Je parlais avec Leikha alors que Thalion avait son deuxième cours avec Elros.

- Est-ce que je peux te poser une question ?

Je me tourne vers elle avec les sourcils froncés.

- Bien sûr.

- Pourquoi Thalion t'appelles "Princesse" ? C'est bizarre non ? J'veux dire avec Anar et tout...

Je pouffe de rire.

- Non y'a rien de bizarre. C'est juste un surnom qu'il me donne dans l'espoir de m'énerver. Et avec Anar tout va très bien, ne t'inquiète pas.

Elle hoche la tête pas très convaincue, et je souris malicieusement.

- Et avec Elros ?

- Quoi ? Elle dit prise au dépourvu.

- Pas à moi. Je l'ai vu le jour de ton arrivée. Il te regardait comme moi je regarde un kebab, c'est à dire avec beaucoup d'amour. Elle secoue la tête en riant. Quand t'es pas avec nous, tu passes tout ton temps avec lui. Je crois qu'il est tombé sous ton charme de sorcière.

Elle tente de réprimer un sourire en se mettant légèrement à rougir.

- Je sais pas. Il est si énigmatique que j'arrive pas à savoir si je peux tenter un truc ou pas.

J'hausse les sourcils en souriant.

- Je vais tellement aller me renseigner.

Elle ouvre grand les yeux.

- Je t'en supplie, fais ça discrètement.

- T'inquiètes, tu me connais non ?

- Justement.

- Oh c'est sensé dire quoi ça ? Je me vexe.

Mais avant qu'elle ne puisse répondre, un tremblement de terre secoue toute l'école et j'ouvre grand les yeux, connaissant bien cette sensation.

La porte de notre chambre un peu plus loin devant nous de fait défoncer par un chien de l'enfer.

- Cours ! Je crie en tendant mes bras devant moi.

Le feu qui s'échappe de mes mains l'envoie balader pratiquement dehors et je cours moi aussi.

J'entends du verre se briser et j'en croise un autre à un tournant de couloir. Les autres me regardent faire, la peur se lisant sur leurs visages.

Je refait la même chose et il se tape contre un mur, un peu sonné.
Il se relève en secouant la tête alors que ma respiration se faisait plus rapide. L'autre revenait aussi vers moi lentement et j'avais un bras tendu vers chaque. Je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais pas m'occuper des deux en même temps.

- Isil ! J'entends un cri et Thalion pousse tous les autres.

Il tend les bras vers l'un des deux et des flammes puissantes sortent de ses mains pour assommer la bête. Je fais pareil avec l'autre et je le regarde ensuite dans l'incompréhension.

- Vite, il y'en a d'autres qui arrivent !

Ils se bougent tous enfin. Je tire Thalion alors que d'autres chiens arrivent.

- Qu'est-ce que tu fais ?! Il me demande.

- Ils sont attirés par le feu ! Faut qu'on trouve une douche !

J'entre dans la chambre de Dagnir et dans sa salle de bain. On se place sous la douche et j'allume l'eau.

On se regarde essoufflés, et je priais dans ma tête pour que ça marche.

- On peut pas les laisser. Dit Thalion.

- S'ils ne nous sentent plus, ils partiront. Je le rassure.

Avec l'eau, nos chemises devenaient transparentes. Il repousse ses cheveux en arrière alors que je ne peux m'empêcher de le fixer.

Ça recommence.

Il se rapproche de moi et son souffle s'écrase sur mon visage. Ma respiration devient saccadée, mon ventre se retourne, comme si j'avais attendu ça tellement longtemps. Un désir brûlait en moi, et je ne savais pas d'où ça venait.

- J'ai aucun contrôle princesse... Il chuchote.

- Je ne te demande pas d'en avoir. Je l'attire vers moi pour l'embrasser.

Il me plaque à la paroie de douche en attrapant ma cuisse. Je lève la jambe alors que l'on se retrouve encore plus collés l'un contre l'autre. Son autre main est dans le creux de mes reins, me gardant contre lui.
Mes mains passent dans ses cheveux alors que nos langues se trouvent.

Je sens une onde de choc s'échapper de nos deux corps tandis que nous continuons de nous embrasser.
Je ne pensais plus à rien d'autre. Je le voulais contre moi, encore plus près. Je ne voulais pas le lâcher, et qu'il s'éloigne, encore moins.

C'était comme si nous étions connectés, comme si nos corps se connaissaient déjà. La température ne faisait que grimper alors que je commençais à déboutonner sa chemise. Il l'a retire et alors que l'eau froide continuait de couler sur nous, la température ne faisait qu'augmenter.

Puis la porte s'ouvre dans mon dos et on tombe à la renverse.
On revient sur terre et je regarde Elros et Dagnir. Dagnir avait l'air si troublé par ce qu'il venait de voir.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demande déboussolée en reprenant mon souffle.

- Une sorte d'onde de choc à fait disparaitre les saloperies, personne n'a été mordu... Il se tourne vers son compère. Mais je ne t'apprends rien Elros, tu savais que ça allait se passer.

Il plisse les lèvres.

- Attends, c'était de ça que tu me parlais l'autre soir ?! Je demande et il hoche la tête.

- Prenez une serviette et on va dans le bureau de ton père.

Je soupire et Thalion m'aide à me relever. On prend chacun une serviette et on file dans le bureau de mon père sous le regard des autres.

La porte se ferme dans notre dos alors qu'on s'assied.

- Comment est-ce que vous avez fait ça ? Demande mon père.

- Oh attends de savoir, tu vas être ravi. Ajoute Dagnir.