescer. Alors, sa main libre récupère le verre et Hunter récupère une gorgée d'alcool dans sa bouche.
Ensuite, il tire une nouvelle fois délicatement mes cheveux, m'obligeant à pencher encore plus ma tête en arrière.
Son visage se penche vers le mien et j'entrouvre mes lèvres. Ses lèvres se posent au-dessus des miennes, sans me toucher réellement. Elles s'écartent doucement et l'alcool qui était entre rejoint ma propre bouche.
Il est chaud, fort, et saturé du gout d'Hunter.
Ce n'est qu'un préliminaire, pourtant c'est le truc le plus chaud que j'ai fait de ma vie. Hunter n'est pas un gamin. C'est un homme qui sait ce qu'il veut, qui a de l'expérience et sait comme me rendre folle. Il sait exactement comment il veut me dévorer.
L'avale l'alcool et finalement, ses lèvres se posent contre les miennes. Durement, cette fois.
Ce n'est pas un simple effleurement maladroit comme cette nuit.
C'est presque une revendication. Le besoin de conquérir mon corps pendant qu'il m'offre librement le sien.
Mes doigts effleurent sa gorge puis s'enfouissent dans ses cheveux alors que je le tire à moi. Tout explose, ce désir contenu. Il m'embrase, et je ne suis pas la seule à bruler. C'est si bon de se laisser aller, de succomber à la tentation, même le temps d'un court instant.
C'est comme si j'avais mis mon ennemi à terre et que je venais de conquérir son royaume.
Ma langue danse avec celle d'Hunter. Les deux jouent ensemble tout en cherchant ouvertement à se dominer. Son gout et son odeur me possèdent de toutes part et quand ma bouche quitte la sienne pour rejoindre sa gorge, je fais ce que j'avais envie de faire depuis tout à l'heure.
Mes dents mordent sa gorge et un bruit désarticulé s'échappe de ses lèvres tandis qu'il colle ma tête contre lui.
- Mauvaise fille, il crache.
Je souris doucement contre lui avant de lécher ma morsure, fière de mon œuvre.
La seconde suivante, il redresse mon visage et prend ma bouche une nouvelle fois. C'est un baiser plus lent, plus profond. Plus maitrisé, en apparence du moins.
Alors, ses mains se posent à l'arrière de mes cuisses et me redressent avant d'assoir mes fesses sur le bord du bureau.
Mes cuisses s'écartent quand Hunter prend place entre elle et pousse ses hanches contre l'intérieur de mes cuisses. Je gémis contre ses lèvres en le sentant durcir contre moi.
Bordel, c'est tellement chaud.
Mais j'en veux plus, j'en veux beaucoup plus.
Je ne réfléchis plus. Je ressens.
Et lui, l'homme qui neressentrien. Je sais qu'il ressent également, avec moi.
- Je te veux, et ça me rend dingue, Amaya. Ça me fait péter les plombs.
Je veux qu'il me prenne, plus que ça, je veux le prendre ne moi, m'agripper à son corps et le faire hurler. Alors, je ressentirai la vie à travers lui. Elle courra à travers mes veines.
Je me sentirai vivante, avant de me sentir morte à nouveau.
- Tu me veux aussi ?
- Oui, putain. Oui.
Je le veux beaucoup trop pour que ça ne soit pas dangereux pour lui, et surtout pour moi.
Ses hanches ondulent contre les miennes tandis qu'Hunter continue de m'embrasser. Je manque d'air mais je m'en moque. Je ne peux pas m'éloigner. Impossible.
Une sonnerie se fait entendre au loin. ET si au début, ni lui ni moi n'y prêtions attention, Hunter finit par se décrocher de moi.
Son visage s'éloigne du moins tandis que sa respiration haletante se mêle à la mienne.
Son regard se perd dans le mien, et soudain, on réalise. Notre position, ce qu'on faisait. Tout. Notre propre perdition de l'âme et de l'esprit.
Hunter finit par tirer son portable de sa poche arrière, et je vois le désir quitter soudainement son visage quand il fixe l'écran de son portable.
Tao.
Mon grand frère.
J'inspire brusquement tandis qu'Hunter s'éloigne d'un bond.
- Merde, il crache en passant sa main libre dans ses cheveux. Putain de merde.
La sonnerie se termine et la pièce se fait soudainement silencieuse.
Je m'apprête à lui dire quelque chose, mais Hunter me devance :
- J'ai merdé, putain.
Ses mots me percutent à toute vitesse. On a merdé tous les deux. Nous n'aurions pas du succomber. Pourtant, ça me fait mal de l'entendre me le dire et de me repousser avec autant de virulence.
- C'était une putain d'erreur, crache à nouveau Hunter.
Je reste assise sur le bureau, avalant difficilement ma salive.
Pourtant, je sais qu'il a raison.
Son portable sonne de nouveau.
- Tu devrai décocher, je lui dis en prenant un air détaché.
Hunter me fixe une seconde, puis, finalement, il quitte la pièce en collant son portable à son oreille pour prendre l'appel de mon frère.
Je pose mes mains sur mes joues brulantes.
Qu'est-ce que c'était que ça ?
Je ne devais pas m'approcher d'Hunter, mais je n'ai pas su résister, je n'ai pas su m'éloigner de notre petit jeu, alors même que je m'étais promis de ne plus jamais laisser un homme me perturber à nouveau.
Putain, ça craint. Ça craint grave.
Hunter ne doit avoir aucun pouvoir sur moi. Et pourtant, j'ai bien failli le laisser faire. Le meilleur ami de mon frère, mon hôte. Putain, celui qui cache un être si compliqué qu'il me fait peur autant qu'il me fascine.
Je saute du bureau tout en secouant ma tête pour me remettre les idées en places. Je me tourne vers le bureau et récupère le verre que je vide d'une traite.
La morsure de l'alcool me reconnecte avec la réalité.
Alors que je m'apprête à quitter le bureau, mon regard se pose sur une vieille feuille de papier coincée sous un cadre sans photo sur le bureau. Je la récupère tout en jetant un œil à la porte. Hunter n'est pas là.
Je déplie la feuille et fronce les sourcils en voyant se qui s'y trouve.
53.47724533081055
-2.2435593605041504
Je connais ce début de chiffres. Les chiffres que j'avais trouvé inscrits sur le papier dans la boite que j'avais fouillé dans le dressing d'Hunter.
A quoi est-ce que ça correspond ?
Mes yeux longent la feuille et je décrite d'difficilement d'autres mots écrits en un peu plus petits.
« Oxford Street, Manchester ».
Une localisation ? Dans quel lieu ? Chez quelqu'un ?
Ayant peur d'être prise sur le fait, je replace la feuille et quitte le bureau. Je ne croise pas Hunter tandis que je fuis vers ma chambre. Mes doigts se posent sur mes lèvres gonflées après nos baisers tandis que je pénètre dans ma chambre et ferme la porte.
Quelque chose se trame ici.
En plus de la perdition de mon être.
_______
J'espère que ce chapitre vous a plu heheheh ! Vos impressions ?
Vos théories ?
Alors, du coup, on continue l'écriture sur wattpad ?
Love, Anita
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