10 - Excuses

Je me réveille en un sursaut.

J'entends le grésillement pénible d'un néon et les pas de personnes de l'autre côté d'une porte.

J'ouvre les yeux avec difficultes et découvre où je me trouve : je suis dans une chambre d'hôpital.

Tout me revient en mémoire : mon acte de trahison envers mes "amis", les blessures de Scott et Lydia et l'expérience de Théo.

Théo m'a-t-il amené à l'hôpital ?

Je n'ai pas le temps de réfléchir car Isaac rentre dans ma chambre.

Dès qu'il apperçoit mes yeux ouverts, il contracte sa machoire.

- Tu es réveillé, dit-il froidement.

Je lui souris.
Pourquoi je lui souris ?! J'ai failli tuer ses amis !

Ils doivent tous me détester.

- Qu'est-ce que je fais ici ? Je lui demande.

- On t'a sauvée, m'avoue-t-il comme s'il regrettait.

- Oh.

Sauvée ? Je ne comprends pas pourquoi !

- Je ne comprends pas pourquoi, dit-il en voyant mon visage remplit d'incompréhension, mais c'est Chris qui le voulait. Derek et moi sommes partis le chercher quand nous avons réussi à bouger. Ensuite, on vous a retrouvé à l'odeur. Chris connaissait déjà le chemin vers une pièce où on a découvert Stiles, Scott et Lydia agonisant par ta faute.

Je prends conscience des dégats causés.

Suis-je devenue un monstre ?

- Chris a demandé où tu étais et Scott lui a dit que tu étais partit avec Théo il ne savait pas où. Chris t'a cherché partout et t'a trouvé inconsciente dans les bras de Théo. Il lui a tiré dessus et t'a ramené avec lui.

- Et où est Théo ?

- Ici, à l'hôpital.

Je réfléchis une seconde puis dit :

- Que m'a-t-il fait ?

Isaac eut un rictus et dit :

- Il a fait une expérience sur toi. Elle a fonctionné et t'a rendue chimère. Tu es mi-banshee, mi-loup.

Je reste bouche-bée devant cette révélation.
Je suis devenue ce que je chassais.

Quel retournement de situation !

Isaac part chercher Chris et me laisse avec mes tourments.

Je m'endors paisiblement, entendant toujours chaque choses que je ne pouvais entendre auparavant.

-'-'-'-'-'-'-'-

Une silhouette habillé de noir, aux yeux jaunes, est armé d'un sabre. D'après les récits que m'ont racontés la meute, c'est un oni.
Il se tient face à la jeune femme de mes rêves, Allison.

Il y a une dizaine de onis autour d'elle, de Scott, d'Isaac et de Kira.
Un version cernée de Stiles est aussi là, à regarder le spectacle fu champs de bataille.
C'est le nogitsune qui possède le corps de Stiles.

Allison transperce un oni avec une flèche, et le oni meurt.

Mais, soudain, un oni transperse le corps d'Allison de son sabre.

On entend un cri de banshee, celui de Lydia, criant le prénom d'Allison.

Puis Scott se précipite vers Allison. Il l'a récupère avant qu'elle ne tombe.

La scène est dramatique : Allison meurt dans les bras de Scott, son premier amour.

Chris arrive et voit sa fille morte. Il a l'air chamboulé.

Puis tout devient flou, je me réveille en criant humainement.

La main de Chris me carresse la joue. Il me chuchote de me calmer, que j'ai fait un cauchemar.

C'est faux ! J'ai vu sa fille mourir et la tristesse de chacun.

Chris me prend dans ses bras. Mon souffle se calme, puis je lève les yeux vers lui.

- Pourquoi tu m'as sauvée ?

Il me lâche doucement et s'assoit près de moi.

- Tu sais, commence-t-il, il arrive que les gens jugent les autres trop vite. Tu l'as fait. Tu as jugé la meute de monstres. Tu as peut-être manqué de peu de les tuer mais tu ne l'as pas fait malgré que tu en avais les capacités. Tu aurais pu tous les tuer, forte comme tu es, mais tu ne l'as pas fait car au fond de toi tu savais que tu n'étais pas une meurtrière.

Il soupire bruyament.

- Tu me rappelles Allison.

Ma bouche se tord en rictus.

Chris essuie la larme vagabonde qui avait coulée sur ma joue.

- Pardonne-moi ! Je demande à Chris en sanglottant.

- C'est déjà fait, me répond-t-il en souriant, mais pardonnes-toi avant de demander aux autres de te pardonner.

Chris sort de ma chambre en me disant :

- Chambre 78.

Je comprends tout de suite.
Je me relève de mon lit et m'habille avec des habits posés sur le coin de mon lit. J'enfile mes bottines et m'élance en courant dans les couloirs de l'hôpital.

72 ... 74 ... 76 ... 78 !

Je me place devant la porte et respire.

Je vais y arriver.

Je toque à la porte et l'ouvre.

Stiles, qui était assis sur un fauteuil, se lève à mon entrée. Il se dirige vers moi à grand pas, la machoire serrée.

- Que fais-tu ici ? Tu viens terminer ton travail ? Sache que je ne te laisserai pas la toucher !

Sa voix me transperce le coeur comme un sabre.

Il me considère comme un tueuse.

Stiles ne me quitte pas des yeux jusqu'à ce que Lydia ne chuchote :

- Stiles ...

Stiles se retourne et croise le regard de Lydia. Il s'approche doucement d'elle et lui prend la main.

Ils ont l'air d'un couple amoureux venant de subire les tords d'une personne jalouse.

Je suis la personne jalouse.

Jalouse car ils connaissent le bonheur, l'amour et l'amitié.
Jalouse car ils ont accepté d'être heureux alors que je n'ai jamais voulu l'être.

Je suis faite pour vivre seule et sans amour.

Je me retourne vers la sortie, prête à renoncer au pardon, quand soudain, Lydia me réclame.

Je me retourne alors. Son visage est impassible alors que le mien doit parler à ma place.

- Tu voulais me parler ? Me demande Lydia en haussant un sourcil.

Je n'ose pas dire un mot, par peur. Puis je me rappelle :

《Tu as peur, Océane, tu n'es pas courageuse, tu es faible.》

Alors je prends mon courage à deux mains et parle :

- Je sais que je vous ai fait du tord à tous et que je vous ai déçu. J'ai essayé de vous tuer alors que vous me faisiez confiance. J'ai tellement honte de moi ! Je vous ai jugé monstre alors que c'est moi le monstre !

Stiles baisse la tête. Lydia, elle, soutient mon regard.

- Je viens pour m'excuser.

Lydia soupire et me dit :

- Tu ne peux pas t'excuser.

- Je sais que ce que j'ai fait est horrible mais ...

- Tu ne peux pas t'excuser car c'est un verbe intransitif, me coupe-t-elle.

Stiles et moi nous regardons sans comprendre.
Lydia s'explique :

- On ne peut pas s'excuser soit même car c'est grammaticalement incorrect. On demande des excuses, on ne s'excuse pas !

Je lui souris et dit :

- Vous m'excusez ?

Ils se regardèrent et hochèrent la tête.

Je souris. Grâce à leur excuse, je me suis pardonnée.

Grâce à eux.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

Holé !

Je m'excuse pour mes leçons de grammaire !

(Nan je déconne !)

Je vous demande des excuses pour mes leçons de grammaire mais c'était trop tentant...

En média, vous avez une vidéo où vous pouvez voir la mort d'Allison.

Love you, Léonie.

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