chapitre 7
Attention je me suis trompé de temporalité depuis le chapitre précédent. Ne ne sommes pas pendant les vacances d'été mais bien au mois de juin, excusez moi.
Diallo et Kalhne étaient plongés dans une conversation qui semblait passionnante à en juger leur gestes des bras et les regards... Amoureux ? Angeline faisait des nœuds avec l'herbe dans son coin. Sa meilleure amie avait toujours été célibataire, comme elle. Si elle finissait avec ce garçon, l'abandonnerait-elle ?
Angeline se leva en détournant les yeux de cette scène romantique. Elle ne devait pas être égoïste. Bien-sûr qu'elle était contente pour Kalhne...
- Donc si tu me dis que les énergies constituent toute chose, il y a une énergie qui englobe notre ville ?
- Oui, je le ressens, et c'est pas bon, expliqua Diallo.
- Pourquoi t'as déménagé ici alors ? trancha Angeline plus brusquement qu'elle l'aurait voulue.
Diallo l'ignora et saisit un sac.
- Angeline... gronda Kalhne en passant à côté d'elle. Huber n'est pas chez lui, la policée à vérifier. Il n'est pas non plus dans la ville, on l'aurait deja trouvé.
- Laissons la police le retrouver, nous avons du travail Kalhne tu viens ? dit Angeline en prenant son amie par l'épaule.
La brune observa Diallo d'un air attristé. Depuis quelque semaine elle aimait rester ici, dans son cocon, sans se soucier de l'extérieur. Il n'étaient qu'à la fin du mois de juin, bientôt ce serait l'été et elle pourra profiter. Cependant, elle savait qu'elle devrait reprendre une vie normale ensuite. Mais pourrait-elle profiter encore un peu de cet endroit ? De Diallo ? Oui, elle se l'était avouée ; elle tombait littéralement sous le charme de ce garçon. Mais elle savait qu'elle ne possédait pas assez de confiance en elle pour l'avouer.
- Et si on cherchait le vieux par nous même ? À l'extérieur de la ville, proposa Mathilde.
Angeline serra les poings.
- Tu ne te soucis pas de lui, pourquoi tu reste toujours avec nous ? T'as pas d'amis ou quoi ?
Diallo se rapprocha, interressé par la dispute.
- Dit celle complètement jalouse parce que son amie a enfin trouvé l'amour ! répondit Mathilde.
Diallo se recula un peu de façon gêné. Kalhne rougit instantanément en observant ses pieds.
- Diallo n'est pas le genre de Kalhne, n'est-ce pas Kalhne ?
- Peut-être que si Angeline, qu'est-ce que tu as ?
L'atmosphère était tendue, Diallo adorait ce genre de scène. Il se retient pourtant. On l'avait déjà puni pour attiser le feu, ne pas se mêler. Ne pas se mêler... Se retient-il. Pourtant il trouvait souvent que les gens se prenait trop la tête pour de simples choses.
Angeline était agacée et tournait en rond dans la clairière.
- Qu'est-ce que tu fais encore avec Kalhne, Diallo ? Tu la colles tout le temps.
Diallo souria légèrement.
- Peut-être qu'elle est plus intéressante que toi, Angeline. Tu y as pensé ?
Et mince, il n'avait pas su se retenir.
Angeline était touchée, elle leur tourna le dos quelque instant avant de crier.
- Oh, très drôle, Diallo. On dirait que je suis juste un meuble, au quotidien ! Personne ne me remarque jamais. Tu crois que je vois pas comment tu la regardes ? Tu penses à quoi, sérieusement ?
La jeune fille se mit à partir.
- Attends, Angeline, calme-toi. Pourquoi cette situation t'énerve tant ?
Mathilde prit un air hautain.
-Évidemment, Kalhne, Angeline est juste jalouse.
Kahlne remuait sur place.
- Mathilde, merci mais s'il te plaît. Ce n'est pas nécessaire d'être blessante envers Angeline.
- Blessante ? Je dis juste la vérité.
Diallo hocha la tête. Il aimait les gens secs. Il ne connaissait pas encore cette fille mais son tempérament lui plaisait bien.
Angeline était piquée au vif, les larmes aux yeux.
- Jalouse ? Bien sûr que je suis jalouse ! Mais pourquoi tu fais semblant d'être si détachée, Mathilde ? Tout le monde sait que tu te sens enfin à l'aise avec nous, même si tu fais tout pour cacher ça avec tes remarques méchantes !
Mathilde détourna les yeux
- Tu dis n'importe quoi, Angeline. Je n'ai besoin de personne, et certainement pas de vous.
- Wow, quel drame. On dirait que tout le monde ici a des problèmes à gérer. Angeline, si t'es jalouse, c'est pas mon problème. Mathilde, si t'as des soucis, tu devrais peut-être en parler au lieu de tout balancer sur les autres, dit Diallo avec un petit rire moqueur.
- Pour qui il se prend lui ? Magicien de pacotille.
Diallo haussa les épaules.
- Peut-être que t'es juste trop sensible, Angeline. Si t'arrêtais de te comparer aux autres, t'irais mieux.
Il avait parlé d'une voix calme mais autoritaire, mettant fin à cette soudaine dispute.
- Allons cherchez Huber tous ensemble, conclua Kalhne en posant une main sur l'épaule d'Angeline.
Peut-être avait-elle délaissée son amie depuis le début du printemps. Elle se rattraperai.
- Je vais aller chercher un truc chez moi, je reviens, dit Mathilde les poings serrés.
- Ne pars pas comme ça ! se plaignit Kalhne.
— On sera bien mieux sans elle, répondit Angeline.
Mathilde fit un sourire crispé et fila à travers les arbres. Kalhne haussa les épaules.
- Allons-y, Si on retrouve Huber, il pourra peut-être nous donner des indices pour Dan, si on le retrouve... dit sombrement Diallo sans se préoccuper de la dispute qui venait de se passer.
Angeline ne répondit plus et avança vers le village d'à côté. Ils traversèrent le pond reliant Andor à Vacil.
- Tu disais que l'énergie du trou était relié à Andor notre village. Donc que les objets apparaissaient forcément à l'intérieur ?
Diallo observa autour de lui en fronçant les sourcils.
- Oui mais depuis quelque temps, j'ai l'impression que le dôme d'énergie s'est déformé. Peut-être que Huber et ton frère on atterrit hors de la ville.
Angeline ricana.
- Tu sens les énergies toi ? Tu parles à l'univers ?
Diallo comme à son habitude, ne sembla pas le prendre mal.
- Ta grand-mère aussi doit ressentir les énergies. Nous pouvons tous le faire, mais certain ont moins développés leur capacité que d'autres.
Angeline marchait doucement, les mains dans les poches de son sweat.
- C'est sur que chez moi, il n'y a vraiment rien de vertueux. Je n'ai pas hérité ça de ma grand-mère.
Diallo se tourna vers Angeline.
- Prend confiance en toi, prend conscience de qui tu es, de te force, et je t'assure que tu pourras être puissante.
La blonde leva les yeux vers le garçon et lui fit un sourire timide. Au même moment, Mathilde sortit de la forêt pour les rejoindre sur la route, la main droite appuyant sur son poumon et sa main gauche, tenant une cage avec une souris.
- Vous ne marchez pas vite, dit-elle en première remarque. J'ai gardé Cocotte, enfaite c'était la mauvaise souris je me suis trompée. Regardez elle a une pâte en moins, l'autre les avait toute. Celle qu'on a jeté dans le trou la semaine dernière.
— Tu es revenu toi ? Je crois que Angeline ne voulait pas de ta présence, ricana Diallo.
Mathilde ne broncha pas et montra la sourit à Kalhne.
- Alors elle est peut-être aussi sortie de la ville. Allons-y, dit Kalhne en partant en avant.
Deux groupes se formèrent. Mathilde et Angeline à l'ouest, Kalhne et Diallo à l'est pour étendre les recherches. Les arbres leur procuraient un peu d'ombre nécessaire, mais aussi des milliers de cachettes où pourrait se trouver le corps de Huber.
Kalhne marchait derrière son ami, observant son dos et sa marche habile entre les racines.
- Par rapport à tout à l'heure... commença t-elle pour briser le silence .
- Ne t'inquiète pas pour tes amies, j'ai vu pire.
La jeune fille hocha la tête. Oui évidemment peut-être, mais ce n'était pas là où elle voulait en venir.
- Diallo, je t'intéresse ?
Le garçon s'arrêta sans regarder Kalhne. Il prit quelque instant à répondre.
- Non, dit-il dans ton sec.
Le coeur de l'adolescente s'arrêta. Oui elle nourrissait de vraies espoirs... Mais Diallo avait l'air ferme dans sa décision. Il allait la trouver bête...
Le garçon se retourna enfin vers elle.
- Eh bien nous devrons prendre vers le nord, ici il n'y a rien.
Il s'avança dans sa direction car le nord était derrière Kalhne. La jeune fille hocha la tête sans bouger.
Diallo se sentait mal d'avoir du repousser Kalhne. Mais il ne pouvait pas ... Non, c'était impossible.
- Tu sais, je suis pas quelqu'un pour toi, tu mérites certainement mieux.
L'adolescente leva les yeux vers le visage de Diallo.
- Je te connais, je sais qui tu es. Et je t'aime.
- Non Kalhne, tu ne m'aimes pas, assura le garçon sans pourtant bouger.
Il observa son nez, ses cheveux ondulés, ses joues rouges, sa bouche... Leur visages étaient si près l'un de l'autre qu'un coup de vent aurait pu supprimer facilement la distance qu'il restait entre les deux adolescentes. Ce qui fut peut-être le cas.
Leurs regards se croisèrent, et soudain, tout ce qu'ils avaient tenté de réprimer, tout ce qu'ils avaient nié avec acharnement, s'imposa avec une force incontrôlable. Dans un même mouvement, comme mus par une volonté plus puissante que la raison, ils se jetèrent l'un vers l'autre.
Leurs lèvres se trouvèrent avec une urgence désespérée, comme si tout ce qu'ils avaient retenu depuis des semaines, des mois, explosait enfin. Le baiser fut d'abord hésitant, maladroit, avant de se faire plus intense, plus passionné. Kalhne sentit une chaleur envahir tout son être, ses mains tremblantes se posèrent sur les épaules de Diallo, tandis qu'il l'attira contre lui avec une force qu'il n'avait jamais osé exprimer auparavant.
Ils s'embrassèrent avec une passion qu'ils ne savaient même pas possible, comme si ce moment était inévitable, comme si tout ce qu'ils avaient tenté de refouler s'échappait d'un coup, libéré de toutes les chaînes de la raison. C'était brut, dévorant, et pourtant infiniment tendre. Kalhne sentait son cœur battre à tout rompre, ses pensées s'évanouissant sous la vague de sensations qui la submergeait. Les mains de Diallo caressaient doucement ses cheveux, glissant jusqu'à sa nuque, tandis qu'il se penchait davantage vers elle, cherchant à la rapprocher encore plus.
Comment avait-il pu se retenir tout ce temps ? Ses lèvres avait un goût de fraise, sa peau était douce.
Il l'embrassa fougueusement, sans contrôler se qu'il faisait. Sa volonté l'avait dépassée, sa raison tambourinait dans sa tête, emprisonnée dans un cage fermée à double tour.
Kalhne était perdue, il l'avait rejetée puis maintenant il se jetait sur ses lèvres. Elle le voyait bien, elle le sentait, qu'elle l'attirait. Mais pourquoi avait-il l'air si interdit ? Elle chassa ses pensés, pour l'instant elle savourait cet instant offert. Elle passait ses mains dans ses cheveux, sur son coup, dans son dos. Comme si un fil solide les reliait, elle aurait aimer rester une éternité dans ses bras. Car l'instant d'après tout serait finit. Elle l'embrassait avec passion, son corps entier vibrer contre le sien.
- Kalhne !
- Diallo !
Les deux adolescents se séparèrent soudainement. Kalhne aurait aimé rester près de lui, mais Diallo recula pour maintenir une distance suffisante et s'en alla vers les deux voix qui les appelaient
- On a trouvé Huber ! informa Angeline.
- Et la souris, indiqua Mathilde.
Elle brandit la main vers le ciel, exhibant le rongeur évanoui.
Le groupe accourut auprès de la victime, inconsciente. Il était étendu au milieu d'un espace vide, entouré d'arbres possédant des troncs majestueux.
- Ça fait une bonne semaine qu'il est là, et il semble en étrange bonne santé ? remarqua Kalhne.
Mathilde remua le viel homme du bout de sa chaussure comme un vulgaire torchon.
Diallo, plus prévenant, approcha ses mains de son visage. À l'instant où ses doigts touchèrent son épaule, Huber se releva dans un cris, expulsant l'air de ses poumons, le regard grand ouvert. Il vit le visage du garçon au premier et tenta de se débattre.
- Le diable ! Le diable ! Lâche moi !
Le garçon se recula d'un bon, le visage sans expression. L'instant d'après, il faisait demi tour à grand pas.
- Mais qu'est-ce qu'il fait ? demanda Mathilde.
- Je sais pas, mais allons vite prévenir la police et les pompiers. Je les appelle, intervient Angeline.
Kalhne observa Diallo partir, l'esprit perdu dans un millers de réflexion.
Une demi-heure plus tard, les pompiers avaient évacués le blessé à moitié inconscient et délirant, et la police avait bouclé le périmètre.
Mathilde, Kalhne et Angeline retournèrent au village, en passant par la petite clairière où se trouvait la cabane.
Mathilde n'avait pas envie de rentrer chez elle, Kalhne souhaitait avoir de plus amples explications de la part de Diallo et Angeline restait troublée par la découverte de Huber.
À leur arrivé, la nuit était tombée, enveloppant la clairière d'une lueur bleutée. Les flammes du grand feu de joie crépitaient joyeusement, projetant des ombres dansantes sur leur visages. Les étincelles montaient haut dans le ciel sombre, comme des étoiles éphémères, tandis que l'odeur du bois brûlé se mêlait au parfum des herbes aromatiques jetées dans le brasier.
Diallo, debout près du feu, avait les yeux fixés sur les flammes. Il avait toujours semblé étrangement à l'aise avec ce genre de rituel, comme s'il connaissait par cœur les secrets anciens que le feu gardait précieusement. D'un geste sûr, il avait tracé un cercle avec de la cendre autour du feu, murmurant des mots à demi inaudibles, des fragments d'incantations que personne, à part lui, ne semblait vraiment comprendre.
Kahlne l'observait en silence, fascinée par son assurance, par cette sérénité étrange qu'il dégageait. Il semblait presque envoûté par l'énergie de la nuit. Elle s'approcha doucement, hésitant à interrompre son rituel. Depuis leur baiser dans la forêt, une distance palpable s'était installée entre eux. Chaque fois qu'elle tentait de se rapprocher, Diallo semblait se refermer un peu plus, comme s'il luttait contre quelque chose en lui-même.
- C'est beau, ce que tu fais, murmura-t-elle timidement, les yeux rivés sur les flammes.
Diallo tourna à peine la tête vers elle, son expression fermée.
- Ce n'est pas qu'une question de beauté. Il y a des énergies en jeu, des choses qu'il faut respecter. C'est Litha ce soir, si tu veux retrouver ton frère, fêtons cette nuit. Le vieux est la preuve que l'univers peut être dangereux.
Kahlne sentit une vague de déception l'envahir, mais elle fit de son mieux pour cacher sa frustration. Elle chercha un autre sujet, quelque chose pour combler le vide grandissant entre eux.
- Tu... tu pourrais m'expliquer ce que tu fais ? Je veux dire, je ne comprends pas vraiment ces rituels... mais j'aimerais apprendre.
Diallo haussa les épaules, évitant son regard.
- Ce n'est pas si simple, Kahlne. Il y a des choses que je préfère garder pour moi. Je n'aurais pas dû t'apprendre toute ces choses.
Il tourna les talons et s'éloigna, s'immergeant dans ses gestes rituels, et laissa Kahlne seule face à son rejet voilé. Elle serra les poings pour tanter de dissimuler la douleur que ces quelques mots lui avaient infligée. Elle ne comprenait pas pourquoi il la tenait ainsi à distance, pourquoi, après ce moment de passion partagée, il semblait presque vouloir l'effacer. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour insister. Elle se détourna avec un soupir, ses yeux brillants de déception fixés sur le feu.
Non loin de là, Angeline observait la scène avec une certaine attention, bien que discrète. Elle était restée à l'écart jusque-là, se tenant à la lisière de la clairière, incertaine de sa place dans cette célébration. Pourtant, quelque chose en elle semblait doucement s'éveiller ce soir-là. Elle se laissait guider par la douceur du printemps. Elle avait déjà fêter le dernier Sabbat en date, elle voulait s'ouvrir à présent, aux traditions de sa famille. Pour une fois, elle n'essayait pas de se cacher ou de se rendre invisible. Le feu de Litha illuminait son visage, et elle se sentait... différente, presque plus sûre d'elle.
Elle se tenait plus droite, ses mouvements étaient plus assurés. En regardant Kahlne, elle comprit que tout ne tournait pas toujours autour de la perfection. Chacune avait ses propres luttes, ses propres insécurités, et peut-être, juste peut-être, elle n'était pas si différente des autres. Elle sourit légèrement, prenant une grande inspiration. Pour la première fois, elle se sentait prête à accepter cette part d'elle-même qu'elle avait toujours tenté de dissimuler : sa féminité. La vie pouvait être courte, étrange et incertaine. La journée qu'elle venait de vivre le prouvait.
-Je trouve ça joli, dit-elle en s'approchant du feu, cherchant à attirer l'attention de Kahlne.
- Ce que Diallo fait, je veux dire. Même si je n'y comprends rien.
Kahlne sourit doucement à son amie, reconnaissant sa tentative de réconciliation .
- Oui, c'est mystérieux. Mais je crois que... je crois qu'il y a quelque chose derrière tout ça que je n'arrive pas encore à saisir.
Angeline acquiesça, ses yeux se perdant un instant dans les flammes.
- Peut-être que ce n'est pas à nous de tout comprendre. Parfois... on doit juste laisser les choses se faire.
Non loin d'elles, Mathilde restait assise sur une pierre, les bras croisés, un air de scepticisme affiché sur son visage. Elle n'était pas du genre à croire à ces histoires de rituels anciens, de magie de la nature ou de célébrations païennes. Pour elle, tout cela n'était qu'un spectacle, un folklore romantisé. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine curiosité malgré elle.
- Franchement, vous trouvez vraiment que c'est... sensé ? demanda Mathilde d'un ton sec, même si une petite part d'elle se sentait plus ouverte qu'elle ne voulait l'admettre. Toute cette mise en scène avec le feu et les incantations ? Vous y croyez vraiment, ou c'est juste pour faire joli ?
Angeline, cette fois plus confiante, se tourna vers elle avec un sourire.
- Rentres chez toi si tu veux. Mais peut-être que c'est juste une manière de se connecter à quelque chose de plus grand. Ce n'est pas forcément la croyance qui compte, mais l'intention qu'on y met.
Mathilde leva un sourcil, surprise par le ton assuré d'Angéline.
Le feu continuait de crépiter, illuminant leurs visages, chacun perdu dans ses propres réflexions. La nuit de Litha, avec toute sa magie et ses mystères, avait révélé plus que des rituels ancestraux. Elle avait dévoilé les fissures et les forces de chacun, offrant un moment de connexion plus profond que tous ne pouvaient encore comprendre.
Angeline dansait, ses pieds rebondissaient sur l'herbe. Elle semblait tournoyait autour du feu, les bras levés vers le ciel. On lui avait donné une couronne de fleur qu'elle portait fièrement. Elle saisit la main de Kalhne pour l'emmener dans sa danse, criant à plein poumon sa liberté.
- Dites moi que c'est la dernière fois qu'on fait ça... murmura Mathilde.
Diallo se tenait debout à côté d'elle.
- Non, il y a huit Sabbat à fêter enfaite. On se retrouvera pour le prochain dans un peu plus d'un mois.
Mathilde se mit à rire.
- Ça me fera sortir cet été. On a encore une semaine de cour nous.
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