Chapitre 8

J'ai du mal à ouvrir mes yeux ils sont totalement céllés, vestige d'une nuit de pleurs. Ils me brûlent mais à côté de là douleur qui s'amplifie dans mon cœur, c'est dérisoire. Je me lève doucement de mon lit en clignant des yeux. Je prends conscience du décor, les affaires de Thomas ont réellement disparu avec lui ce n'était donc pas un mauvais rêve.

-Ca va Salomée ?

Je me retourne vers la personne qui me le demande. Ah Charles toujours à se soucier des autres... Un bon gars.

-Mieux qu'hier je crois.

-Tu as encore les yeux bien rouges...

Il a l'air réellement inquiet. Je mets mes lunettes de soleil sur mon nez.

-Et voilà. Il n'y a plus rien.

Il me sourit mais n'a pas l'air convaincu. Je mets un Max de maquillage waterpoof pour éviter qu'il ne disparaisse durant la boxe. De loin j'ai un teint divin comme si j'avais dormis durant plus de 12h. Je n'ai plus qu'à sourire et personne ne connaîtra les démons qui m'ont hantés toute cette nuit. Arriverais je seulement à garder la face devant Anais et Thomas. Heureusement ce soir je mange à l'extérieur du campus avec ma sœur enfin un visage amicale, le plus beau des visages et je dis pas ça parce que c'est le même que le mien. Rien à voir. Je suis prête à affronter mon destin et Anais et Thomas. Non Thomas je ne suis pas prête mais j'ai pas vraiment le choix.

-Salomée, tu veux manger avec moi ?

-Quoi ? Non c'est pas la peine va manger avec tes potes. Tu n'as pas à prendre soin de moi. Je suis une grande fille.

Il rigole.

-Je sais une grande fille de 1m60. Mais je te demande ça parce que j'ai envie de manger avec toi.

-Et te moque pas de ma taille le géant. C'est d'accord même si je ne pense pas être la meilleure compagnie que tu puisses avoir aujourd'hui.

-Je ne le saurais jamais si tu ne restes pas avec moi. Allez viens on y va avant qu'il n'y ait trop de gens à la cantine.

-Je te suis géant vert.

-Tu n'as rien oublié lilliputienne ? Avant que je ferme la porte.

Je roule des yeux. Je suis pas si petite que ça en plus. Je fais l'inventaire de mes affaires et il ne me manque rien.

-Non rien.

Durant le petit déjeuner Chloé nous a rejoint.

-Hey ma belle comment tu vas ? Tu as bonne mine. Joli le make up. Dommage qu'il soit là pour cacher un visage dévasté.

-Comment tu le sais ?

-Je commence à te connaître.

Elle me fait la bise puis se dirige vers Charles pour en faire autant. Puis elle s'assoit à côté de moi et me fixe. Je rigole.

-Que me veux tu Chloé ?

-Et toi ? Tu veux en parler ? Je pari que c'est encore la faute de Thomas et sûrement aussi d'Anais et peut être même de Louis. J'ai raison.

Oula faite la sortir de mes pensées. Chloé est médium a noter pour la suite.

-J'ai pas réellement envie d'en parler mais c'est ça. Les trois sont dans le coup. Sache juste que tu as en face de toi mon nouveau colocataire.

-Et oui avec Thomas on a échangé nos chambres.

-C'est plutôt une bonne nouvelle ça. Au moins plus de Garcia.

-Ah c'est même pas parce que je suis une personne formidable ? Juste pour ne plus avoir Thomas dans les pâtes. Je suis vexé.

Il nous dit ça d'un air faussement outré. Ce qui nous fait tous rire. Le petit groupe constitué de Thomas, Anais, Alex, Noah et une autre blonde que je ne connais pas passe devant notre table. Noah m'ébouriffe les cheveux quand à Alex il me fait un petit coucou de la main. Leurs yeux sont remplis de compassion. Étaient ils au courant du plan de Thomas ? C'est pas possible, pas eux. Quand à Thomas, j'essaye d'éviter son regard, Anais me regarde avec un sourire carnassier, c'est bon conasse tu m'as déjà terminé hier. Il ne reste plus rien de moi. La question sort de ma bouche en un murmure.

-Vous le saviez ?

Je me retourne vers Alex et Noah. Et reprends plus fort cette fois avec plus de confiance et de conviction.

-Vous le saviez ce qu'il avait prévu pour moi ?

-Salomée...

-La question est claire Alex. Oui ou non ?

-Oui Salomée, on le savait depuis peu mais on le savait.

-Très bien.

-Salomée...

-Non Noah, je ne veux rien savoir. Partez. On a rien à se dire.

-Évidement que si, fin nous on a des choses à te dire.

-Je ne veux pas savoir. Vous étiez au courant qu'il avait pour projet de me détruire pour la seule raison que je suis la fille de mon père, la fille d'un juge, la fille d'un homme que je hais. Je paye pour le simple fait que ma famille ne fait pas parti de la mafia. Vous le saviez et vous avez laissé tout ça arriver. Mais je vais vous dire ça ne change rien. Hormis le fait que je ne vous adresserai plus la parole, je ne changerais pas de classe pour vous faire plaisir, je ne fermerais pas ma gueule et je ne me cacherais pas non plus durant nos temps de pauses dans les couloirs pour vous esquiver. Alors votre plan de merde vous pouvez vous le fourrer où je le pense. Maintenant j'aimerais manger en paix avec notre nouveau colocataire et mon amie. Merci.

-Salomée, je suis tellement désolée. Si on avait su on aurait fait les choses autrement.

-Noah laisse on y va. Elle a besoin de digérer tout ça. Quand tu iras mieux, quand tu voudras nous pardonner on sera là.

Sur ces mots, ils se décident à rejoindre leurs potes à une table un peu plus loin. Thomas a l'air vraiment fatigué, il a du passer sa nuit dans les bras d'Anais ça fatigue hein.

-Et la lilliputienne la prochaine fois que tu me présente tu dis que je suis ton ami pas seulement ton nouveau coloc.

Il sourit, un très beau sourire car il est très contagieux. Charles et Chloé était déjà amis avant. Donc notre petit trio s'entend très bien. On se dirige vers les vestiaires. Puis entre, il y a Anais et deux de ses amies dont je connais toujours pas les prénoms mais il y a celle avec qui elle a mangeait ce midi.

-Oh voilà la petite pute qui a cru pouvoir me voler mon mec.

Elle parle de moi la ?

-Ouais trop conne celle ci.

Ah c'est sa blondasse qui parle. Je vais faire comme si j'entendais rien et je dis à Chloé de faire la même chose alors qu'elle allait riposté. Je me change le plus vite possible, je pense juste qu'aujourd'hui c'est boxe et que je vais bien pouvoir me défouler.

Avec un peu de chance Anais ne sera pas avec moi déjà que Charles est au terrain de tennis avec Chloé et que Thomas fait lui aussi boxe. Je ne pourrais pas supporter les remarques à outrance. Lorsque je passe devant un miroir, je m'aperçois que je n'y suis vraiment pas aller de main morte sur le maquillage mais mes yeux ne sont plus rouges. Qui aurait cru que j'ai passé ma nuit à crier dans mon coussin, je sens encore dans ma bouge des petits trous sûrement à force de me mordre afin qu'aucun de mes gémissements de douleurs franchissent mes lèvres. Je ne voulais pas réveiller Charles ou encore moins qu'il s'inquiète pour moi. Je dois paraître plus forte aux yeux des autres. Je m'étais promis de ne plus être la petite fille faible que tout le monde peut maltraiter. Je sors du vestiaire la tête haute. Anais part avec l'équipe équine. Pauvre cheval j'espère qu'elle tombera et que ça lui remettra les idées en place. Je m'imagine sa monture s'arrêter net devant un obstacle, ce qui fait sourire. Si quelqu'un me regardait il me prendrait pour une folle à rire toute seule. Le prof fait l'appel puis choisis les binômes le nombre de fille est impaire ça veut dire que une de nous devra être avec un mec pas très équitable le combat. Après ça nous forcera à nous dépasser. Mais je vous avouerais que vu les conditions mentales et physiques du moment je préférais rester dans ma zone de confort. Mais le prof en a décidé autrement.

-Gray trouve toi un garçon contre qui combattre.

Non je vais plutôt attendre celui qui restera. Au fond de moi j'espère que c'est Noah ou Alex car même si on s'est disputé, ils me frapperont pas à me défigurer. Mais je remarque qu'ils se sont déjà mis ensemble.

-Monsieur avec quelle jolie fille aurais je l'honneur de me battre ?

Ho non dites moi que je rêve c'est Thomas le garçon qui reste. Au moins ça sera le moment de régler ses comptes. Mais si je frappe il frappera plus fort. Mais il est hors de question que je me planque comme un rat.

-Avec Gray, Garcia. Ne la casse pas en deux tu seras gentil.

Thomas se retourne vers moi incrédule. Je pensais qu'il allait demander au prof de changer de partenaire mais il ne fait rien à part me fixer. Il va pouvoir se défouler sur moi. J'évalue la situation 1m60 contre presque 1m90. Le prof reprends

-Écoutez tout le monde je ne veux personne à l'infirmerie aujourd'hui. Chaque binôme devant un sac de frappe. Chacun son tour vous irez sur le ring.

Thomas n'a pas détourner le regard. Je vois ses deux yeux posés sur moi. Oh mais regarde ailleurs non. J'enfile les gants. Et me positionne devant le sac tout au fond de la salle. Au moins je suis assez près du binôme Noah-Alex aux cas où ça dérape. Ce qui sois disant passant très probable, soyons réalistes. Je frappe une fois le sac puis deux puis je perds le compte de plus en plus rapide de plus en plus fort. Les larmes coulent sans que je m'en suis rendu compte. C'est la rage qui sort de mon corps.

-Héo ! Du calme Barbie !

Deux bras m'encerclent pour me tirer vers l'arrière. Deux bras qui appartiennent à Thomas. Je me défait vite de son emprise. De quels droits il me parle pire qu'il me touche lui. Il me dégoûte.

-Salomée ça fait 3 fois que je t'appelle.

-Désolée Monsieur.

-Je ne sais pas depuis combien tu gardes ça a l'intérieur de toi et ce qui a provoqué cette rage mais il faut que ça sorte.

Ça sonne un peu comme une question.

-Je suis une personne anxieuse de base c'est tout. Rien de spécial monsieur. Mais je ne m'étais pas rendu compte que j'avais emmagasiné autant de stresse.

C'est pas un mensonge, ce n'est juste pas totalement la réalité

-Viens me voir à la fin des cours d'accord.

Je hoche la tête. Puis vais chercher ma gourde que j'avais posé sur le banc. En gros je laisse Thomas s'entraîner. D'après ce que je vois il n'y a pas que moi qui ait gardé trop de choses en moi, les poings ne lui suffisent plus, il balance des coups de genoux dans le sac. Je me demande à qui il pense quand il frappe. Sûrement à moi. Le prof va lui murmurer quelque mots à l'oreille. Qu'est ce qu'il doit penser de notre duo. A tous les coups il doit nous prendre pour des fous. C'est à notre tour de monter sur le ring. J'ai peur mais ma haine prend le dessus. J'attends le premier coup hors de question que j'attaque la première. C'est un truc de mec ça pour montrer leur territoire où je ne sais pas quoi. Mais il ne fait rien. Bon putain j'ai pas ton temps, tu m'en as fait perdre assez comme ça gros con. Je le regarde droit dans les yeux en signe de défis. Il se lance et me frappe je rends les coups mais il est nettement plus fort que moi. A chaque fois les chocs s'amplifient jusqu'à que ma tête heurte quelque chose. Sûrement le sol. Oula ça souffre la haut mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Thomas me tourne le dos. Il ne vérifie même pas comment je vais. Rien qu'à cette pensée, ma haine revient, je sais que attaquer de derrière c'est traître mais bon est-ce que lui il a fait les choses dans les règles de l'art ? Cherchez pas la réponse est non. Je lui fait un croche patte. Il tombe au sol je me jette sur son torse à califourchon et recommence à le frapper pas longtemps jusqu'à que je me souvienne que y a pas si longtemps de ça on était dans la même position mais que la dernière fois c'était un bon moment. Il profite de mon moment de bug total pour nous faire rouler sur le côté. Je suis alors sous lui il me tient bien fermement les poignets, dans la limite du possible vu qu'on est équipé de gants. Il est assis sur mon ventre. Je pensais que je verrais de la haine dans son regard mais c'était plus de l'incompréhension et de la peine. Comment ça se l'incompréhension et de la tristesse si il y en a bien une qui doit être triste ici c'est moi parce que j'ai croisé ta route, la route d'un pauvre con qui en a rien à faire des sentiments des autres. Pris par un nouvel excès de colère je donne un coup de genoux dans ses bijoux de famille. Puis le pousse pour pouvoir me sortir de son étreinte. Il laisse échappé un espèce de couinement mais au lieu de s'éloigner de moi il commence à lever un point direction mon visage. Je ferme les yeux attendant le choc mais rien. Je finis par les rouvrir mais il avait arrêté son veste à quelque centimètre de mon visage pas plus 5 je dirais. Il relâche le seul poignet qu'il tenait encore mais ne se relève pas. Il me regarde apeuré mais de quoi ? Je dégage de la main, le poing qui est encore au dessus de la tête.

-Bon les enfants on va s'arrêter là. Vous nous avez livré le plus beau combat. Félicitation.

Il a tellement régné un silence de plomb durant notre lutte j'avais totalement oublié qu'on était dans une classe. Thomas ne bouge toujours pas je dois être confortable. Je le pousse, il perd l'équilibre et je peux enfin partir. Je descends du ring. Il me faut de l'espace.

-Bon vous avez bien travaillez les enfants à vendredi prochain.

Je me dirigeais vers les vestiaires suivis de très près de Garcia. Il me veut quoi encore celui là.

-Vous deux vous vous changez puis vous venez me voir.

Super on s'est encore fait remarquer. Ça va devenir une habitude. Je me change assez rapidement avec un peu de chance je ne croiserais pas Thomas. Chloé n'est toujours pas arrivé. Je vois le prof assis sur son bureau avec Thomas à côté.

-Ah Salomée on t'attendait. J'ai vu qu'avec Thomas vous aviez besoin de vous défouler donc je vous donne un des doubles de ce gymnase vous pourrez vous entraînez ensemble quand vous le voulez.

Quoi jamais de la vie je passerais plus de temps avec Thomas.

-Ce n'est pas nécessaire monsieur, la salle muscu a déjà le rôle de me vider l'esprit. Pas besoin d'entraînement en plus, et puis j'ai déjà ceux de cheerleaders.

Thomas ne parle pas il m'écoute parler.

-Ok écoute je te donne les clefs au cas tu changes d'avis. En plus vous êtes dans la même chambre à l'internat si je ne me trompe pas.

Ba c'est plus le cas. J'allais ouvrir la bouche pour répliquer mais Thomas a été plus rapide.

-En effet monsieur, merci de votre confiance nous prendrons grand soin du gymnase.

Garcia prend les clefs dans sa main.

-Thomas Salomée évitez de vous entraîner tout seul je veux que vous y soyez à 2 au cas où si l'un se fait mal on ne sait jamais.

Ok c'est hors de question que je vienne m'entraîner.

-Au revoir Monsieur.

Je pars pour mon prochain cours anglais puis après c'est espagnol. Ce qui est parfait dans ces matières c'est qu'on n'est pas obligé d'être par ordre alphabétique. J'attends, adossé au mur, l'arrivée du prof. Chloé me pince les côtes ce qui me fait sursauté. Je me retourne et je vois Charles à côté d'elle.

-Alors comment va Cassius Clay ? (boxer très connu)

-Ca va à peu près et vous le tennis ?

-On dirait pas comme ça mais ta pote est prête pour Roland Garosse.

Il a un sourire magnifique, c'est pas la première fois que je me fais cette réflexion mais plus le temps passe plus je le pense. Et puis ces yeux bleus je pourrais passer des heures à les admirer.

-Comment ça on dirait pas que je puisse faire un grand tournoi de tennis ?

-Oh ba oui comment ça Charles ?

On rigole tous ça fait du bien. Le prof décide enfin de se pointer. Je me dirige vers un bureau à côté de la fenêtre, Chloé s'assoit à côté de moi et Charles quand à lui se place à côté de Thomas c'est vrai que initialement c'est son pote en premier. J'espère qu'il ne va pas lui raconter que j'ai passé une nuit agité. Les cours de langue passa extrêmement rapidement. J'adore ça. J'ai vécu avec ma sœur un an en Espagne pour perfectionner notre espagnol, puis 12 mois en Asie pour apprendre le Mandarin. Au moins ça a pu faire deux années de vacances à nos parents. Le rêve ne plus nous avoir sur le dos. C'est donc l'heure de manger. Je décide d'aller me prendre une douche rapide.

-He attends tu vas Salomée ?

-Oh je vais me laver Chloé. J'ai pas eu le temps tout à l'heure le prof m'a interpellé à la fin du cours de sport.

-Ah ok. Bon ba on se rejoint après pour les deux heures d'histoire.

-Ouais ça marche. Bon appétit Chlochlo.

Je monte dans ma chambre. Enfin c'était mon intérêt mais je me fais interrompre par Alex et Noah. Noah me prend la main pour me retenir car les voyant arrive j'avais accéléré le pas.

-Salomée, on est désolé.

-Ah bon Alex.

-Mais vois les choses du bon côté.

-Quel bon côté ?

-Thomas ne t'approchera plus. Prends tes distances avec lui. C'est la meilleure chose qui puisse t'arriver. Tu ne fais pas partie du même monde que nous.

-Et vous trouvez que c'est une raison valable pour faire ce qu'il a fait. Et vous étiez au courant.

-On savait seulement que Louis voulait que tu prennes tes distances avec Thomas. Rien de plus.

-On aurait dû te prévenir Salomée. On est réellement désolée.

-Mais Louis est dangereux et si Thomas a fait ce qu'il a fait c'est pour te protéger.

-Arrêtez de le défendre. Depuis notre rencontre il a été invivable avec moi. Alors que je n'avais rien fait. Donc si il a fait ça c'est tout sauf pour ma sécurité.

-Depuis que tu es rentrée dans sa vie, il a commencé à changer à tenir tête à son frère. Et dans les affaires dans lesquelles ils traînent il n'y a pas la place pour des querelles surtout pour une fille. Louis s'est senti en danger tu étais le danger. Et le seul moyen de t'éloigner de Thomas s'était de te faire du mal, tu ne serais pas partie de mon propre gré.

-Bien sur que si, il n'est pas irremplaçable.

-A tes yeux si Salomée. Et je pense que des siens il ressent la même chose pour toi. Mais c'est trop dangereux. Pour lui comme pour toi je distance s'impose. C'est obligatoire.

-Noah je ressens rien pour Thomas.

-Essaye de t'en convaincre si ça te fais plaisir mais je mettrais ma main à couper que tu as passé ta nuit à pleurer.

-Quoi ? C'est Charles qui te l'as dit ?

-Non, tu as mis des lunettes et une tonne de maquillage. Mais du coup Alex a raison tu as pleuré cette nuit car tu l'aimes bien plus que tu ne l'avoueras.

-J'ai pleuré car il m'a utilisé, parce que je me suis faite humilier. Pas parce que je le l'aime. Comment pourrais je l'aimer. Il a toujours été infâme avec moi.

-Salomée mens toi à toi même si tu veux. Si ça te permets de passer à autre chose alors continue. Mais la conclusion reste la même éloigne toi de lui. Et même de nous aussi.

-Quoi non Noah. Je vous en veux sérieusement de m'avoir caché ce que vous saviez mais je tiens quand même à vous et je ne veux pas que vous disparaissiez de ma vie. Ça va faire beaucoup de gens qui me fuient en trop peu de temps.

-Salomée, on n'est pas les meilleures fréquentations que tu puisse avoir.

-J'ai compris Noah... C'est bon...

-On sera toujours là si tu as besoin. Mais moins qu'avant. On n'a pas le choix Salomée. Je aller viens là...

Noah me tire vers lui. Et me serre dans ses bras.

-C'est quoi que vous n'avez pas compris dans n'approchez plus Salomée !

Thomas.... Il a un ton rude qui ne permet aucune négociation. Noah s'éloigne de moi.

-Désolé mec on lui disait juste au revoir c'est tout.

-C'est tout Ouais.

-Ouais tu aurais pu faire la même chose au lieu de m'humilier non ?

-Non c'était bien plus drôle.

Je me dirigeais vers lui les larmes aux yeux, je donne des coups sur son torse, je pense qu'il sent rien j'ai déjà évacué toute ma rage ce matin.

-Pourquoi ? Pourquoi Thomas ?

Ceux sont les seuls mots que j'arrive à prononcé entre les secousses provoquées par mes pleurs. Lorsque je commence à me calmer je tombe au sol adossé au mur. Le visage enfoncé entre mes genoux. Personne ne parle, lorsque je relève la tête j'aperçois seulement Thomas, les deux autres sont partis. Garcia s'assoit à côté de moi et pose une main sur mon épaule, je me décale rapidement la laissant retomber dans le vide. De quel droit il me touche cet abruti. Il a l'air triste que je refuse son contact.

-Tu me tapes plus dessus ?

Je le regarde mais ne réponds rien. Il me provoque là encore.

-Tu n'y es pas aller de main de morte ce matin.

-Et toi hier alors ?

Je ne voulais pas répondre. Mais c'est sorti tout seul.

-En soit je ne t'ai rien fait de plus que je n'ai fait à une autre fille.

-Ok et tu penses que c'est une raison valable ?

-Je n'ai rien à te prouver.

-Tu es un connard Thomas.

-Tu le savais pas ? Tu espérais me changer sérieux ? On n'est pas dans un putain de film où la fille modèle arrive à faire changer le bad boy. La vie est bien plus dure.

-C'est les gens qui la rende dure, la vie est seulement là pour être vécue c'est à toi de décider à quel point elle sera rude. Et en aucun cas j'aurais voulu te faire changer.

-Bien sur que si tu as essayé. Et pendant un moment ça a marché tu crois vraiment que je laisse des filles dormir dans mon lit ou pire encore pleurer devant elles. Non ! Quand je suis avec toi je ne suis pas la même personne et je déteste ça. Sors de ma vie. Qu'est ce que tu ne comprends pas ? Putain Salomée. Dégage de ma vie, de mes pensée et de mes rêves aussi...

Sur ces derniers mots il se lève puis pars me laissant là comme une conne en plein milieu du couloir. Je me relève difficilement pour aller me laver ce que j'avais prévu de base. Il me reste très peu de temps donc je peux dire au revoir au casse croûte que je comptais m'acheter au distributeur. Je me suis lavée très rapidement, pas le temps pour le make up. J'aurais les yeux rouges et puis merde. Je descends les marches quatre à quatre croisant les doigts pour que le prof soit en retard. Il allait fermé la porte.

-De justesse Mademoiselle Gray aller vous assoir à votre place.

Votre place dans ce merveilleux cours c'est à côté de Thomas. Je m'installe à côté de lui sans même lui lancer un regard comme s'il n'existait pas. Je sens qu'il m'observe mais je flanche pas. J'ai toute la peine du monde à rester concentrer mais bon, il le faut. J'ai finalement réussi à prendre quelque notes durant le cours que je pourrais compléter à l'aide d'internet. Merci Google. J'ai reçu un message de Míla « habille toi bien ce soir on sort ! 💋👠". Oula qu'est ce qu'elle manigance encore. A la fin du cours Chloé me rejoint.

-Alors ce cours poulette. Thomas ne t'as pas lâché du regard. Il s'est passé quelque chose ce midi.

-Une altercation comme d'habitude.

Elle me prends dans ses bras.

-Tu veux en parler.

-Pas là. Dans ma chambre ok ?

-Hey attendez moi non !

On se retourne c'est Charles.

-Hum...Je sais pas.

-Roo Chloé.

On rigole tous. Puis on se dirige vers la chambre. Je leur explique que ce soir je sors avec ma sœur.

-Quoi oh non Salomée, ce soir il y a soirée black ans white au Nigh club ! C'est le moment de choper.

Je rigole quelle charo celle ci.

-Chloé n'a pas tord, faut que tu viennes la lilliputienne. Bon pas forcément pour choper mais pour te vider la tête.

-On fera peut être un tour après.

Clairement pas. J'ai envie de passer une soirée tranquillou avec ma sœur, après manger on fera sûrement une soirée Netflix. Le téléphone de Charles sonne.

-Désolé les filles, c'est Thomas il veut qu'on s'entraîne, je prends mes affaires et je repars direct.

-Il t'appelle et tu accours bien...

-Chloé, Vas y Charles.

Il prend son sac de sport et repart aussi sec.

-Chloé pourquoi tu lui as dit ça ?

-Ba c'est la vérité, et puis tout le monde voit que Thomas te fait du mal et il reste avec lui comme si de rien n'était.

-Oui mais ils se connaissent depuis bien plus longtemps. Et puis je ne veux pas de son aide ni de sa pitié.

On s'assoie sur mon lit, je mets de la musique en fond puis je lui explique tout ce qui s'est passé avec Thomas depuis que je suis arrivée dans ce nouvel établissement.

-C'est un malade ce mec. Vraiment il est bipolaire. Mais si ça peut te rassurer il n'est jamais venu me taper comme il te l'a fait croire.

Je rigole devant son air outré.

-Ouais ça me rassure vachement. Je suis contente qu'il ne soit plus dans la même chambre que moi.

-Laisse-moi en douter. Salomée tu l'aime ?

-Quoi ? Comment tu veux que j'aime un mec pareil ? Sous entendrais tu que je suis sado ?

-Non mais tu ne serais pas la première. Les mauvais garçons ça attirent toujours.

-Oui c'est bien dans les livres mais les gentilles filles qui courent après un connard ça n'existent pas en réalité.

-En es tu sur ?

-Bien sur Chloé, Garcia n'est pas une bonne personne, et même si je ne suis pas une sainte je pense mériter mieux.

-Mieux comme Charles non ?

-Hein ! Qu'est ce que tu racontes !

-Oh arrête il est beau non ?

-Qui pourrait dire le contraire.

Elle est toute excité à ce que je viens de dire elle saute sur mon lit et tape des mains.

-Hey du calme papillon j'ai juste dit qu'il était beau.

-Mais c'est déjà un bon début

-Au début tu m'accuses d'avoir des sentiments pour Thomas puis maintenant pour Charles. Tu veux me caser avec la terre entière en fait.

-Ba pourquoi pas.

Je rigole. Chloé est partie de ma chambre vers 19h00 mais avant elle a vérifié que la tenue que j'allais mettre était bien blanche ou noire. Je n'ai pas rouspété, Míla ne sera sûrement habillée dans les bonnes couleurs ce qui nous obligera à revenir ici sans aller à la petite soirée. Vers 20h00, je sors changée coiffée et maquillée. Mais je tombe nez à nez avec Charles lorsque je j'ouvre la porte de la chambre.

-Waou. Et ben dis donc.

Il semble gêné, il se caresse la nuque de sa main droite. Les pointes de ses cheveux sont mouillés, il a teint rougis sûrement à cause du sport.

-Quoi c'est trop ? J'ai l'impression que...

-Non c'est très bien. Tu es sure que tu vas voir ta sœur ?

-Ba oui pourquoi ?

-Oh Charles demain même heure ça te vas ? Avec Noah et Alex... cette fois.

Je détourne le regard de Charles pour poser mes yeux sur Garcia. Il est partout lui. Et pourquoi il me regarde aussi mal. C'est quoi son soucis.

-Bon faut que j'y aille Charles, Míla va s'impatienter. Bonne soirée.

Je sors mon téléphone et appelle ma sœur.

-Je suis en bas dans 2 minutes promis.

-Pas de soucis. A tout de suite. Je suis sur le parking.

-Ba qu'est ce que tu fous sur le Park...

Elle a raccroché. Qu'est ce qu'elle peut bien faire sur le parking ? On est sensé prendre le bus et c'est exactement de l'autre côté du campus. Bon je suis arrivée et vous ne pouvez pas imaginer ma surprise quand j'aperçois ma sœur accompagnée de Matt. Je cours, comme je peux parce que je suis en talon, vers eux et les serre dans mes bras. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu alors que ça fait moins d'une semaine. On est connecté avec ma sœur c'est sûr elle a la même robe que moi mais en blanche.

-Et ba dis donc nous aussi tu nous as manquée.

-Mais qu'est ce que tu fais là ?

-Je suis venue rendre visite aux deux femmes de ma vie. Je n'ai pas le droit ? Je repars sinon hein.

-Dis pas de bêtise. Je comprends mieux le parking maintenant.

-Ah ba oui, j'allais pas gâcher la surprise à ma petite sœur.

-Vous pouvez pas vous rendre compte à quel point je suis contente de vous voir.

-Ça se passe si mal que ça l'internat ?

A le retour du frère protecteur.

-Je vous raconte tout ça au resto okay ?

-Okay a combien de personnes je dois casser la gueule ?

-D'après ce que j'ai entendu, Salomée sait se défendre.

Qu'est-ce qu'elle veut dire ?

-Hey même si je ne suis pas dans le même cursus que toi les nouvelles vont vites surtout quand ça parle d'un des mecs les plus populaires. C'est vrai que tu lui as cassé la gueule ce matin sur le ring ?

-Hein comment ça tu frappes des gens ?

Elle va réussir à nous inquiéter Matt celle ci.

-Non ça a été extrapolé on ne s'est pas plus battu que les autres. Enfin pas trop. Et on va éviter les sujets sensibles jusqu'à qu'on soit arrivé au resto.

-C'est bon pour moi.

Tu m'étonnes elle lance sa bombe puis fais comme si de rien n'étais. On monte dans la Porsche de Matt.

-Depuis quand tu as un aussi beau jouet ?

-C'est à un de mes colocs.

-Et il te la prête comme ça.

-Ba oui les miens sont gentils.

-Ahah très drôle. C'est très bas Matt.

-Oh mon cœur tu sais que je t'aime.

-Ouais c'est ça.

On est arrivé dans un restaurant très chic, on va encore devoir choisir notre plat au hasard car on ne comprend jamais ce que c'est. Faut juste prier pour que ça soit bon. Durant le repas je leur ai expliqué ce qui s'était passé avec Thomas seulement les grosses lignes, j'ai passé sous silence le passage à l'infirmerie et les moments d'intimité que j'ai eu avec Garcia.

-Je ne savais pas que c'était ce genre de mec que tu kiffais.

-Je ne le kiffe pas. C'est seulement un pauvre con. Pas autant que son frère mais ils sont au coude à coude.

-Au moins vous n'êtes plus dans la même chambre.

Je souffle, ça faisait longtemps que je le retenais.

-Vous savez ce soir il y a une soirée black ans white on devrait y aller.

-Oh non Míla, je veux seulement rentrer et me coucher.

-Oui mais il y a une différence entre ce que tu veux et ce qu'il te faux. Matt aide moi.

-Míla a raison ça te feras pas de mal de sortir.

-Ok ok je capitule. Mais on rentre avant 2h00.

J'ai pas la force de me battre.

-Pas de soucis Cendrillon. Je vous dépose juste et puis je repars tout de suite les filles.

-Ah non si moi je suis obligée de rester toi aussi.

-Salomée c'est pas pareil.

-Bien sur que si.

-Une heure. Je reste une heure. C'est bon ?

-Ca ira pour cette fois.

On paye puis on se dirige au club. Matt gare la voiture puis nous sortons. Il y a un peu de monde qui fait la queue mais le vigile nous repère et nous fait entrer.

-C'est une blague, ça fait une heure qu'on attend et ils nous doublent comme ça.

Une cliente est peu contente que le videur nous fasse passer en priorité. Je comprends son point de vue, je déteste ça aussi mais que vous voulez vous on vit dans un monde où l'apparence prime.

-Attendez sur le côté, votre tour viendra.

On est dans la boîte une jumelle accroché à un bras de Matt. Quelle allure ! Il va finalement nous chercher quelque chose à boire pour qu'on « se décoince » et qu'on « profite » de la soirée. Une fois un peu pompette on danse comme des folles. Matt est parti il y a quelque minutes.

-Hey Salomée tu es venue !!

Chloé aussi a l'air d'avoir fait la rencontre de quelque bouteille.

-C'est parce que Míla m'a trainé ici.

Nous rigolons toutes les trois en dansant. Mon dieu on va avoir une de ces gueules de bois demain. Je reconnais plein de gens du campus. Et nous on est là, 3 petites furies en train de se déhancher sur la piste. Deux mecs viennent vers nous. Chloé en prends un des deux et danse collé serré avec lui. Alala quelle charo. L'autre passe ses bras autour de mes épaules et celles de Míla. Elle s'excuse et se dirige vers les toilettes. Me laissant seul avec notre nouvelle connaissance. Qui soit disant passant se rapproche un peu trop à moi. J'essaye de me dégager de son emprise mais rien n'y fait. Au contraire il se frotte de plus en plus.

-Et si on allait continuer tout ça dehors.

-Non merci.

-Oh tu n'as pas compris ma belle, ce n'est pas une question.

Il me prend le bras et me tire. 1m90 contre 1m60 complètement bourrée. Je vous laisse faire le calcul même si je sais me battre, je n'arrive pas à m'enfuir.

-Calme toi ma petite salope sinon je vais chercher ta sœur aussi.

-Míla...

Je me laisse donc faire. Je cherche Chloé du regard mais elle est loin assise sur les genoux du mec de tout à l'heure. Vu la distance qui nous sépare plus la musique si je crie elle ne m'entendra pas et en plus ça énervera mon agresseur. J'ai comme un goût de déjà vu. Il me traine à l'extérieur de la boîte par la porte de derrière celle réservée aux personnes travaillant au club. Elle nous mène sur une ruelle pas éclairée ni fréquentée, on est que tous les deux.

-Alors ma petite princesse, tu m'as bien chauffé à l'intérieur mais montre moi tes talents maintenant.

Je l'ai provoqué ? Je mérite donc ce qu'il m'arrive ?

-Non... je ne vois pas de quoi...

-Ferme ta gueule.

Il me plaque violemment au mur, que mon visage heurte en premier, le boom boom des baffes résonne dans ma tête. Il me retourne pour que je sois face au mur. Il me tient les poignets dans une main et les coince dans mon dos. Il m'est impossible de bouger. Les briques me griffes les joues. Il soulève le bas du robe. Et commence à faire rouler le tissu de mon tangua le long de mes jambes.

-Et ba dis donc tu avais prévu de voir quelqu'un ou quoi ? Petite dentelle et tout. Je m'en plains pas. C'est bien ce que je disais tu n'es pas une sainte.

-Lâchez moi, s'il vous plaît...

-Chut n'aies pas peur. C'est bientôt fini, quoique je m'amuse bien avec toi...

Il rigole quel pervers. Je sens mon tangua sur mes chevilles.

-S'il vous plaît...

Je sens ses mains remonter entre mon entre jambe, je les serre le plus possible mais à l'aide des ses pieds ils les écartes. C'est bon je suis foutu. Je me suis souvent imaginée ma premier fois. Et je vous avoue que je ne pensais pas à ça. J'entends le tintement des ceinture. Je suppose qu'il doit la déboutonner. Je sens sa poigne se desserrer. Je me retourne et je vois 2 hommes en train de se battre. Mon agresseur est en train de se faire massacrer. Je me rhabille puis retient mon sauveur. Je ne veux pas qu'il se retrouve en prison pour m'avoir secouru. Je lui tire le bras.

-Je...merci infiniment.

-Pas de soucis Barbie.

Thomas ? Putain j'ai jamais était aussi contente de le voir, je lui saute dans les bras. Malgré tout ce qu'il m'a fait s'il n'avait pas été là ce soir ça aurait pu partir loin. Il est essoufflé.

-Mais comment ?

-Ouais... je t'avais repéré dans le club plus tôt. Puis tu n'étais plus là. Tu avais disparu.

-J'ai eu tellement peur. Je pensais que...

-Moi aussi. Mais je suis là maintenant.

-Pour combien de temps ?

C'est sorti tout seul. Le gars vient me sauver et je le remballe je suis une connasse. Il ne répond pas et baisse les yeux.

-Désolée Thomas. Je n'aurais pas dû...

-Si tu as raison. J'ai été un gros con avec toi.

-Je vais pas te contredire sur ce point.

-Je suis désolée Barbie. Je...

Il pleure ?

-Hey c'est bon. Viens là.

Je le reprends dans mes bras.

Il me met sa veste sur les épaules. Je m'en étais pas aperçu mais je grelotais de stresse ? de froid ? de peur ? Sûrement les 3.

-On rentre ? J'envoie un message à Noah et Alex pour qu'il ramène Chloé et Míla.

-Thomas ?

-Oui ?

-Ca peut rester entre nous ça ?

Il doit apercevoir mon désespoir car il ne chercher pas à me faire changer d'avis.

-Tout ce que tu veux.

Il me prend la main et m'amène dans sa voiture, une maserati sérieusement ?

-Elle ne te plais pas ?

-Les italiennes c'est seulement pour se la peter.

On rigole.

-Sous estime pas la qualité du pays des pizzas. Je risque de me vexer si tu te fous de la gueule de mes origines.

-Tout s'explique.

Pour une fois la conversation est simple sans prise de tête.

-Ne me dis pas que tu crois aux clichés

-Tu es le parfait stéréotype de l'italien.

-Ah bon ?

-Tu es matcho et tu as du caractère. Tu es lié à la mafia, et puis tu triches en sport.

Je lui souris après avoir fini ma petite liste.

-Tu sais ce qu'on dit d'autre qu'on est des séducteurs, qu'on est proche de notre famille, fière de notre pays et qu'on conduit très vite. Et évidement qu'on aime la fête. Et par rapport à la mafia nous c'est toujours avec classe.

-Ok excuse moi c'est une raison d'en faire parti.

-Je ne devrait pas en parler avec toi...

il souffle et pose sa tête sur le volant.

-Tu veux qu'on parle d'un autre cliché ?

-Sur les quartes que tu as dit seul la moitié sont justes.

-Ah bon lesquels ?

-La mafia et le caractère.

-Ok non arrête tu es un matcho !

-Quoi ? Pourquoi tu dis ça ?

-Sérieusement ? Comment tu traites Anais.

-Oui ba déjà elle devrait être heureuse que je la baise.

-Parce que toi non ?

-Pas plus que ça.

Je lui prends le visage dans les mains pour qu'il me regarde.

-Et pourquoi tu continues ?

-Tu sais bien Salomée... c'est comme ça y a pas le choix. Il faut préserver l'équilibre.

-Elle est italienne aussi ?

Il rigole.

-Non je t'ai dit on est toujours dans la classe nous.

On rigole.

-Matcho, je te l'avais dit.

-Non séducteur.

-Oui ça aussi. Combien tu en as emmené des filles ici ?

-Aucune.

-C'est ça.

-Arrête de rire. C'est mon repère ici. Aucune n'a le niveau.

-Et qu'est ce que je fais là ?

-Je te protège.

Il me sourit. Il est en train de fixer mes lèvres. Il approche son visage du mien, j'enjambe le levier de vitesse pour me retrouver sur ses genoux. Il pose ses mains sur mes hanches. Nos lèvres sont à seulement quelque centimètres. J'allais franchir le peu d'espace qui nous sépare. Mais au même moment il tourne la tête.

-Salomée on peut pas. Je peux pas pas. Tu as falli te faire violer c'est pour ça que tu enfin tu sais... tu n'en n'as pas envie.

Je le regarde incrédule. Il est en train de repousser là, littéralement même il me remet sur mon siège.

-Salomée...

-Démarre Thomas.

-Je suis désolée mais je ne veux pas profiter de toi dans cet état, tu es bourré et enfin tu sais ce qu'il s'est passé.

-On parlait seulement d'un baiser. Rien de plus.

-Tu mérite mieux que ça pour notre premier baiser.

-Parce qu'il y en aura un. Demain tu me repousseras juste après m'avoir humiliée.

-J'aimerais te promettre que je ne t'approcherais plus mais tu es tellement spéciale.

-Je veux pas que tu t'en ailles.

-Tu dis ça parce que je t'ai pas fait souffrir.

-Si tu l'as fait.

-Pas assez alors. Salomée je suis dangereux.

-Essaye de t'en convaincre si tu veux mais je sais que c'est faux. Si c'était vrai tu ne m'aurais laisser tout à l'heure...

-Non je... tu veux en parler d'ailleurs.

-J'ai mérité ce qui m'est arrivé.

-Quoi bien sûr que non. Quoi que tu aies fait, tu ne mérite pas de te faire violer.

-Il a dit que je l'ai allumé.

-Et alors Barbie. Danser coller serrer n'est pas une invitation au viol. Tu n'es responsable de rien. Il est le seul coupable. Pourquoi tu l'as suivi hors de la boite ? Tu voulais coucher avec lui ?

-Il a dit que si je ne le suivait pas il s'en prendrait à Míla. Et non évidemment que non. Je ne couche pas avec quelqu'un que je ne connais pas et encore moins avec quelqu'un que je connais pas. En fait je ne couche pas du tout.

Je pense que si je n'étais pas bourrée je ne lui aurais pas fait ce genre de déclaration. Il a l'air surpris de ce que je dis.

-Tu es... enfin tu n'as jamais rien fais ?

-Oui je suis vierge.

-Je suis pas celui qui te correspond Salomée. Tu dois être avec quelqu'un à ta hauteur, je ne t'arrive même pas à la cheville.

-C'est trop tard Thomas.

-Comment ça ?

-Je me suis déjà attachée à toi. Et je sais que mes sentiments pour toi vont s'amplifier, regarde malgré ce que tu m'as fait hier je suis toujours là. Et même si j'en ai terriblement envie de me séparer de toi, j'ai le besoin d'être prêt de toi. J'ai l'impression que c'est uniquement dans tes bras que je me sens bien et en sécurité.

-J'aurais du te laisser partir plus tôt. Pour moi aussi c'est dure Barbie, je t'aime plus que bien mais l'amour ça ne suffit pas. Je veux te protéger et le seul moyen c'est de te laisser partir.

Il démarre la voiture. Je ne réponds rien et me concentre sur le paysage. On est arrivé.

-Je t'accompagne à ta chambre, on nettoie tes plaies et je retourne dans ma chambre.

-Ta chambre c'est celle qu'on partage.

-Ma nouvelle chambre Barbie.

Il me prend par la main et nous montons jusqu'à sa nouvelle chambre.

-On va ou ? Ce n'est pas là ma chambre.

-Fais moi confiance Barbie. Me regarde pas comme ça. J'ai une boîte à pharmacie dans ma chambre parce enfin tu sais pourquoi...

-Avec qui partage tu ta chambre ?

-Personne pratique hein.

-Comme ça Anais peut venir quand elle veut.

Il baisse les yeux.

-Désolée je... enfin tu fais ce que tu veux. C'est ton corps. Je suis qui pour juger.

-Tu es Salomée Gray et ça suffit à mes yeux.

Je m'arrête, il se retourne vers moi, je m'approche il pose son menton sur le haut de mon crâne. Encore une tentative de l'embrasser qui est un échec. Je pense que si je suis entreprenante c'est à cause de l'alcool, ça fait des ravages chez moi.

-Barbie s'il te plaît. C'est déjà assez dure comme ça.

-C'est toi qui complique tout.

-Je pourrais dire la même chose de toi. Ma vie était tranquille avant que je ne rencontre ton chemin.

-Au moins on pense la même chose.

-Allez-y viens entre.

La chambre est très bien rangée.

-Je vais chercher la trousse à pharmacie. Elle est dans la salle de bain. Fais comme chez toi.

-Vraiment ?

-Me regarde pas comme ça.

-Comment ?

-Avec ton regard espiègle la.

Il secoue la tête frustré. Puis change de pièce. Je fais le tour de la chambre, je remarque que sur son bureau, il y a le post it sur lequel j'avais écrit le premier jour de cours. Ça me fait sourire qu'il l'ai gardé.

-Pourquoi autant de gaité sur ce visage d'ange.

-Je n'ai pas le droit d'être heureuse ? Tu as gardé ça.

Je lui montre le petit papier.

-Ouais... bon allez viens t'asseoir sur le lit quoique tu veux pas aller te laver avant. Pas parce que tu pue hein, juste pour enlever le maquillage. Et puis crois moi après ce genre de soirée on en a toujours besoin, c'est comme si la douche laver tous...

-Tes pêchers.

-Ouais

-J'y vais.

-Attends.

Il me tends un teeshirt et une serviette.

-Un pantalon non avec ?

-Pourquoi mon teeshirt t'arriveras aux genoux.

-Tres drôle.

-Allez-y vas y tu veux pas que je t'accompagne quand même.

Après une douche brûlante, je ressors les joues toutes rouges. Il s'est changé en une tenue plus confortable.

-C'est moi qui te fais rougir comme ça ?

-Ca dois être ça Ouais.

Il me fait asseoir sur son lit. Il est en face de moi sur sa chaise de bureau. Il sort le désinfectant et en étale sur une compresse. Puis il pause délicatement sur ma joue que je retire vite. Ça brûle.

-He faut que tu me laisse te guérir. La voilà.

Il a la compresse dans une main et dans l'autre il teint mon visage. Il est tellement concentré. Je me mords la lèvre pour essayer de dévier la douleur des égratignures. Il pose son pouce sur mes lèvres. Je relâche la mâchoire.

-Lorsque tu t'es douché tu as remarqué d'autre endroit où il t'avais blessé ?

-Les poignets mais là tu pourras rien faire. J'aurais quelque bleus demain. Et enfin... je

Je rougis mal à l'aise.

-Eh ben Barbie. Dis moi. Tout restera entre nous je te le jure.

Je me lève du lit, et retire le teeshirt j'ai des griffures sur le ventre, les fesses et le devant des cuisses. Je vois Thomas passer dans plusieurs état, la colère, la tristesse puis la compassion. J'ai honte de moi, je pense qu'il le remarque puisqu'il me prend dans ses bras. Ensuite il recommence à désinfecter mes plaies. Il débute par mon ventre. C'est là où elles sont les plus légères, puis s'attaque à mes cuisses. Ça me brûle tellement que je m'agrippe à ses épaules. A oui on a une des positions des plus étranges, il est assis la tête au niveau de mes jambes.

-He Barbie tiens bon, c'est bientôt fini. Tu peux crier si tu veux je ne dirais rien. Bon juste les chambres voisines penseront qu'on prend du bon temps.

Il rigole et me sourit avec son air idiot là.

-Salomée tu peux te retourner s'il te plaît.

Je fais ce qu'il me dit même si je suis assez mal à l'aise de notre proximité. Les brûlures à l'alcool recommence, puis Thomas se lève et entoure ses bras autour de mon ventre et laisse sa tête tomber dans mon coup. Quand il se relève, il a une sorte de bug. Je me tourne vers lui. Qu'est ce qu'il lui arrive ?

-Il t a fait un suçon dans ton cou.

Par réflexe je mets ma main dessus. Thomas a l'air tellement énervé.

-Je ça va, ça me fait pas mal je te jure.

-C'est pas ça le problème.

-Me crie pas dessus je n'y suis pour rien.

-Excuse moi. Tu es tellement innocente. Tu ne connais pas la signification d'un suçon pas vrai ? C'est comme lorsqu'un chien pisse sur un buisson c'est pour montrer son territoire.

-Oui mais au final ça reste seulement un bleu, rien de plus.

Je remets le teeshirt de Thomas. Puis je m'assois sur le lit.

-Comment tu te sens ?

-Sale.

Il me prend dans ses bras. Et passe ses doigts dans mes cheveux. On s'allonge sans rien dire.

-Merci pour tout Thomas.

-Chut, c'est rien.

-Imagine tu ne serais pas venu...

-Non je suis venu on s'en fou du reste.

Je me suis finalement endormie dans ses bras après une longue journée.









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