22. Non one will be safe

- Tu sais que c'est une mauvaise idée ? Me dit Thalion.

Nico et Nessa étaient plus loin, on lui avait apprit à utiliser ses capacités un minimum.

- Et pourtant, t'es assez fou pour me suivre.

Il sourit.

- Je te suivrai au bout du monde s'il le fallait.

- C'est bon, on est prêts. Nico lève un pouce en l'air.

Je regarde de nouveau Thalion et m'abandonne à mes sensations. Elles étaient tellement plus puissantes maintenant que j'arrête de les ignorer. Je ressentais tout de manière décuplée, cette attirance, cette envie, ce désir.
Il ressentait la même chose et je pouvais le sentir, ce qui rendait la chose encore pire.
Pourtant ces sensations étaient tellement, pas agréables mais presque. Elles étaient aussi voraces, me bouffant de l'intérieur chaque secondes que je passais sans le toucher.
J'attrape finalement son cou pour l'embrasser brusquement.

Une onde de choc, la plus puissante, s'échappe de nous.

La chaleur s'empare de nos corps alors que nous ne nous lâchons pas. Plus rien n'existait autour de nous. Je ne pensais plus à rien, je laissais mon corps parler et agir. Fini le mode manuel.
Cette toute nouvelle liberté était divine, une libération totale.
Je ne voulais pas que ça s'arrête, je ne voulais plus le lâcher, je ne voulais plus le quitter.

Mais quand j'ai ressenti une présence démoniaque, je me suis retournée.

Un démon se trouvait là et je souris narquoisement.

- Bah dis donc, comment t'es arrivé là toi ? Je demande.

- T'es bien loin de chez toi. Rajoute Thalion.

Nessa use de sa magie pour créer des lianes qui le maintiennent sur place. Je m'approche de lui.

- Maintenant tu vas répondre à mes questions avant que je te renvoies en enfer.

Il grogne.

- C'est quoi le but d'Asmodée ?

- Sale sorcière, tu ne fais que retarder l'inévitable. Quand le maître de sera débarrassé de toi, plus personne ne sera à l'abri.

- À l'abri de quoi ? Je demande sévèrement.

Il rigole.

- Tu joues les protectrices, mais sont-ils seulement reconnaissants de ce que tu fais pour eux ?

L'image de mon père me vient en tête, puis celle de mes amis qui sont restés dans l'autre monde et je me mets à douter.

- Et tu veux encore les sauver ? Ils ne méritent pas de l'être ! Il continue.

- Je ne laisserai pas les humains périr pour quelqu'un qui a les yeux plus gros que le ventre. Ma tremble un peu alors que je tente de le cacher.

- Une source de pouvoir presque sans limite et pourtant à l'apparence si frêle et au mental si faible. Il crache.

Je le regarde avec colère.

- Je ne suis pas faible, je suis tout le contraire. Mes yeux se mettent à briller. Et si Asmodée ne me prend pas au sérieux alors il devrait s'inquiéter. Il n'y a rien de pire qu'une femme en colère.

Je lance une boule de feu surpuissante et il explose, disparaissant.
Je reprends mon souffle en me tournant vers les autres.

- Isil, tu viens de le tuer... Tu ne l'as pas juste renvoyé en enfer, tu l'as éliminé. Nico écarquille les yeux.

- Tant mieux. Rajoute Nessa. On a pas besoin de ces pourritures.

- Mais Asmodée va le sentir. Il conteste.

- Qu'il le sente. Je veux qu'il sache ce que ça fait de perdre.

On rentre finalement chez Nico. Quelques jours étaient passés depuis la naissance de Kalo, et je ne savais plus quoi faire. Pourquoi est-ce que je me bats ? Parce que le démon aux abdos saillants m'a défié un soir ? Quel est son but ?!

Si seulement je pouvais aller voir mon père pour qu'il puisse me rassurer...

Il ne veut même plus de moi. C'est comme si on repartait à zéro, juste avant qu'il ne découvre mes pouvoirs.

Je fronce les sourcils.

Maintenant que j'y pense, il était comme ça avant que je me retrouve Wicca. Il est devenu sympa juste parce qu'il avait besoin que je sauve le monde. Ensuite il m'a exhibé dans des soirées mondaines fièrement, parce que je suis la Wicca. La première sorcière réveillée.

Il n'a jamais eu l'intention d'être un vrai père.
Il voulait juste me posséder comme un trophée.

- Pourquoi t'es si déçue ? Me chuchote Thalion en me prenant la main.

- La réalité vient de me baffer en plein visage. La vérité vient de m'éclater à la face si tu vois ce que je veux dire.

Il me regarde légèrement confus.

- À quoi tu penses ? Ou plutôt à qui ?

Je soupire.

- Laisse tomber. J'ai toujours su faire sans lui.

Mes faux espoirs se retrouvent à la Mercie des faux semblants.

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