Une semaine que j'ai décidé de quitter Londres pour rentrer à la maison. J'ai tout quitté : mon super appart, mon boulot très bien payé, un petit ami temporaire et des potes de beuverie pour rentrer me perdre dans la campagne de mon enfance. Pourquoi? Parce que Londres à beau être une ville de rêve, il me manquait quelque chose : ma famille.

Pour moi il n'y a rien de plus important que la famille. À la maison, nous sommes quatre enfants. Je suis l'aîné de la fratrie. Charlotte, âgée de 20 ans est la suivante et elle est suivie par les jumelles Phoebe et Daisy qui vont avoir 16 ans d'ici peu. Mes parents n'ont pas chômé, je pense qu'à leur époque la télé n'existait pas, c'est pour ça qu'ils ont fait autant de gosses. Non parce que à leur place, j'aurai pas fait autant de mômes, quand je vois à quel point on peut être chiants lorsqu'on est tous réunis, non merci.

Ma mère a eu bien du courage pour nous supporter.

Mes soeurs et moi sommes toujours en train de se chercher, mais la vérité c'est que nous sommes incapable de vivre l'un sans l'autre. Quand j'étais à Londres, il n'y avait pas un jour sans que je ne les appelle ou que l'on se facetime pour se raconter nos journées. Nous sommes tous très fusionnels dans la famille et tout ça c'est grâce à nos parents qui nous ont toujours appris les valeurs de la famille. Lorsque l'on se disputait étant plus jeune, ils étaient toujours là pour apaiser nos crises et nous rappeler à quel point les liens fraternels sont importants. Je ne pourrai d'ailleurs jamais assez les remercier pour ça, parce que je me rends compte que j'ai énormément de chance de les avoir dans ma vie toutes les trois.

Elles sont toutes ma vie.

Cela fait une semaine que je suis rentré à la maison et je n'ai toujours pas trouvé d'appart ni de boulot. Certes nous sommes le 1er décembre, ce qui veut dire que tout le monde commence à préparer noël, mais quand même, les gens pourraient trouver cinq putains de minutes pour étudier mon CV. J'en ai déposé une bonne dizaine dans les magasins et bars du coin et je n'ai toujours pas de réponses, je commence sérieusement à désespérer.

28 ans et me voilà de retour chez maman en attendant qu'un propriétaire accepte de me louer quelque chose. Je n'ai rien contre le fait de vivre chez ma mère parce que je m'y sens vraiment bien dans cette maison et j'adore passer du temps avec ma famille, mais en vivant à Londres je me suis habitué a vivre seul et je dois avouer que c'est vraiment cool d'avoir un chez sois.

J'ai déjà visité 2 appartements non loin de la maison de mes parents, mais a chaque fois ça a été un refus parce que même si mon compte se porte bien, je n'ai plus de boulot. Tout ça me met en rage. Si je demande un logement c'est que je sais que je peux payer les frais, je ne suis pas idiot, je ne vais pas louer quelque chose que je ne pourrai pas payer. Je leur ai pourtant précisé que je cherchais un travail et que d'ici peu j'aurai un job fixe, mais ils n'ont rien voulu entendre.

De vrai cons.

***

23 heures.

Je marche dans les rues sombres de Doncaster en traînant des pieds. Je viens de quitter le bar où bosse ma copine Lucie. J'ai préféré partir de moi-même avant que ça ne soit le patron qui me jette dehors. Je crois que j'y reviendrai seulement en client, c'est mieux pour tout le monde. L'avantage de cette soirée, c'est que maintenant je sais que le boulot de serveur n'est pas fait pour moi. Je ne suis définitivement pas fait pour ce job parce que je suis une catastrophe ambulante.

Je dis toujours que ma mère m'a fait avec deux mains gauches et c'est vrai. Sois je fais tout tomber, sois je tombe. Ma maman adore m'appeler "mon petit boulet" et ça me fait râler autant que ça m'amuse. Je sais qu'elle ne dit pas ça pour me vexer et que ça l'a fait rire de voir à quel point je peux enchaîner les bêtises. Elle dit que je suis comme ça parce que je me mets trop de pression. Et je sais qu'elle a raison sur ça. Je veux toujours faire les choses à la perfection pour ne décevoir personne, mais au final je fini toujours par faire une connerie à cause du stress.

Alors que je me dirige en direction de la maison, je me mets à penser à ce gars qui m'a tendu cette carte de visite. Je ne sais vraiment pas pourquoi il m'a dit de passer le voir là-bas. En tout cas, je ne pense pas que cela soit pour un boulot, il a bien vu que j'étais un vrai boulet alors travailler avec les chevaux, je ne pense pas que ça soit un travail fait pour moi. Je serais capable de me faire piétiner par un cheval ou de les laisser s'échapper par inattention. Vraiment, il ne faut pas qu'il me propose un job parce que si c'est le cas, il ne sait vraiment pas où il met les pieds avec moi.

En fait, quand j'y pense, je me demande quel métier est fait pour moi. J'avais trouvé le boulot de rêve à Londres parce que même si je faisais tomber des trucs, ça ne cassait pas. De plus le patron était cool, il ne m'engueulait jamais quand je faisais des conneries, il était toujours là pour me dire que c'était pas grave. Je ne pense pas trouver un autre patron aussi compréhensif qu'il l'était, on a jamais deux fois les mêmes occasions dans la vie.

Il est minuit lorsque je rentre enfin à la maison. En sortant du bar, j'ai voulu faire une petite balade dans Doncaster pour me détendre un peu et souffler. Je me mets tellement de pression parce que je ne trouve pas de boulot. Ma famille me dit d'arrêter d'être aussi stressé et que je trouverai quelque chose quand le moment sera venu, mais je n'aime pas rester sans rien faire. Je suis quelqu'un qui a besoin de bouger et de me rendre utile. Et surtout, je n'aime pas rester chez ma mère sans rien faire, j'ai l'impression de revenir l'ado que j'étais et je n'apprécie pas forcément.

J'ouvre doucement la porte de la maison pour ne pas faire de bruit et prendre le risque de réveiller ma famille. Je quitte mes chaussures dans l'entrée et pose ma veste ainsi que mon bonnet sur le porte-manteaux. J'entre ensuite dans la cuisine pour me servir quelque chose à boire et sursaute lorsque je vois une silhouette assise sur le plan de travail.

Putain.

J'allume la lumière et soupire de soulagement en trouvant Charlotte. Je m'avance et me rend compte qu'elle est assise avec un pot de glace en main et que ses yeux sont tout rouge.

- Qu'est-ce que tu fais là? Tu ne dors pas?

Je demande en légèrement inquiet.

Elle me regarde puis éclate en sanglot sans même dire un mot. Merde. Je viens directement la prendre dans mes bras et celle-ci se blottit contre moi en pleurant.

- Hey ma puce, pourquoi tu pleures? Qu'est-ce qu'il se passe?

Je demande en caressant son dos alors qu'elle pleure, la tête plongée dans mon cou.

- Sam et moi c'est fini

Sanglote Charlotte en s'accrochant un peu plus à moi.

Oh non.

Pas les peines de coeur, je ne sais pas gérer ça moi.

- Pourquoi c'est fini?

Je lui demande maladroitement en caressant ses cheveux.

- Il m'a trompé

Elle souffle entre deux sanglots.

Putain.

L'enfoiré.

Alors là, il va le payer.

- mais quel connard. Je vais lui régler son compte moi tu vas voir.

Je crache, énervé, alors que mon corps se tend.

- C'est pas la peine, Lou

Murmure ma soeur.

Comment ça c'est pas la peine? Bien sûr que si ça l'est. Ce connard a fait du mal à ma petite soeur, il est donc normal que je la défende et la protège. C'est mon rôle de grand frère.

J'attrape doucement son visage, essuie ses larmes et plonge mon regard dans le sien en disant.

- Charlotte, tu es ma petite sœur, je t'aime et je tiens à te protéger ok? Alors il est hors de question que je laisse ce connard te blesser. Il va comprendre qu'on ne fait pas de mal a une Tomlinson crois-moi.

Ma petite sœur me sourit puis vient embrasser ma joue avant de se blottir de nouveau dans mes bras.

- Bien, on va ranger cette glace sinon tout va rester dans tes hanches

Je lui dit pour la faire rire.

Ça fonctionne puisqu'elle rigole en me donnant une tape derrière la tête.

- Tu vas dormir avec moi ok? J'te laisse pas comme ça. On va faire comme quand on était gosses, on va se mettre tous les deux sous la couette et on va discuter toute la nuit, ça te va?

Lottie hoche la tête en me faisant un léger sourire.

- Merci Lou, t'es le meilleur.

Elle murmure en descendant du plan de travail.

Elle part ensuite en direction de ma chambre pour aller se blottir dans mon lit en attendant que j'arrive. Quant à moi, je range la glace dans le congélateur, j'éteint les lumières puis file dans la salle de bain pour prendre une douche avant de rejoindre ma petite sœur.

Ce soir, elle a besoin de moi et je compte bien la réconforter autant que possible avant d'aller régler, dès demain, mes comptes avec ce connard qui a osé lui faire du mal.

***

Je me réveille vers 8 heures. Lottie dort encore profondément à mes côtés, alors je me lève sans faire de bruit et descend pour prendre un café.

Lorsque j'entre dans la cuisine, j'y trouve ma mère en train de petit déjeuner. Celle-ci me sourit alors que je m'approche pour l'embrasser sur la joue.

- Bonjour chéri. Comment c'était ta soirée d'hier, tu as fait quoi? T'es rentré tard non?

Elle me demande alors que je me sers un café.

Une fois mon café en main, je prends place en face d'elle et répond.

- Je suis rentré vers minuit. Je voulais juste faire un tour et aller boire un verre ou bosse Lucie, on a commencé à discuter et quand elle a su que je cherchais un boulot, elle m'a fait passer derrière le comptoir pour que je lui donne un coup de main et pour voir si le métier de serveur était fait pour moi.

Ma mère écarquille les yeux, surprise.

- Et comment ça c'est passé?

Elle me demande en retenant une grimace, ce qui me fait rire.

- Mal comme tu peux t'en douter. J'ai enchaîné les catastrophes toute la soirée, je me demande encore pourquoi le patron du bar ne m'a pas jeté dehors.

Ma mère éclate de rire en secouant la tête et me dit :

- Je suis sûr que c'était pas si catastrophique que ça, tu exagères.

- J'ai renversé un verre de Whisky sur un mec, maman

Je réponds en riant alors que ma mère rit de plus belle.

- Oh.. Louis... t'as pas changé, toujours aussi peu doué de tes mains

Elle dit, amusé alors que je pouffe de rire.

- C'est de ta faute ça, tu m'as fait avec deux mains gauches

Je réponds en haussant les épaules.

- Le type m'a filé une sorte de carte de visite avant de partir et il m'a dit de passer lundi, sauf que bon c'est l'adresse d'un centre équestre

Je reprends plus sérieusement.

- Où est le problème?

Demande ma mère en fronçant les sourcils.

- Maman, tu m'imagines bosser avec des chevaux? Je suis tellement doué que je serais capable de me faire piétiner

Je réponds en soupirant dramatiquement

Ma mère éclate de nouveau de rire en secouant la tête.

Elle se lève, s'avance puis vient m'embrasser tendrement le front en disant :

- Ça ne te coûte rien d'aller y faire un tour. Peut-être que tu pourrais t'y plaire finalement là-bas

J'hausse les épaules pour seule réponse.

Peut-être qu'elle a raison.

Quand on y pense, l'idée du centre équestre est pas si mal, au moins là-bas je ne casserai rien.

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1er décembre : 1er chapitre !

J'espère que ce premier chapitre vous plaît les gars. J'ai adorée l'écrire! En fait j'ai tellement d idée pour cette histoire, je sens que je vais prendre beaucoup de plaisirs à l'écrire !

J'ai hâte de passer ce mois de décembre avec vous ! Merci de me suivre dans cette aventure

All the love
💚💙
🎄