Daeron s'assied à côté de moi alors que je regarde l'horizon et le soleil qui se couche.

- Lucifer nous a tout raconté. Je suis vraiment désolé.

- Pourquoi ? C'est pas de ta faute, tu ne connaissais même pas Anar.

Il penche la tête sur le côté.

- Je suis désolé pour toi. Tu ne mérites pas ça.

Je fronce les sourcils en tournant la tête vers lui.

- Tu passe tout ton temps à sauver tout le monde, mais qui va te sauver toi ?

Je regarde de nouveau l'horizon, une larme coulant sur ma joue.

- J'ai pas réussi à sauver tout le monde. Pas elle.

- Annie. Il souffle. Quand j'ai connu ta mère, elle avait exactement la même tête que toi. Elle avait tellement tenu tête à ton père qu'il en est tombé amoureux. Puis un jour, elle est arrivée à l'école, tu devais avoir un an. Ils ont tourné le dos une minute et tu t'es enfuie. T'a atterri dans ma salle de classe, la salle d'astronomie. Je t'ai attrapé et soulevée dans les airs alors que tu rigolais. Je souris légèrement. Je t'ai ramené et ta mère à posé sa main sur sa poitrine soulagée. Puis elle a dit quelque chose qui m'a marqué... "Je ne sais pas ce que je ferai si elle venait à disparaitre de ma vie". Elle l'avait dit sur un ton léger, mais crois moi, ta mère n'aurait pas pu vivre sans toi. Tu l'a retrouvera un jour.

- Et si moi je ne peux pas vivre sans elle ? Elle ne va même pas connaître mon bébé.

Il pose sa main sur mon épaule.

- Elle veille sur toi, elle le sait c'est sûr. Et elle te maudit de la faire devenir grand mère si tôt.

Je lâche un petit rire.

- J'ai peur de ne pas pouvoir trouver Michael, ou qu'il soit trop tard. Comment je fais pour arrêter un ange ? Comment je peux le trouver ? C'est pas comme avec les démons ou Lucifer que je peux sentir grâce au feux des enfers.

- T'a déjà lu dans les pensées d'une personne ?

Je me tourne de nouveau vers lui, les sourcils froncés.

- C'est possible ça ?!

Il sourit.

- Bien sûr. La télépathie n'est plus apprise de nos jours, enfin, du moins c'était comme ça quand j'étais encore prof. Parce que c'était considéré comme indiscret de s'immiscer dans la tête de quelqu'un. Mais lire dans les pensées te permettra de le répéter s'il est prêt de toi.

- Tu peux m'apprendre ça ?

Il hoche la tête.

- Mais pas aujourd'hui. J'ai besoin que tu te reposes et que tu sois en forme. Et j'ai surtout besoin que tu arrêtes de te morfondre et de te blâmer à cause des choix que les autres ont pu faire. Tu as tout fait pour Anar, mais il a quand même fait le choix de te faire du mal, tu ne le mérites pas, et ce n'est certainement pas de ta faute. Ça fait mal, je sais. Mais on est là nous et on peut t'aider.

J'hoche la tête et il m'aide à me relever. Il pose ses mains sur mes épaules.

- On va y arriver Isil, tous ensembles.

***

Assise sur le lit à éplucher un grimoire de Dagnir sur la télépathie, je n'arrivais pas à dormir.

La porte s'ouvre et Thalion entre. Il retire son haut alors que je le regarde.

- Où est-ce que t'étais ? Je demande d'une petite voix.

- J'ai marché.

Je ferme le bouquin et le pose avant de me lever. Il enlève son jean, prêt à se coucher.

- Écoute, j'suis désolée. T'avais raison, je voulais pas y croire. J'aurais pas dû m'énerver contre toi, je m'en veux vraiment.

Il soupire et se tourne vers moi.

- Moi aussi je suis désolé princesse.

Je le prends dans mes bras et le serre très fort contre moi. Il m'embrasse le crâne en frottant mon dos.

- C'est bien qu'on est mit ça au clair parce que je crois que j'aurais pas réussi à dormir sans être dans tes bras.

Il pouffe de rire et on se couche.

- Je t'aime tellement, je ne supporterai pas que quelque chose t'arrive, à toi ou à notre bébé.

- Je t'aime aussi. Je dis.

Il ferme la lumière et me serre contre lui alors que je commence lentement à m'endormir.