8. I'm not scared princess
Je regarde mon père, Dagnir et Elros tour à tour pour savoir s'ils étaient sérieux.
- Je peux pas faire ça.
- Tu peux très bien communiquer avec Lucifer sans qu'il ne t'arrive rien. Dit Dagnir.
- Et qu'est-ce-que tu veux que je lui dise ? "Hey Lulu, tu peux arrêter ta partie de ping pong avec Hitler ? J'ai un truc à te demander." Non mais c'est hors de question.
Elros se retient de rire alors que mon père soupire.
- Dit comme ça...
- Est-ce qu'on pourrait sortir ? Je demande. J'en peux plus de rester enfermée ici et il s'est rien passé de bizarre en 5 jours.
Mon vieux réfléchit quelques instants.
- D'accord, mais tu n'y va pas seule, et vous revenez avant qu'il fasse nuit.
Je retrouve le sourire.
- Promis papa ! Je lui embrasse la joue.
Je sors rapidement de son bureau pour aller chercher mes amis.
- Devinez qui peut aller à la fête foraine ?!
Ils retrouvent tous le sourire et se lèvent pour me suivre.
***
Je regarde le manège alors que personne ne voulait le faire avec moi.
- Oh aller quoi !
Je regarde Thalion.
- Tu ne vas pas me dire que t'a peur ? Je le cherche et il me lance un regard noir.
- J'ai pas peur princesse.
- Princesse ? Répètent Nico, Leikha et Melian confus.
- Alors monte avec moi. Je le défie.
- On devrait peut-être éviter... Chaque fois que vous vous retrouvez proches... Commence Lei.
- Ça va aller. Je dis rapidement le tirant le blond à ma suite.
On s'installe dans la boule qui allait être envoyée en l'air à je ne sais combien de kilomètres heures.
Le mec du manège nous attache et je sens de l'appréhension monter en moi, ce qui est bizarre car je n'avais absolument pas peur.
Je me tourne vers Thalion qui avait les yeux fermés et qui se tenait aux poignets comme s'il allait mourir.
- Ça va aller ? Tu vas retomber dans les pommes ? Je me moque gentillement.
- Ta gueule. Il me prend la main et serre très fort.
Je souris et la boule se lance. Il hurle, je crie et rigole. On part dans tous les sens, mon estomac se retourne et je sens cette adrenaline parcourir les veines. Cette sensation d'être vraiment en vie.
On arrête enfin de rebondir et je regarde sous nos pieds. Thalion ouvre les yeux et souffle. On se regarde et on éclate de rire à plein poumons.
- T'es complètement tarée !
- Et toi t'a été très courageux de monter avec moi.
Il serre ma main et regarde en dessous.
- Une fois que ce truc arrête de bouger, on est plutôt bien là-haut.
Je souris.
- Ça t'a pas fait sentir en vie ?
- Tu rigoles, y'a mon âme qui est restée en bas ! Il dit et je rigole.
Il me regarde à nouveau.
- Tu t'es sentie en vie toi ?
- Oui, j'adore ce sentiment. Comme si tu sentais que t'es en vie. Cette adrenaline, c'est la meilleure des sensations !
Il sourit, comme s'il ressentait ce que je ressentais. Peut-être qu'il pouvait, j'avais bien ressenti son stress deux minutes auparavant.
- C'est pour ça que tu aimes faire la fête pas vrai ? Tu te sens vivante. Tu adores briser les règles parce que c'est tellement plus marrant.
J'hoche la tête.
- C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas me sentir complètement vide. Mais je vais te dire un truc, j'ai l'impression de plus autant l'être depuis que je te connais.
- J'vais t'avouer un truc... J'ai la même impression.
On sourit et la boule commence brusquement à descendre. Il m'attrape de nouveau la main en serrant les dents.
- Hey c'est fini, regarde.
Il ouvre les yeux alors que je pointe vers le ciel. On regarde les étoiles s'éloigner et il réussit à se détendre un peu.
On descend enfin du manège et je l'aide à descendre les quelques marches en rigolant.
Les autres nous regardent en souriant.
- Bon vous êtes toujours en vie ! On se prend un truc à manger pour rentrer ? Demande Nico.
- Grave, je veux trop des croustillons ! Je dis.
- Oh moi aussi ! Dit Thalion en retrouvant finalement des couleurs.
On commande à manger et je partage avec le blond, essayant de protéger nos croustillons des mains un peu trop baladeuses de Melian.
Sans trop réfléchir, mon instinct me fait tourner la tête sur la gauche. Je vois un garçon blond, d'environ notre âge, les cheveux mi-longs, nous regarder en souriant. Nos yeux se croisent et je fronce les sourcils, sentant que quelque chose n'allait pas.
Melian me volant à manger me fait revenir sur terre.
- Melian !
Il rigole en s'empiffrant et je lui donne un coup dans l'épaule.
On arrive devant l'école alors que le soleil est sur le point de se coucher.
- Pile à l'heure. Sourit Lei. C'est une première.
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