8.

PDV AERIN



Je regarde ma famille dîner autour d'une grande table. Je souris mais ce sourire se fane en voyant que personne ne fait attention à moi.

Je me demande maintenant s'ils savent que je suis là.

Je vois une femme de dos sortir de la pièce comme un fantôme. Elle a de longs cheveux blancs.

Je fronce les sourcils et me lève pour la suivre. Mais quand j'arrive à la porte, des hurlements me font me retourner.

Tout était en feu, ma famille aussi. Ils tentent de s'échapper alors que les larmes me montent aux yeux.

Ils étaient tous en train de souffrir, essayant dans un dernier espoir de se sauver.

Mon cœur se soulève alors que je ne pouvais rien faire pour eux.

- Maman ! Je l'a regarde en pleurant.

Je ferme les yeux et me laisse glisser au sol en me bouchant les oreilles, serrant les dents.



Quand les cris se taisent enfin, j'ouvre de nouveau les yeux en me relevant.

J'étais dans un endroit bizarre, comme une grotte. Il y avait de l'eau partout autour de moi.

Je me retourne et sursaute en voyant Zeus.

- Zeus ! Je crie, heureuse de le retrouver.

Il se retourne et je le regarde horrifiée. Ses yeux sont blancs, et il est tout mouillé. Son teint est livide.

- Zeus ?

Il ouvre la bouche et de l'eau s'en échappe.

- Oh mon dieu... Je place ma main devant ma bouche en reculant.

- Pourquoi tu m'as laissé me noyer ?

- Non...

- T'es sensée être ma grand sœur Aerin.

- Arrête ! Je le regarde choquée alors que les larmes roulent sur mes joues.

- Tu sais ce que ça fait de se noyer Aerin ? Premièrement, tu commences à manquer d'oxygène, l'air se fait si rare. Tes poumons commencent à brûler, ta tête est sur le point d'exploser et pourtant, tant que tu n'as pas perdu connaissance, tu ne laissera jamais l'eau entrer. Tu es condamné à souffrir jusqu'à ce que ton corps abandonne et tu ne peux rien y faire. Crois moi, 3 minutes c'est très long, tu vas voir.

Il m'attrape par les épaules et m'enfonce dans l'eau. Je m'accroche à lui, la panique prenant possession de tout mon être.

- Zeus ne fait pas ça ! Je t'aime, je ne voulais pas te laisser je te le jure ! J'éclate en sanglots.

Il me regarde concerné.

- Pourtant tu m'as laissé. Tu n'as même pas essayé de me sortir de là. Son ton devient colérique alors qu'il m'enfonce la tête sous l'eau.

Je me débats en essayant de le faire lâcher prise, étant totalement paniquée. L'air commence vite à me manquer et l'envie d'ouvrir la bouche pour prendre une bouchée d'air frais devient de plus en plus insistante. Mais mon corps résiste.
Mes poumons me brûlent et ma tête commence à me faire un mal de chien.

Quand je suis sur le point de perdre connaissance, j'abandonne enfin.
J'accepte d'être délivrée.

Je reprends mon souffle en ouvrant subitement les yeux. Je suis allongée dans une pièce qui ressemble à une chambre. Je me relève en respirant rapidement, étant complètement perdue et apeurée.

Je tombe nez à nez avec Damian et Beren. Ils étaient brûlés de partout et je reste pétrifiée sur place.

- Pourquoi t'a fait ça Aerin ? Demande Damian.

- Tout ça pour une clé ? Continue Beren.

Je baisse la tête et remarque le bout de mes doigts, ils sont noirs.

Et quand je regarde mon reflet dans le miroir à ma gauche, j'ouvre grand les yeux.

Mes cheveux étaient emmêlés et ternes. J'avais des ecchymoses autour des yeux et de la bouche, comme si mes vaisseaux sanguins éclataient. Le teint cendré, et une apparence cadavérique.

Mais ce qui était choquant, c'était le manque d'humanité dans mon regard.

Comme si je n'étais plus moi, comme si ce n'était pas moi.

Et je me suis retrouvée terrifiée quand mon reflet s'est mit à sourire, un sourire fier, qui faisait froid dans le dos.

Un sourire qui voulait dire : S'il faut le refaire, je le ferais.

Un sourire qui n'avait aucune honte, ni aucun remords.







J'ouvre les yeux en sursautant, apeurée, reprenant mon souffle par réflexe.

Damian se réveille et fronce les sourcils en me regardant.

- Aerin ? Il chuchote. C'était qu'un cauchemar...

Ma respiration revient tout doucement à la normale alors que je m'accroche à son t-shirt.

Il m'entoure de ses bras avant de caresser mes cheveux. Je sens son souffle sur mon crâne et ça m'aide à me calmer.

- C'est fini, t'es en sécurité. Tu peux te rendormir. Je suis là moi, je te protégerai.

Un mince sourire étire mes lèvres alors que je me détends, enfonçant ma tête dans son torse. 

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