1.

Ma mère me regarde alors que je suis enroulée dans ma couette, bien décidée à ne plus sortir.

Elle vient s'asseoir à côté de moi.

- Est-ce que ça va ?

- Non. Plus jamais je ne sors d'ici.

- Si jamais je croise ce petit con...

- Maman. Je l'a coupe. Il a raison.

- Non ! Je fronce les sourcils. Il ne sait pas qui tu es. Il ne sait pas que t'a survécu à bien plus qu'il ne pourrait imaginer. Le purgatoire, Michael, une trahison.

- Justement, tu crois pas que c'est parce que je suis née prématurée que je n'ai aucun pouvoir ? Genre comme si je n'avais pas été finie. Comme s'il me manquait quelque chose...

Elle plisse les lèvres en caressant ma joue.

- Aerin, il ne te manque rien. Tu es complète et on t'aime tous. Tu dois garder la tête haute mon chou, parce que même si t'a pas de pouvoirs, t'es quand même une femme. God is a Woman comme dirait Arianna Grande.

- Qui ? Je l'a regarde confuse.

- Nan là par contre tait toi ou tu vas te prendre une baffe.

Je rigole et elle sourit.

- Bon je dois aller travailler. T'es sûre que ça va aller ? Tu pourrais aller faire deux trois courses ? Je t'ai laissé une liste dans la cuisine. A ce soir. Elle m'embrasse le front et s'en va.

Je soupire mais me lève quand même. Je descends dans la cuisine pour boire  mon jus de fruit et je regarde la liste pas très intéressée. Je n'avais pas envie de sortir.

Après avoir gagné une once de motivation, je me suis habillée et j'ai pris un sac pour aller faire les courses.

Je prends du lait, des céréales, quelques fruit et des biscuits. Me retrouvant devant les glaces, j'hésite à m'en prendre une.

Je remarque les gens me regarder fixement et je joue avec mes doigts, gênée et anxieuse.

- Hey.

Je me tourne vers le gars qui s'arrête devant moi.

- C'est toi qui n'a pas de pouvoirs pas vrai ? Il me lance un sourire dragueur. T'a un numéro ?

Je fronce les sourcils.

- T'a vu la vierge ? Casse toi.

Je vois que ma réplique le touche dans son égo.

- Sérieux ? Tu sais que tu ne devrais pas être aussi insolente ? Il pourrait t'arriver quelque chose.

- J'ai pas besoin de pouvoirs pour te casser la gueule. Je réplique sèchement.

Ses yeux se mettent à briller et je lui colle une droite si rapide qu'il n'a pas pu la voir venir.

Il recule en tenant son nez, poussant des plaintes.
Melian apparaît de nulle part et se place entre nous.

Le gars se casse en jurant et je secoue la main en grimaçant.

- Tu t'es fait mal ?

- Un peu.

- Viens, on va voir ça.

On paye nos courses et on file chez lui. Il examine ma main en souriant.

- Pourquoi tu souris ? Je demande.

- Parce que j'ai vu ta mère faite exactement la même chose quand on était à l'école. Sauf qu'elle n'a pas pu frapper parce que Dagnir l'en a empêché.

- On me dit souvent que je suis comme elle. Qu'on a le même caractère.

- C'est vrai. T'es un peu plus sage que nous par contre.

- Bah, les jeunes de mon âge ne m'acceptent pas parce que je ne suis pas normale à leurs yeux.

- Tu sais, quand ta mère a débarqué à l'école, tous les gars se moquaient d'elle, faisaient des paris sur qui arriverai à coucher avec elle en premier, ou l'ignoraient, lui faisant comprendre qu'elle n'avait pas sa place.

- Mais toi t'étais là pour elle. Avec tonton Nico.

Il sourit.

- Effectivement. Mais Isil, même si elle avait été seule, elle en avait rien à faire. Elle gardait la tête haute parce qu'elle a cette confiance en elle, elle l'a toujours eu. Elle connaît sa valeur et elle ne laissait personne la rabaisser ou lui marcher sur les pieds.  Et toi tu as Zeus.

- Oui, mais il a cours toute la journée. Moi je ne fais rien.

Il pose ma main sur la table.

- Bonne nouvelle, tu n'as rien. Je souris. Et si tu t'ennuies, pourquoi tu ne vas pas à Boston pour t'occuper ?

- Le plus souvent je vais chez papy pour m'occuper de son jardin. Il assume pas mais il a du mal à se baisser.

Il rigole.

- C'est bien du Dagnir tout craché.

- J'aurais tellement aimé être comme vous.

Il pose sa main sur la mienne.

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