9. The Nightmare.

PDV ISIL JORDAN

J'avance dans l'obscurité, évitant les obstacles. Ma respiration était lourde, mes mouvements lents et mes pensées confuses.

J'arrête d'avancer à l'aveugle et je ferme les yeux. Je sens deux bras me tenir délicatement tout à coup et j'ouvre de nouveau les yeux. Je suis dans une pièce baignée de soleil, Anar me tient contre lui, son menton posé sur mon crâne, les yeux fermés. Il me berçait contre lui et soudainement je me sentais bien. En paix. Comme si rien ne pouvait m'atteindre.

- Tu me manques Isil.

- Comment je peux te manquer ? Je suis juste là.

- Depuis que tu est morte, ce n'est plus pareil.

Je fronce les sourcils et m'écarte de lui. De l'inquiétude monte en moi alors que je commence à étouffer. Je tousse et commence à cracher de l'eau. Beaucoup d'eau.
Des flashs de Melian me maintenant sous l'eau me reviennent en mémoire et je succombe à la peur.

- Isil, pourquoi il a fallu que tu sois là Wicca ?

Je regarde Anar qui avait un air faussement triste sur le visage. Melian ne m'a pas tué ce soir là. C'est impossible. Je ferme les yeux en essayant de me souvenir de quoi que ce soit.

- Isil, qu'est-ce que tu as fait ? La voix dépitée de Lucifer me veint aux oreilles.

Quand j'ouvre de nouveau les yeux en reprenant la respiration, j'ai une vision d'horreur. Un monde en ruine, recouvert par des flammes.

- Isil, pourquoi ?

Je regarde Lucifer les larmes aux yeux, ne comprenant pas. Je regarde mes mains, le bout de mes doigts étaient noirs.

- Personne ne doit se servir de magie noire, tu le sais bien...

Les larmes coulent sur mes joues alors que des pierres tombales s'élèvent du sol. Les noms de mes proches gravés dessus, avec pour épitaphe " N'ont pas survécu à Isil Jordan".

- Qu'est-ce que j'ai fait ? Je murmure en regardant de nouveau mes mains.

Je me retrouve ensuite devant la maison de mon enfance en un battement de cils. J'y vois ma mère en train d'accrocher du linge en chantonnant sa chanson préférée.

- Maman !

J'arrive devant elle et elle se retourne vers moi, sans aucune réaction.

- Est-ce qu'on se connait ? Ses mots résonnent alors que mon cœur se brise encore plus.

- C'est moi, Isil !

- Oh, vous avez presque le même nom que mon mari. Elle sourit.

Je vois mon père sortir avec un petit garçon dans les bras. Qui appellait maman...

Alors je n'existe pas, ils ont un garçon. Un sorcier correct qui n'aura jamais à prouver qu'il à sa place, et qu'il mérite ses pouvoirs.

- Non, c'est moi ta fille ! Je crie, en colère et épuisée.

Le petit qui était maintenant en train de jouer au sol prend feu, restant immobile alors que mes parents s'affolaient.

- Isil qu'est-ce que tu as fait ?!

Je regarde mes mains, devenant de plus en plus noires. Je n'avais aucun regret, je le regardais brûler alors qu'il tourne la tête vers moi. Une partie de moi était horrifiée de voir ça, une toute petite partie.

- Pourquoi moi Isil ? Il me demande et les larmes se mettent à couler abondamment sur mes joues.

Quand je relève la tête, je me trouve face à mon reflet. Je me fixe, la nausée me prenant de court.

Mon reflet commence à perdre ses dents, puis ses cheveux et sa peau devient toute ridée et prend une couleur cendrée. Je regarde cette vision avec horreur en touchant mon visage, mon cœur battant beaucoup trop vite.

Je me réveille en sursaut et je soupire. Thalion me prend contre lui alors que je reprends mes esprits.

- C'était qu'un cauchemar. Je souffle en relevant la tête.

J'ouvre grand les yeux en ne voyant pas son visage. Juste une bouche énorme avec de grandes dents pointues et une langue fourchue.


J'hurle et me redresse toujours en hurlant. Thalion m'attrape mais je le repousse en continuant de crier.

Je regarde son visage normal, inquiet. Les larmes coulent sur mes joues alors qu'il me pince le bras.

- Aïe !

- Tu vois, t'es bien réveillée. C'était qu'un cauchemar, c'est fini.

- Je suis désolée. Je dis bouleversée.

- C'est rien. Il dit en me prenant contre lui. C'est tout, je suis là... Il peut rien t'arriver d'accord.

- Ça avait l'air tellement réel...

La porte s'ouvre brusquement sur Dagnir et Daeron.

- Est-ce que tout va bien ? Demande Dagnir inquiet.

- Isil a fait un cauchemar. Ça va aller. Lui répond Thalion en me caressant les cheveux.

Je vois les yeux de Daeron briller d'un violet clair et il plisse les lèvres.

- D'accord, on vous laisse alors.

Ils referment la porte alors que je serre Thalion plus fort contre moi.

- Je t'aime, je t'aime tellement. Je dis.

- Je t'aime aussi Isil.

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