9.
Je me réveille et frotte mes yeux avant de me redresser. Je fronce les sourcils en ne voyant pas Damian.
- Il est où ? Je demande en me tournant vers Beren qui était allongé dans le canapé à feuilleter le grimoire.
- Parti aux chiottes poser sa pêche, j'dirais qu'il en a pour deux heures aproximativement.
Je pouffe de rire.
- Il a failli pas y aller d'ailleurs, tu voulais plus le lâcher. Un sourire en coin naît sur ses lèvres. Il m'a dit que t'avais fait un cauchemar.
- M'en parle pas, c'était horrible. Je me frotte le visage.
Il fait la moue et retourne à sa lecture.
- T'a trouvé quelque chose d'intéressant ? Je demande.
- Non, je suis en train de lire les pensées de notre très cher Stan. Il était complètement dérangé ! Il finit par rire.
Je m'étire et le fixe du regard.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Il demande en tournant la tête vers moi, fermant le bouquin au passage.
J'hausse les épaules.
- T'es plus aussi méchant avec moi. Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi tu me détestait autant ?
Il soupire et s'assied.
- Je ne t'ai jamais détesté. C'est cette attention qu'on te porte que je déteste. Comme si t'étais le messie et que t'avais toutes les réponses.
Je fronce les sourcils.
- J'ai peut-être été un connard c'est vrai, et je m'en excuse. Mais tout ce qu'on croyait savoir à propos de ton manque de pouvoir est faux. Et le feu sacré ce n'est pas rien, c'est le plus puissant !
- J'ai une autre question. Je dis.
- Je t'en prie.
- Pourquoi hier t'a dit que personne ne te cherchais ?
Il plisse les lèvres et baisse le regard.
- Mes parents et moi c'est compliqué. Je suis gay. Et il n'y a pas si longtemps, j'ai eu un petit ami. Mes parents n'étaient pas fan du concept. Ils nous ont fait rompre et ils m'ont jeté dehors. Depuis quelques semaines je dors chez Damian mais je ne veux pas être un boulet pour lui ou sa mère. Il a maintenant cet air abattu sur son visage.
- T'es pas un boulet. Damian est ton meilleur ami, et si c'était l'inverse je suis sûre que tu ferais la même chose. Et tu ne penserais pas que c'est un boulet. Il relève la tête vers moi.
- Et tu le sais parce que c'est la même chose avec Zeus pas vrai ? C'est même plus de l'amitié à ce stade, c'est la famille.
J'hoche la tête.
- Oui, et si Zeus était à ta place, je l'aiderais aussi et jamais je ne penserais que c'est un boulet. Je serais triste qu'il ne vive pas avec sa famille mais je serais heureuse de l'avoir près de moi.
Il retrouve l'ombre d'un sourire et la porte s'ouvre sur Damian.
- Bon, à mon tour. Dit Beren en se levant avant d'avancer vers la porte.
Je les regarde alors que Damian m'envoie un clin d'œil.
Beren lève les yeux au ciel.
- Bon sang Damian, un peu de retenue. Il dit avec dégoût.
- Hmm ? Damian tourne légèrement la tête vers lui, sans me lâcher du regard.
Il secoue la tête avant de sortir. Damian s'assied à côté de moi en soupirant.
- T'a réussi à te rendormir ? Il me demande.
- Oui ça a été. Tu est très réconfortant. J'avoue en regardant mes mains.
Je le vois tourner sa tête vers moi avec un petit sourire.
- Ah ouais ? En même temps, dans mes bras musclés t'avais pas à avoir peur ! Il se vante et je rigole. Et pourquoi tu rigoles ?!
Il me pousse et je retombe sur le matelas. Il passe au dessus de moi pour me chatouiller et j'éclate de rire en essayant de le pousser.
- D'accord t'a gagné ! T'es le plus fort et le plus musclé !
Il s'arrête et sourit narquoisement.
- T'a oublié le plus beau aussi.
On pouffe de rire en même temps. Puis après il me regarde un peu plus sérieusement.
- Non mais, ça va vraiment ? T'étais assez secouée par ton cauchemar.
J'hoche doucement la tête en souriant.
- Oui, je te l'ai dit. J'apprécie vraiment que tu m'ai aidé à me calmer. C'était exactement ce dont j'avais besoin. J'avoue en triturant mes doigts.
On se regarde dans le blanc des yeux et je ne me rends compte que maintenant d'à quel point il peut me rendre nerveuse.
Mon cœur s'accélère alors que la chaleur augmente dans tout mon corps.
Avec une poussée d'adrénaline, je relève la tête et l'embrasse timidement.
Il me regarde surpris alors que je laisse ma tête retomber sur le matelas, embarrassée.
Mais il penche immédiatement la tête pour venir à ma rencontre. Il m'embrasse de nouveau et je pose mes mains sur ses joues alors que ce baiser ci est beaucoup moins timide.
La chair de poule fait dresser mes poils, je sens ma température corporelle encore augmenter.
J'ai l'impression qu'à tout moment mon cœur va bondir hors de ma poitrine.
J'avais tous ses ressentis qui se bousculaient et ma tête était vide de pensées.
- Oh sérieux !
On se sépare brusquement pour voir Beren au bout du lit.
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