13. Se réveiller à côté de toi 🧁 Partie 2
"Waking up next to you (Se réveiller à côté de toi)
Got you back in my arms (Je t'ai repris dans mes bras)
Don't it feel like it use to (N'ai-je pas l'impression que c'était le cas)
Like we were never apart (Comme si nous n'avions jamais été séparés)
Never thought I would see you (Je n'aurais jamais pensé te voir)
Now we're loving in the dark (Maintenant, nous nous aimons dans le noir)
We can't fight this feeling, no (Nous ne pouvons pas combattre ce sentiment, non)
I don't wanna lie no more (Je ne veux plus mentir)
I don't wanna hide no more (Je ne veux plus me cacher)
What I found in you, is so real (Ce que j'ai trouvé en toi est si réel)
I don't wanna hide no more (Je ne veux plus me cacher)
I don't wanna lie no more (Je ne veux plus mentir)
Now that I found you (Maintenant que je t'ai trouvé)
I'ma let you get the best of me (Je vais te laisser prendre le meilleur de moi)"
Suite et fin Best of me - John K
(chanson GCF Saipan)
🧁
— Et puis il y a eu ce jour... Tu te souviens, je crois qu'on était à nouveau chez moi au bord de la piscine en fin de journée. On avait fait un barbecue, Jin avait sorti des bouteilles super chères de la cave de mon oncle, j'étais même un peu torché moi aussi, parce que j'avais fini vos verres. Ensuite, tu as ramené les nouvelles pâtisseries que tu avais chopées au Café de tes parents. Ils faisaient leurs premiers essais et tu voulais nous en faire profiter. Tu as dit que tu avais toujours été gourmand et que l'amour de ta vie devra un jour te séduire en faisant bien meilleur...
Il s'arrête de parler pour se tourner vers moi. J'en profite pour m'allonger à mon tour, sur le côté pour l'avoir en face de moi. J'attends qu'il continue, bien que mon esprit divague de la situation, de moi et lui serrés dans mon petit lit sur les draps de mon enfance, de ses yeux qui brillent encore en me regardant, de ses mots qui me touchent comme jamais personne ne l'a fait. Malgré tout le romantisme ambiant, je me surprends à avoir envie de faire des folies avec lui, embrasser ses lèvres jusqu'à l'aube, jusqu'à ce que je lui crie de ne plus s'arrêter. Mon esprit est trop rempli, il déborde d'idées, d'envies et d'images de lui dans mon lit.
Et pourtant, lorsqu'il continue ses confidences secrètes, ma main se pose simplement sur sa hanche avec douceur pour lui intimer de continuer et sa voix a le don de m'emporter dans le passé :
— Je me souviens encore de ton rire en disant cela, et de la crème que tu as laissé par mégarde sur ton nez. J'aurais voulu être celui qui te l'enlève, mais je n'osais même pas te toucher comme tu le fais maintenant. J'aurais voulu caresser tes petites mains pour les recouvrir des miennes déjà grandes, j'aurais voulu déjà à l'époque te protéger et te prendre dans mes bras, même si tu n'en avais pas besoin. Je n'arrivais pas à m'expliquer cela. Et puis tu disais tout cela en plaisantant...Et je suis certain que tu ne t'en souviens même pas.
Je ne réponds pas, trop abasourdi par ces révélations, dont effectivement je n'ai aucun souvenir.
— Mais moi, ça m'a marqué, parce j'ai pris cela sérieusement. C'était une remarque lancée entre deux blagues, mais pour moi, c'était devenu une mission. À partir de ce jour-là, je me suis promis que je deviendrais le meilleur pâtissier. Je voulais être celui qui te séduirait avec du sucre, celui qui te ferait le dessert parfait, celui que tu aimerais pour ça. J'ai commencé à m'entraîner seul, à apprendre tout ce que je pouvais sur la pâtisserie. Ça a vite dépassé l'idée de te séduire, c'est devenu une vraie passion pour moi. Pas un métier réel, parce que mon oncle a toujours voulu que je fasse des études universitaires pour avoir un diplôme et un métier sûr. Ensuite je n'ai jamais voulu compter sur son argent, alors j'ai bossé pendant mes études de psycho à Seoul dans une pâtisserie française pour me perfectionner, dans un café, en même temps que je faisais Escort...
— Tu as vraiment fait cela ? Enfin, je veux dire... vendre ton corps ? fais-je avec inquiétude et je me rends compte que je l'interromps juste pour parler de ce sujet.
— Ça payait super bien. J'accompagnais de riches femmes coréennes PDG, au restaurant, en soirée, à des brunchs ou des vernissages. Mais jamais en allant plus loin, même si des mains baladeuses traînaient de temps à autre. Je suis devenu pas mal en grandissant... enfin j'en étais un peu conscient, tu vois...
Il me fait sourire à nouveau, parce qu'il est la plus belle personne intérieure que je n'ai jamais vu et le plus bel homme que j'ai pu côtoyer. Et c'était déjà le cas à l'époque quand j'avais dix-huit ans, mais j'avais trop d'honneur et de valeurs pour ne serait-ce que le regarder autrement que comme un jeune frère.
— J'ai appris à avoir confiance en moi, à avoir un certain bagout, une certaine éloquence et je n'ai jamais été idiot, j'ai beaucoup de conversation. Donc ça plaisait.
— Et moi, je ne veux plus que tu fasses cela ! lui dis-je sans aucun ménagement et avec tout mon sérieux possible, tandis que ma paume sur l'os de sa hanche le serre davantage.
— Je ne le fais plus, mais ne te méprends pas, c'était une période sympa de ma vie. Je mangeais dans de grands restos, goûtait au meilleur Champagne français et j'avoue que me faire séduire par de belles femmes plus âgées que moi m'a donné confiance en moi. Elles, au moins, savent embrasser.
Il me dit cela avec son sourire de pervers en me montrant ses dents de lapin, tandis que la pression monte en moi et que je lâche un vrai "Yaaah" coréen, en faisant semblant de le frapper. Son rire s'envole dans l'air surchauffé de ma chambre, il essaie de faussement se débattre et se défendre avant que j'attrape ses deux poignets, pose l'un de mes genoux sur son aine pour le faire basculer sur le dos et le domine de tout mon poids. Il se laisse faire ayant attendu, peut-être depuis le début de son arrivée, cette intime proximité entre nous.
— Ne t'énerve pas Capitaine, me chuchote-t-il maintenant avec sérieux, ce sont les hommes qui embrassent le mieux ! J'en sais quelque chose, j'ai eu tellement de petits amis pour essayer de t'oublier...
Je prends toute l'ampleur de sa nouvelle confession, mon visage à quelques centimètres du sien, alors que je le surplombe, et je dois devenir blême de remords tandis que mes mots peinent à sortir de ma gorge :
— Je... si tu savais combien je donnerai pour revenir en arrière il y a dix ans et comprendre notre attirance mutuelle. Je te trouvais si mignon, mais je n'avais pas le droit de te regarder plus que cela. J'aimais déjà les garçons, mais je n'assumais rien...
Je sais qu'il ne nous en veut pas de mon ignorance ou de sa trop grande timidité de l'époque, lorsqu'il continue en disant :
— Je sais et c'était ainsi, ça devait certainement se passer de cette manière. Mon frère m'avait assez charrié à la fin de l'été car il avait deviné et je lui avais fait promettre de ne rien te dire. Mais ensuite quelques semaines après la rentrée scolaire, il m'a appris que tu t'étais engagé dans l'armée. Je ne t'ai jamais revu ni n'ai pu te dire au revoir. Je t'ai bien recroisé une fois en dix ans dans la rue ici et une fois bizarrement à Seoul, et cet été il y a quelques semaines. Trois fois en dix ans... Ce jour-là, ici auprès de ta mère qui nous a présentés, je me suis dit que c'était le destin.
Je n'ai aucun souvenir de ces deux précédentes rencontres, mais ses yeux ne mentent pas.
Il me regarde, et ses iris ressemblent à des galaxies, tandis que sa voix me mène à la voie lactée. Et moi, je bois ses paroles.
Il fait une pause, laissant ses mots résonner en moi un instant.
— Tout ça, au début c'était pour toi, Jimin. Chaque gâteau que j'ai préparé, chaque technique que j'ai apprise, chaque fournée de pâtisseries... Tout ça, je le faisais en pensant à toi. C'était ma manière de me rapprocher de toi, même si je ne savais pas si un jour j'aurais le courage de te dire ce que je ressentais. Et si je te recroiserai un jour. Ensuite quand j'ai obtenu mon diplôme de psychologue il y a quelques mois, je me suis dit que je pouvais en faire profiter les autres et vendre mes desserts. Alors j'ai acheté cette vieille camionnette et je l'ai rénovée pour en faire un food truck. En me disant qu'un jour si je me lasse, je pourrais en faire mon cabinet de psychologie ambulant, tu vois, ce genre de truc...
"Ce genre de truc" ressemble tant au Jeon Jungkook dont je suis tombé amoureux cette année. Je souris de ces idées "pas si" loufoques et lui réponds :
— Tu réussis vraiment tout, de toute façon !
— Non, je n'avais pas réussi à t'avoir il y a dix ans. Mais je n'avais pas prévu que mon père adoptif, qui a enfin compris ma passion, me propose ce bout de plage pour mon commerce...
Il sourit, une tendresse infinie dans son regard.
— Et je ne sais pas, j'ai toujours été comme ça, entier. Tu ne t'en es peut-être jamais rendu compte à l'époque, mais pour moi, ces moments étaient tout. Ils ont fait de moi qui je suis aujourd'hui. Et je suis là, dix ans plus tard, toujours amoureux de toi.
— Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? demandé-je, la voix légèrement tremblante, partagé entre la surprise et une douce nostalgie. Tu aurais pu... Je veux dire, on aurait pu...
— J'avais peur, avoue Jungkook, levant à nouveau les yeux pour plonger dans les miens. Peur que tu ne me regardes plus de la même façon. Peur que tout change entre nous. Je préférais garder ça pour moi plutôt que de risquer de te perdre.
Touché par la sincérité de sa réponse, un mélange d'émotions me submerge. Je comprends maintenant tant de choses que je n'avais jamais vues à l'époque. Toutes ces fois où Jungkook semblait distant ou hésitant, mais aussi ces fois où il s'asseyait discrètement près de moi et qu'on parlait ensuite de tout et de rien comme si c'était fluide entre nous, ces regards qu'il me lançait sans jamais oser les expliquer.
Dans un geste presque instinctif, je me penche pour prendre son visage entre mes mains, approchant mon front du sien.
— Je comprends maintenant... je murmure, et je suis désolé que tu aies dû garder ça pour toi si longtemps. Mais maintenant, je veux tout savoir. Tout ce que tu as ressenti.
Il me sourit délicatement avec toute cette empathie dont il fait toujours preuve, apaisé par cette ouverture. À ce moment même, il ne me paraît pas fragile même s'il est rempli d'émotions, il ne se laisse pas déborder. Au contraire, il se révèle confiant, une force tranquille, un roc sur lequel on aime s'appuyer, et je comprends encore plus le choix de ses études qui lui sied à merveille.
— Je t'ai toujours aimé, Jimin. Depuis ce jour-là... et je crois que je ne cesserai jamais de t'aimer.
Je ne dis plus rien, mais au lieu de cela, je l'embrasse à nouveau, le poids de tout mon amour sur lui, de toute la fièvre qui m'anime et dont il est responsable, avec une douceur infinie cette fois-ci, comme pour le remercier d'avoir porté, pour nous deux, ce fardeau si longtemps.
Le silence retombe dans la chambre après nos confessions, lourd de sens et d'émotion. Le souffle encore court, je regarde Jungkook avec une intensité nouvelle, comme si je le redécouvre, comme si je comprends enfin tout ce qui s'est accumulé entre nous depuis des années.
Jungkook vient de finir de parler, ses mots résonnent encore dans l'air, et moi, je suis là, figé, complètement bouleversé par ce que je viens d'entendre. C'est comme si tout un pan de notre histoire que j'ignorais jusque-là vient de se révéler devant moi, et je ne sais pas comment réagir. J'ai toujours vu Jungkook l'adolescent comme le petit frère de Jin, un gamin timide avec son caméscope, mais là... là, je le redécouvre comme ce jeune homme mature qu'il était déjà et sûr de lui malgré ses dires. Je le vois sous un autre jour, et mon cœur se serre dans ma poitrine.
Je repasse mentalement chaque moment dont il a parlé - la piscine, les pique-niques sur la plage, cette remarque que j'ai faite en plaisantant sur les gâteaux. Pour moi, tout ceci n'avait été que des souvenirs d'été, des moments insouciants entre amis. Mais pour lui, c'était bien plus. Pour lui, chaque instant avait été teinté de cet amour silencieux, de cette dévotion que je n'avais jamais soupçonnée.
J'avais été si aveugle.
Mais je ne le suis plus.
Je suis certain d'admirer la beauté de Jungkook d'une manière qui va bien au-delà des photos ou même de vidéos faites à l'époque. Je sens que j'ai besoin de toucher, de sentir sa peau et ses lèvres, tout comme j'ai besoin d'oxygène pour vivre.
Un mélange de tendresse et de culpabilité monte en moi. C'est fou... fou de penser qu'il a porté tout cet amour, tout ce poids, en silence jusqu'à cet été où il a osé m'aborder et me draguer avec tant d'assurance, comme s'il savait que je ne lui résisterais pas cette fois-ci, comme s'il avait toujours su que je serai à lui un jour, de quelque manière que ce soit.
Et maintenant, il est là, devant moi, aussi vulnérable que sûr de lui.
Et mon cœur bat plus fort.
— Je ne savais pas, Jungkook... Je ne savais pas, soufflé-je, mes mains tremblantes trouvant les siennes. Et maintenant que je le sais, je...
Je ne peux même pas terminer ma phrase. Mon corps parle avant que mes pensées ne puissent se former. Je le regarde comme si je le voyais pour la première fois. Ce n'est plus le garçon timide avec son caméscope et son corps adolescent. C'était déjà un homme, un homme qui m'avait aimé en silence pendant tout ce temps, un homme qui s'était battu pour se rapprocher de moi d'une manière que je ne pouvais comprendre qu'aujourd'hui.
Et en cet instant, j'ai une envie irrépressible de le toucher, de l'aimer en retour, de lui montrer tout ce que je ressens à travers mes gestes. Il m'offre cette vérité, et je veux lui donner quelque chose en retour, quelque chose de vrai, de profond.
Mon cœur bat à tout rompre alors que mes doigts effleurent sa peau. J'ai envie de lui, là, tout de suite. Pas juste par désir, pas parce que je lui suis redevable ou parce que je suis bourré de remords, mais parce que je ressens ce besoin de le rendre heureux, de le remercier d'être devenu ce qu'il est et d'avoir évolué en bien. J'ai envie de sentir sa peau contre la mienne, qu'il me fasse sien, j'ai envie de lui montrer que je lui appartiens enfin.
Je ne peux plus résister. Je me tortille sur lui, mes mains trouvant de nouveau son visage. Je le fixe dans les yeux, cherchant à respirer par tous les pores de ma peau cette tendresse dans son regard, mais aussi son désir plus qu'évident. Du désir pour moi, qui est là depuis si longtemps.
— Je te veux, Jungkook, soufflé-je finalement avec une voix rauque que je ne maîtrise pas. Je te veux maintenant, ici, en moi.
Je l'embrasse doucement d'abord, comme pour avoir son accord tandis qu'il me rassure déjà avec ses paumes chaudes qui s'étalent dans mon dos, puis avec plus de passion, avec cette urgence que je ressens au fond de moi. Mon corps réagit au sien, comme si tout a été préparé depuis des années pour cet instant précis. Chaque fibre de mon être est en alerte, prête à l'aimer une nouvelle fois mais en mieux, comme il le mérite. Je ne veux pas oublier notre première fois dans le sable qui a été mythique, je veux vivre celle-ci encore plus intensément.
Et il n'y a ici plus d'hésitation ni d'appréhension de nous faire surprendre. Seulement nous deux, dans ce moment intime où toutes les barrières s'effondrent.
— Tu sais, ose Jungkook, j'ai bien compris que tu aimes être dominé dans le sexe. Je ne dirais pas au lit, parce que j'ai déjà en tête plein d'endroits pour le faire avec toi, et je comprends qu'à l'inverse de qui tu es devant les autres dans ta vie quotidienne, tu as besoin d'être pris en main ou soumis, et je peux t'assurer que j'adore ça avec toi. Mais sache que pour ma part, je n'ai pas de préférence, j'aime les deux, alors ne te sens pas obligé à l'avenir de toujours faire de moi le top, nous sommes à égalité, tu peux l'être aussi. Je saurai de gérer, n'est pas peur de cela.
Je fais des va-et-vient entre ses deux pupilles, un peu ébahi. Jamais on ne m'a parlé ainsi, de façon aussi claire, respectueuse et paritaire. J'aime encore plus l'homme qu'il est, mon admiration pour lui devient infinie. Jamais dans les actes sexuels que j'ai pu vivre sans amour, fellations rapides le long d'un mur ou baises brutales d'une nuit, moi et mon partenaire du moment n'avons pris le temps d'en discuter. Je hoche la tête instinctivement, étant entièrement d'accord avec lui, marmonnant que cette nuit, c'est ce que je veux avec lui.
Notre dynamique est venue naturellement depuis notre première fois, mais à l'instant je souhaite qu'il me fasse l'amour, là, maintenant. Je veux le sentir dans mes chairs, sentir le moindre tressaillement de plaisir des veines de son sexe dans mes parois. Je veux entendre son dernier cri et souffle lorsqu'il relâchera sa semence en moi et pouvoir le voir dans ses yeux. Parce que c'est bien plus qu'un simple acte charnel. C'est notre histoire, c'est sa patience, son amour inavoué, et c'est moi qui réalise enfin à quel point je tiens à lui. Tout est enfin clair, et nous savons ce que nous voulons.
Mes mains tremblent légèrement alors que Jungkook se redresse sous moi pour retirer son t-shirt et faire de même avec le mien, dévoilant nos peaux chaudes sous la lueur douce de la lampe de chevet en forme de lune accrochée au mur.
Jungkook, en silence, m'aide à nous défaire de nos vêtements. Chaque morceau de tissu qui tombe semble alléger un peu plus les années de non-dits entre nous et ces dernières semaines de pulsions et de revendications, comme si, enfin, nous pouvons être totalement nous-mêmes, même si nous avons déjà couché ensemble une fois. Il est si beau entre mes mains. Nos corps se frôlent à nouveau, cette fois sans barrière. Mes mains explorèrent sa peau, mes doigts effleurent chaque ligne, chaque courbe, chaque sillon de ses muscles sous ma pulpe, comme si je grave cette sensation dans ma mémoire.
Jungkook répond avec la même douceur, ses mains caressent ma peau avec une tendresse infinie, savourant chaque instant, chaque soupir que son contact provoque.
Nos baisers deviennent plus pressants, plus erratiques, mêlant une fougue longtemps contenue à une douceur indéfinissable. Alors que chaque mouvement de ses lèvres, chaque caresse se fait de façon lente comme pour rattraper le temps et nous découvrir comme une première fois, promesse silencieuse de tout ce que nous avons toujours voulu partager. Nos respirations s'entremêlent, j'aime entendre les petits sons qui sortent de sa bouche quand je lui mords la lèvre en caressant l'un de ses tétons, créant une symphonie intime dans ma chambre qui semble désormais si petite face à l'immensité de notre libido.
Puis Jungkook prend le dessus sur moi, et dans un mouvement fluide s'allonge entièrement sur mon corps nu au milieu des oreillers. Nos soupirs s'échappent de nos lèvres, nos corps se frottent pour enflammer les tensions déjà bien trop présentes, dans une danse où l'urgence se mêle à une tendresse inébranlable. Je sens son érection dure contre ma cuisse, puis contre la mienne quand il se place mieux et qu'il me force à ouvrir les cuisses, et j'en grogne de plaisir. La seconde d'après, je hoquète quand il m'attrape par la taille et me soulève pour me faire cambrer les reins sous sa paume et m'embrasser plus durement. J'aime cette force qu'il utilise avec moi, j'aime qu'il me domine ainsi, en même temps que j'aime cette équité entre nous. Je suis certain que je serais aussi bien en lui que lui en moi, j'aime ce partage et le fait que nous pouvons tout nous dire.
Ses doigts descendent pour pouvoir plus facilement dévier sa main jusqu'à mes fesses. J'halète quelque peu, son index trouve le chemin sans difficulté et se presse contre mon intimité. Je gémis plus fort et agrippe ses épaules quand il me pénètre et en profite pour placer l'oreiller sous mon bassin. J'arrive à caler mes pieds sur le matelas tandis qu'il maintient une cadence sensuelle et lente en moi. Ses doigts jouent entre mes chairs, il les retire et les introduit à sa guise et je laisse mes hanches onduler en rythme. Je lui demande d'aller plus vite mais il semble prendre tout son temps alors que je me presse contre lui. Il m'asticote, joue avec moi et cherche à me faire languir. Je le sais, je le vois dans ses yeux espiègles. Je me saisis alors vivement de son poignet pour qu'il arrête tout mouvement en moi.
— Sergent chef Sirène, il serait que vous obéissez quand je vous dis que je suis prêt, fais-je très sérieusement.
Il me lâche, se positionne mieux sur ses genoux et se met à rire au-dessus de moi. Notre jeu ne s'est jamais réellement arrêté entre nous et j'aime autant cette relation d'enemies to lovers que celle que nous venons d'instaurer dans les aveux.
Il fait alors glisser une main le long de ma poitrine jusqu'à l'arête de ma mâchoire pour m'effleurer la joue d'un doigt léger.
— C'est bien ce que vous voulez Capitaine ? murmure-t-il, soudain grave. Parce qu'à partir de maintenant, vous avez toute mon attention.
Je lève les yeux au ciel de ce côté théâtral et Jungkook continue dans ce sens.
Il me demande si j'ai ce qu'il faut et je me penche rapidement vers le tiroir de ma table de nuit pour en sortir lubrifiant et préservatif "taille medium". Il le regarde de façon suspicieuse en lisant la description, le retourne dans tous les sens, avant que je ne râle que "sa grosse queue" va rentrer, ou du moins, qu'il va tout faire pour. Je le fais rire, c'est tout ce que je voulais entendre, son rire cristallin, et la vue de ses dents de lapin qui apparaissent quand il est heureux. Il me répond qu'il aime bien entendre cela de moi. Il gonfle ses pectoraux comme un coq dans sa basse-cour, fier de lui, et se prépare rapidement. Il a finalement réussi à l'enfiler même s'il se sent compressé en sifflant un "putain, j'y suis arrivé". J'avoue qu'on aurait pu faire sans, mais ni l'un ni l'autre n'avons pris le temps de discuter de tout cela et des précautions à prendre.
Rapidement il finit comme un prince, toujours à genoux et moi sous lui, sa poitrine imberbe, son torse vallonné de ses muscles, et j'ai tout le loisir de l'admirer et briller de toutes les manières possibles, sa peau blanche devenue bronzée de l'été et son sexe tendu et maintenant glissant. Il est beau et je ne m'en lasserai jamais.
Il prend ensuite l'une de mes mains pour déposer un baiser au bout de mes doigts. Je crois qu'il aime vraiment mes mains. Mais bien plus encore mon corps quand je le sens se placer entre mes cuisses et approcher le bout de son sexe dur près de mon entrée.
Il ne quitte plus mes yeux dès qu'il ouvre mes chairs du velouté de sa verge et c'est beau cette lumière en lui, il est prévenant, me murmure "Respire chéri" en étant attentif à la moindre des expressions de mon visage qui sourit de bonheur pour lui. Il se penche, mordille mon lobe d'oreille pour me faire oublier la douleur, j'en oublie de respirer lorsqu'il me chuchote encore "Ça va?" Et que j'arrive à répondre "O-oui... oui, continue" jusqu'à ce que mes jambes s'enroulent autour de sa taille. J'enveloppe sa peau douce et chaude, mes talons viennent se loger dans le creux de ses reins pour appuyer doucement dessus, et lorsque Jungkook recule son visage pour scruter à nouveau le mien, il y décèle à n'en pas douter mon désir insatiable pour lui.
Il empoigne mes hanches, se mordille les lèvres jusqu'à ce que ses hanches viennent buter contre mon bassin, jusqu'à ce que la chaleur de ses testicules viennent claquer contre mon épiderme. J'ai envie de jouir rien qu'à la sensation de lui me comblant parfaitement.
Après cela, je crois que j'oublie tout. À part peut-être ce geste langoureux qu'il a, lorsque les reflets des étoiles de mon plafond doivent se refléter dans mes orbes et que ma bouche ouverte d'extase ne sort plus aucun son, tellement le plaisir est intense. Lorsqu'aussi, il aperçoit ma paume ouverte sur le drap et qui vient aimanter la paume de sa main droite contre la mienne, entrelaçant nos doigts ensemble.
Et je trouve cela si princier.
Les forts et profonds va-et-vient qui suivent me font gémir à n'en plus finir. Je retiens quand même mes cris en me mordant les lèvres, sachant pertinemment que nous ne sommes pas seuls à l'étage et que mon frère et sa famille y ont leurs appartements.
Nous nous mouvons ensemble, parfaitement synchronisés, comme si nos corps se connaissaient depuis toujours, comme s'ils avaient été faits pour se retrouver ainsi. Nos gestes deviennent de plus en plus intenses, nos gémissements plus fréquents, nos mouvements plus impatients, et nous nous embrassons encore et encore, comme si nous ne pouvions pas nous en passer.
La nuit avance, mais pour nous, le temps semble suspendu. Nous savourons chaque instant, chaque sensation, comme s'il n'y avait que cette chambre, ce lit, et nous deux. Notre amour se traduit dans chaque geste, dans chaque regard échangé. Nos corps moites, haletants, ses genoux à lui tremblants encore enfoncés dans le matelas, nos ventres humides de sueur, nous nous laissons enfin emporter dans l'orgasme, nos mains toujours entrelacées, nos souffles encore pressés l'une contre l'autre. Il se déverse en moi en grognant d'un plaisir violent, tandis que mon sperme se projette entre nos deux corps.
Finalement, après ce qui nous semble être une éternité, nous nous effondrons l'un contre l'autre, épuisés mais comblés. Le silence s'installe à nouveau dans la pièce, interrompu seulement par nos respirations lentes et apaisées. Je ne veux pas qu'il se détache de moi, je veux seulement continuer à ne faire qu'un avec lui. Jungkook passe une main dans mes cheveux, caressant doucement l'ovale de mon visage, pour se blottir contre moi, son cœur battant encore à l'unisson avec le mien.
— J'aimerais t'avoir toujours aimé, je murmure, la voix basse mais pleine de vérité, alors que Jungkook ferme doucement les yeux de fatigue.
— C'est ce que tu fais, me répond-il dans un souffle, déposant un dernier baiser sur ma gorge. Il prend le temps d'enlever son préservatif qui le serre bien trop, fait un nœud à l'extrémité et le laisse tomber près du lit, n'ayant pas la force de se lever. Je ne lui en tiens pas rigueur, trop pressé de le voir se lover tout contre moi et sentir la chaleur de sa peau m'envahir à nouveau.
Et ainsi, nous nous endormons, dans une paix que nous n'avons jamais connue auparavant, l'un contre l'autre, enfin réunis.
🧁
Le voir endormi provoque chez moi des palpitations dans l'ensemble de mon corps.
Le matin est calme, et malgré les rideaux occultants que j'avais tirés quand Jungkook est entré, les rayons de soleil inondent doucement ma chambre. Je me réveille blotti contre Jungkook, nos corps encore entrelacés sous les draps, la chaleur de la nuit passée réchauffant l'air qui sent encore le sexe. Mais une pointe d'inquiétude m'envahit rapidement. Je me redresse lentement, jetant un regard vers la porte fermée, mon esprit déjà préoccupé par l'idée que quelqu'un pourrait découvrir ce qui s'est passé ici entre nous. Je regarde l'heure sur mon téléphone. 06H00.
Je me lève doucement du lit, tirant la main de Jungkook pour l'inciter à faire de même. Il me lance un regard pressé, mêlé de nervosité et de tendresse.
— Il est quelle heure ?
— 06H00 du mat. Tu vas pouvoir rentrer chez toi. On doit être encore un peu discrets, murmuré-je, le temps que j'annonce notre relation à mes parents. Et j'ai décidé de le faire ce soir. En attendant, personne ne doit te voir sortir d'ici. Et oublie de faire le mur, il est hors de question que tu te fasses mal à cause de moi.
Il rechigne en prétextant qu'il est super alerte et passerait par ma fenêtre et sauterait du premier étage sans problème. Sauf qu'on sait lui et moi que lorsque nous sommes ensemble, la vie n'est jamais de tout repos.
Jungkook comprend. Même après cette nuit intense, il sait que je ne suis pas encore prêt à affronter sans préparation, ce que notre relation représente aux yeux des autres. Il sait que je n'ai jamais fait mon coming out, mais que cela devient urgent, au moins pour que je ne sente mieux et ne me cache plus.
Jungkook prend la main que je lui tends puis me serre dans ses bras en souriant comme un idiot. Il m'embrasse sur le bout de mon nez puis dans mon cou, avant que je ne le gronde de son désordre et de son préservatif que je jette à la poubelle. Nous nous rhabillons rapidement et en silence, j'ouvre doucement la porte de ma chambre. Un coup d'œil dans le couloir, ma tête dépasse à peine l'embrasure de la porte, surveillant si quelqu'un rôde. Ma main, toujours dans celle de Jungkook, est moite de nervosité. Je vérifie à gauche, puis à droite, m'assurant qu'il n'y a personne, espérant de tout mon cœur que la maison est encore endormie.
Nous faisons les quelques pas qui nous séparent de l'escalier puis le descendons. Mais alors que je m'apprête à souffler de soulagement et à tirer Jungkook avec moi pour le faire sortir discrètement par la porte de sortie, un petit bruit attire son attention au pied de l'escalier.
Une petite voix familière résonne dans le silence matinal.
— Tonton Mimi ? Pourquoi vous descendez l'escalier avec Kookie ? demande Hanni, ma nièce de six ans, debout dans le couloir, dans sa jolie robe à fleurs, ses grands yeux curieux fixés sur nous deux.
Je me fige, pris de court, le cœur battant la chamade. Je lâche immédiatement la main de mon amant, mais il est trop tard. Nous sentons le sexe, avons une allure débraillée, les cheveux en pagaille et tout ce que je vois à l'instant, c'est la majorité des membres de ma famille s'agglutiner dans l'entrée.
Qu'est-ce qu'ils foutent tous là, à cette heure-ci ?
Hanni cligne des yeux plusieurs fois, semblant essayer de comprendre la scène qu'elle vient de surprendre, ma mère me regarde de travers avec un saladier à la main et son tablier sur les hanches, Titi est devant la télévision et un drama dans son fauteuil magique, et il y a les autres certainement quelque part.
Je lève enfin les yeux vers l'horloge qui trône dans l'entrée.
6H00 de l'après-midi. Et non 06H00 du matin. Et c'est leur journée de repos.
ET MERDE.
Et nous avons dormi jusque là ?
— Tu m'as dit qu'il était six heures du mat Mimi...me dit Jungkook, la mine déconfite. Je crois qu'on est pris la main dans le sac.
Dans toute son innocence enfantine, Hanni ajoute, d'une voix un peu plus forte :
— Vous étiez ensemble dans ta chambre ? Vous faisiez quoi ?
La panique s'empare instantanément de moi. Ma tante sort à son tour de la cuisine, ainsi que ma cousine et Taehyung collé à elle. Mes pensées s'embrouillent alors que je cherche désespérément un moyen de calmer sa nièce et lui dire de se taire. Jungkook me laisse gérer la situation, mais j'ai peur de déraper.
— Hanni, écoute, ce n'est pas ce que tu crois... commencé-je maladroitement, ma voix trahissant mon anxiété.
Je m'agenouille à sa hauteur, essayant de trouver les bons mots pour expliquer la situation sans en dire trop.
— Kookie a dormi avec toi ? déclara-t-elle avec une fierté innocente, comme si elle venait de découvrir un grand secret.
Je me tourne vers Jungkook, désespéré. Jungkook, lui, tente de rester calme, bien qu'il soit aussi surpris par la tournure des événements, alors que mon frère, Taylor, mon père et mon oncle sortent du salon ouvert.
— Qui a dormi avec qui ? demande mon oncle avec un sourire pervers, toujours aux aguets des derniers potins salaces.
— Depuis quand tu nous caches ça ? intervient mon meilleur ami avec les sourcils froncés.
Bordel, il va tout faire foiré l'imbécile.
— Toi, Taehyung, ferme-là ! Je ne te permets pas, surtout quand je te vois fricoter avec ma cousine ! Tu n'as aucun droit.
Mes mots dépassent ma pensée et tout ce à quoi j'avais réfléchi il y a deux jours s'écroule dans ma tête. J'étais pourtant content pour eux et mes mots dépassent ma pensée.
— J'ai tous les droits. On est majeurs et vaccinés. Et j'ai attendu qu'elle soit assez grande pour..pour enfin tu vois quoi.
— De quoi tu l'as toujours attendue ? C'est ma cousine ! Je vois quoi ? Tu lui as fait quoi ? je réponds outré.
Je crois que la discussion va virer au cauchemar.
— On est majeurs tous les deux, Jiminie ! Arrête de vouloir tout contrôler, on n'est pas à l'armée, monsieur le capitaine de mes fesses !
— Capitaine de mes fesses, c'est hyper cool, fait Jungkook avec des yeux rêveurs.
Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
Alors Tiger veut jouer sur ce terrain là ?
— Tu l'as connue, elle avait 13/14 ans ! Ça ne se fait pas, c'est tout !
Je suis horrible, je ne le pense même pas. Il a tout les droits maintenant, comme moi avec Jungkook.
— Ce sont tes ordres ? Je n'en ai que faire ! Je ne l'ai jamais regardé à cette époque. Elle a vingt-deux ans, j'en ai vingt-huit, il n'y a aucun problème. Madame Park, cela vous pose-t-il un problème ? fait Taehyung en s'adressant à Tata.
— Oulala non, glousse ma tante, dont les yeux sont braqués sur les bras musclés de mon meilleur ami. Du moment que vous êtes heureux. Mimi est toujours un peu trop prude, on le sait.
— Tata, c'est Taehyung... il est...
Comment lui dire que Taehyung saute sur tout ce qui bouge du moment que c'est féminin ? Mais en même temps, c'est le meilleur coéquipier que j'ai eu de ma vie, le plus fidèle, celui sur qui n'importe qui peut compter, le meilleur soldat en dehors de moi, celui avec qui nous nous sommes promis de nous protéger jusqu'à la mort...
— Moi je sais juste que Captain Mimi est amoureux. Je le sais, intervient Titi tout à coup de sa place.
Le silence se fait tout autour dans l'entrée. En sommes-nous au règlement de compte ?
— Oh, de qui ? Parce que Titi a toujours un sixième sens avec ça, fait mon oncle en croquant dans une pomme qu'il a chopé je ne sais où, tellement fort que sa mâchoire pourrait s'en décrocher. Vous vous souvenez, quand madame Bang du numéro 6 se faisait draguer par monsieur Cheng ? On l'appelait "Mini Nem", vous vous souvenez ?
—Pourquoi vous l'appelez Mini Nem ? intervient Jungkook.
—Je crois que tu ne voudrais pas savoir Jungkook, dis-je en serrant les dents de la conversation qui dérape avec cette famille de malheur. Il a perdu son slip de bain en sortant de la mer une fois, continué-je, et on a vu... enfin je ne vais pas te faire un dessin.
Je grimace du souvenir alors que mon oncle éclate de rire.
—Non mais c'était drôle ! répond étonnement mon père qui a apparemment envie de rire lui aussi.
— Il est comment le dessin ? fait Hanni curieuse.
— Pas joli, je t'assure, fait mon frère à sa fille.
— Ils étaient mignons en tout cas, à soixante ans tous les deux à se tourner autour, dit ma tante.
Qu'ils continuent leur conversation, cela leur permettra d'oublier ce que vient de dire mon cousin, et cela m'arrange. Mais c'est sans compter l'acharnement de Titi .
— Mais Mimi, il est vraiment amoureux, continue Titi.
Bordel, il ne va pas lâcher l'affaire.
— Oh... mais de qui alors ? Elle est jolie au moins ?
Ça y est, on y est.
— Tu racontes quoi Titi ? Je fais en tremblant.
Mes poings se serrent, je dois blêmir. Jungkook me regarde, attendant ma réaction.
Mais je suis faible.
Ici, devant ma famille, je suis faible. Alors que le reste du temps, je suis capable du meilleur et de prendre des décisions de vie ou de mort. Notre nuit repasse en boucle dans ma tête et je n'ai qu'une envie, pleurer de ma lâcheté.
Je n'y arriverai pas.
— Si, Mimi est amoureux. De Kookie.
— Mais qu'est-ce que tu racontes ? réponds-je, presque sûr de moi avec un sourire sarcastique et moqueur.
C'est de moi dont je me moque, de ma peur, de mon égoïsme, du fait de rien assumer et de la tristesse et la déception que je vois dans les yeux de Jungkook. Je ne le mérite pas, je le sais. Je lui fais du mal, alors que je viens de passer la meilleure nuit de toute ma chienne de vie. Il a réussi à tout me faire oublier, à ne plus me faire cauchemarder, à me dire que la vie est aussi ensoleillée c'est pour que nous faire briller.
Et à cause de moi et de mon égoïsme, ses yeux ne brillent plus.
— C'est vrai car moi aussi avec Titi, je les ai vus faire des trucs derrière le van de Kookie, énonce finalement ma nièce.
— Oh mon Dieu, fait ma tante en portant d'effroi sa main devant sa bouche.
Ma mère ouvre grand les yeux de stupeur, Titi affiche un sourire satisfait, ma nièce haute comme trois pommes croise les bras sur sa poitrine comme pour dire "j'avais raison !", mon oncle cherche une blague qui ne viendra pas avec les yeux noirs de ma tante sur lui, Taylor toute joyeuse énonce "il va enfin le faire, son coming out !", et mon frère, inquiet, murmure "elle a vu quoi ma fille derrière le van ?"
— Il y a un malentendu, dis-je effrayé, ce n'est pas ce que vous croyez. Je... Je...
Mes mots s'arrêtent dans ma gorge voilée. Je baisse les yeux de honte et les remonte ensuite doucement pour contrer ceux de Jungkook, quand je l'entends me supplier, interloqué, devant tout le monde :
— Jimin...
J'ai tellement mal. Mal de moi, mal de notre amour que je salis.
Je crois que je suis aussi blême que lui, alors qu'un nombre incalculable d'émotions m'envahit, autant que l'angoisse qui étouffe mon cœur. Jungkook était prêt à me donner le meilleur de lui-même et je n'en suis même pas digne.
Je ne vois pas mon père qui s'avance vers nous, je ne vois pas le tremblement dans les paupières de ma mère, je ne vois pas la déception dans les yeux de ma belle-sœur ni l'incompréhension dans ceux de Taehyung.
— Mon fils, tu veux bien venir te promener avec moi ? ose mon père à mon intention. On pourrait marcher le long de la plage, j'ai des choses à te dire moi aussi...
Je crois que cette fois-ci, mon père ne me laisse pas le choix.
C'est certainement la meilleure chose à faire, alors que toute la famille me regarde, tous incrédules qu'ils sont par ma faute. Je pars avec la honte en moi, mes pas laissant bientôt des empreintes dans le sable en allant rejoindre la mer.
Peut-être qu'après cette discussion, l'énorme poids qui pèse dans mon cœur disparaîtra et laissera entièrement place à celui qui le remplit déjà.
🫧𓇼𓏲*ੈ✩‧₊˚
Voilà pour ce nouveau chapitre que j'aime énormément (et pas parce qu'il y a du spicy) ! Normalement l'histoire se finit en fin de semaine prochaine avec l'épilogue.
J'essaierai de poster les deux derniers chapitres en deux fois dans la semaine pour équilibrer les publications.
J'ai tellement aimé écrire cette romance d'été qui me donne le sourire et me touche, et j'espère que vous l'aimerez vous aussi jusqu'à la dernière ligne. Je vous dis à très bientôt ❤️🥰
.
N.B je rajoute cette note car je crois que la fin du chapitre n'a pas été comprise ou je l'ai mal écrite et dans ce cas je m'en excuse.
S'il vous plaît n'insultez pas mes personnages 🙏🏻
Je visualise que vous ne compreniez pas du tout le comportement de Jimin à la fin. Je suis d'accord avec vous, après une révélation pareille qu'il a reçu de Jk, on s'attend à ce qu'il trouve toute la force en lui pour avouer. Malheureusement, il est pris au dépourvu. Malheureusement, il se protège avec son mécanisme de défense habituel et avoue lui-même qu'il est lâche.
Il se saborde lui-même. Car il pense ne mériter personne, il s'est construit cette carapace d'égoïste parfait soldat qui ne pense qu'à son métier et dont sa famille se contente, et jusque là, il s'en contentait aussi. C'est la première fois qu'il est confronté à l'amour et une déclaration aussi vraie et intime, et son moi intérieur a du mal à y faire face et à gérer tous ces nouveaux sentiments. Alors il s'en défend, mettant presque en péril sa relation qu'il ne pense inconsciemment pas mériter.
N'oubliez pas qu'il s'est toujours caché dans le cadre de son métier (être surpris en train d'avoir des relations sexuelles homosexuelles dans l'armée en Corée est passible d'emprisonnement et de peines lourdes) et même si sa famille est bienveillante, il reprend "sa couverture". En réalisant trop tard qu'il n'est plus tout seul et que Jungkook est à ses côtés.
C'est une romance d'été mature, mais qui se veut positive et attachante (et en aucun cas elle n'a pour but de mettre mal à l'aise qui que ce soit). Certains commencent à me connaître, je ne suis pas toujours très tendre avec mes personnages qui passent souvent par beaucoup d'émotions et de rebondissements. Au moins, cette fin vous aura fait réagir.
Jimin n'est pas une mauvaise personne 🥹 Attendez juste le prochain chapitre et ce que va lui avouer son père.
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