20.

J'étais assise dans la cuisine de papy Dagnir.

C'était la seule maison qui avait assez de protection au goût de papa, alors je dormais là-bas.

Je passais tout mon temps avec Beren.

- Dis papy, tu veux bien me parler de maman ? Je demande et Beren relève la tête. Raconte moi quelque chose de drôle.

- Difficile de choisir le plus drôle. Il sourit. Mais il y a bien une fois où elle m'a fait rire aux larmes.

Il s'assied avec son café alors que je me redresse.

- Ils étaient encore sortis en douce, pour aller à une rave. Je me faisais mon sandwich de 4h du matin habituel quand je les ai vu rentrer. Nico ne marchait pas bien droit et c'était prit le frigo en allant trop vite, parce qu'il a pensé que s'il courait super vite devant moi, je ne pourrai pas le voir. On rigole. Leikha voulait monter dans la tour pour rejoindre Elros mais dans son état, les escaliers c'était compliqué. Ton père s'est endormi contre une poubelle, n'ayant plus le courage de faire le reste du chemin. Melian tenait Isil qui partait dans tous les sens. Elle avait plus qu'un pantalon, plus de haut, juste des cache tétons. Son maquillage était tout étalé sur son visage et elle chantait cotton eye Joe à tue tête.

On rigole de nouveau.

-Mais en fait, tes parents étaient cools. Dit Beren. Il est passé ou ce gène quand t'es née ?

Je lui tire la langue.

- Je lui ai filé mon peignoir et j'ai été la coucher en faisant en sorte que ton grand père ne le sache pas, sinon je crois qu'ils auraient tous été collés. Quand je l'ai mise au lit, elle m'a dit un truc qui m'a fait doucement rire.

- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Je demande.

- Elle m'a dit qu'elle était tombée amoureuse de ton père. Qu'elle voulait se marier immédiatement et avoir pleins d'enfants, comme dans les contes de fées. Parce qu'après tout, c'était une sorcière alors c'était réaliste. Ils s'étaient bien trouvés, même s'ils ont failli faire exploser l'école plus d'une fois.

Je souris doucement.

- Ou alors la fois où Isildur les a surprit dans son bureau. J'ai cru qu'il allait faire un massacre.

Beren éclate de rire.

- Tu devrais essayer avec Damian pour voir. Il blague et je lui lance une pomme dessus en rougissant.

Papy nous regarde en souriant. Puis il grimace en se frottant le bas du dos.

- Ah putain de siatique.

- Tu devrais vraiment aller voir un médecin à propos de ça. Je dis.

- Je ne suis pas vieux. Il déclare. J'ai 39 ans.

- +11. Je me racle la gorge et il me lance un regard noir.

- Saloperie.

J'éclate de rire avec le brun qui adorait nous voir nous chamailler.













***













- Tu rigoles, mes parents étaient alcooliques. Je dis alors qu'il rigole.

- Ils étaient cools et t'es super jalouse.

Je souris en regardant le plafond. On partageait la chambre et le lit.

Il se trouve qu'il avait peur du noir et dormait avec une veilleuse, mais si quelqu'un dort avec lui, il peut s'en passer.

- Ça va ici ? Tu trouve ta place avec les deux divas ? Je demande.

Il sourit.

- Oui, c'est bizarre. J'ai jamais connu ça avant. Les dîners en riant, se racontant notre journée. Le fait qu'on s'intéresse à ce que j'ai à dire. Mes parents m'ont fichu à la porte parce que je suis gay, mais la vérité c'est qu'ils attendaient une bonne raison pour se débarrasser de moi.

Je fais la moue en me tournant vers lui.

- T'a vraiment de la chance d'avoir une telle famille Aerin.

- Je sais. J'hoche la tête. Mais t'en fais partie maintenant. Ils t'ont presque adopté, t'es coincé avec nous maintenant. Bienvenue chez les tarés.

Il rit en se tournant lui aussi.

- Ça fait du bien de savoir qu'on a sa place quelque part.

Les larmes lui montent aux yeux et je le prends dans mes bras.
Il pose sa tête sur ma poitrine alors que je lui fais des papouilles dans les cheveux en caressant son dos.

- Hey Beren. On ne laissera plus jamais personne te faire du mal okay ? C'est promis.

Il renifle.

- Merci Aerin.

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