15. L'été du feu d'artifesse 🧁
Nightcall - Kavinsky, Angèle, Phoenix
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— Est-ce que tout est prêt ? Tonton, est-ce que tout es ok pour les tables de l'étage ?
— Oui, pour moi c'est bon Capitaine ! On n'utilise plus nos noms de code ?
— Je croyais que vous aviez dit "oui" juste pour me faire plaisir...je réponds.
— Non c'était plutôt cool, on aime bien, j'entends de la plupart d'entre eux.
Une petite fierté m'envahit quand je les regarde tous sur le qui-vive, prêts à vivre le grand rush, la plus palpitante soirée de leur été.
C'est le grand soir.
— Ok, alors c'est parti ! Dans cinq minutes, le compte à rebours commence et je veux tout le monde à son poste ! Romeo et Juliet à la caisse et au service, Harley et Luciole à l'étage, Sue-Ellen au service en salle avec Le Beauf, Lagertha service en terrasse avec ton legging et ton sourire ça va attirer du monde, Lynette aux fourneaux pour la fin des préparatifs, mec tu vas assurer un max !
L'adrénaline se propage partout dans nos veines, c'est l'effervescence, maintenant que mes neveux seront bientôt au lit avec une baby-sitter et Titi devant la télé et un énième reportage sur le fonctionnement des casinos et comptage de cartes, une nouvelle passion.
Ce soir, nous devons assurer et faire de ces quelques heures, un moment inoubliable pour nos clients. C'est la fête de la ville et le feu d'artifice qui se tiendra sur la plage juste en face de notre café promet d'attirer une foule énorme. Il est 19h, le ciel commence tout juste à changer de couleur, cette lumière dorée qui précède le coucher du soleil, mais pour l'instant, tout est encore en mouvement.
Depuis deux jours, des agents de la mairie sont venus installer à une centaine de mètres, une grande estrade sur le sable pour le discours du maire, ainsi qu'une scène pour le bal qui aura lieu après le feu d'artifice.
La fête de la ville bat son plein depuis ce matin, il y a eu diverses activités sportives et culturelles dans la journée, réparties sur l'ensemble du territoire et la soirée finira ici, sur la plage déjà remplie de monde. L'excitation dans l'air se fait sentir, beaucoup de touristes et de natifs vont et viennent pour se trouver ensuite la meilleure place pour le feu d'artifice.
Le café de mes parents commence à être en effervescence, rempli de clients qui se pressent pour avoir leur boisson ou un petit encas avant que le spectacle commence. Tout va vite et je suis là pour les aider, jonglant entre les nombreuses commandes et mon aide au service, mes pensées sur ma convalescence qui touche à sa fin, mon prochain départ que je repousse mentalement, et mon esprit divague forcément vers Jungkook. Je suis excité, mais aussi nerveux.
Je ne peux m'empêcher de me demander ce qui a bien pu être plus important pour lui que cette soirée. Nous n'en avons pas reparlé, nous nous sommes vus mais sans évoquer la situation. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas venir, mais je sens une frustration monter en moi. Il ne m'a rien expliqué, et je me retrouve là, avec cette absence qui me pèse sur le cœur. Chaque minute qui passe me rappelle qu'il n'est pas à mes côtés et que nous aurions pu passer ce moment l'un à côté de l'autre. Lui à me faire rire et me draguer discrètement dans son foodtruck (que mes parents lui auraient demandé de stationner juste à côté du Café pour une fois, pour ne pas gêner le maire et nous associer), et moi vaquant à mes occupations en passant devant lui avec mes clins d'œil, mon torse que je gonfle ou mes hanches que je dandine. Nous aurions pu enfin ce soir collaborer ensemble et faire de ce moment, un autre souvenir mémorable.
— Alors ton "chéri" n'est pas là ? fait mon oncle. C'est le feu d'artifice le truc hyper romantique, et ça aurait pu être le feu d'artifesse pour toi, mais que dalle ?
Je le regarde, blasé et navré de sa bêtise et ne prend même pas la peine de lui répondre.
— Ne l'écoute pas ! dit ma tante. Jungkook aussi sûrement une obligation très importante prévue depuis un moment.
Oui, on va dire ça comme ça.
Sans les bêtises de mon oncle ou mes pensées débordantes, tout va très bien. Nous avons de plus en plus de monde, le café est plein, les clients sont contents, la soirée semble parfaite. Pourtant, malgré ce succès, une petite angoisse ne me quitte pas. J'essaie de me concentrer sur la soirée, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu jaloux, peut-être même paranoïaque. Est-ce qu'il me cache quelque chose ? Taehyung essaie de me rassurer. Il me dit de ne pas m'inquiéter, que Jungkook, qu'il surveille pourtant comme un ennemi sur lequel il est prêt à bondir, ne me ferait jamais ça, mais malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de douter.
Et puis, le moment arrive.
Je n'ai même pas fait attention à l'heure, mais mes parents nous rappellent à l'ordre pour nous signifier que le politicien et ami de mon père vient d'arriver sur les lieux.
Tous les gens attroupés se tournent vers la petite estrade qu'ils ont installée près de la plage. Le maire fait enfin son entrée pour commencer son discours. Il est accompagné de ses invités spéciaux, prêts à faire leur entrée sous les applaudissements de la foule, et je suis distrait par le bruit. Nous savons tous qu'il est là pour clôturer les festivités, mais aussi pour une annonce.
Je jette un coup d'œil rapide, essayant de rester concentré sur mon service et ce que j'ai à faire ce soir. Mon regard balaie l'estrade, et là, mon cœur s'arrête.
Jin, toujours aussi impeccable, se tient dans un coin du podium avec ses deux petits garçons qu'il tient fermement par la main.
C'est alors que je l'aperçois. Enfin, je crois. Je m'arrête net, ma respiration coupée.
Parce que je ne suis pas sûr de le reconnaître.
Il est là, avec une femme d'une quarantaine d'années à son bras. Elle est magnifique, élégante dans une robe de soirée chic bordeaux, et ils sourient tous les deux comme s'ils sortaient tout droit d'un magazine de mode. Mais ce n'est pas ça qui me coupe le souffle. C'est Jungkook.
Je ne l'ai jamais vu comme cela et j'en suis bouche bée. Il est présent, debout à quelques mètres du maire, vêtu d'un costume sur-mesure, noir, élégant et brillant, qui épouse parfaitement sa silhouette et ses formes. Ses cheveux sont fraîchement coupés assez court, rasés sur les côtés, avec cette touche de sophistication que je ne lui ai jamais vue et qui lui donne une allure encore plus mature. Il est... magnifique, et tellement différent de l'image que j'ai de lui. Il illuminé tout autour de lui, comme cette boule de feu qu'est le soleil.
Il est mon soleil et pas seulement depuis ce soir, scintillant dans la nuit.
Ce n'est plus le Jungkook que je connais en sauveteur de plage, pâtissier passionné, surfeur du dimanche qui m'a avoué avec ses grands yeux de Bambi et son air poupin qu'il m'aimait depuis ses quatorze ans. Ce n'est plus celui qui passe des heures à perfectionner ses recettes sûrement en envahissant la cuisine, lorsqu'il n'est pas dans son van sur la plage à encaisser ses clients, mais surtout là, affable et empathique à écouter et réconforter ceux qui viennent se confier à lui.
Non, celui-là est un autre homme, avec une allure presque... princière.
Je ressens un mélange étrange de fierté et de confusion. Fierté de le voir enfin, et ainsi resplendissant, comme s'il avait toujours appartenu à ce monde, mais aussi une certaine douleur. Pourquoi ne m'a-t-il rien dit ? Que cache-t-il ?
D'ailleurs, les mots du Maire n'ont aucun impact sur moi et s'envolent avec la brise, sauf quand je l'entends remercier ses deux fils de leur présence ce soir et du fait qu'il annonce officiellement devant tous les habitants de notre ville qui l'a vu naître et qu'il aime tant, qu'il se présente aux prochaines élections présidentielles dans quelques mois.
Des applaudissements se font entendre, des félicitations aussi, des hurlements de contentement.
Il considère Jungkook comme son fils, il l'a dit, j'en suis heureux pour lui car il le mérite après, j'imagine, la souffrance atroce qu'il doit toujours avoir en lui d'avoir perdu ses parents, petit. Je le vois d'ailleurs rougir un peu et se redresser dans sa veste de costume comme pour prouver à tous qu'il mérite ce titre. Que son père adoptif l'a choyé, mais qu'il a été lui-même un bon fils qui le mérite.
Je n'aurais jamais cru que Jungkook puisse ressembler à cela. Mais ce qui me perturbe le plus, c'est qu'il ne me cherche même pas dans la foule. Il sourit, discute avec cette femme à son bras, avec son frère, et moi... je me sens invisible.
Qui est-elle ? Et pourquoi est-il avec elle ? Je me sens jaloux, blessé. Peut-être que le Maire l'a présenté, mais je suis trop perturbé pour en entendre plus. Est-ce qu'il a vraiment une autre vie que je ne connais pas ? Est-ce qu'il me cache des choses ?
Et si cette femme l'avait engagé pour être son Escort ? Ou au contraire, et ce serait plus logique, et si Jungkook l'avait engagé, elle, pour être son Escort Girl ?
Mon ventre se serre, la panique me gagne, mes joues s'enflamment de ces pensées que je n'ose imaginer. Je pensais que nos mondes se suffisaient à eux-mêmes, mais je réalise qu'ils ne se sont peut-être pas percutés comme je l'avais imaginé.
Si son réel choix est de s'afficher avec une femme plutôt que moi pendant la campagne politicienne de son père, cela signifierait-il que finalement je n'ai été pour lui qu'une amourette d'été ?
Pendant tout le discours du maire, ma tête surchauffe, en imaginant des scénarios ou des explications à cette situation. J'essaie de ne pas montrer mon incompréhension, mais c'est difficile. Je me retrouve en plein combat intérieur alors que je ne suis même pas sur le terrain avec mon arme à la main. Je sais que Jungkook ne m'appartient pas, qu'il fait ses propres choix, mais je sens en moi cette volonté de montrer à tous que je l'ai choisi, que je respecte sa sexualité comme il respecte la mienne, même si elles ne regardent personne d'autre que nous deux.
Le discours du maire touche à sa fin, les applaudissements éclatent sur la plage, résonnant dans la brise chaude de cette soirée d'été. Tout autour de moi, les visages souriants se fondent dans la lumière crépusculaire, mais mon regard est fixé sur une silhouette bien précise, Jungkook, dans son costume parfaitement ajusté. Mon cœur rate un battement. À la fin du discours, alors que tout ce beau monde se salue, je sens ma frustration monter. Je n'en peux plus. Je pose mon plateau de service en sécurité sur une table, avant que ma maladresse ne cause un drame logistique ou même un énième rire de ma famille car la présence de Jungkook m'a déconcentré.
Sans vraiment réfléchir, je me dirige vers Jungkook dans la foule, à grandes enjambées, prêt à l'affronter, et surtout le revendiquer. Je suis à deux doigts de lui dire ce que je pense de toute cette situation obscure, de sa distance, de cette femme... mais avant que je n'ouvre la bouche, il me voit enfin et s'approche en descendant les quelques marches qui nous séparent, comme un sportif qui sautille sans difficulté, mais avec une prestance qui fait papillonner mes paupières.
Je n'ai d'yeux que pour lui, cet homme que je considère comme mien et qui fait disparaître en deux enjambées l'étendue qui nous sépare encore. Sa démarche altière, sa manière d'occuper l'espace ne font qu'accélérer les battements de mon cœur et, bon sang, il suffit qu'il me sourie pour que ces satanés papillons réapparaissent dans mon ventre et s'en donnent à cœur joie.
Ce n'est que maintenant que l'imprévu qui m'a fracassé vient caresser la brise de ma vie.
Vous saviez que tout comme les marées sont dues à l'attraction de la lune, les vagues sont formées par le vent à la surface de l'eau ? Que la marée est générée par l'action de la Lune et du Soleil, qui conjuguent ensemble leurs forces pour attirer les masses d'eau de la terre, un peu à la manière d'un aimant (même si le phénomène n'est pas magnétique), et les déplacer ?
Je ne veux pas que Jungkook n'en soit qu'un courant, ne soit qu'une vague venant s'échouer dans l'océan de tous mes possibles.
Si je suis la lune, ce satellite qui m'attire tant, je veux que Jungkook reste mon soleil, celui qui réchauffe ma peau autant qu'il égaie ma vie et me donne le sourire. Il a ce don de créer des marées en moi, mais aussi des vagues d'émotions. Je veux qu'il soit mon complément et celui avec lequel je conjugue mes forces pour donner le meilleur de nous-mêmes.
Que mes yeux soient ouverts ou fermés, je n'ai que lui de ciel et d'horizon, de nuit et de clair de lune. Je l'aime.
— Je t'aime.
Il s'approche, et avant même que je puisse réfléchir à ce que j'ai fait, les mots ont franchi mes lèvres, presque désespérés.
Jungkook se retrouve devant moi à quelques centimètres. J'ai parlé à voix haute. Bordel, je lui ai dit. Il s'arrête net, surpris, me regarde avec ses grands yeux étonnés, et moi j'admire encore plus sa beauté de près. Il est magnifique et je crois que je bégaie dans ma tête de le répéter autant. C'est comme si je ne l'avais jamais vu sous cette lumière, avec cette aura de maturité et de responsabilité. Une image nouvelle de lui qui me trouble autant qu'elle m'attire. Le monde autour de moi s'efface, le bruit des conversations devient lointain, et il n'y a plus que lui. Nos regards ne se lâchent plus, je sens cette chaleur familière monter en moi, me brûler de l'intérieur.
Je ne sais même pas pourquoi je l'ai dit, pas comme ça, pas à ce moment-là. Les mots sont sortis sans permission, comme une vérité que je ne pouvais plus contenir. Ses yeux s'écarquillent légèrement, et je vois un éclat de confusion passer dans son regard.
Il s'avance encore, doucement, comme pour ne pas brusquer la situation. Ses lèvres s'étirent en un sourire tendre, presque timide.
— Jimin... commence-t-il en me regardant profondément, comme s'il cherchait les bons mots. Cette femme, ce n'est pas ce que tu crois. Ce n'est pas... ma petite amie ou une compagnie.
Je reste silencieux, le cœur battant à tout rompre en étant sûr qu'une bombe à retardement y est placée et je devrais peut-être en faire le décompte avant de me mettre à couvert, mais j'attends seulement qu'il continue.
— C'est la fiancée de mon père, explique-t-il finalement, avec un soupir de soulagement. J'étais obligé d'être à ses côtés pour la campagne présidentielle. Je n'avais pas le droit d'en parler avant, enfin tu sais, à cause des clauses de confidentialité liées à la politique, C'est... compliqué. Moi qui aie horreur de cela, je dois m'y conformer, mon père y tient. C'est un homme bien tu sais, pour une fois qu'un homme bien veut diriger le pays.
Je sens mes muscles se relâcher. Tout mon corps, tendu depuis des heures, se détend d'un coup. C'était donc ça. Rien de ce que je craignais. Tout ce stress, cette jalousie... pour cela ? Je me suis laissé emporter, comme si je ne connaissais pas cet homme qui se tenait devant moi, et pourtant... c'est Jungkook. Celui qui m'aime, celui qui me comprend mieux que personne. Je m'en veux d'avoir douté, mais en même temps, je suis soulagé comme jamais. Jungkook pose sa main sur mon bras, son pouce effleurant ma peau avec une douceur familière.
— Je n'ai jamais voulu te laisser dans le flou, ajoute-t-il. Et puis mon père est sait depuis toujours pour mon homosexualité, il m'a toujours laissé faire mes propres choix, il est fier de moi. Maintenant que tout est dit, je peux enfin me tenir près de toi. Je suis désolé si tu t'es inquiété.
Il baisse légèrement la tête, l'air coupable. Vous savez avec ces yeux ronds, innocents et soumis, avec ses cheveux plaqués en arrière, et ses joues rondes que j'ai envie de prendre dans mes paumes. Je n'ai pas assez de mots pour le décrire tellement il m'émeut en même temps que je le désire.
Mais je me sens tellement soulagé, tellement reconnaissant d'entendre enfin la vérité que tout ce que je veux, c'est me rapprocher de lui, effacer cette distance qui s'était creusée entre nous, même si elle n'avait été que dans mon esprit. Je lève les yeux vers lui et je ne peux m'empêcher de sourire. Il est là, face à moi, magnifique sous les dernières lueurs du jour, le regard plein de sincérité. Et soudain, toutes mes craintes semblent dérisoires.
— Je t'aime encore plus, maintenant, dis-je, avec une certitude renouvelée.
Jungkook relève la tête, un peu surpris par ma déclaration, puis son sourire s'élargit, plus lumineux que jamais avec ses dents de lapin. Il semble soulagé, heureux même. Nos regards se verrouillent, un échange muet de sentiments qui va au-delà des mots.
Et c'est à ce moment précis qu'un sifflement se fait entendre dans le ciel. Je lève les yeux en même temps que mon souffle se coupe et que tous mes muscles se tendent. Le premier feu d'artifice éclate dans un bouquet scintillant de lumière, inondant la plage d'une lueur multicolore. Le bruit est bien plus puissant que je ne l'aurais pensé, mon esprit divague à des milliers de kilomètres là où les flammes des bombes ravagent la nature tout autour de moi et que le ciel se voile de jaune intense et tueur. J'ai toujours aimé cette vision, mais depuis mon retour, elle n'a plus la même saveur. Je ne suis plus en guerre, je suis présent ici, entouré de ma famille, de ces couleurs qui réchauffent mon cœur et le ciel, et de celui qui est venu se parachuter dans ma vie.
Je sens la main de Jungkook se glisser dans la mienne et me ramener à lui. Le vacarme des feux d'artifice, autrefois un déclencheur de mes souvenirs de guerre, devient une mélodie douce, une toile de fond pour ce moment parfait. Et j'oublie. Je sens son bras autour de mes épaules, sa présence chaude et réconfortante, et je sais qu'il est conscient de mon TSPT. Il me protège, non seulement des bruits assourdissants des explosions, mais aussi de mes propres démons.
Chaque lumière qui s'élève dans le ciel me fait vibrer, il resserre son étreinte, m'attirant un peu plus contre lui. "Respire, Jimin," murmure-t-il. Ses mots sont doux, comme une mélodie qui apaise mes inquiétudes. Je ferme les yeux un instant, me concentrant sur sa voix et sur le battement régulier de son cœur.
Quand je rouvre les yeux, le ciel est illuminé de couleurs éclatantes. Les feux d'artifice éclatent dans un festival de lumières, chaque éclat se reflétant dans les yeux de Jungkook. Ils brillent d'une intensité que je n'ai jamais vue, captivants, et je me perds un instant dans ce regard chaleureux. Il est mon soleil.
L'ambiance autour de nous est festive, remplie de rires, de cris d'émerveillement, et le parfum de la nourriture flottant dans l'air. Ma famille est là, juste à quelques pas, riant et s'amusant. Je les aime tant, et je veux m'accrocher à cette soirée, à ce moment, sans penser à l'avenir.
Taehyung apparaît un peu plus loin avec ma cousine à son bras, avec son sourire réconfortant qu'il m'adresse. Je pense à notre passé commun, aux moments difficiles que nous avons traversés ensemble, même à ceux où nous avons failli perdre tout espoir. Sa force, celle de Jungkook et de ma famille, me rappelle que je ne suis pas seul, que je ne l'ai jamais été. C'est un instant parfait, où le monde semble s'arrêter, comme si rien d'autre n'avait d'importance.
Ce soir, je me souviens de ce que j'avais souhaité pour moi : "Peut-être qu'un jour, j'arriverai à me contenter de ces artifices multicolores au bord d'une plage et y voir la beauté d'une certaine sérendipité."
Je crois que j'y suis enfin.
Nous sommes entourés de la magie des explosions lumineuses célestes au-dessus de nos têtes, des couleurs qui dansent dans le ciel, mais c'est le regard de Jungkook qui retient le mien.
À cet instant, je ne pense plus à rien d'autre qu'à lui, juste à ce moment que je vis à ses côtés.
À cette sérendipité.
Je m'approche de lui, et sans même y réfléchir, nos lèvres se rejoignent.
C'est un baiser doux, empreint de tout ce que nous nous sommes confiés ces derniers jours. Un baiser plein de promesses pour l'avenir, malgré l'incertitude. Le monde autour de nous peut bien exploser, nous sommes ensemble, et c'est tout ce qui compte.
Le maire annonce alors le bal, sa voix résonnant dans la foule, mais nous, nous sommes encore dans notre bulle. Des rires et des applaudissements s'élèvent autour de nous alors que la musique commence, douce, légère, parfaite pour une nuit comme celle-ci. Quand je romps le baiser, je ne peux m'empêcher de sourire comme un idiot.
La plage a été aménagée avec des guirlandes lumineuses suspendues au-dessus du sable, des tables dressées ici et là, et une piste de danse en bois installée juste à côté de la scène. Les vacanciers et les habitants se précipitent, pieds nus sur le sable, pour se mêler à cette ambiance festive. La lune brille au-dessus de nous, et tout semble baigner dans une lumière argentée.
— Tu viens ? me demande Jungkook en me tirant doucement vers la piste de danse aménagée sur le sable.
Je le suis, mon cœur battant encore à tout rompre, mais cette fois, c'est de bonheur. Le bal commence, et nous nous fondons dans la foule, nos corps se rapprochant au rythme de la musique. Tout est parfait. Nos amis sont là, ma famille n'est pas loin, et nous dansons, amoureux, sous les étoiles. Et rien ne peut entacher ce que nous vivons, pas même l'image que nous renvoyons. Il y a quelque chose de magique dans l'air, quelque chose d'unique dans cette nuit. Ses bras se referment autour de moi, et je pose ma tête contre son épaule. Nous dansons lentement, comme si le temps s'était arrêté. Je me sens en paix.
En dansant ensemble, je sens la douceur de Jungkook, sa main puissante glissant doucement dans le bas de mes reins. Ses yeux ne quittent pas les miens, et dans cette proximité, je me sens en sécurité, aimé pour toujours.
Alors qu'un slow commence, il me tire un peu plus près, et je sens son souffle chaud contre ma peau. "Tu veux venir dormir chez moi ce soir ?" demande-t-il, son regard sérieux mais tendre. Mon cœur s'emballe à l'idée. Passer la nuit avec lui, dans cet endroit magique, loin des inquiétudes du monde extérieur... c'est tout ce que je désire. Je lève les yeux vers lui, et je sais que je dirai oui, parce que cette nuit, je ne veux être nulle part ailleurs que dans ses bras.
— Oui, réponds-je, incapable de cacher mon sourire.
L'avenir, pour un instant, peut attendre.
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Nous arrivons chez Jungkook, et dès que je franchis le seuil de son appartement, je suis frappé par la beauté et la sérénité de l'endroit, comme un rêve suspendu entre terre et mer. Son logement se situe dans la maison familiale moderne, mélange de verre et de pierre, celle que je connais et dans laquelle j'ai passé l'été de mes dix-huit ans, et qui a été agrandie au fil des années. Jungkook habite une extension en rez-de-jardin.
Son appartement est moderne avec d'immenses baies vitrées qui s'ouvrent directement sur la piscine. La vue au loin sur la mer et le pont Gwangan est à couper le souffle. Le reflet de la lune danse sur l'eau de la piscine, créant des ondulations argentées qui illuminent la nuit. L'air est frais, imprégné de l'odeur du sel marin sur notre peau et du doux parfum des fleurs de nuit. Tout semble si calme, si parfait, comme si le monde entier s'était mis en pause pour nous laisser savourer cet instant. Suis-je devenu à ce point romantique pour ressentir toutes ces choses, moi le soldat habitué à toutes les situations extrêmes ?
Nous marchons doucement à travers la pièce à vivre, il me montre un peu plus loin son immense cuisine ouverte et presque professionnelle, et nos regards ne se quittent pas. Il n'y a pas besoin de mots. Jungkook m'attire vers lui, et tout semble naturel, fluide. Il est doux, comme toujours. Ses gestes sont précis mais empreints de tendresse. Nous nous approchons de la grande baie vitrée, la lune éclairant faiblement nos corps. Je l'observe un instant, chaque détail de lui me fascine : sa peau légèrement dorée sous la lueur de la lune, cette cicatrice sur sa joue qu'il m'a dit avoir reçue à cause de son frère, ses yeux qui me regardent avec une intensité que je ne peux décrire, son grain de beauté sous sa lèvre. Il s'approche et m'embrasse à nouveau, et soudain, le monde semble disparaître. Tout devient flou, sauf lui.
Les gestes s'accélèrent, les vêtements tombent sur le sol un à un, mais tout est toujours empreint d'une délicatesse que je n'oublierai jamais, même si nos gestes virils et masculins prennent le dessus. Nos corps s'emmêlent, peau contre peau, et je sens sa chaleur, son souffle contre ma peau. Je suis totalement enveloppé par lui, par son odeur, par la douceur de ses mains sur mon corps. Chaque baiser est comme un baume, chaque caresse est une promesse.
Le temps semble se suspendre alors que nous faisons l'amour un peu partout. Dans son grand canapé d'angle, sur le tapis moelleux, puis il me porte, mes genoux entourant ses hanches et il me pousse contre le mur de sa chambre entre deux coup de reins avant que nous nous affalions sur son lit. La pièce est calme, seuls nos gémissements rompant le silence de la nuit. L'amour que je ressens pour lui est tellement profond, tellement pur, que je ne peux m'empêcher de me demander comment j'ai pu douter de lui un seul instant. Nous ne faisons plus qu'un, comme si nos âmes avaient toujours été destinées à se retrouver dans cet instant précis.
La sueur et l'humidité se mêlent à nos parfums et à l'odeur de sexe, du sien que je prends dans ma bouche comme le Saint Graal jusqu'à m'en étouffer, ses grognements à mes gémissements incontrôlés lorsque je me bouge sur lui pour lui imposer cette cadence fiévreuse. Il n'arrête pas de jurer en même temps qu'il loue la beauté de mon corps, de mes cuisses dont il ne se lasse pas, de mes fesses qu'il pétrit dans ses mains à maintes reprises, de ma poitrine qu'il mord comme si elle avait le goût de l'une de ses pâtisseries. Et j'en redemande, encore et encore.
Après ce qui semble être une éternité, nous nous laissons tomber, épuisés, sur le matelas. Nos jambes sont emmêlées, et je sens le battement régulier de son cœur sous mes doigts. Je suis certain, même à cette hauteur et au loin, d'entendre la mer qui continue de chanter doucement en arrière-plan au même rythme que nos respirations, et nous fermons les yeux, savourant cette paix, en souhaitant que tout ceci ne soit pas un rêve.
Je suis certain d'avoir admiré la beauté de Jungkook bien au-delà de photographies à mes dix-huit ans ou même de vidéos que lui-même a faites de moi à quatorze ans. J'ai encore besoin qu'il me touche, sentir sa peau et ses lèvres, tout comme j'ai besoin d'oxygène pour vivre. Il le sent, et ne pouvant se retenir plus longtemps, il pose doucement ses doigts sur mes joues sûrement roses, les caressant avec une douceur qui semble surréaliste. Cela me fait sourire.
— Je ne dors pas, tu sais, plaisanté-je.
— Je sais, révèle Jungkook, avec un regard intense et passionné alors qu'il me regarde quand j'ouvre les yeux, pris par surprise, immédiatement enveloppé par l'intensité de ses yeux sombres.
— J'aimerais tellement pouvoir capturer la sensation de te toucher avec mes mains, de la même manière qu'un appareil photo est capable de capturer des moments en images, avoue-t-il touchant mes lèvres du bout des doigts, alors qu'il positionne son visage au-dessus du mien. De cartographier tout ton corps avec ma bouche...
— Alors fais-le, Jungkook... fais-le encore...supplié-je.
Jungkook entend mon invocation et ses mains commencent à glisser le long de ma taille, le long de mes cuisses et le long de mon corps jusqu'à mes chevilles. Pendant ce temps, ses lèvres embrassent ma mâchoire, mon cou et ma poitrine nue, savourant mes mamelons avec dévotion. Mes doigts s'emmêlent dans sa courte chevelure humide qui sent toujours aussi bon, l'encourageant à continuer, et nos gémissements résonnent dans l'air pour une nouvelle connexion physique de nos corps qui ne font qu'un, avant que je ne je m'endorme bien plus tard dans la nuit, blotti contre lui et sa peau nue, sentant sa chaleur et sa sécurité autour de moi.
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Mais le matin brise cette harmonie.
Les grandes baies vitrées laissent entrer la lumière, et la vue sur la piscine, avec l'océan en arrière-plan, est à couper le souffle. Tout est paisible, parfait, comme dans un rêve.
Et pourtant.
Mon téléphone vibre sur la table de chevet, un son qui semble hors de place dans cette tranquillité. Jungkook dort encore profondément dans mes bras en ronflant légèrement, et je le regarde un instant, ses traits apaisés, si beaux dans la lumière douce de l'aube. Il semble si calme, si tranquille, que je ne veux pas le réveiller.
Mon téléphone vibre à nouveau. Mon cœur se serre en voyant le nom qui s'affiche. C'est mon chef, le commandant des forces spéciales. Et dans ces moments-là, je suis obligé de répondre, urgence oblige.
Je me lève doucement, attrapant mon caleçon de la veille au passage sans réveiller Jungkook, et me déplace dans le salon devant la baie vitrée, avant de décrocher. La voix du commandant est grave, directe. "Playboy, je vous transmets de nouveau mes félicitations pour vos deux médailles en espérant que vous vous soyez bien rétabli. Si je vous appelle, c'est que nous avons une mission top secrète d'une extrême urgence et vous êtes l'un de ceux en qui nous avons le plus confiance. C'est un code bleu, mais on a besoin de vous immédiatement. Il s'agit de la Corée du Nord."
J'acquiesce, nous échangeons encore quelques mots avant de nous saluer. Mon cœur bat tellement vite. Voilà, c'est le moment que je redoutais. Pourquoi maintenant ? Et si Taehyung avait raison ? Une vague de culpabilité m'envahit. Peut-être parce que je sais qu'il y a une vérité que je cache en moi. Mon travail dans les forces spéciales. La possibilité que je sois appelé à partir à tout moment, pour une mission dont je ne peux pas parler, et qui pourrait me tenir éloigné de Jungkook pendant des mois ou même pire ne pas me faire revenir.
Je n'ai jamais parlé de cela à Jungkook. Peut-être parce que j'ai peur de le perdre s'il sait. Peur qu'il ne veuille pas vivre avec cette incertitude. Et alors que je le regarde, maintenant que je viens de le rejoindre dans la chambre, je me demande si je suis prêt à tout remettre en question pour lui.
Taehyung a peut-être raison, après tout. Peut-être que ma place est avec lui dans ce groupe de sécurité privée, à protéger des personnalités comme le maire ou le futur président, au lieu de courir des missions secrètes à l'autre bout du monde. Est-ce que je suis prêt à changer d'avenir, à tout sacrifier ? Je me perds dans mes pensées, incapable de trouver la moindre solution.
Mon cœur se serre. Je le vois se redresser lentement, la tension envahissant immédiatement son corps lorsqu'il croise mon regard défait et blême, et me demande quel était l'appel téléphonique que je viens de recevoir. Il essaie de garder son calme, je le vois, mais je commence à le connaître. Il sent le poids de cet appel, de ce rappel à cette vie militaire dans l'air entre nous.
— Il s'agit de mon chef, c'est urgent, je dis en opinant en même temps de la tête pour me convaincre moi aussi que je n'ai pas rêvé.
— Tu dois partir ? demande-t-il, la voix tremblante.
L'incompréhension et la tristesse montent en Jungkook comme une vague dévastatrice dans ses yeux. Moi non plus, je ne peux pas croire qu'après cet été magique, après tout ce que nous avons vécu ensemble même cette nuit, je sois sur le point de partir à nouveau, de le laisser derrière. Tout ce dont nous avons parlé, tout ce que nous avons partagé... cela va-t-il vraiment être mis en pause, ou pire, en danger à cause de cette mission ?
J'acquiesce, les yeux baissés, incapable de le regarder.
— Quand ? insiste-t-il, même s'il redoute ma réponse.
— Dans quelques jours, peut-être quelques heures, murmuré-je. Tu sais je suis Capitaine, et dans ces cas-là ils affrètent un hélicoptère pour venir nous chercher directement sur place. La grande classe... Je vois déjà les yeux de Titi tout fier et...
Les mots restent coincés dans ma gorge et ma voix déraille. J'ai voulu essayer de faire de l'humour mais je me prends à mon propre jeu débile de fierté mal placée, en imaginant maintenant le désarroi de mes parents de me voir à nouveau partir, même s'ils sont fiers de moi que je serve notre pays.
— Je dois... je vais rentrer rejoindre mes parents... Comme c'est urgent, fais-je en essayant de regrouper mes affaires avec des gestes désordonnés pour éviter de le regarder et me mettre à pleurer devant lui.
Jamais je n'ai été dans cet état après un appel de mes supérieurs. Je veux juste partir et laisser couler les larmes tout seul comme un con amoureux qui est complètement perdu.
— "Urgent" de quoi ? finit-il avec un rire si amer. Tu étais en convalescence !
Il se lève du lit, se sentant tellement trahi. Je l'aime, je l'aime tellement que cela fait mal, mais je ne peux pas ignorer cette peur qui le ronge. Et j'imagine déjà ses questionnements intérieurs : combien de temps avant que je ne parte pour de bon ? Combien de missions avant qu'il ne me perde totalement ?
Mais je ne peux en aucun cas lui dire la gravité de la situation et encore l'importance extrême de cette mission. Il ne doit pas savoir. Et s'il comprenait peut-être qu'il serait plus compatissant.
— Je ne peux rien te dire. C'est top secret. Je suis juste missionné et-
— Et je suis contre la guerre Jimin ! Je ne peux pas... je ne peux pas accepter ça de toi, murmure-t-il d'une voix étranglée et faible.
J'ai envie de le prendre dans mes bras, de le rassurer, poser mon nez dans son cou et me droguer de son odeur, lui dire que tout ira bien et que rien ne changera entre nous. Je veux qu'il m'attende, qu'il soit mon moteur et celui pour qui je veux me battre. Mais je lui demande trop. C'est trop pour lui, il me l'avait déjà dit et je n'avais pas voulu entendre.
— C'est mon métier, ma vie. Je suis obligé d'accepter.
— Ta vie ? Accepter ? Elle a changé, ta vie Jimin ! Tu as vu ce qu'ils ont fait de toi ? Maintenant, moi, je fais partie de ta vie ! J'en fais partie, je suis là ! Moi je suis vivant, au contraire de ceux que tu as perdu, de ceux que tu vas peut-être tuer ! Je pensais...je pensais que m'aimer te ferait justement voir le monde autrement, au moins essayer d'y réfléchir. Je ne veux pas avoir encore peur de te perdre. Tu n'étais pas là quand ta famille te pleurait et pensait que tu étais mort, ou quand j'ai appris ta disparition, c'était trop dur Jimin.
Je me tourne vers la baie vitrée pour ne pas avoir à lui montrer qu'un sanglot entrave ma gorge.
Nous nous disputons et je sens cette barrière invisible se dresser entre nous. Une partie de moi essaie de me convaincre qu'il va me faire confiance et qu'il sait que je ne contrôle absolument pas cette situation, mais une autre partie de moi ne peut pas s'empêcher de penser à tout ce que cela implique pour nous, pour notre avenir.
— Avant je pensais que croire que le véritable amour existait dans ce monde était stupide. Tu as coloré ce monde Jungkook et rien n'est stupide à tes côtés. J'ai juste besoin de ton soutien. Pour cette fois-ci s'il te plaît, attends mon retour en étant sûr que je revienne. Je ne peux rien te dire de plus, mais fais-moi confiance pour le futur.
— Et cela change quoi ? Je pensais que nous construirions quelque chose ensemble, pas que tu continues à prendre tes décisions tout seul.
Finalement, la dispute s'essouffle, et nous restons là, silencieux, les émotions brutes et douloureuses flottant dans l'air. Jungkook finit par me regarder, un mélange de tristesse et de regret dans les yeux.
— Jimin, je t'aime, et je veux que ça marche entre nous. Mais l'armée... c'est ta vie, pas la mienne. Je sais que tu ne peux pas tout abandonner, je sais que tu as beosin d'adrénaline, mais...
— Fais-moi juste confiance.
Je le regarde, les larmes aux yeux, incapable de répondre plus de mots justes. Nous sommes face à un dilemme et à ce départ à double sens, et je ne sais pas si l'amour suffira à combler la distance que l'armée risque de mettre entre nous. Mais il a raison, j'ai changé et je n'ai plus les mêmes attentes, je veux une vie plus simple mais en restant utile, et surtout avec lui. Mais je dois accomplir cette mission, même si elle nous met en péril.
— Nous avons fait l'amour mais tu pars quand même faire la guerre. Il faut croire qu'un slogan ou même le fait d'y croire ne suffit pas... finit-il par dire avec résilience.
— Je suis désolé, je réponds comblant la distance entre nous et posant mon front contre le sien.
Si je pouvais rester dans ses bras rassurants.
— Moi aussi Jimin, je suis désolé.
Après quelques minutes à nous regarder sans faire un seul geste pour nous séparer, je me dirige enfin vers la sortie. Il me suit et avant que je ne passe la porte d'entrée avec tous les souvenirs de lui sur ma peau et dans mon cœur tatoué à vie, il me murmure une dernière fois, avec ce sourire que je n'oublierai jamais et qui m'aidera à rester en vie :
— Et si en t'attendant, je trouvais la recette parfaite ?
.
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Je n'oublierai jamais cet été. J'ai tant appris.
Ne jamais perdre l'espoir. Surtout lorsqu'il renaît des cendres.
Quand son merveilleux sourire a rencontré mes états d'âme et mon envie de me noyer,
Quand ses cupcakes ont fait naître pour la première fois des papillons en moi,
Quand ses mains m'ont rassuré à tel point que mon souffle a repris vie,
Quand mon cœur a enfin compris qui il attendait,
Quand la lune a rencontré le soleil...
Lorsque le soleil se couche les étoiles apparaissent, scintillant dans le reflet lunaire. Mais la lune et le soleil ne sont jamais loin l'un de l'autre, ni rien l'un sans l'autre, gravitant constamment et irrémédiablement l'un autour de l'autre.
Comme nous le sommes, Jungkook et moi.
À partir de maintenant, je vais choisir de vivre dans la lumière de mes espoirs, plutôt que dans l'ombre de mes doutes.
J'ai hâte de pouvoir goûter à tes nouvelles créations, Jungkook.
🫧𓇼𓏲*ੈ✩‧₊˚
Et voilà pour ce dernier chapitre...
Je sais, mais ne me maudissez pas trop vite !
Si vous voulez savoir la fin de cette histoire, n'oubliez pas de lire l'épilogue qui arrive j'espère ce soir ou du moins dans le week-end (même si c'est tard, car en plus il y a le film de Jk au cinéma). Il sera court mais clôturera enfin cette romance.
Je vous love ❤️ Merci, merci encore pour vos encouragements ✨️
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