On arrive enfin dans l'immense salle. Elle était bondée de monde. Je reste en retrait alors que les autres avançaient, retrouvaient des membres de leurs familles. Thalion avançait vers un homme et je ressentais une haine immense envers lui.

Je ne le connaissais pas. Alors ça venait de Thalion...

- Isil, va dire bonjour aux gens. Me presse mon père.

- J'ai pas enviiiiiiee... Je chouine alors qu'il me pousse.

Je marche en faisant signe à des gens, avec un sourire de constipée sur la face.
Leikha me fait signe et je soupire, remerciant mentalement ma sauveuse.

- Bonjour ! Je salue ses parents. Waouh Mme Mei ! Votre robe est magnifique.

Elle rigole.

- Ça, je peux remercier ton ami très talentueux.

Je souris.

- Alors, comment ça va à l'école en ce moment ? Elle nous demande plus sérieusement. Ces attaques de créatures, qu'est-ce que c'est ?

- On ne sait pas encore maman... Mais dès qu'on le saura, on s'en occupera. La rassure Lei.

Je ressens un genre de pincement dans mon épaule gauche et je grimace.

- Ça va ?

- Oui, désolée faut que j'aille voir quelqu'un. C'était un plaisir de vous revoir !

Je m'écarte alors qu'ils le saluent. Puis je ressens une appréhension suivi d'un peu de peur. Je regarde autour de moi les sourcils froncés, me demandant ce que c'était tout ce bordel.

Je trouve Thalion et avance dans sa direction.

- Isil ? J'peux te parler ? Me demande Anar.

- Plus tard. Je le regarde à peine.

J'arrive enfin à côté du blond.

- Enfin je te trouve ! Viens avec moi, faut que je te présente quelqu'un !

Thalion me regarde un peu soulagé et l'homme avec qui il était me lance un sourire.

- Tu es la Wicca ! Je suis le père de Thalion.

- Oui, tu viens ? Je regarde le blond.

- Attends, ne vous sauvez pas tout de suite. A vrai dire je parlais avec mon fils avant que tu arrives...

- J'en ai rien à foutre. Je perds patience.

La haine que je ressentais pour lui via Thalion était bien trop forte pour que je garde la bouche fermée.

- Tu sais à qui tu parles là ?! Il commence à s'énerver sur moi et je sens Thalion se tendre. Je me place devant lui en regardant son père dans les yeux. Tu me dois le respect !

- Écoute moi bien Nosferatu, si tu nous fout pas la paix immédiatement, je t'envoie une boule de feu dans la gueule pour te refaire le portrait, me tente pas. Mes yeux se mettent à briller à la fin de ma phrase.

Il déglutit et je tire Thalion à ma suite. Je vois Anar nous regarder tristement et j'ai un pincement au cœur.

- Merci Isil. Me sourit timidement le blond.

- T'inquiètes.

Puis d'un seul coup on redresse la tête, sentant tous les deux une présence démoniaque. Voir plusieurs.

- Toi aussi tu l'as senti ?

- Oh que oui. Je regarde autour de nous pour essayer de les démasquer.

Je forme un cercle de feu autour de nous et les gens s'écartent en me regardant faire.

- Isil qu'est-ce que tu fais ?! Demande mon père, la mâchoire serrée.

Mais il n'a pas le temps de répondre qu'ils sortent de leur cachette. J'en crame un et avec l'aide de certains invités, on réussi à tous les éliminer.

Je souffle alors que mon cercle de feu s'éteint. On se regarde tous, se demandant pourquoi ils étaient là.

J'entends des applaudissements, en relevant la tête je vois ce gars que j'avais déjà vu dans la rue en revenant de la fête foraine.

- Bravo !

Il me regarde en souriant. Non en faite il me reluque de haut en bas alors que j'hausse un sourcil.

C'est qui ce rigolo ?

- Désolé, je suis impoli, je vais me présenter. Asmodée, prince des enfers.

Les gens s'écartent de peur alors que je ne bouge pas.

- C'est toi qui fait mumuse avec ces saloperies ?! Je te jure que tu vas retourner d'où tu viens.

Je tends les bras sur les côtés et des flammes bleues s'allument. Je grimace en les sentant me brûler.

- Waouh, sans formule ? Je suis impressionné. Il continue de me narguer.

Je les lance sur lui mais il recule à peine. Le feu s'éteint alors que je reprends mon souffle, essayant de ne pas tourner de l'œil.

- Ça chatouille. Il rigole et relève la tête vers moi. À mon tour.

Il envoie une onde de choc qui fait tomber tout le monde au sol sauf moi. Il avance dans ma direction avec un air joueur alors que je le regarde mal.

- Tu ne peux pas me battre sorcière. Mais je dois t'avouer que je te dois des remerciements pour avoir mit hors d'état de nuire Lucifer. Donc je ne tuerai pas ce soir.

- Oh c'est trop gentil. Je ne peux m'empêcher d'être sarcastique.

Il me fixe d'un air indescriptible. Comme s'il allait me manger.

- Lucifer avait raison. Tu as sacré caractère. Il tilte la tête. C'est pas gênant, j'aime bien. Tu es aussi plus forte que je ne le croyais.

Je lui lance un regard noir.

- Tu pourrais faire une parfaite reine des Enfers si tu n'étais pas aussi têtue. Il plisse les yeux et j'ouvre la bouche offusquée.

- Oh parce que tu penses que je te suivrai en enfer ? Je rigole. Même pas en rêve.

Il sourit.

- Arrête de te mêler de mes plans, je te laisserai tranquille.

- Tu te rends compte que tu me déclare la guerre là ?

- Justement, je te laisse une chance de t'en sortir, puisque de toute façon tu vas perdre.

- Remballe ton air hautain et tes abdos. Je suis Isil Jordan, la Wicca et j'ai vaincu Lucifer. C'est pas un petit amateur comme toi qui me fait peur. Tu penses pouvoir prendre le contrôle de l'enfer ? Je le regarde en pouffant de rire, époustant son épaule. T'a pas les épaules pour mon gars.

Il recule l'air visiblement vexé.

- Tu vas regretter ça.

Il disparaît et les autres se réveillent alors que je me plie en deux, me sentant vraiment mal.

- Isil ! Thalion se relève et me soutient immédiatement.

Mon père, Leikha, Melian, Dagnir et Elros s'approchent de moi.

- Est-ce que ça va ?! Il t'a fait quelque chose ?! Me demande mon père mort d'inquiétude.

Je secoue la tête.

- Non, c'est le feu des enfers. Je me sens mal.

D'ailleurs je suis surprise d'avoir tenu face aussi longtemps face à lui.

- On va te ramener à l'école. Dit Elros.

Je grimace alors que tout devient flou. Thalion doit sûrement le sentir car il passe son bras sous mes genoux pour me soulever.

J'appuie ma tête contre son épaule, commençant à me sentir épuisée.