9 - 𝐍𝐞𝐯𝐞𝐫 𝐫𝐞𝐚𝐝𝐲


Coucou vous !

Bonne lecture ^^


Mon cou me faisait mal mais je supportais. Je ne me comprenais pas et me trouvais inconscient d’avoir accepté un truc pareil. Je n’allais pas être voyeur de ça mais bien acteur. Cette laisse autour de mon cou me prouvait qu’il n’y avait pas de retour en arrière.

Des hommes et des femmes étaient tirés au même rythme que moi. Un rythme violent. Eux ne semblait chercher personne du regard. Ils suivaient simplement le rythme que leur bourreau leur imposait.

Moi je le cherchai lui. Même son regard froid m’irait. Je tournai ma tête mais il avait totalement disparu. Et quand bien même, il aurait été là ça n’aurait pas changé grand-chose si ?

Cet hôtel m’avait l’air réellement immense même à l’intérieur. Il y avait de fortes lumières jauned comme si la lumière et le soleil de dehors ne suffisaient pas à éclairer leur manque d’humanité. Comme un chien j’étais tiré et j’essayais de décrypter mes propres émotions.

Qu’est ce que je ressentais réellement ? De la peur ou bien une montée d’adrénaline ? Une envie de retour en arrière ou bien une folle envie de voir jusqu’où ils iraient ? J’écoutai les battements de mon cœur qui trahissaient mon stress.

Et Namjoon ? Il faisait vraiment partie de tout ça ? Je ne l’avais pas revu depuis hier et je me demandais toujours quel rôle exact il jouait dans cette histoire farfelue. Il était mon modèle. La personne qui m’empêchait de faire les pires merde du monde et pour une fois que je cédais à une tentation dangereuse, il était sur le coup ?

Cette sale coïncidence m’énervait autant qu’elle me rassurait.

Mes pieds suivirent le mouvement jusqu’à un ascenseur. Nous rentrions à six à l’intérieur. 3 bourreaux et 3 présumées victimes.

Un jeune homme apeuré d’à peu près mon âge était là. Je regardai sa peur en pensant aux défauts qui le rendait originalement beau. Il avait ce nez trompe l’oeil. Un nez qui paraissait d’abord simple mais qui de profil s’allongeait. Ce que j’aimais ce détail chez lui. Il n’était pas juste banalement beau.

Pour ce qui était de cette jeune fille, elle paraissait simplement lassée. J’irai même jusqu’à dire habituée. Son regard à elle trahissait sa douleur. Une queue de cheval grasse et mal faite montrant le manque de shampoing. Les cernes sous ses yeux preuves du manque de sommeil. Elle n’était pas apeurée mais vraiment lassée.

Vide.

Et pour ce qui était de moi, je me contentais d’analyser. Je regardai les gens dans la même situation en me demandant comment ils avaient faire leur compte pour atterrir ici ? Est ce que comme moi, ils étaient là pour piéger du beau monde ? Si c’était ça, ils étaient de très bons acteurs.

- Qu’est ce que tu regardes ? Maugréa t-elle à mon égard alors que l’homme chargé d’elle tira sur sa laisse la faisant tirer une grimace.

- Vous n’êtes pas autorisée à parler.

Ça lui plaisait ? D’agir avec nous de la sorte ? Est ce que cet homme n’avait pas quelqu’un sur cette terre à qui il tenait assez pour se mettre à notre place ? Il ne se demandait pas comment il réagirait en découvrant un de ses proches dans cette situation ?

Ou peut-être qu’il n’avait aucun proche. Le rendant lui même insensible ?

L’ascenseur ouvrit ses portes sur un long couloir magnifique. Des lustres étaient accrochés au plafond et un joli et long tapis nous ouvrait la marche.

Ma laisse fut tirée par l’autre brut. Il s’arrêta devant la porte pour en sortir un pass. J’en profitai pour regarder autour de moi et pour les autres c’était définitivement pareil. Ils furent tirés dans la pièce face à eux et avant que je ne puisse pousser un soupir ce fut mon cas à moi aussi.

Une petite chambre s’offrit à moi. Pas de fenêtre ni rien, juste un lit collé contre le mur d’en face et une armoire. Une gigantesque armoire pouvant sûrement cacher un corps voir pire. Mon lit ne m’avait pas l’air très confortable.

Papa m’avait habitué à un certain confort que j’allais devoir abandonner ici.

- D’ici vous ne bougez pas sans que l’on vous l’exige. Compris ?

- Et pour la nourriture et les toilettes, la douche, les-

- Silence !

Il leva sa main pour m’ordonner de me taire. Il retira le truc autour de mon cou et je me massai instinctivement le cou. Il m’était douloureux et je devais forcément avoir une marque au cou pas très jolie.

- Toutes les heures, vous serez autorisé à aller aux toilettes. Pour ce qui est du reste ça dépend des envies de ton homme.

- Qui est mon homme ? m’étonnai-je

- L’homme qui vous a amené ici. Si quelqu’un toque à ta porte, vous ouvrez et vous acceptez. Comprenez que vous n'avez pas le choix d’accord ?

Étrange mais ça je l’avais déjà très bien compris.

Il se retira et ferma ma porte à clé. D’accord et comment est ce que j’ouvrais à quelqu’un si je n’avais même pas le code de la porte?

- Super !

Et je faisais quoi maintenant ? Ça s’annonçait être d’un ennui mortel et je n’avais même pas d’ordinateur ni même de papier ni de stylo. Rien enfaîte.

Je me laissai tomber sur ce stupide lit pour regardai le plafond. Lorsque je fermai les yeux, une image m’accueillit. J’aurai pu penser à Yea Won mais c’était les abdos de Taehyung que je voyais. Je revivais ses baisers contre moi, sa manière de serrer ma fesse dans la paume de sa main, ses morsures et j’en passe.

Tout défilait et se bousculait dans mon esprit.
Je le voulais de nouveau.


Jimin :

Et voilà. Ça me démangeait comme pas possible. Depuis que j’avais vu tous ces gens dans les couloirs en laisse, le stress était grimpé en moi à une vitesse complètement folle. Les boutons avaient fait leur apparition presque aussi tôt.

- Monsieur Kim je commence à penser que Jungkook n’est pas prêt pour-

- Je ne te paye pas grassement pour que tu penses à ce genre de chose Jimin.

Assis dans ce fauteuil luxueux, je ne cessais de me gratter en observant à tour de rôle, Jin, Hoseok et Monsieur Kim. On venait de s’embarquer dans quelque chose de vraiment pas possible et quelque chose me disait qu’on allait pas tarder à en payer les frais.

En arrivant, j’avais été accueilli comme un roi. On m’avait conduit sur de longs tapis rouges qui s’étendaient à perte de vue. J’avais suivi jusqu’à être emmené dans une chambre que je n’avais même jamais imaginé en rêve.

Cette chambre faisait le double de tout mon appartement. Je ne savais même pas ça possible dans un hôtel. Je me suis détendu mais les choses que j’avais vu dans les couloirs avaient réellement eu raison de moi. Je ne cessais de me demander comment est ce que Jungkook se sentait actuellement. Est ce qu’il pleurait, chantait, riait ou mourrait d’ennui ? Il avait accepté pour l’argent mais moi on m’avait préparé à ça. Pas lui. J’espérais qu’il gérait ça bien mieux que moi et mes boutons de stress.

- D’accord et qu’est ce qu’on fait alors ? Est ce qu’on sait où trouver Younghwan au moins ? m’agaçai-je.

- Oh tout doux le gamin. Continue de te gratter et laisse les grands gérer.

Un soupir me prit en entendant les mots de Jin. Je ne me sentais toujours pas prêt à lui sortir des vacheries. J’étais visiblement irrité aujourd’hui et rien de ce que les autres pourraient dire ne m’irait.

- Vous n’avez pas besoin ni de moi ni de mon avis c’est ça ? Très bien alors je me casse.

Un pied après l’autre, je m’approchai de cette porte le plus rapidement possible.

- Jimin tu as 10 secondes pour poser tes fesses sur ce canapé.

Chef ou pas chef, je ne l’écoutais pas. Cette maudite porte céda et je fuyais dans cet immense couloir qui se présentait à moi. Par où était ma chambre déjà ? Ma tête me faisait vraiment mal et je dirai même que des vertiges me prenaient. Une main sur un mur et l’autre contre mon cœur en essayant de retrouver ma respiration.

Je m’essoufflai de plus en plus vite et ça n’était pas normal. Enfin si, je me doutai que ça finirait par arriver mais juste pas aussi soudainement.

- Mais à quoi est ce que tu joues ?!
Ma tête se releva vers Jin mais je tenais encore ma poitrine dans l’espoir de me calmer. Son éternel chemise bleu marine rentrée dans ce tailleur qui le rendait sexy à en être illégal. Je voulais lui coller mon point dans la gueule. Mais genre vraiment.

- Tu dois nous parler si-

- Si quoi ?! Dis moi si l’un d’entre vous en à quelque chose à foutre de ma gueule ?

Silence.

- Voilà. Alors pourquoi est ce que je viendrai vous emmerder avec mes états d’âme !

Je ne ferai pas comme si je n’avais pas été prévenu. Dans l’équipe on s’appréciait forcément mais c’était surtout parce que nous étions une équipe. Rien d’autre. Nous n’avions pas non plus ce genre de lien assez fort pour se permettre de parler de ce qui allait ou de ce qui n’allait pas.

Et ce n’était sûrement pas avec Kim Seokjin que j’allais franchir cette foutue barrière.

Derrière nos sourires et j’en passe, nous avions tous besoin de l’argent derrière les missions que nous effectuions. Tous au service du même homme. Kim Taehyung. Qui semblait de plus en plus éteint et de moins en moins confiant.

Kim Taehyung m’avait embauché en soirée. Oui c’était ridicule mais il l’avait fait et j’avais accepté. Jin était déjà là quand j’étais arrivé et Hoseok n’était arrivé qu’après. Au début il était très sérieux, nous avions du boulot chaque jour. Il gérait toujours tout sans que l’on ait à s’inquiéter de rien.

Puis il y avait eu cet accident.

Il avait été passé à tabac par quelqu’un qui l’avait dans son viseur. Il s’en était sorti bien sûr parce que le boss était invincible. Pourtant il nous était revenu changé. Absent, passif, fatigué. Tout le monde avait pensé que ce n’était qu’une période pour se remettre de ce qu’il avait vécu mais les mois étaient passés et il n’était jamais revenu.

Notre Kim Taehyung. 

- Il t’a dit de revenir. Alors tu reviens maintenant.

Sa main avait agrippé mon poignet et je ne pus m’empêcher de le relooker. Avec colère certes mais de le relooker quand même. Il haussa à un sourcil face à mon regard mais je ne lâchai pas.

- Tu n’es pas mon père SeokJin.

Je l’appelai par son prénom entier pour voir ce sourire amer que j’aimais tant lui coller par mes taquineries. Mais cette fois ci, je ne le vis pas. Il continua de m’observer aussi ce qui me fit déglutir. 

- Crois moi je n’ai pas envie d’être ton père.

À la base, je l’aurai pris comme une boutade mais encore une fois, ça sonnait différemment.

- Alors qu’est ce que tu voudrais être ?

- Rien qui ne pourrait traverser ton cerveau trop innocent.

Il lâcha mon poignet et se retira pour la chambre de notre chef. Je restai d’abord dans le couloir en respirant comme si j’avais retenu ma respiration une seconde fois puis je me décidai à revenir sur mes pas.

- Mes excuses chef. Loin de moi l’envie de vous manquer de respect.

Je m’inclinai légèrement face à lui quand il me fit signe d’aller m’asseoir à côté d’Hoseok. Avant j’aurai écopé d’une punition. Les pires qui soient mais maintenant il laissait ça passer.

- Jungkook a bien fait le travail demandé. Nous avons maintenant accès aux appels passés par sa secrétaire discrète.

Une secrétaire discrète était une personne qu’on ne voyait jamais avec l’homme pour qui elle travaillait. Elle passait les sales appels et n’hésitait en aucun cas à utiliser son corps pour régler quelques affaires. 

Attention. Je ne les jugeais pas. J’étais moi aussi passé par là à plusieurs reprises et ça avait forgé la personne que j’étais à présent.

- Il sera présent au dîner de ce soir. Nous aussi d’ailleurs.

Oh et bien voilà qui était super. Manger avec des gens infâmes. Il allait falloir agir normalement car dans cet hôtel aussi fou que ça puisse paraître, il y avait aussi des gens normaux. C’était sa particularité.

Il fallait que l’accès ne soit refusé à personne sinon les gens se douteraient des magouilles qui s’y tramaient. Il fallait surtout que tout paraisse normal. Cet immense endroit était divisé en deux parties distinctes mais la salle de repas était la même pour tout le monde.

- Il faut apporter sa valise à Jungkook, annonça Taehyung en se penchant pour tirer une petite valise noire qui ne pouvait transporter que de maigres affaires.

- Quelle valise ? Je veux dire pourquoi ?

- Ouais pourquoi ?

Tout le monde fut un peu confus à la mention d’une valise. Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir faire avec ça si on la lui remettait ? J’espérais au moins qu’il y avait à manger dedans pour qu’il ne manque pas ne nourriture. C’était probablement débile de penser ainsi puisqu’il était encore captif et ne devait pas avoir de privilèges aussi luxueux que les notre.

- Chaque chef peut voir son captif quand ça lui chante. Je peux aussi lui faire parvenir ce que je veux. De la nourriture, des objets et j’en passe. Mais je ne dois pas non plus abuser pour ne pas attirer les soupçons. Jungkook a normalement déjà des vêtements et moi je n’ai mis que des choses dont il pourrait avoir besoin.

Je me retins de demander comment il pourrait savoir de quoi est ce que Jungkook aurait besoin. J’avais assez fait mon capricieux pour aujourd’hui. Je sortis de ma poche deux barres chocolatés au caramel avec un capri-sun. 

- Je peux mettre ça dans sa valise ?
L’inquiétude qu’il puisse avoir faim refaisait surface et je préférais m’assurer que ce n’était pas le cas par moi même. Hoseok pouffa avant de se taire quand le chef lui lança un regard qui voulait tout dire. Je me retins de justesse de lui tirer la langue.

- Tu sais que Jungkook mangera à la même table que nous ce soir ?

- Peu importe. Je veux lui donner ça.

Mon supérieur ne broncha pas. Je pris sur le bureau un post-it et un marqueur pour écrire un petit mot que je collai sur les emballages. Il ouvrit la valise avec un code et prit ce que je lui tendais pour le mettre dedans.

- Bien. Je vais demander à ce qu’on la lui apporte.


Jungkook :

Je tentai de m’endormir en vain. Un bruit se faisait entendre dans la grande armoire et ça m’effrayait quelque peu. Depuis tout à l’heure j’ignorais mais le temps passait et ça devenait difficile de faire comme si de rien n’était.

Lentement, je me levai pour m’approcher.

- Est ce qu’il y a quelqu’un ? Demandai-je d’une voix tremblante, une main agrippant la poignée ronde de l’armoire.

Personne ne me répondit et ça continua de toquer. J’ai été bête sur ce point, je le reconnais. Comme si un fantôme allait me répondre «Oui Jungkookie, je suis là juste derrière ! Ouvre moi la porte qu’on s’amuse un peu»

Je me reculai à pas de velours dans l’unique but de commencer à tambouriner contre ma porte pour obtenir de l’aide. Je fus d’abord arrêté par ma conscience. Absolument personne ne viendrait m’aider si j’étais en danger ici. Et la deuxième chose qui m’arrêta fut une voix que je connaissais.

- Jungkook, c’est moi.

Fin de chapitre

Je commence à me demander combien de chapitres cette histoire contiendra. Mais pour donner un environ, je dirai comme Dandelions. Normalement pas plus de 30 chapitres. Il y aura peut-être des interlude mais rien de plus.

J’espère en tous cas que ce chapitre là, vous l’avez aimé. Je prends de plus en plus de plaisir à écrire les personnages et l’histoire en elle même.

On se retrouve samedi et n’hésitez pas à passer sur mon instagram (Ams_dandelions) et n’oubliez pas le petit vote qui fait toujours plaisir ^^


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