10. You're the one who hates me !

Je me réveille et une odeur masculine me chatouille les narines. Je suis encore dans les bras de Melian, à vrai dire, on a pas bougé. Il se réveille lui aussi me sentant bouger et il sourit. 

- Hey, ça va mieux ? 

- Ouais. T'a réussi à dormir en me tenant contre toi ? 

- Oui, c'était comme tenir un doudou grandeur nature. 

Je rigole et me lève. 

- Je vais aller prendre une douche et m'habiller, on se retrouve devant la cafétéria ? 

- Oui. 

Il sort et je file sous la douche aussi. Je me rince et je vois un chiffre se tracer sur la buée. J'hurle et coupe l'eau. Je sors de la douche et m'enroule dans une serviette. 

- Isil ?! Je vois Anar arriver. Pourquoi tu crie encore ?! 

Il détourne le regard en voyant la serviette. Il hausse les sourcils en voyant le chiffre. 

- C'est toi qui a fait ça ? 

Je secoue la tête. 

- Et y'avait personne. 

Il s'approche de la fenêtre et je fais de même en fronçant les sourcils. J'ai un mouvement de recul en voyant Lucifer sur le trottoir d'en face et je glisse. Anar me rattrape alors que le diable disparaît derrière un bus qui passait. On se regarde dans les yeux un instant. 

- Isil ? La voix de mon père retentit et il me lâche en essuyant sa main sur sa veste. 

- T'es trempée. Il râle. 

Mon père arrive et nous dévisage tous les deux. 

- Anar sors de cette chambre sur le champ. 

- Oui. Il ne se fait pas prier pour déguerpir. 

Mon père se tourne vers moi. 

- Qu'est-ce que vous faisiez tous les deux ?! 

Un air de colère prend place sur mon visage. 

- Quoi tu vas me traiter de fille facile encore une fois ? Il est venu voir ce qu'il se passait parce que j'ai crié. Si ça t'intéresse on vient de voir Lucifer sur le trottoir d'en face. Je dis froidement. 

- Je n'ai jamais dit ça de toi Isil. 

- Tu l'a insinué. Depuis que t'a trouvé le test de grossesse dans ma veste, tu me traite comme si je couchais avec tout ce qui bouge. D'ailleurs t'aurais jamais du voir ce test ! 

- Parle moi sur un autre ton Isil. 

- Non ! Depuis que tu sais que j'ai des pouvoirs, tu me traite comme si j'étais une incapable, que je cherchais à aller dans le lit de chacun de tes sorciers ! J'ai un ami ! Est-ce que tu m'as demandé au moins une fois ce que je voulais faire ? Ce que je ressentais ? Non pas une fois ! Tu m'as pas demandé une fois mon avis, si c'est ce que je voulais faire ? Je t'aurais dit oui tu sais. On l'aurait fait ensemble. Mais avec toi y'a pas de ça, j'ai toujours été toute seule, dès que les choses se compliquent un peu tu prends tes distances. 

- Je prends mes distances parce que tu me détestes. 

Les larmes me montent aux yeux. 

- De quoi tu parles ? C'est toi qui me déteste. 

Il me regarde tristement et baisse la tête. 

- Je vais te laisser t'habiller. 

Il s'en va en fermant la porte de ma chambre et je retiens mes larmes. Je me sèche et enfile mon uniforme. J'envoie un message à Cameron et enfile mon masque de conasse. Je sors de ma chambre la tête haute et me rend à la cafète en lançant un sourire à Melian. On mange alors qu'il essaie de me changer les idées et Dagnir m'informe que j'ai classe avec lui. 

Quelques gars sont présents, ils font leurs exercices et Dagnir me fait asseoir à une table avec Melian. 

- Je vais t'enseigner la magie de base, des petits tours de passe passe qui peuvent t'être utile. 

- Okay. 

- Tu vois le verre devant toi ? Tu vas le faire bouger avec la pensée. Regarde Melian faire. 

Il pose ses mains à plat sur la table ronde en bois verni et d'un simple regard il bouge le verre. 

- Tu dois te concentrer, ne pense plus qu'au verre et à où tu veux qu'il aille. 

Je pose mes mains sur la table et me concentre sur le verre. Du coin de l'œil je vois Anar se poser contre une colonne et m'observer.  Après quelques minutes, le verre n'avait toujours pas bougé. Je soupire. 

- C'est bien ce que je pensais. Elle a pas sa place ici. Elle met en danger tout le monde et on ne sait même pas si elle a vraiment des pouvoirs. Dit Anar. 

- Oh ferme la ! Me défend Melian. 

Le verre traverse la pièce à la vitesse de la lumière pour s'éclater dans la colonne à quelques centimètres de son visage. Il a un mouvement de recul et il fixe mes yeux. 

- Je suppose que tu as ta réponse. Dagnir pose sa main sur la mienne et je vois dans mon reflet, la lueur dans mes yeux disparaître. 

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