🎠CHAPITRE 11🎠
Avant même que vous n'ayez eu le temps de vous expliquer ou bien de réaliser ce qu'il se passait, vous avez été conduit, sans plus de cérémonie, devant le reste du groupe, attendant dans un coin du parc. Certains vous toisent sans trop de discrétion, tandis que d'autres préfèrent ne pas vous regarder, probablement dans le seul but d'invalider votre présence, car soyons honnêtes... Vous avez bien compris que vous n'êtes pas censé vous retrouver ici.
— Qu'est-ce que l'on fait ?
La seule personne visiblement inquiète de votre sort est la jeune fille vous ayant trouvé sans aucune difficulté dans votre cachette pas si secrète. Si certains font encore une fois mine de réfléchir, d'autres vous tournent le dos. Au pire des cas, ils vous reconduiront vers la sortie, n'est-ce pas ?
— Est-ce qu'il le sait ? Quelqu'un l'a-t-il prévenu ? s'en inquiète une autre jeune femme.
— Il a dit d'avancer sans lui donc...
— Donc ? Il ne le sait pas ? On est bien d'accord ? insiste-t-elle en regardant l'assemblée.
— Sinon, on s'en débarrasse. Problème réglé, annonce un jeune homme.
Tout le monde se retourne vers celui-ci et sa proposition plus que radicale. Font-ils seulement attention au fait que vous êtes toujours là, perdu, ou mettent-ils un point d'honneur à vous ignorer complètement comme si vous n'existiez pas ?
— Ne me regardez pas comme ça en faisant semblant de faire les choqués. Ca ne serait pas la première fois qu'on le fait.
— Et pour le corps, génie ? Tu as une idée ? fit Mathilde
— Bah... Ces idiots de touristes pensent encore que les crânes dans le décor sont des faux, non ? Personne ne verra rien.
— Robin marque un point...
Et là, il y eut comme un silence d'approbation générale.
— Vous êtes au courant que depuis tout à l'heure, je suis là, et je sais que vous parlez de moi ? finissez-vous par intervenir.
— Ah bon ? C'est pas vrai ! J'en tombe des nues ! Il parle en plus ! se moque-t-on de vous.
— Si vous pouviez juste avoir l'obligeance de m'indiquer la sortie du parc, je...
Vous sentez comme un poids pesant sur vos épaules et vous comprenez, à force de regards plus que suggestifs que votre intervention s'arrête ici. Pourquoi ne vous laissent-ils donc pas partir si vous posez à ce point-là un problème ?
— Anthéa, c'est toi qui l'a trouvé, c'est ta responsabilité, fit un certain Jules en essayant d'accélérer le processus de décision.
— Quoi ? Mais je...
— De toute façon, les portes sont fermées ma belle, c'est trop tard.
Trop tard pour quoi, exactement ? Il y a comme une compréhension mutuelle entre eux qui vous échappe complètement. Ils parlent une langue que vous comprenez et pourtant, vous n'en saisissez pas toutes les nuances, ni les sous-entendus qu'ils se glissent entre eux.
— Et j'en fais quoi moi ? relança Anthéa visiblement dans la détresse et la panique.
— C'est toi qui vois. L'idée de Robin n'est pas mauvaise, mais en soit... Va falloir te salir les doigts et crois-moi, le sang c'est chiant à nettoyer. Dans tous les cas, il ne faut pas qu'il soit au courant que quelqu'un soit resté alors que les portes sont fermées. Tu comprends ? Là c'est lui ou c'est toi.
Comment ça "c'est lui ou c'est toi" ? Qu'est-ce qu'elle compte faire au juste ? Voyant son regard se reporter sur vous, vous avez ce réflexe idiot, mais humain que de prendre vos jambes à votre cou. Après tout l'adage ne dit-il pas : sauve qui peut ?
— Bah bravo Anthéa ! Allez... cours ! Cours, Anthéa, cours !
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