27. Cohabiter avec un malefoy
Drago avait dîné tout seul ce soir. Hermione n'était pas descendue après leur petite dispute, et ça ne l'étonnait pas. Il pensait même que c'était bénéfique pour eux deux. Pour qui se prenait-elle à saper mon autorité auprès de mes elfes ? pensa-t-il. Qu'est-ce qu'elle pouvait être agaçante avec ses airs de Miss Je-sais-tout ! Miss je-suis-contre-la-violence-contre-les-elfes-de-maison ! Le jeune homme voulait qu'elle s'en aille.
Elle empiétait sur sa vie intime, sa vie privée. Comment avait-il pu accepter un tel marché. De toute façon, il n'avait pas eu le choix. Mais si Granger n'était pas contente, qu’elle s'en aille serait mieux pour tout le monde. Le jeune homme avait tellement hâte que ses amis viennent demain pour le distraire de ce foutu calvaire. Allongé sur son lit, il ferma les yeux dans l'espoir de trouver le sommeil rapidement.
Dès l'instant où sa vision fut plongée dans un noir total, il se retrouva dans le bureau de Mr. Nott.
Contrairement à d'habitude, il était tout seul. Étrangement, Hermione n'était pas avec lui. Il regarda autour de lui, faisant plusieurs tours sur lui-même quand la porte s’ouvrit.
- Drago, l'appela une voix. Viens.
- Qui êtes-vous ?
- Drago, j'ai peur, dit la même voix.
Le jeune homme fit un pas en direction de la porte mais une main sur son épaule l'en empêcha. Il se retourna et il fit face à Hermione. Ses mains se baladèrent sur son torse. Il sentait sa respiration s'accélérer. Il plaça ses mains dans le bas du dos de la belle brune et la rapprocha rapidement de lui. Leurs lèvres se touchèrent presque avant qu'il ne se réveille.
Il se leva de son lit afin de faire un tour au salon ou dans la cuisine, histoire de se changer les idées après avoir fait ce rêve étrange. Pourquoi est-ce que je ne cesse de faire ce rêve ? se demandait-il. Il ne pouvait pas se sortir Hermione de la tête, et à chaque fois qu'il se réveillait, il regrettait que ses lèvres n'aient pu toucher celles de la Gryffondor.
Il le regrettait tout comme il avait regretté de ne pas l'avoir fait réellement ce jour-là. Deux parties en lui ne cessaient de combattre : celle qui détestait la jolie brune et celle qui voulait à tous prix goûter à ses belles lèvres rose.
Le Serpentard se leva de son lit puis ouvrit la porte de sa chambre. Juste en face de lui se trouvait la porte de la chambre d'Hermione. Leurs chambres étaient face à face et c'étaient les deux seules à cet étage. Il y en avait deux autres en haut et une dernière en bas. Quoi qu'il en soit, il était devant cette porte, et comme d'habitude, depuis qu'il passait ses week-ends et ses vacances ici, il observa chaque trait droit, chaque courbe, chaque creux gravé dans le bois.
Et comme d'habitude, ce sentiment nostalgique l'envahit. Il ne savait pas à quoi cela était dû mais un petit sourire se forma sur son visage. Il s'approcha de la porte et caressa les ronces en relief, avant de tourner les talons et de se diriger vers la cuisine.
- Elfe ! s'exclama le Serpentard.
- Le maître désire-t-il quelque chose ? demanda Zita.
- Pas toi. Tu vas encore me rendre malade.
- Zita s'est améliorée en cuisine ; si le maître me le permet, je peux lui prouver.
Drago était trop fatigué pour débattre de quoi que ce soit. Le petit elfe fit apparaître une tarte à la crème. Elle avait l'air appétissante et le ventre du Serpentard grognait, comme s’il n'avait pas englouti tout le plat de côtelettes un peu plus tôt dans la soirée. Il engloutit cette belle tarte en la savourant comme il le fallait. La crème était onctueuse et le biscuit craquant. C'était une tarte comme il les aimait, un délice.
- Le maître a tout mangé. Zita en déduit que le maître a trouvé la tarte à la crème à son goût.
- On verra si je la trouve encore à mon goût lorsque je tomberai malade. Maintenant, dégage.
Le petit elfe s'éloigna de lui et s'enferma dans le placard de la cuisine, là où elle habitait.
~*~
Hermione avait entendu la porte de la chambre d'en face se fermer. Elle se douta alors que le propriétaire de celle-ci était Drago. Il aurait pu faire moins de bruit, se disait-elle. De toute façon, elle était réveillée en raison de la lumière de l'aube qui s'était déjà incrustée dans sa chambre, et elle n'avait plus sommeil. Elle fit un brin de toilette, puis descendit en bas, dans l'espoir de se remplir le ventre, puisqu’hier soir elle n'avait pas mangé.
Une fois en bas, elle traversa le grand salon. La décoration correspondait vraiment à un Malefoy. Ce n'était pas lugubre comme leur manoir, mais c'était sobre et dénué de couleur chaude. Pourtant, lorsque la cheminée était allumée hier soir, ça rendait la pièce vivante et chaleureuse.
Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer comment était animée cette grande salle lorsque les rayons de soleil la pénétraient. Elle entrouvrit les deux portes qui donnaient sur la cuisine et tomba nez à nez avec Malefoy, qui se tenait debout devant elle.
- Tu m'espionnes, Granger ? Je pensais que ton rôle était de me surveiller et pas de pister tous mes faits et gestes.
- Dois-je te faire remarquer que ce que tu avances est ridicule, ou es-tu capable de le remarquer tout seul ? Je pense que tu es assez intelligent pour t'en rendre compte par toi-même.
- Ferme-la.
Hermione contourna Malefoy sans faire attention à lui.
- Elfes ?
Zita et Mérot apparurent devant elle.
- Où sont les ingrédients et ustensiles pour cuisiner ?
- Je vous apporte les ustensiles, Miss, dit Zita.
- De quels ingrédients avez-vous besoin ? demanda Mérot.
- Des œufs, du bacon et ceux pour faire un gâteau au chocolat.
- Je vous apporte ça tout de suite, Miss.
Le deuxième petit elfe disparut et Hermione en profita pour s'attacher les cheveux avant de se laver les mains.
- Mes elfes t'obéissent ? l'interrogea une voix masculine derrière son dos, alors qu'elle resserrait sa queue de cheval basse.
La jeune fille se retourna, surprise de voir Malefoy encore là.
- T'es encore là.
- Comment se fait-il que mes elfes t'obéissent ?
- Est-ce vraiment un problème ? dit-elle d'un ton las.
- Mes elfes ne sont pas censés obéir aux Sangs-de-Bourbe. Vois-tu, ce que je trouve le plus étrange, c'est qu’hier, j'ai envoyé Smergole m'accompagner jusqu'à ta chambre et, étrangement, je ne l'ai pas entendu pester à travers toutes les pièces à quel point le fait qu'une Sang-de-Bourbe réside à la maison était une honte.
La Gryffondor se sentit rougir. Que devait-elle dire ? Trouve une excuse, Hermione, trouve une excuse ! se répétait-elle.
- Effectivement, c'est étrange.
Ce fut la seule chose qu'elle trouva à dire.
- Je sais que tu caches des choses, Granger, et je découvrirai ce que c'est, lâcha Malefoy.
Les yeux bleus de Drago et les yeux bruns d'Hermione se fixèrent un long moment, jusqu'à ce que les elfes de maison reviennent.
- Je t'en prie, fais-toi plaisir, souffla-t-elle en ouvrant la boîte d'œufs qu'on venait de lui poser sur la table. Des œufs au bacon ? demanda-t-elle innocemment.
- Des œufs au bacon ?
- Oui, Malefoy, des œufs au bacon ! T'en as jamais mangé ou...
- Bien sûr que si ! Je ne vois pas pourquoi tu m'en proposes, siffla-t-il.
- Je proposais pour être aimable, Malefoy ! s'exclama-t-elle en insistant bien sur son nom. Si tu n'en veux pas, alors tant pis pour toi.
~*~
Drago s'était retiré au salon. Il se hâtait que ses amis arrivent, même s'il savait que ce n'est pas si tôt le matin que ses camarades Serpentard allaient se montrer. Il remarqua à ce même moment qu'il était extrêmement fatigué, et aussitôt, il s'endormit. Il se réveilla lorsqu’une douce odeur de chocolat lui imprégna les narines. Il se leva du canapé et se dirigea vers la cuisine. Sur la longue table se trouvait un magnifique gâteau au chocolat. Était-ce Granger qui l'avait fait ? Bien sûr ! Elle avait dit plus tôt qu'elle avait besoin d'ingrédients pour en faire un, se disait-il. Il avait tellement envie d'y goûter que, sans vraiment s'en rendre compte, une part de la pâtisserie était déjà logée dans sa bouche. C'était délicieux. Il se demandait comment ça pouvait être aussi bon alors que ça avait été fait sans magie. La nourriture faite d'une façon moldue et par une moldue avait donc ce goût là.
- Ce n'est pas parce que tu es chez toi que ça te permet de manger ce qui ne t'appartient pas, grinça une voix féminine qu'il ne connaissait que trop bien.
- Comme tu l'as dit, c'est chez moi !
- Où sont passées tes bonnes manières dignes d'un Sang-pur ? demanda-t-elle en se dirigeant vers les escaliers.
- Je ne vois pas pourquoi je devrais les appliquer en ta présence, Granger, dit-il en la suivant.
- Dis-moi, Malefoy, t'en as pas marre de te comporter ainsi ? dit-elle en descendant une marche, se plaçant à la hauteur du Serpentard.
Il ne savait pas si elle se rendait compte de leur proximité, mais ça ne lui plaisait pas. Il était trop proche d’elle et de ses lèvres, sur lesquelles il avait fantasmé ; ou plutôt, elle était trop proche de lui.
- Crois-moi, ça ne m'enchante pas de devoir passer mes week-ends entiers avec toi, mais si on ne peut pas être dans la même pièce sans se disputer, ne prends pas la peine de m'adresser la parole, OK ?
- Ne me parle pas sur ton, Hermione, siffla-t-il.
Hermione. C'est bien ainsi qu'il l'avait appelée et il n'en revenait pas lui-même. Il se demandait si c'était à cause de cette proximité. Il laissa la belle brune le regarder d'un air intrigué, et lorsqu'il vit les yeux de cette dernière descendre puis fixer ses propres lèvres, il crut devenir fou. Il n'arrivait plus à éprouver un quelconque sentiment d'animosité envers elle.
- Tu n'as aucun ordre à me donner, Drago, siffla-t-elle à son tour.
Il eut des frissons lorsqu'elle prononça son prénom. Mais pourquoi avait-il des frissons ?! Comment cette Sang-de-Bourbe pouvait-elle ... ? se demandait-il, sans aller au bout de ses pensées. Il regarda de nouveau sa bouche et y déposa ses lèvres. Il se détacha d'elle aussi vite qu'il s'y était attaché, mais, à sa grande surprise, Hermione passa ses mains autour de la nuque du jeune homme. Ce dernier ressentit un frisson et, comme l'autre fois, son corps s'enflamma.
Il redéposa ses lèvres sur celles de la belle brune et elle passa une main sur sa propre mâchoire. Il passa une main dans le bas de son dos pour la rapprocher de lui. Ce moment, ce baiser, il en avait tellement rêvé, il en avait tellement eu envie et maintenant que c'était en train de se produire, il adorait ça. Il avait la sensation qu'Hermione pouvait lui faire sortir son cœur de sa poitrine tant il battait fort. Il ne voulait pas que ça s'arrête, il voulait même que ça aille plus loin.
Des rires se firent entendre derrière la porte d'entrée et, dès cet instant, la jeune femme se détacha de lui.
~*~
Ça doit être Théodore et Blaise, se disait Hermione. Elle laissa Drago ouvrir la porte et monta le reste des escaliers, quatre à quatre, avant de s'enfermer dans sa nouvelle chambre. Elle n'avait même pas eu le temps de se remettre de son baiser avec Drago que Zabini et Nott débarquèrent dans sa chambre.
- Alors ? Comment tu vas ? demanda Théodore.
- Je...je ne sais pas trop, souffla-t-elle, déboussolée.
Elle se laissa glisser au bord de son lit, puis adossa sa tête sur le matelas.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? fit Blaise.
- Rien…
~*~
Quelqu'un sonna à la porte d'entrée. Drago se disait que ça devait être Pansy ou Daphné, ou même les deux. Il fut surpris de découvrir Potter de l'autre côté de la porte.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je viens voir Hermione.
- J'imagine que je suis obligé de te laisser entrer, siffla le Serpentard.
Le Gryffondor entra dans la demeure de celui qu'il a toujours considéré comme son ennemi.
- Elle est à l'étage.
- Merci. Au fait, Malefoy, je voulais te dire quelques mots. Le jour de la bataille... lorsque j'étais dans la forêt interdite, ta mère m'a d'une certaine façon sauvé la vie et j'aurais voulu la remercier, mais je n'en ai jamais eu l'occasion. Alors, tu la remercieras pour moi, expliqua Harry.
Le jeune Serpentard fut extrêmement surpris et touché par ce que le garçon venait de dire. Maintenant que la guerre était finie et que Voldemort n'était plus là, il voulait se donner une chance de changer. Il s'était à vrai dire un peu éloigné des bonnes résolutions qu'il avait prises au début de l'année.
- Merci, Potter. Merci pour m'avoir sauvé la vie ce jour-là aussi.
- C'est sans doute parce que je t'ai sauvé la vie que je suis en vie, dit le brun à lunettes, un brin sarcastique.
Malefoy sourit. C'était la première fois qu'il avait ce genre de discussion avec lui et ça ne lui déplaisait pas. Il accompagna Harry en haut, dans la chambre d'Hermione.
- Je peux te parler cinq minutes, Granger, lâcha Malefoy.
- Je reviens dans cinq minutes, Harry, dit-elle à son meilleur ami en sortant de la pièce.
Ils sortirent de la pièce. Une fois dans le couloir, un lourd silence s'installa. Il regardait Hermione, qui avait les yeux rivés sur le sol.
- Je ne regrette pas ce qu'il s'est passé il y a une demi-heure, finit-il par lâcher.
Il n'arrivait pas à se voiler la face. Ce baiser, il en avait eu tellement envie et maintenant que c'était arrivé, il ne voulait qu'une chose : recommencer. Il était tout de même en colère contre lui-même pour ne pas avoir vu naître ses sentiments envers Hermione, et pourtant, depuis le début de l'année, il ne s'était jamais autant disputé avec elle. Mais il n'avait jamais autant parlé avec elle ou passé autant de moments avec elle.
En réalité, ils n'en avaient jamais passé depuis leur première année à Poudlard. Il fallait qu'il se l'avoue ; le jour où elle l'avait surpris en train de coucher avec Pansy dans ce couloir, elle s'était accaparée son attention, et depuis, ils n'avaient cessé de se chercher et de se trouver.
- Moi non plus, dit-elle en se laissant glisser le long de la porte de la chambre du Serpentard. Mais, nous deux, ça s'arrête là. Il ne peut pas y avoir plus.
Cette phrase était de trop pour Drago, qui avait été piqué à vif.
~*~
Ce qu'elle lui avait dit, cette dernière phrase, elle ne le pensait pas. Elle ne voulait pas se disputer avec Zabini et elle ne voulait pas que les choses se compliquent.
- T'es sûre de toi ? siffla Drago.
- Non, répondit la jeune femme.
C'était instinctif, elle ne pouvait pas lui mentir deux fois de suite. Pourquoi ?
- Je pense que derrière toute cette haine que j'ai envers toi se cache de l'affection. Au début, je croyais que ça avait commencé après l'incident dans le bureau de Nott, mais je me rends compte que ça a commencé ce jour-là, à...
- À la bibliothèque, dit-il à sa place. Même si ton comportement si soudain et si nouveau m'avait vraiment énervé ce jour-là, jamais une femme ne m'avait autant défié. C'est ce que j'ai aimé.
- Jamais un homme ne m'avait autant défiée auparavant, répondit-elle.
- Tu vois, c'est là où tu te trompes, je t'ai déjà défiée, menacée et insultée plusieurs fois. Il y a définitivement quelque chose qui ne tourne pas rond : d'abord les secrets avec Blaise, ton comportement bizarre à l'infirmerie et à la bibliothèque, puis l'entente soudaine entre Potter et Blaise, ton comportement à l'égard de Weasley et ce changement en cours de potions...
- C'était à cause d'un gobelin, se défendit la belle brune.
- Je ne te crois pas, je sais que vous avez menti ce jour-là, j'en suis sûr maintenant, rétorqua le Serpentard.
- Et comment peux-tu en être si sûr ? demanda-t-elle en relevant enfin la tête vers lui, qui était toujours debout.
- Mes elfes n'obéissent pas aux Sangs-de-Bourbe, Hermione. Quant à Smergole, il ne les supporte pas.
Comment expliques-tu que ta rencontre avec lui, hier soir, se soit bien passée ? siffla Drago.
Elle sentait un réel agacement dans sa voix. Elle ne s'était pas doutée que Drago avait été aussi suspicieux sur tous les événements passés.
- Je te le répète, Drago Malefoy, je n'en sais rien.
- Qu'est-ce que tu faisais réellement dans le bureau de Mr. Nott la dernière fois ?
- Pourquoi me poses-tu toutes ces questions ? Tu sais pourquoi j'y étais ! Je devais récupérer des informations pour l'Ordre du Phénix, fit la Gryffondor.
- T’en es sûre ? Parce qu'après ton départ, je suis parti vérifier que rien ne manquait dans son bureau et il manquait effectivement un carnet de notes.
Il s'accroupit au niveau d'Hermione pour pouvoir la regarder dans les yeux.
- Lors de mon audience, j'ai demandé à Kingsley et ses amis les ministres pourquoi n'iraient-ils pas chercher leurs réponses dans le cahier de Mr. Nott, puisqu'ils l'avaient en leur possession. Et tu sais ce qu'ils ont répondu ? Qu'ils ne savaient pas de quoi je parlais.
- Crois-tu vraiment qu'ils allaient te dire oui ! s'exclama Hermione, les yeux baissés.
- Nous savons tous les deux que oui. Pourquoi devraient-ils le nier si cela fait partie de la procédure d'enquête. Maintenant, dis-moi une chose, Hermione. Pourquoi as-tu pris ce carnet ?
- Pour y trouver des informations. N'est-ce pas évident ?
- D'habitude, c'est Potter qui est souvent mêlé à ce genre d'histoire, mais pour une raison qui m'échappe encore, tu me sembles étrangement liée à tout ce qui se passe.
La belle brune se demandait comment tout ça s'était transformé en une scène d'interrogatoire. Drago était si imprévisible quand il le voulait. Elle plongea son regard dans les yeux de ce dernier. Il l'intimidait alors elle décida de regarder derrière le beau blond, plongeant ses yeux entre les motifs gravés de la porte. Une étrange mélodie lui vint soudainement en tête, la même qu’hier soir.
- Ça arrive parfois même quand tu essayes de combattre, se mit-elle à chantonner. Quand je suis en face de toi, les souvenirs reviennent à la vie. Je ne peux pas m'arrêter, j'ai peur. Je ne peux pas me contrôler, que dois-je faire ? Regarde-moi et souviens-toi.
Elle n'avait jamais entendu cette berceuse de sa vie mais elle avait déjà entendu un passage quelque part, et elle savait où. Ce qu’elle ignorait, c'était comment elle connaissait ce chant. Elle regarda Drago, qui la fixait avec une expression de surprise suspendue au visage.
- Comment est-ce que tu connais...
Le jeune Serpentard ne put finir sa phrase qu'il fut aspiré en arrière, et elle en avant, poussant tous les deux un long cri.
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