Chapitre 9

Lorsque je me réveille je sens le torse de Thomas sur mon dos et ses deux bras qui m'enlacent au niveau de la taille.

-Je peux savoir ce qui te fais sourire ?

-Et moi je peux savoir depuis combien de temps tu fais semblant de dormir ?

-Je dirais 20 minutes. A toi de répondre à ma question...

-20 minutes rien que ça. Ça s'appelle du voyeurisme à ce niveau. Et je me disais que pour une fois c'était simple...

Je me retourne pour être face à lui.

-Ça fait du bien hein Barbie. 

-Je ne te le fais pas dire. 

-Je voudrais bien te garder dans mes bras toute la journée mais il faut que tu te lèves, on va inspecter tes plaies. Voir si elles ne s'infectent pas. 

Je sors du lit et me tiens face à lui, qui est toujours assis sur le lit. Il me prend délicatement les poignets et caresse du doigt d'anciennes cicatrices. Il ne dit rien mais me regarde fixement. Je baisse les yeux. 

-Tu veux en parler Salomée ?

-C'est rien c'est le passé. 

-Elles datent de quand ?

Il dépose un baiser sur sur mes poignets. Je frémis à ce contact. Aller ne pleure pas Salomée. 

-Environ un an et demi. Je suppose que si tu cherches sur internet et tu le feras pour assouvir ta curiosité ce que je pense normal, enfin tout ça pour dire qu'il y a environ 18 mois  mon grand frère n'a pas survécu à un accident de moto. Il faisait de nombreuses courses illégales, il n'en a perdu aucune, c'est étrange que sur une ligne droite il a fait une sortie de route qui lui a été fatale. Il aimait le danger plus que tout, il vivait au jour le jour, sans se soucier des conséquences. Il était toujours souriant et en train de rire. Il avait compris que le seul but d'une vie est d'être vécue. Avec Míla on l'accompagnait à chacune de ses courses, il voulait devenir pilote, et il en avait le talent c'était le meilleur. Nous ne sommes jamais retournées sur un circuit et nous ne sommes plus jamais montées sur une moto. Depuis ce jour notre famille a implosé, mon père s'est enfermé dans son travail, ma mère a perdu le goût de la vie. En plus de perdre notre frère, on a aussi perdu nos parents. 

-Il s'appelait comment ?

Je viens de lui dire que mon frère est mort et la seule chose qui lui vient en tête c'est de me demander son nom. 

-Clément, Clément Gray. Je l'aimais plus que tout. 

Je recommence à pleurer, il me prend dans ses bras mais ne m'adresse toujours pas la parole. Il se décolle de moi lentement, puis va chercher le désinfectant. Il retire délicatement mon teeshirt. Puis passe avec douceur une compresse imbibée d'alcool sur mes plaies. Elles me brûlent encore mais je fais comme si rien n'étais. Il me tend un autre tee-shirt et un short aussi. 

-Enfile ça, je te raccompagne dans ta chambre. 

Ah, il a retrouvé la parole. Je fais ce qu'il me dit et mets ses affaires. Mon dieu quelle dégaine. 

-Je peux te poser une question Thomas. 

-Un seule alors. 

-Quoi qu'une seule ! 

-Oui, une par jour. C'est pas mal déjà. 

-Pourquoi tu veux bien répondre à mes questions ?

-Parce que je veux que tu comprennes que tu dois prendre tes distances avec moi. 

-Thomas tu peux pas me dire ça. Alors qu'on a passé la nuit ensemble. 

-C'était pas prévu. En plus tu ne devrais même pas savoir où est ce que j'ai emménagé. 

Je me décale de lui. 

-T'es sérieux là.

-Salomée, quand est ce que tu comprendras que nous deux c'est impossible. 

-Alors qu'est ce que je fais là ?

- Hormis qu'hier tu as faillit te faire violer tu veux dire. Sûrement le goût du risque, de l'impossible, de l'inaccessible. Qu'est ce que j'en sais. Je ne suis pas dans ta tête. 

Je m'éloigne encore plus de lui. Il me faut de l'espace. Thomas le connard est de retour. Il ne m'avait pas manqué. 

-Je suis pas comme ça. 

-Vous l'êtes toutes. 

-Va te faire foutre. Et arrête de me mettre dans le même panier que les autres surtout si dans ces autres là il y a Anais. 

-Pourtant vous avez les mêmes goûts. Vous me voulez toutes les deux. Et aucune de vous n'a compris que je finirais ni avec l'une ni avec l'autre. 

-Ferme la. Tu sais quoi je ne sais même pas ce que je fais encore ici. Tu fais vraiment chier Garcia. 

-Tu étais bien heureuse que je sois là hier soir. 

-Évidement que j'étais contente tu ne t'étais pas de nouveau transformé en pauvre con. 

-Me transformer ? Je suis toujours le même. 

Pardon, j'ai jamais vu quelqu'un qui changé autant d'avis à la minute. 

-Non il y a des moments où tu peux être une des plus belles personnes que je connaisse puis devenir le plus gros connard après une minute. 

-J'ai été gentil hier avec toi car tu me faisais pitié rien de plus. Je suis peut être un connard mais il y a des choses que je n'accepte pas comme qu'on viole une personne que se soit toi ou une autre j'aurais réagi pareil. 

-J'ai pas besoin de ta pitié Garcia. 

-Ah non ?

-Non. 

-Alors pourquoi tu me colles ? Pourquoi tu reviens toujours auprès de moi alors que je comporte comme un con d'après tes dires ?

Il a raison sur ce coup. Pourquoi je fais ça ?

-Tu ne me réponds pas Barbie ?

-Et tu veux que je te dises quoi Thomas ? Que tu as raison ? Que je suis une pauvre fille qui te cours après ? 

-Oh mais je le sais ça déjà. 

Merde c'est parti tout seule, ma main à atterri sur sa joue en un claquement bruyant. 

-Oh putain je... je... enfin... je... désolée. 

Je prends mes affaires et cours jusqu'à  ma chambre. Je n'ai jamais levé la main sur quelqu'un, à part durant des combats,  je trouve que c'est un manque de classe. Je tremble de tout mon corps. Il fait ressortir le pire de moi. Il a fallu que je le frappe pour me rendre compte que je dois prendre mes distances. Ça y est j'ai enfin eut  l'électrochoc. C'est pas trop tôt. Je rentre dans ma chambre. Charles est en train de discuter avec Chloé. 

-Hey, tu étais où  ma petite lilliputienne. 

Je voulais leur mentir au début pour les préserver de nos histoire. Mais je n'avais pas la foi. J'avais besoin de me confier à eux. Ce dont mes seuls amis ici en qui j'ai à peu près confiance. Je me jette dans les bras de Charles, et Chloé nous rejoint pour compléter notre câlin. On s'assoie sur mon lit et je commence mon récit, enfin du moins ce dont je me souviens. Il est ponctué des regards de détresse et de peur de mon auditoire. 

-C'est pour ça que tu n'as pas passé la nuit avec nous et que Alex et Noah nous ont quasiment tirer par la peau des fesses vers la sortie de la boîte. 

-Ouais désolée Chloé, tu avais l'air de bien t'amuser en plus. Tu as pris son num ? 

-Oui il s'appelle Connor et il est à un université à 20 minutes d'ici on mange ensemble d'ailleurs demain soir. 

-Ah ba tu perds pas ton temps.

-Moi jamais. 

On rigole, au mois il y en a une qui a passé un bonne soirée. Charles me tend mon téléphone. 

-Tu l'avais oublié à la boîte, Alex est passé hier soir dans notre chambre pour me le donner. Il n'a pas arrêter de sonner. 

-Je vais envoyer un message à Míla pour lui dire que je suis vivante. 

-Salomée, je suis désolée pour ton frère. 

-C'est rien Charles. 

-Il ressemblait à quoi ?

-Chloé...

Charles le regarde avec des gros yeux. 

-Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de soucis. C'était le plus beau. 

Je me dirige vers mon bureau, ouvre le tiroir et retire quelque photos d'un ancien journal intime. 


-Il s'appelle Clément. Il avait trois ans de plus que nous.

-Et ba dis donc, je me le serais bien taper. Une pépite de la nature. 

-Il a toujours été jaloux de nos yeux bleus avec Míla. Il faisait ce qui lui plaisait quand ça lui plaisait. Il allait emménager à Ibiza, une ville de tarés pour accueillir le plus grand des malades. Il s'y serait plus. Faire la fête tous les jours c'était son trip plus que les cours, il n'y allait plus depuis un moment. Il avait prévu d'y aller avec quelque potes à lui.

-Oh viens là ma lilliputienne.

Je vais rejoins les bras de Charles, qui me serre fort contre lui. 

-Et pourquoi on n'irais pas à Ibiza aux prochaines vacances. 

-Mais qu'est ce que tu racontes encore ?

-Pourquoi pas en honneur à ton frère. Au fait tu as des nouvelles de ses amis ?

-Non, à vrai dire j'ai du les voir que deux fois en tout si je me souviens bien ils étaient quatre gars, un Tom, un James et un Louis. Mes parents n'aimaient pas ses potes. Je ne suis pas sure que se soit une bonne idée d'aller sur cette île. 

-Moi je trouve que Chloé a eu une bonne idée. Après c'est ton choix et si tu veux qu'on t'accompagne moi je suis partant personnellement. 

-Bon vous attendez quoi ? On les achètent ces billets d'avion. Réservez les places, le temps j'appelle Míla. 

Je sors de la chambre avec mon téléphone à l'oreille. J'ai expliqué à ma sœur ce qui s'était déroulé cette nuit. La connaissant elle doit être en train de culpabiliser de m'avoir laissé seule dans la boîte, alors qu'elle n'est responsable de rien. Au passage je lui ai demandé si elle voulait nous accompagner pour notre voyage mais apparemment elle s'est inscrite à un stage pendant les vacances. Étrange mais bon. Ça va être la première fois que je pars sans elle. Je rentre de nouveau dans la pièce. 

-Alors ? Vous en êtes où les gars ? 

-On a réservé l'avion c'est bon. 

Chloé est hyper excitée, elle claque des mains et saute sur le lit de Charles. Je suis contente de partager cette nouvelle expérience avec elle et Charles. On a continué de prévoir notre voyage jusqu'au repas du midi, cet après-midi j'ai entraînement de cheerleaders. On reprendra nos recherches ce soir. Après avoir mangé je rejoins le gymnase accompagné d'uniquement Chloé, Charles est allé étudier à la bibliothèque, que voulez vous c'est un élève studieux en plus d'être vraiment beau. Bon c'est pas le sujet, mais c'est la vérité. Et puis il est charmant, attentif et puis je me sens réellement en sécurité avec lui. Oula Salomée on se calme, et on se concentre, parce que tu as la grande chance d'avoir Anais en face de toi, tu te souviens ta capitaine. 

-Allez ma belle ça va bien se passer.

Chloé me rassure comme elle peut mais elle connaît Anais et son obsession à me faire souffrir et à m'humilier. 

-Si tu le dis...

-Mais oui t'inquiète pas. Je serais dans les gradins. Va te changer. 

Je lui souris et me change dans le vestiaire. Merde j'avais oublié les marques sur l'ensemble de mon corps. Même si la tenue de sport en cache la majorité, il en reste quelques unes apparentes. J'espère que personne n'y fera attention. J'avais commencé à mettre du fond de teint dessus mais ça me brûle trop. Je sors du vestiaires et  me cache à l'arrière du troupeau que forme les filles pour que personne ne me remarque. Il y a beaucoup de gens qui observent les entraînements des pompons girls, de ce que m'a dit Chloé ces entraînements sont extrêmement importants ici, et que c'est une sorte de rituel, que tous les sportifs viennent encourager l'équipe des cheerleaders. Thomas est tout en haut des gradins avec Noah, Alex et évidemment Louis. Pff, j'ai pas intérêt à me louper. 

-Les filles échauffement ! Formez trois colonnes. Premier passage roue, deuxième passage rondade, troisième salto avant et quatrième salto arrière. 

La coach est très gentille mais aussi extrêmement exigente donc vaut mieux pas la décevoir. Je ne sais pas comment s'est arrivé mais je me retrouve a la tête de la colonne de droite à côté de Anais. Super exactement ce que je voulais éviter. On peut dire plein de choses d'Anais mais pas qu'elle ne soit pas douée en cheerleading. Je fais finalement mes trois premiers passages sans aucun désagrément. Mais c'était sans compter les mesquineries de Anais. Je viens de finir mes saltos arrières. 

-Jolies les griffures, alors comme ça on s'adonne à des activités sadomasochistes Salomée. Tu es peut être plus intéressante que je le pensais chérie. 

Elle m'offre son plus beau faux sourire. J'ai envie de lui faire bouffer tient. Mais je sais que c'est ce qu'elle veut en plus de se pavaner devant ses petits toutous 

-Laisse moi Anais. Je suis pas d'humeur. 

Elle reprend avec un air léger ce qui lui ressemble mais alors pas du tout. 

-J'en n'ai rien à foutre. Comme tu le sais ici les nouvelles vont vites et tu ne peux pas imaginer qu'elle fut ma surprise lorsque j'ai su que tu avais passé la nuit avec mon mec. J'espère que ce n'est pas lui qui t'a fait ça quand même. Mais t'inquiète pas je lui mettrais une petite fessée ce soir. 

Je ravale péniblement ma salive. Comment elle est au courant que j'ai dormi avec lui. Il règne un silence très inconfortable. J'entends des filles me juger, « elle est sérieuse de se taper un mec en couple », « elle me dégoûte », « comme quoi la classe ça ne s'achète pas ». J'allais répliquer mais la prof nous interrompt. 

-Vous voulez un thé et des biscuits peut être ? Allez apprendre la chorée de danse. DAVIS devant tu es leur capitaine. 

La prof se dirige vers les enceintes pour nous permettre d'avoir le rythme.

-Et en tant que capitaine, Salomée je veux que tu sois au fond, tu es déjà la honte de cette équipe le mieux est qu'on te vois le moins possible qu'en dis tu ? 

-Ecoute Anais...

-Non ce n'était pas une question. Tu vas au fond. Maintenant tu penseras aux conséquences avant de te taper mon chéri. 

Je me met au fond, toute façon elle ne m'écoutera pas. Et puis ce n'est pas plus mal de ne pas me faire remarquer plus que ça. Je suis exténuée, on a fini la chorée puis on a terminé l'entraînement sur des exercices d'assoupissements. Les filles ne m'ont pas laissé souffler une seule fois, le cours a été ponctué de critiques à mon égard. J'ai remarqué que Thomas me fixait durant tout le cours mais il n'a pas bougé d'un pouce lors de mon altercation avec Anais. De toute façon à quoi je m'attendais ? Comme si Thomas allait prendre ma défense... Et puis quoi encore. Depuis que je lui ai parlé de mon frère, il est devenu encore plus froid qu'avant. Une fois habillée, j'ai rejoint Chloé pour lui expliquer réellement tout ce qu'il s'est passé avec Anais durant l'entraînement car même si des gradins on pouvait voir qu'on se disputait on ne pouvait pas entendre d'aussi loin. 

-Elle croit sérieusement que tu as couchée avec Thomas ? Non mais c'est grave là. 

-Les autres  aussi le pensent. Je n'ai pas arrêté de recevoir des remarques. Elle croit que c'est Thomas qui m'a fait les marques sur le corps. 

Elle s'arrête et me serre dans ses bras. 

-Comment elle a su que j'ai dormi dans sa chambre ?

-Arrête de te torturer l'esprit, ici tout se sait c'est tout. 

J'hoche la tête et on reprend notre marche vers ma chambre. On entre, Charles nous y attend  sur son lit adossé au mur toujours un livre en main, il a mis des lunettes ce qui lui donne un petit côté intellectuel qui le rend encore plus craquant. Il nous offre un petit sourire, je viens m'assoir à côté de lui, il referme son bouquin et le pose sur sa table de nuit. 

-Alors cet entraînement ? Comment s'est comporté Anais ?

-Mal, évidemment, elle a su que j'avais dormi avec Thomas et elle m'a fait une crise devant tout le monde. Elle pense que c'est Thomas qui m'a griffé durant enfin durant...

-Ce que Salomée, essaye de dire c'est que cette pouf a dit à tout le monde que Salomée et Thomas avaient couché ensemble, du coup elle s'est mangé des remarques des autres filles durant le cours. 

Charles me serre dans ses bras. 

-Ne l'écoute pas, elle a de la concurrence et ça lui fait peur c'est tout. 

-Oui mais maintenant tout le monde pense que je suis une traînée qui me tape les mecs en couple. 

-Sauf que Thomas et Anais ne sont pas en couple. C'est le cas uniquement dans la tête de cette cassos.

Je souffle. Ça me soule tellement, elle m'énerve j'aimerais tellement qu'elle me foute la paix. 

-Oui mais Chloé c'est tout comme aux yeux des autres ils sont en couple. Et moi je suis celle qui essaye de les faire casser. Je me prends des remarques de tous les côtés, de la part de Thomas, d'Anais et de toute l'équipe de cheerleaders. 

-Je sais pas si faut que je vous l'annonce maintenant mais ce soir il y a une soirée sur la plage pour toutes les personnes participant au cursus sportif. 

-Oh mais Charles tu aurais dû nous le dire avant. Il y a un thème ? L'heure ? 

Alala Chloé et les fêtes c'est tout un monde. 

-Ca sera sans moi les gars. 

-Hein bien sûr que non ma meilleure pote vient.

-Chloé je vais pas aller à une soirée où tout le monde me déteste. 

-Mais tout le monde ne te déteste pas. Regarde moi et Charles et puis il y aura Noah et Alex. 

-Oh super si quatre personnes m'aime bien alors...

-Tu ne devrais pas t'interdire de vivre Salomée. 

-Je m'interdis pas de vivre Charles, j'évite seulement les ennuis. 

-C'est bien ce qu'on dit tu te défiles. 

-Bon ok c'est le cas. J'ai pas envie de voir Anais ni Thomas et encore moins Louis. 

-On n'est pas obligé de les croiser, on les esquivera. 

-Voila Charles a raison et puis si tu viens pas, tu vas leur montrer qu'ils ont gagné. 

-On rentre pas trop tard alors. 

Chloé claque des mains et vient me sauter dessus. 

-Bon les filles, je vais à la salle de muscu, on se rejoint à la plage vers 20h ?

-Pas de soucis. A toute à l'heure. 

Il me sourit et je fais de même. 

-Dis moi Charles, tu n'irais pas t'entraîner avec Thomas, Alex et Noah quand même. 

Il se frotte la nuque mal à l'aise. 

-Chloé laisse le. Il fait rien de mal.

-Ba si justement. Il traine avec Thomas, tu sais la personne qui t'utilise et qui t'humilie tous les jours. 

-Thomas n'est pas juste ça, il peut être, enfin passons.

Quelqu'un toque à la porte et entre. C'est Thomas. Charles pose ses lunettes dommage ça lui allait bien et prend son sac de sport. 

-J'arrive mec. 

Je me retourne de telle sorte que je n'ai aucun contact visuel avec Garcia. Et dire qu'hier soir j'ai essayé de l'embrasser et plus d'une fois en plus. 

-Tu savais Thomas que Anais faisait la misère à Salomée. 

-Chloé ! 

Je veux pas de la pitié de Thomas. 

-Quoi Salomée ! Tu vas attendre qu'il t'arrive quoi avant de te défendre hein. Thomas garde ta chienne, parce que je trouve qu'elle aboie un peu trop ces derniers temps. 

Il ne dit rien et part Charles sur les talons. 

-C'était quoi ça Chloé hein ! Tu me fais quoi ! 

-Un test, normalement Thomas ne m'aurait jamais laissé lui parler comme ça, moi ou un autre d'ailleurs. 

C'est vrai, Thomas n'aurait jamais permis que quelqu'un lève la voix sur lui. Mais je vois pas trop ce qu'on doit conclure de ce soit disant test. 

-Et donc ?

-Thomas s'intéresse à ton cas. C'est dingue je n'aurais jamais cru qu'il en était capable. Enfin ce n'est pas le sujet. Je pense que même si il essaye de montrer le contraire, il t'aime bien. 

J'avais oublié le passage de la voiture, sûrement du à l'alcool, Thomas m'avait dit qu'il m'aimait plus que bien je me souvient maintenant. Mais ça ne change rien à son comportement si ? Hier soir il a tellement été attentif, gentil et doux avec moi. Il aura ma peau à jouer avec moi comme ça. Bon assez parlé de lui vaut mieux changer de sujet. 

-Ok je ne pense pas vraiment que Thomas soit in love de moi. Mais moi je veux lui rendre la monnaie de sa pièce, je veux être la plus belle de cette plage Chloé. Je veux lui montrer ce qu'il perd pour sa pimbêche. 

-Alors la tu n'as pas glissé ça dans l'oreille d'une sourde. Tu vas être tellement magnifique que tous les regards seront posés sur toi ma belle. 

Míla nous a rejoint pendant qu'on se préparait pour nous aider et voir surtout comment j'allais. C'est maintenant l'heure d'aller à la plage. Je serre ma sœur fort dans mes bras puis je rejoins Chloé dans sa voiture. Après 10 petites minutes on est arrivée. Charles est avec Thomas, Noah et Alex, ça aurait pu être pire, Anais aurait pu être là. 

-Eh ben dis donc. De vraies bombasses ! 

-Merci Alex. 

J'ai l'impression que ça fait des années qu'on ne s'est pas parlé. Je viens le prendre dans mes bras, je fais pareil pour Noah mais je m'abstiens pour Thomas car de un je ne l'aurais sans doute pas fais de câlin et de deux car il me fusille du regard. 

-Vous avez pris des maillots au moins ?

-Tout est dans le coffre Noah. 

-Je vais vous cherchez à boire les filles. Une bière ? 

Toujours à nos soins ce chère Charles. 

-Non je préférerais rester sur quelque chose sans alcool. 

Je lui sourit timidement. 

-Ok moi pas du tout, trouve moi une boisson avec au moins 40° d'alcool. 

Mon dieu, dans quel état on va la retrouver encore. 

-J'arrive ne bougez pas. 

-Quelle alcoolique tu fais !

-Tu devrais faire comme moi. Lache toi ça te feras du bien.

-Peut être plus tard.

Il nous laisse en compagnie de mon ancien colocataire et de ses deux acolytes. Noah et Alex ont déjà l'air bien amoché. Ce qui me fait rire d'ailleurs. Mon regard se pose sur la mer, la vue est magnifique, le coucher de soleil nous offre un cadre idyllique qui a du déjà être plusieurs carte postale. J'ai tout pour être heureuse ici et pourtant mon cœur est tellement lourd, repenser à Clément m'a fait revenir plein de souvenirs de lui. Il aimait la plongée, le surf, on galopait souvent tous les trois sur les plages avec les chevaux d'un de ses potes qui tenait un ranch. 

-Allo la Terre appelle Salomée. 

Chloé claque des doigts devant mes yeux. 

-Excuse moi tu disais ?

-Tu as écouté ce que je te disais ?

-Honnêtement non. 

-Ca va ?

-Évidement. Tu sais quoi tu avais raison, je vais aller me chercher quelque chose de plus fort. 

-Tu veux que je t'accompagne ?

-Non c'est bon t'inquiète pas. 

Je les laisse en plan mais le regard insistant de Thomas me met vraiment mal à l'aise. Je me dirige vers un jeune homme qui tient la buvette je crois qu'il fait parti de ma classe. Je m'avance et il me sourit.

-Qu'est ce que je te serre ?

-Ce que tu as de plus fort. 

Il rigole. 

-Vraiment. On se soûle pour oublier ?

-Si tu savais. 

Je lui souris, il est mignon. Il passe la main dans ses cheveux gêné. 

-Et tu aurais besoin de compagnie pour boire l'alcool le plus fort qu'on possède ?

-Je dis pas non euh...

-Hugo. Je suis dans ta classe tu devrais le savoir. 

-Excuse moi. Je n'ai pas réellement fait attention aux gens qui m'entourent pour tout te dire. 

-Je te taquinais c'est rien. 

Il signale à un de ses collègues qu'il prend une pause. Il me tend un verre et en prend un lui aussi ainsi qu'une bouteille de la vodka je crois. 

-Merci 

-Mais de rien. 

Il faudrait que je fasse plus attention aux gens qu'ils sont dans ma classe surtout si ils sont tous mignons au début je n'avais pas remarqué Charles puis Hugo j'étais sûrement trop concentré sur Thomas qu'on se le dise. Au moins je ne suis pas dans le dénis. La plupart des gens se sont réunis autour du feu de camps.

-Ca te dis qu'on se mette un peu plus loins sur le transat la bas on sera mieux pour discuter. 

-Pas de soucis je te suis. 

-En tout cas tu es vraiment belle ce soir. Enfin tous le temps tu l'es mais là plus que d'habitude enfin...

Je rigole devant son malaise. 

-C'est bon j'ai compris, Hugo. Merci. 

Je lui donne une petite tape sur l'épaule. 

-Tu n'es pas mal non plus. 

-Quoi juste pas mal ? 

Il me sourit et on s'assoie sur nos chaises longues. Il me parle de lui et me montre des constellations. Il veut devenir un DJ, comme son frère un certain James qui aurait eu le même âge que mon frère si il était encore vivant. Voilà mes pensées noires qui reviennent. Un garçon est en train de s'ambiancer avec ses platines et le son est vraiment pas terrible. Je prends Hugo par la main et l'emmène vers le  « DJ » en carton qu'on nous a mis à cette soirée. Je lui tape l'épaule doucement. Et le regarde de façon la plus sexy possible. 

-Dis moi mon mignon tu m'accompagnerais boire un verre. 

Mon nouvel ami me suis et je glisse quelque mots à l'oreille de Hugo. 

-Allez c'est ton moment. Relève le niveau de cette soirée. 

Il me sourit et je me dirige vers la piste de danse et essaye de semer l'autre zigoto. Je me déhanche comme une folle, je suis de l'autre côté des platines. Hugo est réellement doué, il a l'air de s'éclater de là où je le vois. La piste s'est rempli depuis que le DJ a changé coïncidence je ne pense  pas. Tout se passait bien jusqu'à que Anais prenne un micro. 

-Les amis vous savez ce qui me mettrait de bonne humeur ce soir. C'est d'humilier la fille qui se tape mon mec et quoi de mieux que de la gagner à un battle de danse. Qu'en dites vous ? 

J'entends tout le monde hurler, taper des mains ou siffler en gros je ne peux pas me défiler. Heureusement que j'avais prévu qu'un coup comme ça allait se passer, j'ai donc pensé à mettre un short sous ma robe. Je la retire. J'entends plein de gens me siffler au passage. 

-Quand tu veux Anais. 

Il faut que je gagne comme ça elle me foutra la paix. Peut être ? Laissez moi rêvez de mon monde bisounours. Hugo me sors de mes pensée. 

-Vous êtes prête les filles ?

-Évidemment mais il faut mettre un enjeu. Je te propose que si je gagne tu n'adresses plus la parole à Thomas et que tu ne couches plus avec lui non plus. Et si tu gagnes choses qui n'arrivera pas tu seras à la tête des cheerleaders. Ça te vas ? Enfin peut importe tu n'as pas le choix. 

Un cercle s'est formé autour de nous. 

-Hugo lance la musique. 

Il met un remix de partygirl.

https://youtu.be/GcfZ8vEedEM

 
Je lui souris, il sait que j'aime cette musique on en avait parlé tout à l'heure. Il me répond par un clin d'œil il a fait exprès. Anais commence a dansé. Toujours dans la provocation. C'est la chorée de ce matin sauf qu'elle exagère les mouvements et les rend le plus sensuel possible, c'est limite trop enfin non c'est trop, c'est elle quoi. Bon c'est à mon tour là. Je m'avance et la pousse de la main, je me retourne et lui donne un coup de queue de cheval, j'avais mis des extensions, comme quoi Chloé avait raison en me forçant de changer ma coiffure. J'entends quelqu'un siffler je me tourne discrètement vers elle, c'est ma meilleure amie. Rien que la voir me donne plus de force. J'enchaîne mes mouvements de danse. Anais a essayé de revenir dans la danse c'est le cas de le dire. Mais elle n'a pas réussi. Je crois que j'ai gagné. Le son s'arrête je me retourne vers Hugo qui me sourit, il prend le micro. 

-Je crois qu'on sait tous qui a gagné. Salomée tu as hérité d'une équipe de pompon girl. Je sais pas si c'est une bonne nouvelle mais tu es leur capitaine. 

J'en ai rien faire de cette équipe je ne serais pas obligé de m'éloigner de Thomas c'est la seule chose qui compte. Chloé court vers moi et me saute dans les bras. 

-Je savais que tu allais gagner. Comment tu l'as explosée l'autre pouf.

-Merci par contre si on pouvait s'en allait ça serait pas mal. Avoir tous les regards sur moi ça me dérange. 

On prend ma robe puis elle m'amène au bord de  l'eau, on retire nos chaussures et on rentre dans la mer qui arrive au niveau de nos chevilles. 

-Alors comme ça on est devenue amie avec Hugo ? Décidément que des beaux gosses dans ton entourage. 

-Il est gentil. Il a fait exprès de mettre cette musique tout à l'heure, je lui avait dit que j'avais déjà dansé dessus. 

-Ouloulou. Tu as une touche. 

Je rougis ça va pas de dire ça elle. 

-Chloé je peux te dire quelque chose et tu me promets de ne pas le répéter. 

-Évidemment tu es ma pote. Ma meilleure pote d'ailleurs. 

Elle est en train de prendre une vidéo de l'horizon. 

-J'étais contente de gagner tout à l'heure pas pour gagner l'équipe des cheerleaders, pas pour humilier Anais, fin si un peu mais surtout pour ne pas perdre Thomas. Je sais que c'est pas bien. Qu'il est nocif pour moi mais je n'arrive pas à me contrôler. 

-Je sais Salomée. Peu de filles arrivent à se contrôler face à Thomas.

Elle range son téléphone dans sa poche. 

-Mais ce n'est pas mon style d'habitude. Je suis pas du genre à fréquenter les mafieux. 

-Et tu crois que lui il fréquente les filles de ton genre. 

-De mon genre ?

-Les filles sages, propres sur elles. 

Je ne réponds pas. 

-Tu vois vous êtes tous les deux dans l'inconnus. Laisse lui du temps, et laisse toi du temps à toi aussi. Si j'étais à ta place j'essayerais de connaître d'autre gens comme Charles ou Hugo. Ils sont moins comment dire moins comme Thomas. 

-Tu as raison. 

-Comme d'habitude. 

Je rigole. 

-Bon ce n'est pas que je m'ennuies mais je vais rentrer. 

-Quoi tu es sérieuse Chloé. Tu m'as limite traîné ici et maintenant tu rentres. Tu abuses. 

-Je sais mais Connor passait pas loin, et il m'a demandé d'aller le rejoindre pour manger une glace. Et comme je suis une gentille fille, je n'ai pas osé décliner son offre tu vois. 

-Oui c'est ça. Allez va y. Tu me raconteras. 

-Promis, enfin seulement si tu m'apprends ton jeter de cheveux. 

On rigole, elle me fait un bisou sur la joue puis s'en va. Je suis seule face à un magnifique paysage. Ce silence est tellement apaisant. Dommage qu'il dure si peu de temps. Hugo m'attrape par derrière et embrasse le haut de ma tête. 

-Alors comment va la danseuse. 

-Hum ça va et le DJ ?

-Plutôt bien. 

Je me retourne pour lui faire face. 

-Merci d'avoir choisi cette musique. 

-Mais de rien. Je suis contre le harcèlement et puis fallait remettre Anais à sa place. Elle se croit tout permis. 

-A qui le dit tu. 

-Tu m'accompagnes ?

-Ou ça ?

-Me baigner. 

-Quoi ! Je n'ai même pas mon maillot.

Je rigole. 

Il retire son tee-shirt et son pantalon. Mon dieu le paysage est encore plus beau. Et puis merde je retire pour une deuxième fois ma robe et le suis. L'eau est encore chaude pour cette période de l'année. Hugo m'éclabousse. 

-Alors là tu as signé ton arrêt de mort mon coco. 

-Vraiment ? J'aimerais bien voir ça. 

Je me précipite sur lui pour le couler et essaye d'appuyer sur sa tête mais rien n'y fait il ne coule pas. Il passe un bras derrière mon dos pour me maintenir à son niveau car évidement moi je n'ai plus pied hein souvenez vous 1m60. Je suis essoufflée, il me regarde dans les yeux, je me rapproche de lui et lui fait un câlin. Je ne sais pas réellement combien de temps on est resté comme ça. 

-Tu trembles Salomée. Viens on sort tu as froid. 

Il ne me lache pas et nage pour nous deux. Il n'y a presque plus personne autour du feu de camps. Je me demande bien quelle heure il peut être. Je m'étais arrêtée pour observer le camps et repenser à la pâtée que j'avais mis à Anais. 

-Eh princesse on y va ?

Il s'approche de moi on est face à face, me prend la main. Je me mets sur la pointe des pieds, il réduit l'espace entre nous et m'embrasse. Un court et doux baiser. Il me donne son teeshirt que j'enfile bien volontiers. Il n'a pas la même odeur que ceux que m'a donné Thomas, logique, celui de Hugo a un parfum plus léger moins virile. Hugo me prend la main. Et nous nous dirigeons vers la sortie de la plage. Il est venu en moto. Je ne peux pas monter sur une moto. C'est impossible. Vite invente une excuse. 

-Merci mais Chloé me ramène. Elle va pas tarder à arriver. 

-Tu es sure au pire tu annules. 

-Non non ça va t'inquiète pas. 

Il m'embrassa à nouveau et part sur son bolide. Je souffle, bon je fais quoi maintenant, mon téléphone est dans la voiture de Chloé. Je m'assois sur un muret et j'essaye de trouver une solution. 

-Tu n'es plus avec ton nouveau boyfriend. 

Cette voix...

-Et toi tu n'es pas avec ta pouf. 

-Si elle est en face de moi. 

-Tsais quoi si c'est pour me faire chier va t'en. 

Il me sourit. C'est son sourire de con mais qu'est ce qu'il est beau. 

-Non je suis bien là. 

-Super ça me fait une belle jambe. 

-Qu'est ce que tu fais là ? 

-J'attends Chloé. 

-Essaye encore mais sans mentir cette fois. 

-Mais qu'est ce que ça peut te faire à toi. Fous moi la paix. Tu en as pas déjà fait hein !

-Ce matin je t'ai promis que j'allais répondre à une seule de tes questions par jour. Je veux que tu fasses la même chose pour moi. 

-Ah et pourquoi je ferais ça ?

-Tu as déjà posé ta question aujourd'hui.

-Sauf que je suis à peu prêt sur qu'il est plus de minuit et donc c'est un nouveau jour. 

Il me regarde mais ne dit rien. Il sort un paquet de cigarettes de sa poche. 

-Tu en veux une.

-Non !

-Et ça va du calme Barbie. Pourquoi tu l'as embrassé ?

-Tu m'espionnes maintenant. 

-Réponds. 

-Sinon quoi.

-Putain Salomée réponds c'est juste une question. 

-Seulement si tu me dis pourquoi tu embrasses Anais. 

-Je ne l'embrasse pas je couche avec. 

-Excuse moi. C'est vrai qu'il y a une différence. 

-Oui il y en a une et une grande. Un baiser ça montre un attachement. Tu es attaché à Hugo ?

-Je le connais que d'aujourd'hui. 

-C'est pas ma question. 

-Je l'ai embrassé pour voir ce que ça ferait. Et sûrement à cause de l'alcool aussi.

-Et ça t a fait quoi ?

-Tu as déjà posé ta question Thomas. 

-Tu pourras m'en poser une autre  et je te ramènerais au lycée comme ça tu ne seras pas obligée d'attendre une Chloé qui ne viendra pas. 

-Je n'ai rien ressenti quand je l'ai embrassé. 

-C'est impossible tu as forcément pensé quelque chose. 

-J'ai pensé que c'était pas lui que je devrais embrassé. 

-C'est bon viens je te ramène. 

J'espère qu'il n'a pas compris que c'était de lui dont je parlais. Enfin vu comment il est limité sentimentalement parlant ça m'étonnerais quand même fortement. 

-Et ma question ! 

-Dans la voiture. 

Il m'ouvre la portière et je rentre dans son bolide. 

-Merci. 

-Mais de rien jeune demoiselle. Alors quelle est ta question ?

- Pourquoi tu as réagis comme ça ce matin quand je t'ai parlé de mon frère ? 

-Tu veux pas savoir. 

-Ah si je te jure que si. 

J'étais convaincu que d'une chose et c'est bien celle ci. 

-Je ne veux pas que ton image de lui change. 

-Tu le connais alors ?

-Il est connu dans Miami, pas qu'en bien. 

-Arrête de tourner autour du pot.

-Il conduisait pour mon père. 

-Hein, mais non. Il conduisait pour lui seul. Il ne supportait pas recevoir des ordres et avoir un patron. L'autorité c'était très peu pour lui. 

-Je savais que tu me disais quelque chose, je faisais des courses aussi avant mais de voiture. Quand ton frère a eu son accident, j'ai eu interdiction de retourner sur un circuit. 

-Mon frère trainait avec des mafieux ? C'est impossible on était là sur toutes ses courses. 

-Non il y en avait d'autre avec bien plus d'enjeux. Beaucoup de gens perdaient de l'argent car tu as raison il n'a jamais perdu une course. 

Je ne connaissais pas mon frère alors... Thomas pose une mais sur le bas de ma cuisse. 

-Salomée ça ne change rien à ce que ton frère ressentait pour toi. Tout le monde a une vie secrète. 

J'ai plus l'impression qu'il parle de lui que de mon frère. Ce qui me rassure pas vraiment. 

-Il avait prévu de vivre à Ibiza trois semaines après sa mort. Tu penses qu'il savait qu'il était en danger et c'est pour ça qu'il allait fuir à l'autre bout du monde. 

-C'est possible. Je suis tellement désolé. C'était la joie de vivre incarnée. C'était un modèle pour moi. Je m'entendais mieux avec lui qu'avec Louis pourtant ils étaient très proche. Louis aussi a été très affecté de sa disparition. Il parlait sans cesse de ses deux petites sœur, il vous appelez mes petits anges. Et dans notre monde, il se faisait appeler comme ça aussi, c'était l'ange déchu. C'est comme un nom de code, peu de gens connaisse nos vrais nom, pour éviter qu'on nous retrouve ou qu'on fasse du mal à nos proches. On a tous un tatouage en fonction de ce pseudo c'est pour ça qu'il s'est fait tatouer un petit diable au niveau de la cheville.

-A quel point il faisait parti de vos magouilles ?

-Il faisait uniquement des courses. Mais elles rapportaient vraiment très gros, de l'argent mais  plus précieux encore. 

-Qu'y a t il de plus précieux ?

-Pour des chefs de gang, une fierté et le respect. Gagner montrait  la force d'un mafieux alors que perdre une course montrait sa vulnérabilité, sa faiblesse. Dans ce milieu l'honneur vaut plus que la richesse. 

C'est beaucoup trop à digérer pour une soirée, où mon cerveau est ralenti par l'alcool. 

-Thomas je suis trop fatiguée pour en parler aujourd'hui mais je veux qu'on en reparle demain. 16h au gymnase pour « boxer ». 

-D'accord Barbie. 

Thomas m'a raccompagné jusqu'à ma chambre ce qui a étonné Charles mais il n'a pas posé plus de questions. Il m'a juste demandé comment j'allais. Vous voyez ce garçon c'est la définition même d'une bonne âme. 







Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top