13 - 𝐒𝐨 𝐡𝐚𝐫𝐝

Coucou vous !

Comme pour l’autre chapitre, celui là peut heurter votre sensibilité. Je pense continuer de vous prévenir en début de chapitre mais dans le doute, c’est la partie de l’histoire dans laquelle nous entrons qui peut vous choquer.

Je vous souhaite tout de même une bonne lecture !


Si j'avais su que ça me ferait autant de bien. Si seulement je l'avais imaginé. J'étais toujours en larmes mais il continuait de me serrer contre lui. Cela dura de longues minutes avant qu'il ne se détache.

Mes larmes ? J'en avais même oublié l'origine. Si actuellement je pleurais, c'était parce que je ne voulais pas qu'il me quitte.

Il avait déshabillé ma peau de ses vêtements et les avait remplacé par ses baisers.

Mes yeux étaient fermés et il descendait contre mon corps avec ses lèvres. Lui, avait toujours ses vêtements mais je ne le sentais pas excité et je ne l'étais pas non plus. Il n'était pas question de ça.

Il embrassa mon torse mais s'arrêta contre mon nombril. Il soupira dessus et je fis de même. Sa bouche s'attarda ici et il commença à me lécher le creux du ventre en posant des baisers ici et là.

C'était si bon que je pleurais de plus belle.

- Il faut que tu te calmes d'accord ? Pour moi...

J'ouvris les yeux brusqué par sa voix et mon regard tomba sur son visage d'ange.

- Ouais... Je vais- encore une minute huum ?

Il m'offrit un sourire fin avant de recommencer à embrasser ma peau. Un sanglot me prit et je le ravalai avant d'essuyer mes larmes et de renifler une ultime fois.

- Voilà... Je- je vais mieux.

Le beau brun mit fin à ses baisers et remonta à mon niveau dans le lit. Tous les deux allongés sur le dos en silence.

Que dire ? Ma tête était un ouragan de question. Elle ne me laissait pas le choix de plonger dans ce tourbillon de questions qu'elle avait créé elle même.

Comment ? Qu'on me dise comment c'était possible ? Même Namjoon ne savait pas ces choses à mon sujet, Yoongi encore moins. Aucun de mes meilleurs amis ne savait que j'avais besoin de baiser sur le corps pour m'apaiser. Ou bien que je comptais comme un malade pendant des heures quand je ne pouvais pas avoir de baisers pour me calmer.,

Mais lui ! Je n'avais aucun secret pour lui. Il savait tout sans même que je n'ai eu à dire un mot. Est ce qu'il était magicien, sorcier ou un truc de ce genre ?

- Taehyung... Est ce que tu connais tout de moi ? Tu sais... Ce que j'aime manger ? Non ! Ma date de naissance ?! Non ! Le nom de ma mère ? Tu connais-

Son rire me fit marquer une pause. Ça me surpris tant que je me redressai pour le regarder. Il s'arrêta bien entendu en me voyant le jauger de la sorte.

- Pourquoi est ce que je saurais ces choses là sur toi Jungkook ?

Je me recouchai sur le dos à côté de lui et approchai une main tremblante de lui.
Un peu de courage Jungkook.

J'attrapai sa main et il serra la mienne.

- Comment est ce que tu as pu savoir ça ? Tu sais des choses que même mon propre père ne sait pas mais tu n'es pas capable de savoir une pauvre information telle que ma date de naissance ?

- Je ne sais pas ces choses là sur toi. Ce sont juste des intuitions voilà tout.

Il était convaincant hein. Mais je n'en croyais pas un mot. Quelles étaient les probabilités que j'aime l'idée qu'on me donne à manger ? Elles étaient de maximum 20%. Les êtres humains, plus particulièrement les hommes aimaient se sentir fort. Laisser quelqu'un nous donner à manger, nous réduisait en quelques sortes à l'époque des couches. Alors la légitimité serait de s'énerver en réalisant qu'on me traitait comme un gosse mais moi je faisais partie des 20%.

Soit.

À moins de m'avoir entendu compter ? Quelqu'un de logique aurait tenté d'ouvrir cette armoire. M'aurait immédiatement proposé un câlin ou bien se serait réduit au silence. Pourtant lui, était parti de 0 pour aller avec moi jusqu'à 1400. Qui faisait ça ?

Et bien visiblement Taehyung.

Et j'en passais hein ! Les nuits où Taehyung m'avaient fait l'amour. Je me répète mais il n'était pas parfait cependant il avait réussi à faire en sorte que l'acte en lui même soit parfait.

Il n'en avait pas fait des caisses. Il avait juste fait ce qu'il me fallait. Taehyung m'avait laissé désobéir quand il le fallait, il m'avait donné la tendresse dont j'avais besoin et les fessées que je méritais. Tout avait été fait en finesse comme hors du temps. Le retour à la réalité avait été brutal.

Mon code de porte aussi ! Il avait posé des questions dessus et après l'avait retenu en un clin d'œil.

Et oui ce n'était pas très lucide de ma part de penser qu'il savait ces choses alors qu'il ne me connaissait pratiquement pas. Mais la lucidité lorsqu'il était question de lui, je n'en avais rien à faire. Je préférais plonger dans l'illusion, le rêve et j'en passais s'il était question de lui.

Il restait une question. Cette histoire de "Mon Kookie" allait finir par me rendre complètement fou. Mais celle là, je n'osais pas. Peut-être plus tard.

- Il est tard tu sais ? Il est déjà 2h du matin. Tu devrais te reposer et moi-

- Non ne pars pas.

Je serrai sa main beaucoup plus fortement en espérant que ça le forcerait à ne pas bouger d'ici. J'avais encore ma force et j'étais prêt à lui briser un bras s'il partait maintenant.

Bon... Peut-être pas un bras mais quelques doigts, ça oui !

- Je disais... Tu devrais dormir et moi je vais rester là pour vérifier jusqu'au matin que personne ne se glisse ici.

Un sourire illumina mon visage précédemment morose et je me tournai pour coller ma tête à plat contre son torse.

- Tu peux dormir aussi tu sais ? Lui chuchotai-je en passant une main sur son torse.

- Tu connais beaucoup de mec qui dorment en costard hors de prix Jungkook ?

Je fis mine de réfléchir avant de taper sur son torse pour me redresser.

- Bah oui j'en connais un.

- Ah bon ? Qui ça Kookie ?

- Toi Taehyung.

Et je me recouchai contre lui avec un immense sourire. Mes larmes avaient disparues car lui était apparu.


Pas de Taehyung au réveil et pas de surprise pour autant. Ce mec était comme un mirage. J'avais l'impression de tout imaginer en permanence. Son existence me paraissait bien trop belle pour être réelle.

Je ne lui en voulais pas. Il en avait déjà assez fait dans la nuit et puis honnêtement, ce matin j'avais bien envie d'être un peu seul.

Cet homme avait tenté de me violer... Et il allait probablement recommencer.

Est ce qu'il fallait que je prenne sur moi et que j'accepte mon sort ? Si je faisais ça, peut-être que ça aurait un impact bien moins violent sur moi du côté psychologique ?

Je ne pouvais pas me battre à chaque fois. Il fallait se rendre à l'évidence.

- Oui ?! Répondis-je lorsqu'on toqua à ma porte.

Je n'avais plus peur. Ou presque plus. Qui que ce soit j'allais juste laisser faire et compter après.

- C'est l'heure du déjeuner monsieur, annonça le même homme que d'habitude en ouvrant la porte.

Heureusement je m'étais revêtu de cette tenue que m'avait donné Taehyung à l'aéroport, le gilet et le jogging.

Ok... Normalement, le vieillard ne sera pas là au déjeuner puisque seuls les captifs y sont conviés. Jusqu'au dîner, je devrais être un minimum tranquille étant donné que je n'avais pas été appelé pour la sortie matinale.

- Je suis prêt monsieur.

Il ouvrit la porte avec cet air toujours aussi sévère. Est ce qu'il était énervé en permanence ?

- Monsieur ?

Il se retourna vers moi l'air impassible comme habituellement.

- Est ce que vous pensez que ce serait possible d'avoir un autre caleçon ? Demandai-je timidement. Ce n'était plus possible de porter le même caleçon. Ça allait faire une semaine là.

Il passa sa main dans sa barbe rasée à la perfection.

- Je vais voir ce que je peux faire pour vous. En attendant, allez brosser vos dents et laver votre visage.

J'attrapais la brosse à dent qu'il me donna.

- Merci beaucoup monsieur.

Cette fois, je crus avoir aperçu l'esquisse d'un sourire mais je n'en fis pas la remarque.

En arrivant dans cette mini pièce équipée seulement d'une toilette et d'un lavabo, je remarquais que cette fois, ils avaient fait l'effort de mettre du savon.

- Bon...

Je retirai mon haut et attrapai la serviette qu'il m'avait passé. Je la mouillai et la savonnai. Je commençais à ma frotter au niveau des aisselles et je descendis mon pantalon et mon caleçon pour nettoyer ma bite au passage. Ça faisait énormément de bien de me sentir un minimum propre.

Pour le reste, je brossai mes dents, fis pipi et nettoyai mon visage avant de ressortir de là. J'avais déjà meilleure mine.

L'homme ne prit pas ma serviette mouillée alors je la laissai là avant de le suivre.

- Comment est ce que vous vous appelez ? Demandai-je en le suivant dans les couloirs.

- Pourquoi voulez vous savoir ça ?

- Comme ça.

Il poussa la grande porte menant au sol et mon ventre grogna tant j'avais faim. Ouep j'allais me goinfrer aujourd'hui.

- Mon nom est Castillo. Monsieur Castillo.

Je ne pus m'empêcher de sourire mais je ne fis aucune remarque. Cette fois, il m'accompagna jusqu'à ma table.

Il y avait plus de captif que je ne l'aurais cru. Je fus installé à la seule place restante donc à côté de madame, je donne des coups de pieds sous la table.

- Je voudrais avoir s'il vous plaît, une assiette de frite steak, avec de la pizza, une assiette de sushi au thon, un fondant au chocolat et une bouteille de jus de fruit, n'importe laquelle.

Le mec me lança un regard que je n'avais pas prévu mais je l'ignorai. N'était-ce pas lui qui voulait à tout prix que je choisisse à manger la dernière fois ? Et bien c'était fait.

Il disposa et en attendant, j'attrapais un morceau de pain sur la table.

- Assez pour nourrir tout un régiment là, me souffla t-elle à l'oreille.

- Qu'est ce que tu me veux ?

Non mais c'était vrai quoi ! D'abord elle m'aboyait dessus pour un regard dans l'ascenseur et maintenant elle me parlait quand j'étais à côté d'elle.

- Moi ? Rien.

Un silence s'installa et son air habitué, presque lassé me revint en tête.

-Combien de temps ? Demandai-je sans me tourner vers elle pour autant.

- 7 ans.

J'écarquillai les yeux à sa révélation. 7 ans qu'elle était dans ce genre de merdier ?! Mais c'était quand même pas possible si ?

- Comment tu t'es retrouvée là ?

- Et toi ?

Je n'avais pas vraiment envie de lui répondre. Mais si je voulais qu'elle me parle, je devais en faire un minimum autant.

- J'ai suivi un beau gosse dans la rue et magie !! Je me suis retrouvé dans un plan foireux.

C'était bien expliqué non ?

- C'est une longue histoire pour ma part.

Les gens ne semblaient pas nous écouter mais je m'approchai pour qu'elle puisse parler plus bas.

- Ma cousine a volé une cargaison de drogue. J'ai essayé de l'aider à se sortir de ce merdier. Elle est morte et moi encore ici. Et probablement pour toujours.

Je hochai la tête un peu perplexe de ce que je venais d'entendre. Juste pour ça elle s'était retrouvée ici et coincée ?

- Il y a des codes à savoir ? Des choses à ne pas faire ?

- Bats toi. Toujours. Juste pour ton honneur. Au final, ils feront ce qu'ils ont envie mais au moins tu pourras te dire que tu as essayé de les empêcher.

- Ça servirait à quoi de faire ça ? Les énerver encore plus ?

- Il en faut bien plus pour les énerver. Ces mecs sont même peut-être bien trop détendu.

Rien de surprenant. Dans la logique des choses, ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Alors que je pleure, crie ou autre qu'est ce que ça pouvait leur faire ? Ah oui, les exciter encore plus que de raison.

- Est ce que tu sais pourquoi ? Pourquoi ils sont comme ça ?

Ce n'était pas le moment de faire de la psychanalyse, j'en avais conscience. Mais ça m’intriguait.

- Le pouvoir. Ils aiment ça. Ils se croient tous plus fort les uns que les autres. Et ils gagnent plus d'argent que n'importe qui. En plus de ça, ils peuvent baiser. Est ce qu'elle est pas belle la vie ? Ironisa-t-elle.

Je me contentai de laisser mon regard se perdre dans le vide jusqu'à ce qu'un homme vienne apporter tout ce que j'avais commandé. Sur le moment, je n'avais plus très faim mais je forçais à manger pour faire revenir mon appétit.

- Qu'est ce qu'il faut faire pour les énerver alors ? Me surpris-je à lui demander.

- S'enfuir...

Son regard ne cessait de scruter les environs comme s'il était fortement possible que quelqu'un nous écoute. Ce fut çà ce moment là que je fis le lien.

- Quelqu'un s'est enfui hier... C'était toi ?

Elle lâcha ses couverts et se tourna vers moi un sourire aux lèvres.

- Heureuse de savoir que je suis de nouveau famous. Ça me touche, tu peux pas imaginer.

Elle n'avait pas l'air touché de quoi que ce soit. Une fois de plus, elle ironisait.

- Ce sera ta première vente c'est ça ? Ce soir, je veux dire.

Je lâchai mon sushi en étant quelque peu perplexe. De quoi parlait-elle ?

- Ma première vente de quoi ?

Elle me fit face en soupirant comme si elle en avait marre d'expliquer la vie à un pauvre ignorant.

- Mais attend- je comprends pas là. Tes chefs ne te l'ont pas expliqué ? Pourtant tu t'appelles bien Jungkook non ? Tu m'as dit ton prénom, tu te souviens ?

Je me souvins l'avoir fait.

- Ouais je m'appelle Jungkook mais c'est moi qui comprend pas où tu veux en venir là.

Elle se replaça contre sa chaise, dos droit, visage fermé et lassé. Un vieillard s'approcha et tapa sa canne sur la table, nous faisant sursauter tous les deux. Ah non... Seulement moi.

- Vous n'avez pas le droit de parler. Toi, debout. Retour à la chambre.

Elle soupira avant se lever en me fixant.

- Appelle ton ch-

Elle tenta de me dire quelque chose mais elle se fit attraper par le cou avant d'être emmenée jusqu'à l'extérieur.

Que j'appelle qui !?

Je n'avais définitivement plus faim.


Je n'avais pas mangé. Oui j'avais gaspillé et en plus de ça, mon ventre me torturait à cause du manque de nourriture depuis environ 24h. J'aurais dû manger cette putain de pizza !

Normalement, ils auraient dû m'appeler depuis longtemps non ? J'avais l'impression d'avoir passé une éternité à écrire sur ce cahier de brouillon.

Je devrais peut-être faire la demande d'une horloge ou bien encore une montre. Parce que j'étais totalement paumé.

- Tenue 13 ! Entendis-je derrière la porte.

Ah bah enfin...

Je m'approchais de l'armoire pour en extraire la blouse portant le numéro 13. En l'ouvrant ma bouche s'ouvrit également.

C'était magnifique comme costume. J'avais toujours voulu en avoir un comme ça.

Un costume en velours teinté en doré avec des bordures noires. Une chemise blanche allant avec et des chaussures en cuir noir.

Ce costume avait coûté combien ? Non parce qu'en l'enfilant, j'avais senti la richesse de cet accoutrement.

- Je suis prêt.

La porte fut poussée et je sortis. Cette fois ci, il avait l'air un peu triste. C'était étrange mais je le sentais. Et si j'avais écris ce personnage, j'aurais dis qu'il avait de la peine pour quelque chose qui allait se produire mais qu'il n'y pouvait rien et se sentait impuissant.

- Monsieur ? Est ce que vous allez bien ?

Dans le pire des cas, il m'ignorerait. Mais j'avais bien envie qu'il parle. Il soupira comme habituellement.

- Et vous...? Vous vous sentez prêt à ce qui vous attend ?

Non. Parce que je ne comprenais pas pourquoi tout le monde semblait inquiet d'un truc qui allait avoir lieu.

- Et bien, je suppose que je n'ai pas vraiment le choix.

Dans tous les cas, je n'étais pas maître de ce qui m'arrivait ici.

- Et bien, je vous souhaite bien du courage.

Il ne se tourna plus et continua d'avancer tout droit. Lorsque nous arrivions face à la porte du restaurant, il tourna.

- Où allons nous ? Nous n'allons pas manger ?

Il s'arrêta net avant de me faire face enfin.

- N'avez vous vraiment aucune idée de ce qui va se produire là maintenant Jungkook ?

Il insista sur mon prénom et le détail m'effraya.

- Non je n'en ai vraiment aucune idée monsieur.

Je commençais quelque peu à être agacé par la situation. Depuis tout à l'heure, on me faisait des sous entendu mais personne ne me disait clairement les choses.

- Alors je suis sincèrement désolé pour vous.

Il accéléra la marche me laissant totalement perplexe. Et cette fois ci, il poussa une porte et ce que je vis me fis froid dans le dos.

Plusieurs personnes étaient installés sur des chaises disposées en rangées. Des femmes, des hommes et même des enfants !

Qu'est ce que des enfants faisaient ici ?

J’en avais déjà vu dans le bassin ou encore dans le restaurant mais ces enfants là, n’étaient pas là pour des vacances. Ils étaient habillés presque aussi bien que moi et que leurs parents. Un peu comme si nous allions assister à une grande cérémonie.

Il y avait aussi une scène. Elle m'effraya sans aucune raison.

Un… Deux…Trois…

Taehyung... Je voulais le voir là maintenant. J'avais besoin qu'il me rassure. Qu'il me prenne dans ses bras une fois de plus. Qu'il me répète que je suis Son Kookie..

Son Kookie…

Quatre… Cinq… Six…

Mon cœur résonna encore de ces syllabes qu'il avait prononcé.

- Vous devez passer par la petite allée juste ici. Et... C'est ici que nos routes se séparent.

Il ouvrit ses bras et vu que je n'en fis rien, il me serra ses bras de manière retenue.

Quand il me quitta et s'en alla. Là, j'eus vraiment envie de pleurer. Je ne voyais plus aucun regard familier. Fin- cet homme n'était absolument pas quelqu'un que je voulais dans mon entourage. Mais ici, c'était comme un repère.

Un repère qui venait de disparaître.

Certains regards étaient posés sur moi alors je me décidai à passer par la petite allée sombre qu'on m'avait ordonné d'emprunter.

Au bout de ce passage, je vis de la lumière émanant d'une pièce. En entrant, je tombais presque des nus. Mes poings se contractèrent, ma gorge se noua et mes yeux s'embuèrent.

Des hommes et des femmes que je ne connaissais que de vue étaient en train d'entrer dans des boites. Des boîtes qu'on refermait une fois qu'ils se trouvaient à l'intérieur.

Non... Je devais m'échapper.

Je tournai les pieds dans le but de prendre la fuite mais une main froide se posa sur mon cou pour me pousser à l'intérieur.

Un homme. Jeune et laid. Ouais laid.

- Où crois tu aller morveux ?

- Nul... Nul part...

Il était laid mais imposant, je ne voulais pas faire le malin. Je voulais comprendre.

- Approchez s'il vous plaît. On attendait que vous.

Une femme vêtue d'une robe rouge et moulante. Elle me tendit une main que je me refusai de prendre jusqu'à ce qu'elle attrape la mienne de force.

Je fus poussé dans cette boite géante. Je tenais debout sans aucun soucis. Elle était blanche sauf à un espace qui était entièrement transparent. Sûrement pour qu'on voit mon corps entièrement ? Je supposai cette boîte insonorisée étant donné qu' elle m'avait coupé de tout le vacarme extérieur.

J'étais terrifié mais... Curieux. Qu'est ce qu'il allait se passer ?

Quand cette maudite boite se mit à rouler, je sus que je n'allais pas tarder à le savoir. Elle roula de manière automatique. Je ne pouvais pas voir ce qu'il se passait à côté ou bien derrière. Juste devant, je pouvais voir.

D'abord du noir... Encore du noir... Toujours du noir... Et... Un public ?

Hein ?

C'était les gens devant qui j'étais passé juste avant de devoir aller vers le petit chemin. Ils me reluquaient tous étrangement mais je sentais que je n'étais pas le seul centre de leur attention.

J'avais peur de comprendre.

Je me tenais droit en les regardant tour à tour. Une fille blanche d'à peu près mon âge avec de grandes couettes. Un homme noir d'à peu près l'âge de mon père mais avec une calvitie radicale. Une petite fille noire avec un énorme pompom à sa gauche.

Du monde.

Tellement de monde. Je me sentais transpirer. Je voyais des gens se lever et crier des choses qui ne me parvenait pas. Au fur et à mesure, ils n'étaient plus que d'eux à se lever pour sur-enchérir.

Sur-enchérir ?

Hein ?

Une vente aux enchères ? C'était un truc du genre mais qu'est ce qui était mis en vente ?

«C’est ta première vente c’est ça ?»

Je posai mes mais à plat contre la partie transparente pour essayer de coller mon visage et voir sur le côté. Rien.

Au moment où un nombre s'afficha sur le grand écran et que tout le monde se tourna, je compris.

170 millions.

«Appelle ton ch-» Appelle ton chef…

C'était nous qu'on était en train de vendre.

«Je suis sincèrement désolé pour vous »

J'assistais à une vente d'être humain et j'étais l'un de leurs produits.

Peut être même le plus convoité puisqu'en dessous de 170 millions, c'était mon nom à moi qui était écrit.

Jungkook, 170 millions d'euros. Vendu.

Vendu…

Fin de chapitre.

Alors, je n’ai rien écrit d’aussi cruel je crois ? Et le pire c’est que ce n’est que le début mes sweaters.

Est ce que vous aviez senti la vente venir ?

Comment pensez-vous que Taehyung va réagir ? Du moins s’il n’était pas au courant depuis le début hein.

La scène ne vous a pas trop choquée, je l’espère. Si c’est le cas, je vous demande quand même de me faire confiance. Je sais où nous mène cette histoire croyez moi.

Je vous aime. N’oubliez pas le petit vote et de venir me rejoindre sur mon instagram (Ams_dandelions).

À samedi <3

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