16 - 𝐆𝐨𝐨𝐝𝐛𝐲𝐞, 𝐇𝐨𝐩𝐞
Coucou vous !
Je vous souhaite une très, très bonne lecture.
Jungkook :
Le soleil brillait si fort que j’en avais mal aux yeux. Mes pieds appuyaient rapidement sur les pédales me faisant slalomer d’une manière un peu étrange sur cette route.
Mon sourire ? Je ne saurai le décrire. Il était indélébilement accroché à mon visage. Je sentais cette joie faire frissonner tout mon être et ça, ça n’avait pas de prix.
- Jeon Jungkook ralenti ! m’ordonna t-il à bout de souffle. Mais c'était hors de question !
Il m'avait embarqué dans une balade à vélo de révision ! Le concept était simple. On pédale et on récite chacun notre tour nos cours ou du moins l’essentiel.
J'étais bloqué avec monsieur "Réviser c'est plus important que tout". Alors forcément je tentai de l'emmerder un peu.
- Dans tes rêves vieux retraité !
- Ah bon ?! Ok. On fait la course jusqu'au bout du champ.
Nous longions un champ de pissenlits depuis plusieurs minutes maintenant. Il était magnifiquement accompagné de tournesols et de d'autres fleurs dont je ne saurais citer les noms. Le soleil rendait à ce champ une beauté que la pluie lui enlevait. Il ne pouvait pas être aussi beau et accueillant que maintenant.
Et il était là. Alors je ne voulais être nul part ailleurs.
- Je vais te battre Taehyung !
Je donnais tout ce que j'avais et mes jambes me le faisaient sentir. Pourtant monsieur arriva comme un pissenlit supplémentaire dans le champ et me dépassa de très loin sa chemise volant au vent.
- C'est qui le retraité maintenant ?! Demanda t-il en se tournant, le sourire aux lèvres.
Argh.
J'étais mauvais joueur. Certes. Mais je n'arrivais pas à lui en vouloir car son sourire signifiait tout pour moi. Putain j'étais vachement accro. Un sourire de sa part suffisait à faire tout disjoncter chez moi.
Je tentai et j'arrivai finalement à atteindre son niveau. Le soleil me m'aveuglait et tapait mes bras nus. Mais le vent lui... Il rendait agréable tout ça.
- Donne moi ta main bébé !
Mon vélo dévia légèrement quand je la lui tendis mais rien de bien grave. Ses doigts se coincèrent difficilement dans les miens alors qu’il tentait aussi de ne pas perdre l’équilibre. Il y parvint.
Et main dans la main nous pédalions jusqu'à la fin du champ de pissenlit.
Je peinai à freiner alors mon vélo s'écroula avec moi avec et Taehyung par la même occasion. Il commença à rigoler alors moi aussi.
- Putain t'es complètement fou Taehyung.
Moi j'avais pensé à demander si ça allait mais il m'avait devancé en pétant totalement de rire me faisant m'esclaffer immédiatement après.
- Oui complètement fou de toi.
Je sortais de sous mon vélo les jambes tremblantes. Je contournai son vélo et retombai sur le torse de mon petit copain sans le ménager de mon poids. Il soupira fortement avant d’entourer ses deux bras autour de moi.
Je voulais fondre sur son sourire. Je voulais lui voler ce sourire un instant pour un baiser.
- J'ai l'impression d'être dans un rêve Taehyung...
Je ressentais des choses pour lui depuis tellement de temps et quand j'avais enfin osé lui avouer mes sentiments, il avait dit oui. Il avait accepté d'être mon copain à moi alors qu'il devait faire partie des gens les plus désirés de la facultés.
J'en faisais partie aussi mais je n'avais voulu personne d'autre que lui.
- Et toi tu es mon rêve Jeon Jungkook.
Mes deux mains posées sur son torse. L'une glissa finalement dans ses cheveux pour le caresser et mes yeux me menacèrent de pleurer.
Ses mots. Dès qu’il parlait, Taehyung formait une boule dans ma gorge. Comment est ce que je pouvais être avec une personne aussi incroyable ?
Je voulais rester. Je voulais passer le reste de ma vie dans ses bras. Parce qu’avec lui, je me sens vivant.
- Je t'aime tellement Taehyung...
Je me penchai pour attraper ses lèvres dans un baiser aussi doux que possible. Tant pis pour ce sourire que je venais d’arracher. Je saurais le lui rendre par la suite.
- Moi aussi Jungkook. Moi aussi je t’aime.
- Taehyung!
Je me redressai brusquement en tremblant. Je n'arrivais plus du tout à respirer. C'était quoi ça ? Ma main se posa sur mon torse pour essayer de capter un signe que j’allais bien.
Ce n’était pas le cas.
- Taehyung !
Cette fois ci je pleurais. Mon cœur ne me laissait aucun répit. Il pleurait aussi visiblement.
Pourquoi est ce que ça devait avoir l'air aussi réel ? Je n'avais pas eu l'impression de rêver mais plutôt de me remémorer quelque chose qui était déjà arrivé.
Et ça me manquait. Je voulais y retourner ! Je voulais retourner l'embrasser avec autant d'amour.
Mais j'avais honte. Taehyung ne devait pas ressentir le quart de ce que je ressentais pour lui. Il se passait un truc entre nous et il le savait. Mais peut-être que pour lui je n'étais qu'un simple plan cul ? Un plan cul à proximité rapprochée ? En tous cas rien de plus.
Moi je pensais à lui sans cesse. Maintenant je rêvais aussi de lui. Et lui dans tout ça ? Je voulais que ça s’arrête. Si je ne pouvais pas comprendre mes sentiments, je préférais ne pas les ressentir.
Les larmes dévalaient mes joues à une lenteur monstre. Je ne savais même pas si c'était seulement à cause de lui que je pleurais ou bien à cause de la frayeur que j'avais eu hier.
En entendant un "Toc, toc, toc", j'avais cru que c'était lui mais non. C'était une jolie femme âgée qui était venue voir si je ne manquais de rien.
Attention, je n'étais pas en train d'apprécier les gens ici. Rien de tout ça. Mais cette dame là elle... Elle respirait la bienveillance et je me demandais pourquoi elle perdait son temps à avec un homme comme ça. Est ce qu'elle y était obligée ?
Peu importe. Suite à ça, j'avais pu m'endormir et ce réveil n'avait vraiment rien d'agréable pour moi.
Je reniflai fortement en tenant mon cœur.
Taehyung... Taehyung... Taehyung...
Voyez vous, je m'étais juré de faire de lui ma plus belle aventure mais je n'aurais jamais imaginé qu'elle serait aussi étrange.
Ce que j’allais découvrir commençait à m’effrayer.
J'avais finalement pris du temps pour mes cheveux. Ils étaient gras et laids alors je leur avait fait des soins pour les rendre doux et soyeux. Mes cheveux devenaient trop long à mon goût. Si ça continuait, je pourrais me faire un chignon. Je les laissais lâcher pour qu'ils sèchent à l'air libre.
Une fois dans la chambre, j'enfilai un jean qui taillait parfaitement et un pull blanc.
J'étais prêt. Ok. Mais prêt à quoi ? J'étais enfermé dans cette chambre et je mourrais de faim. Ça faisait définitivement plus de 24h que je n'avais rien mangé. Même rien bu. Et ma gorge se fatiguait d'ingurgiter ma salive. L’eau du robinet ne me faisait pas vraiment envie. Maman disait de ne surtout pas la boire.
Avec la boule au ventre, je m'approchai de la porte. Je commençais par tirer par la poignée dans l'espoir de la faire céder mais inutile. Ce n'était absolument pas verrouillé.
La porte se poussa le plus naturellement possible. Elle m'offrit un couloir ainsi que des escaliers. Est ce que c'était une erreur de leur part ? Ils avaient oublié de m’enfermer à clé alors j’aurais probablement pu fuir ?
Je m'avançais timidement jusqu'à l’escalier car il n'y avait aucun bruit. Si j'étais seul je pourrais peut-être m'enfuir ? Mais fuir pour aller où ? Je n'avais même pas retenu le nom de l'hôtel.
- Jungkook.
Mon cœur se serra. La larme se coinça car je refusai de pleurer quand bien même j'avais sans aucun doute reconnu cette voix horrible.
- Tourne toi je t'en prie.
Alors je pouvais fuir par l'escalier. Mais si je le faisais et qu'il m'attrapait ce serait pire non ? Bien pire.
Je me tournai vers lui et à ma grande surprise, il était seul. Aucun de ses chiens de garde n'était là. Et il ne portait pas de costume. Juste un pull et un pantalon noir ample de maison.
- S'il vous plaît...
Ma salive se bloqua dans ma gorge mais je ne lâchai rien du tout.
- S'il vous plaît ne me faites pas de mal. Je... Je suis même pas bon au lit. Pour-pour tout vous dire j'ai plein de maladies ! J'ai même des morpions et-
Il explosa de rire presque immédiatement et il me fit signe d'attendre un peu qu'il se calme. J’aurais pu commencer par un «Bonjour» mais je m’étais dit que ce serait une bonne idée d’énumérer mes défauts pour qu’il est envie de me jeter à la rue.
Malheureusement je n’avais ni maladie ni morpions.
N’empêche qu’il continuait de se marrer. Qu'est ce qu'il y avait de drôle ? Sérieux je tremblais de partout. Je sentais encore mon cœur battre trop rapidement. Et il y avait le rire aigu de cet homme qui ne se calmait pas.
- Juste- tu crois que j'attends quoi de toi là ?
Je ne comprenais pas pourquoi il rigolait de la sorte. Ni même pourquoi il avait l'air si détendu et agréable sur l'instant ? C'était trop bizarre.
- Bah... Du sexe ?
Il explosa de rire encore plus fort. Si fort que j'eus peur qu'il perde pieds.
- Qu'est ce qui vous fait rire ?
- Déjà moi c'est Heesun alors fais moi le plaisir d'arrêter de me vouvoyer. Ensuite, j'ai pas vraiment envie de te baiser parce que non seulement tu es trop jeune mais j'ai une femme. Et des enfants. Alors toi et tes morpions, j'en veux pas. Tu peux les garder joli cœur.
Mes yeux étaient ronds. C'était le mot. Je le regardai avec choc et surprise. C'était lui qui s'était glissé dans ma chambre, lui qui m'avait acheté et lui qui faisait maintenant le surpris ?
Ce mec était complètement fou et il avait visiblement des problèmes d’amnésie.
- Ah... Je comprends mieux. Il ne t'a rien expliqué ?
- Moi je comprends rien. Vous entrez dans ma chambre, tentez de me violer, vous m'achetez et après vous me dites ne pas avoir envie de moi ?
Il posa sa main sur son front en secouant la tête. Heesun fit aussi une légère grimace gênée avant de relever la tête vers moi et de s’approcher de quelques pas.
- Est ce que tu as faim ?
Je voulais refuser et demander des explications à la place mais mon ventre répondit à ma place fortement. Quand l’appel de la nourriture devenait trop fort, il était impossible de résister.
- Suis moi.
Il marcha en chantonnant légèrement jusqu'au rez de chaussée. Le sol était froid. J'aurais dû penser à enfiler des chaussettes. C’était désagréable. Il m’emmena jusqu'à une pièce qui était visiblement la salle à manger.
La table faisait au moins 6 mètres de long. Elle était immense et recouverte d'une nappe dorée.
Sur la table, je vis plusieurs plats qui me mirent l'eau à la bouche : Du pain perdu, des céréales, du bacon, des œufs, des fruits et plus encore. Il y en avait assez pour faire petit déjeuner tout le quartier.
- C'est pour qui tout ça ?
- Toi et moi. Assieds toi où tu veux.
Il s'installa au bout de table en bon maître de maison. Moi j'optai pour une chaise 3 places plus loin que lui.
Avait-il conscience que je n'allais jamais finir autant de nourriture ?
Je le regardais entamer ses œufs. Je devais commencer comment ? Fin c’était pour moi mais je n’osais pas toucher.
- Ne sois pas timide. Prends tout ce qui te fait envie.
Je hochai la tête et tirai une assiette de pain perdue et des cookies que je voyais posés là.
D'abord je mangeais lentement et timidement. Mais très vite je commençai à me goinfrer tant c'était bon. Je ne savais pas si c'était le fait que j'avais faim ou bien le pain qui était vraiment incroyable mais peu importe.
- Tu finis de manger ou je peux t'expliquer ton travail ?
Mon travail ?
- Dites moi... Lâchai-je la bouche encore pleine mais les yeux remplis de questions.
- Lim. L'homme qui à priori à tenter de s'amuser avec toi et que sais-je, c'est mon grand frère. Ce n'est pas pour lui que tu vas bosser mais pour moi.
Je le détaillai sans vergogne. Et en effet... Dans la panique, je n'avais même pas remarqué que ses cheveux n'étaient pas gris. Que son visage était moins ridés que celui de l'homme qui m'avait amené hier.
Lui, il était brun. Il avait certes le même regard que son frère et son sourire mais sinon il était bien plus jeune. Je ne savais même pas comment ça ne m’avait pas sauté au visage.
- Et pour bosser, je me retrouve enfermé ici c’est ça ?
- Tu travailles Jungkook. Ce n'est pas une prison. Ici c'est chez toi désormais.
Chez moi ? Qu'est ce qu'il racontait ?
- Je suis désolé mais- écoute. Tu as été mit en vente par ton chef et-
- Il n'a pas fait ça. Il n'aurait jamais fait ça !
J'allais m'énerver s'il continuait de parler de Taehyung comme ça. Taehyung allait venir me chercher.
- Honnêtement hein, si mon frère t'avait volé et que ton chef n'en n’était pas satisfait, ma maison serait déjà en feux. Et moi probablement mort ?
Je restai sur mes gardes avec toutes mes interrogations. Mon regard trahissait mon trouble et mon énervement.
- Kim Taehyung donc...
Je sursautai en entendant cet homme prononcer son nom. Je ne pouvais pas répondre si ?
- On a déjà eu un... Malentendu. J'ai acheté une de ses captives qu'il ne voulait pas livrer car il en était tombée amoureux. Le lendemain. Et je dis bien le lendemain. Ma maison était en feu et moi avec une putain de balle dans le bras.
Il avait le sourire. Pour lui ce qu'il me disait n' était rien d'autre qu'anecdotique. Mais là il venait d'en dire trop.
Taehyung était tombée amoureux d'une fille au point de venir tuer le monde entier pour elle ?
C'était peut-être pour ça qu'il ne venait pas. Parce qu'il n'était pas amoureux de moi…
Taehyung était tombé amoureux d’une fille donc… La manière dont je voyais son personnage venait de changer du tout au tout. Si c’était moi qui l’avait écrit j’aurais dit qu’il avait tenté de sauver sa copine mais qu’elle était morte juste après, ne laissant qu’un Taehyung brisé et froid.
- Il va venir.
Mais qui est ce que j'essayai de convaincre ? Lui ou moi ?
- Si tu le dis. Est ce que tu veux que je t'explique en quoi consiste ton travail ?
- Je n'ai pas envie de travailler pour vous... Je ne veux pas vendre mon corps. Ça ne servirait à rien du tout, puisqu'il va venir me chercher bientôt.
Il pouffa une nouvelle fois avant de boire un peu dans son verre qu’il reposa tout de suite après. Il toussa légèrement dans sa main avant de reprendre la parole.
- Mais- ton travail ne consiste pas à baiser ! Qu'est ce que ton chef t'a appris ? Il te... Fin Taehyung te viol-
- Non ! Jamais ! C'est juste moi qui en ai déduit ça. C’est ce que votre frère a tenté de me faire.
- Et j’en suis désolé.
Un silence s'installa et je repris mon repas. Cette fois ci, je piochai dans un bol où se trouvaient des framboises. Ce fruit je n’en n’étais pas fan car les pépins avaient tendances à se coincer dans mes dents. Mais juste pour ce goût acide, je ne me retenais jamais d’en prendre.
- On va faire un truc. Je vais t'expliquer parce que bon. Ce que tu dois faire pour moi c'est un vrai travail.
Ne voyant aucune réponse de ma part, il reprit.
- Tu as des missions. Tu es rémunéré par mission. Les missions sont assez simples parfois. Tu dois juste aller à la pêche aux informations pour moi sur d'autres réseaux. Certaines missions sont plus risquées comme tendre des pièges et j'en passe. Par moment, tu n'es que mon représentant. Si tu es à un endroit, c'est comme si j'y étais moi même. Et à d’autres tu es juste un imposteur infiltré.
Ce n’était pas réellement ce que j’avais imaginé. Il n’avait pas une seule seconde mentionné le sexe.
- Pas de sexe ?
- Alors si, il peut arriver qu'une mission dégénère et que tu te retrouves dans un truc sexuel mais si tu fais bien ton travail, tu n'auras pas ce problème.
- Combien d'argent je gagne à faire ça ?
Un sourire plus que satisfait étira son visage mais je ne comptais pas bosser pour lui pour autant. C’était juste la curiosité qui s’exprimait.
- Tu as une carte bleue remplie pour acheter tout ce que tu veux tant que tu travailleras pour moi. Pour le salaire fixe, il n'y en a pas. Ça dépend des missions et de leurs gravités.
Je hochai lentement la tête.
- Ici c'est ta maison. Tu peux te balader dans toute la maison sauf l'aile ouest qui est fermée à clé. Tu peux aussi manger ce que tu veux et demander à ce qu'on te cuisine ce que tu veux. Tu peux aussi sortir si tu le souhaites.
Mes sourcils se haussèrent de surprise alors que je terminai mon pain perdu.
- Vous n'avez pas peur que je m'enfuis ?
- Non. Tu voudrais aller où ?
C'était vrai ça...
Techniquement, ce n'était même pas mon pays, je ne comprenais pas la langue. Au delà de ça, je ne savais rien de l'endroit exact où je me trouvais ni de l'endroit où mon équipe se trouvait. Alors j'allais fuir pour aller où ?
- Je vois que tu comprends vite les choses.
J'attrapais un bol de fruit et ajoutai un peu de sucre sur les fraises. Des bonnes fraises avec du miel comme ça, c'était parfait.
- Il va venir me chercher je vous dis.
Il soupira en entendant de nouveau mon discours et nettoya sa bouche avec un mouchoir.
- Faisons un truc. Une semaine. C'est large une semaine vue la gravité du truc. Si dans une semaine il n'est pas revenu brûler ma villa, tu acceptes de travailler pour mon réseau. S’il vient avant que tu ne signes le contrat, je te laisse repartir avec lui sans faire d’esclandre.
Une semaine c'était très large sachant qu'il serait là dès ce soir, j'en avais la conviction !
- Il viendra. Mais si ça vous amuse marché conclu.
Il tendit sa main vers moi et après un peu d'hésitation je la serrai.
- La carte sera en ta possession dans une semaine. Tu pourras aller où tu veux mais pas sans ton chauffeur. Ça c'est hors de question. Et pour l'instant, tu restes à la maison car le contrat n'est pas encore prêt.
J'avais encore faim alors je ne l'écoutais qu'à moitié. Je me servis du chocolat fondu avec un autre morceau de pain perdu. Je ne devais pas être très beau à voir quand je me goinfrai de la sorte.
- Et tu vas devoir changer de physique si tu bosses pour moi.
Quoi ?
- Tu es trop... Mignon. Quand on te voit, on a juste envie de te pincer les joues et rien d'autre. J'ai besoin que tu ressembles vraiment à un homme d'affaires. Et sans vouloir t'offenser ce n'est pas vraiment ton cas.
J'encaissai. C'était vrai que j'avais plutôt une tête mignonne et ma façon de m'exprimer n'aidait en rien.
- Ok. Et j'ai une autre question. Pourquoi avoir choisi un garçon comme moi et pas un professionnel ?
- Parce que les gens se connaissent tous dans le milieu. Toi tu avais l'air nouveau. Je ne devrais pas avoir d'énormes problème avec quelqu'un qui ne baigne pas encore totalement là dedans.
Ok. Donc je ressemblai vraiment à un incapable incompétent ?
- Et... Votre frère ? Il va... Fin-
Parler de cet homme m’angoissait. Et en regardant Heesun, j’avais l’impression de le voir.
- Non. Il ne vit pas ici du tout. Tu ne devrais le croiser que pendant les missions.
Si je pouvais ne plus le voir du tout, ce serait super aussi.
- As tu besoin de quelque choses pour t'occuper ou la télé et les livres suffisent ?
J'hésitais un peu avant d'oser demander.
- Un ordinateur ? J'aimerais écrire enfaîte. C'est possible ?
Il me fit un sourire supplémentaire avant de manger un carré de chocolat.
- Tu es un littéraire toi ? Lança t-il, un sourcil joueur levé.
- Oui.
Je dirais même que je vivais à travers la littérature. Mon cerveau détaillait même ce qui était inutile. Mon cœur cherchait sans cesse à comprendre celui des autres. C’en était même chiant par moment.
- Je l'ai été un moment de ma vie. Tu peux utiliser l'ordinateur au salon sur le bureau. Il n'a pas de réseau en revanche alors si tu es à la recherche de définition, de synonyme ou encore de conjugaison, tu vas devoir faire de tête.
Son sourire restait bienveillant. Et je devrais continuer de me méfier. Mais là maintenant, je n'en avais pas envie.
- Je serai là cette semaine. Je partirais normalement jeudi ou vendredi pour un déplacement mais samedi je serai de retour ça c'est sûr. Pour les repas, généralement c'est servi à 9h30, 12h45 et 20h30. Tu peux toujours grignoter entre temps. Je vais y aller.
Il se leva en laissant son assiette ici mais je l'arrêtai.
- Combien de temps, je vais devoir vivre comme ça ?
Cette fois ci, il m'afficha un air légèrement triste qui ne m'annonça rien de bon.
- Toujours. Quand tu mets les pieds dans un réseau, tu n'en ressors jamais. Je ne sais pas qui t'a entraîné là dedans. Ni qui t'a fait croire qu'il y avait une fin. Mais cette personne t'a menti. Et j'en suis désolé.
Il baissa la tête et quitta la pièce pour de bon. Moi je restai là, presque sous le choc de quelque chose que je savais déjà au fond de moi.
Il n'y aurait pas de fin.
Et on m'avait menti.
Ça allait être ça ma vie désormais.
Le premier jour, j'ai airé dans la maison comme un fantôme. Je n'ai pas pu me résoudre à écrire. Alors j'ai partagé le dîner avec Heesun, j'ai regardé la télé le soir avec lui et nous sommes restés à parler de littérature. Si lui avait tendance à préférer la poésie, moi je tendais vers les romans contemporains. Ça rendait les conversations plus intéressantes. Puisque nous avions pu chacun détailler le genre que nous apprécions. Et il était possible que je me mette à la poésie.
Le deuxième jour. Il s'est absenté dans la matinée et l'après-midi. Je suis resté à la maison et ai découvert qu'il avait un chien. Un chien tout poilu et mignon. Je suis resté à jouer avec lui dans le jardin jusqu'au soir où Heesun était rentré un peu énervé. J'ai alors éteint la télé et suis aller me coucher pour lui laisser un peu d’espace.
Le troisième jour, Espoir m'a préparée à ses au revoir. J’ai su que bientôt je n'en l’aurai plus. Mon cœur s' est serré à certains moments, me forçant à me lever pour aller écrire ma douleur.
Le quatrième jour, j'ai relu ma douleur sous les yeux triste de Heesun. Je savais qu'il ne voulait rien m'imposer mais il n'en n'avait pas le choix. J'étais sa nouvelle recrue et il ne pouvait pas passer par dessus juste pour mon petit cœur brisé.
Le cinquième jour, Espoir m'a fait ses au revoir. Elle a voulu rester, je le sais. Mais malheureusement sa place n'était plus avec moi. J'ai pleuré ce jour là. Longuement. Car dire lui dire au revoir n'était en rien quelque chose de simple.
Le sixième jour, j'ai sauté mes premiers repas. Il ne m'en a pas empêché, bien que la femme de ménage soit venu me proposé à manger à plusieurs reprises. Elle était vraiment gentille comme femme. Rose. C’était son nom.
Le septième jour, j'ai pleuré. Fortement. Mais j'ai accepter mon sort.
T lui a fait une promesse des yeux.
A lui a promis de prendre soin de lui en un regard.
E Le monde ne pouvait que le croire.
H avait un regard ne trompait pas.
Y a pourtant, un beau jour, prit sa décision.
U a prit la décision de l’abandonner à un destin tragique.
N l’a abandonné a un destin sans fin et où l'espoir n'était pas de la partie.
G, Ça... Et bien ça, il l'avait fait sans un regard.
Entre chacun de mes mots, son nom résonnait.
- Jungkook tu m'entends ?
Je revins à la réalité en voyant le stylo qu'il me tendait. J'avais lu et relu ce contrat en boucle. Ça allait être le deuxième contrat suicidaire que je signerai de ma vie.
- S'il y a quelque chose que tu souhaites négocier dis le moi ?
Je relisais mais tout était bon. Du moins pour un contrat comme celui ci. On me garantissait l'anonymat et c'était déjà ça. Je ne voulais pas que mon nom soit trop entaché non plus. Il fallait que j’arrête les conneries.
- On va probablement retourner en Corée du Sud ?
Je n'allais pas passer le reste de ma vie en Italie.
- Oui. Dans un mois à peu prés.
Un mois c'était long mais c'était déjà ça. Je voulais revoir des gens en qui j'avais toujours eu confiance. Et sur ce coup, c'était de mon père que je parlais. Pas de Namjoon car quand bien même il me manquait, je ne sentais pas un truc le concernant.
- J'aimerais pouvoir voir mes proches autant que ça me chante. Si possible sans l'homme censé être mon chauffeur.
Il pinça sa lèvre entre ses dents et prit le contrat avant d'en barrer la ligne qui m'interdisait de sympathiser avec l'extérieur.
- Autre chose ?
Je secouai la tête et attrapais son stylo. Un marché était un marché. On m'avait abandonné ici alors pour le moment j'acceptais mon sort.
J'étais trop épuisé pour me battre. Trop faible...
- Je signe ici ?
Il hocha la tête. Alors je n'attendis pas plus sinon Courage aller me laisser et rejoindre Espoir.
Je signai. Le cœur serré, je venais de signer.
Sa main se tendit à moi avec un petit sourire victorieux. Je la serrai avec un sourire crispé.
- Bienvenue Jungkook.
En enfer ? Oui.
Fin de chapitre.
Punaise ! Ce chapitre m’a prit un temps fou mais il est là et j’en suis fière.
Pensez vous qu’Espoir va revenir ? Ou bien est-elle mieux là où elle est partie ?
On entre réellement dans la deuxième partie de cette histoire même si techniquement on y est depuis le chapitre 13 donc la vente de Jungkook.
Dans cette deuxième partie on va surtout être avec Jungkook et voir comment il s’en sort avec le nouveau réseau dans lequel il est actuellement. Ça promet d’être intéressant vue ce à quoi j’ai pensé.
Hâte de vous montrer tout ça.
À samedi, je vous aime.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top