8.2 Siobhane


Le voyage pour aller chez Lothar fut lancé dans la journée. Il fallait plus de vingt heures d'avion pour rejoindre le territoire du Koning. La suite d'Aslander fut rapidement en action et bientôt, je me retrouvai dans le jet privé de l'Empereur d'Australie. Je ne me rendais pas bien compte de la chance que j'avais. Tamsyn m'avait prêté des affaires, tout en sachant que je sentirais leurs échos. Visiblement, ça ne l'avait pas dérangée. Mais depuis que j'avais enfilé sa tenue, qui n'était pas celle du bal, non, celle-là se trouvait au chaud dans ma valise, je pouvais récupérer des images de Tamsyn. Je pouvais sentir qu'elle avait une fille, tout comme je pouvais ressentir les murmures de sa relation avec Risteard, car c'est ainsi qu'il s'appelait. La robe n'était pas une des siennes, nous avions été la récupérée directement au magasin avant qu'Aslander ne me pousse à monter dans cet avion qui débordait de luxe.

Comme nous allions voyager de nuit, les lits avaient été préparés et ce n'était pas un petit matelas de cabine. Oh non ! Ça aurait été bien trop simple pour l'Empereur.

Warren nous rejoindrait plus tard apparemment et je ferais la rencontre de sa fille. Aslander m'avait dit beaucoup de choses à propos du « petit monstre » qu'était l'enfant du Krig. Ashika Archeon semblait aussi adorable que son père, même à travers de simples paroles. Je pouvais percevoir une fierté non dissimulée chez Aslander quand il parlait d'elle. Peut-être la voyait-il comme son enfant. Je me retins d'aller sur cette route avec lui.

Aslander avait encore une fois réussi à n'embarquer aucun de ses hommes de main. Seulement quelques soldats visiblement. Mais je ne les voyais pas dans la partie de l'avion où nous étions. Il n'y avait personne avec nous pour faire tampon et je devais avouer que ce n'était même pas utile. Notre conversation était simple, sans arrière-pensée et sans moquerie. Parler d'Ashika Archeon semblait détendre l'Empereur. J'avais hâte de rencontrer cette enfant.

Je tentai de comprendre l'invitation de Lothar au moment où Aslander nous fit servir notre dîner. Nous mangeâmes en silence, savourant le plat qui nous avait été cuisiné.

— Les cuisines sont elles aussi grandes que celle du palais ? dis-je en déposant ma serviette sur le coin de la table.

Il n'y avait que peu de turbulences, je pus donc me lever pour pouvoir marcher un peu. Aslander termina son verre de vin tout en secouant la tête.

— Pas aussi grande, mais mon chef me suit partout, admit-il en ricanant.

Je haussai un sourcil devant cet étalage. Aslander leva ses deux mains et admit qu'il plaisantait.

— Pourquoi Lothar sait-il que je suis ici ? m'enquis-je en tirant un livre d'une petite bibliothèque incrustée dans un placard.

Je ne reçus pas beaucoup d'échos. Il ne devait pas être souvent touché.

— Tout comme je suis censé les protéger et savoir tout d'eux, remarqua Aslander, mes Konings se tiennent informer de ma sécurité. Lothar et Gann, mon Koning en charge de la Nouvelle Galles du Sud, sont les plus proches de moi. Malheureusement pour mon intimité, je ne peux faire ce que je veux avec qui je veux quand je veux. Ils sont en général au courant et c'est Arzhel qui contient leurs interrogations.

Je ne pus retenir un sourire. La hiérarchie qu'Aslander avait installée était extrêmement bien tenue. Et surtout très bien respectée par tous les acteurs qui tenaient des postes à responsabilités au sein de sa structure de pouvoir.

— Que ferais-tu sans Arzhel ?

— C'est la question que je me pose chaque jour, admit Aslander.

Je remis le livre à sa place et retournai m'asseoir dans le siège à côté du sien.

— En quoi consiste ce genre d'occasion ? Dois-je être irréprochable sur ma tenue ?

— Et sur votre comportement qui va refléter ma personne, admit Aslander.

— Admet que je sais me comporter en public, hormis avec ta moquerie. Tu as le don de m'énerver à chaque fois que tu racontes une énormité. Et oui, tu en racontes beaucoup.

Il ne fit aucun commentaire ce qui m'arracha un nouveau sourire.

— Dois-je m'attendre à quelque chose de particulier ? J'ai déjà été à un bal, mais cela fait assez longtemps pour que j'en aie oublié les rudiments.

— Tant que vous savez danser, tout ira bien.

— Tu gères le reste ?

— C'est un peu près ça.

Je fis la moue, mais il ne releva pas. Je regardai la télévision qu'il avait mise en fond et qui se trouvait à gauche de notre petit endroit. Il y avait des images qui défilaient et qui ne me disaient rien. Peut-être parce que j'avais arrêté de regarder les informations.

— J'ai toujours su que vous étiez plus vieille que ce que vous nous montrez, Siobhane, reprit Aslander me surprenant. Et si vous êtes liée d'une quelconque façon à Aloysius alors je vous rajoute même quelques siècles.

— Ne t'a-t-on pas appris à ne pas demander l'âge d'une femme ? maugréai-je en posant ma tête contre le dossier du siège en cuir.

Tout ça était extrêmement confortable. L'avion de Dean paraissait être un petit coucou sans grand intérêt comparé à celui-ci.

— Je vous ai parlé de mon enfance, remarqua Aslander. La moindre des politesses est de me rendre la pareille.

Je fermai un instant les yeux. Derrière mes paupières, je revoyais les magnifiques champs qui avaient entouré notre Tour. Tous les apprentissages que j'avais eus au sein de cette famille qu'étaient les Mages à une certaine époque. Je soupirai et me mis à jouer avec le bouton de ma veste.

— Ce qu'Aloysius m'a fait, murmurai-je, c'était pour une bonne raison. Je ne me considère plus comme une Mage depuis longtemps.

— Mais vous étiez connue, Rhys me l'a confirmé, m'avoua-t-il.

Je l'observai. Avait-il demandé plus de détails à son Mage ?

— Comment avez-vous survécu au meurtre d'un Mage ? soufflai-je.

Aslander eut un sourire un peu paresseux, comme s'il savait que j'avais fait exprès de lui poser des questions au lieu de donner des réponses.

— J'essaye de vous connaître un peu, Siobhane. Si vous ne jouez pas le jeu, alors je vais devoir employer la manière forte.

— Qui est ? le questionnai-je.

Il haussa un sourcil.

— Aller demander à différentes sources.

Je grimaçai et il hocha la tête, compréhensif l'idiot.

— Vous étiez destinée au peuple des lycans.

Je déglutis et croisai mes jambes en tailleur sur le beau siège. Mes bottes étaient par terre et je bougeai mes orteils pour me donner le change. Parler de mes anciens pouvoirs était difficiles et cela me rendait étonnement nostalgique.

— Connais-tu les Guides ? m'enquis-je.

Aslander acquiesça. Évidemment qu'il les connaissait.

— Ils sont plus communément appelés guides spirituels. Chaque animal est censé avoir un Guide. Un Mage qui est dédié à cette espèce en particulier, résuma-t-il brièvement.

Je le regardai en silence. Il m'observa avec un autre regard tout à coup.

— Vous étiez la Guide de notre peuple.

Je ne lui donnai pas raison, tentai juste de lui expliquer mon ancienne situation.

— Les lycans, ou les loups sont l'un des peuples les plus nombreux en termes de métamorphe. Les animaux qui vivent sous leur forme humaine ou à l'inverse, les humains qui ont appris à vivre sous leur forme animale. Les Mages sont là pour donner un équilibre à la nature. Alors, les plus Anciens ont décidé de donner un guide spirituel à de grandes cohortes. En sachant très bien qu'un Guide ne serait pas suffisant. Seulement, les générations de Mages sont très... rares.

Aslander se plongea dans mon récit aussi facilement que si je lui racontais une histoire. Je ne parlais jamais de moi en des termes précis, seulement, je lui racontais un peu l'histoire que j'aurais dû vivre.

Que j'avais vécu.

J'avais eu le temps d'apprécier une symbiose avec le peuple qui m'avait été donné. J'avais appris toutes les petites coutumes au sein des meutes, que ce soit celles de Russie, celles d'Australie à une autre époque, ainsi que celles d'Europe et même d'Amérique. Très peu de meutes évoluaient en Afrique, il avait donc été compliqué d'en croiser.

J'avais eu le temps d'aimer des loups, des lycans.

J'avais eu le temps de m'attacher à des meutes qui étaient devenues des familles.

Et puis, il y avait eu le massacre.

Il y avait eu la vengeance, et enfin, il y avait eu la punition.

Les Mages étaient censés être neutres. C'était notre vraie nature. Nous devions laisser les choses se faire. Mais quand ma famille avait été massacrée, ne laissant que Gabrok à peine vivant, j'avais décidé de m'occuper moi-même des attaquants. Des meurtriers.

Tous, je les avais tués.

Jusqu'au dernier.

Jusqu'au Mage qui avait orchestré tout ça.

Un Ancien. Et cela m'avait valu la peine ultime, infligée par mon propre frère.

Une vie d'humaine. Sans pouvoir.

Sans lien avec l'animal que j'avais toujours aimé et respecté, et que j'avais pourtant utilisé.

Je n'avouais pas tout ça à Aslander évidemment, j'en restais au simple fait qu'une jeune femme était presque devenue une Guide très reconnue parmi les siens, grâce à ses origines. Et qu'elle avait échoué dans sa mission.

Aslander ne fit aucun commentaire là-dessus, il me demanda simplement si cette jeune femme avait toujours certains rêves.

Ce à quoi à je pus lui répondre que non.

Il n'y avait que des cauchemars depuis longtemps.

Le reste du voyage je le passais dans une des chambres, à tenter de dormir. La conversation avec Aslander m'avait un peu retournée. C'était étrange de parler de ça avec lui. Il n'avait pas été curieux au-delà d'une certaine limite. J'avais senti qu'il voulait savoir la fin de l'histoire. Qu'il voulait savoir ce que j'avais fait. J'étais sûre qu'il n'avait pas demandé de détails à Rhys. Heureusement pour moi.

Comme nous étions partis en fin d'après-midi le jour précédent, nous n'arrivâmes chez Lothar qu'aux alentours de deux heures en début de journée. Nous avions passé la matinée à jouer à un jeu d'échecs. J'avais battu plusieurs fois Aslander et il avait semblé plutôt surpris de mes capacités de stratégies. J'avais bien rigolé. Il m'avait posé quelques questions sur les Mages et j'avais fait la même chose sur sa vie d'Empereur. Il y avait répondu sans protester, ce que j'avais trouvé étonnant.

Aucun de nous n'avait parlé de l'étreinte que je lui avais demandée il y a deux jours à présent. Je lui avais fait remarquer que les nombreux voyages qu'il faisait avec moi devaient empiéter sur son emploi du temps de dirigeant, mais il m'avait simplement fait remarquer qu'Arzhel était très compétent dans son domaine.

C'était ainsi que nous avions atterri sous le soleil et la chaleur de Port Augusta, là où vivait et régnait Lothar Naburia, Koning de l'Australie-Méridionale.

À ma grande surprise et déception, Lothar ne put nous recevoir lui-même à cause d'une affaire interne. Aslander reçut un coup de fil de Warren quand nos affaires furent déposées dans une immense bâtisse, qui était apparemment les appartements de l'Empereur quand il venait ici. Et quand je disais immense, c'était immense. Une villa. Toute en pierre claire, elle était magnifique.

Je déposai mon sac sur le comptoir gigantesque de la cuisine. Il y avait des rafraîchissements déjà prêts ainsi que quelques victuailles. Je me servis avec plaisir.

Quand Aslander raccrocha, il rigolait.

— Warren va nous rejoindre d'ici quelques heures. Avec Ashika. Il semblerait qu'il ait réussi à avoir son invitation au final.

J'avais l'impression que même sans cette invitation, il serait venu.

— Dormiront-ils ici avec nous ? le questionnai-je en retirant mes ballerines et ma veste.

Aslander me fit signe de le suivre. Il ouvrit la baie vitrée et je restai muette devant la vue qui donnait sur Port Augusta.

— C'est magnifique, m'émerveillai-je.

— Lothar aime sortir le grand jeu lors de ces événements, m'apprit Aslander. Alors, j'espère que votre tenue en vaut la peine.

— Tamsyn a de très bons goûts ! Elle sera parfaite. À quelle heure doit-on y aller ?

— Lothar étant occupé, je pense que nous pourrons nous rendre à la réception vers vingt heures. Voulez-vous manger avant ?

— Pour l'instant, ça va, merci.

Je fermai les yeux et laissai le soleil glisser sur ma peau. Je sentis le regard pesant d'Aslander avant d'entendre ses pas s'éloigner.

Je m'amusai à faire le tour du propriétaire et alla de surprise en surprise. Quand j'eus un creux, je retournai à la cuisine et découvris une jeune femme qui s'occupait de préparer un plat à Aslander. Je me joignis à lui en silence. Il lisait un rapport qui semblait important sur sa tablette.

Après manger, je découvris la piscine qui se trouvait à moitié sous la terrasse en hauteur de la maison. Étant sur une falaise qui surplombait la ville, il avait été facile de créer cet espace presque naturel dans la roche. J'étais en train de m'y baigner quand j'aperçus Aslander sur le bord de la terrasse, m'observant tout en discutant au téléphone avec quelqu'un. Je me remis à faire des brasses, sachant qu'il m'observait.

Ce voyage en sa seule compagnie remuait quelque chose en moi, mais je ne savais pas vraiment quoi. Quand nous ne nous chamaillions pas, c'était évident qu'il était un homme tout à fait aimable. Et je me rendais compte qu'il était très instruit, à n'en pas douter.

J'allais me préparer une heure avant notre départ, sachant que c'était tout ce dont j'avais besoin comme temps. C'était étrange de ne pas avoir rencontré Lothar. Son invitation me concernant était toujours aussi étrange.

Je pris une longue douche chaude, puis j'enfilai mes sous-vêtements. Je ne pouvais nier que certains d'entre eux étaient très pratiques. Je sortis la robe de sa pochette. Elle était beaucoup plus courte que celle que je portais en général. Elle arrivait juste au-dessus de mes genoux, mais assez pour cacher mon scellé que je n'aimais pas montrer. Ce n'était pas un simple tatouage. C'était un vieux langage qui bloquait une partie de moi. Rien de reluisant. Aslander avait lui aussi quelques tatouages et j'aurais aimé lui demander s'ils avaient une quelconque signification pour lui. Sûrement.

Je passai ma robe qui était un petit bustier sur le haut. Le bas de la jupe était plutôt droit. J'avais hésité pour les talons, mais avais finalement accepté. Tamsyn savait les choisir encore une fois. Cela affina ma cheville et allongea mes jambes. Je n'avais mis que peu de maquillage, mais je savais que c'était bien suffisant. Je ne passai aucun bijou, hormis mon vieux bracelet que j'avais toujours avec moi. Je remis correctement les bretelles de ma robe en place et vérifiai que mes seins ne partaient pas faire une promenade. Je pris le petit châle qui allait avec ma tenue et descendis pour rejoindre Aslander. Je le trouvai en compagnie de Warren. Ils étaient habillés tous les deux d'une tenue tout à fait exquise sur des hommes aussi bien taillés : deux magnifiques costumes. Si Warren portait un costume léger en lin, Aslander lui avait opté pour le costume noir en coton, mais je n'étais pas sûre que la matière soit épaisse. Il faisait bon, nous n'aurions pas froid.

Je croisai en premier le regard de Warren qui me fit un grand sourire. Aslander le vit et pivota. Ils avaient tous les deux un simple gilet sans manche qui moulait leur torse. Exquis je vous avais dit ! Leur veste ne devait pas être loin.

Je les rejoignis au milieu du salon. Aslander détourna son regard avant que je ne puisse voir la petite lueur appréciatrice dans ses yeux. Petit malin.

— Wouah ! s'exclama une petite voix.

Je pivotai et découvris un petit bout de jeune femme. Elle portait une longue robe et ses cheveux étaient nattés sur le côté de sa tête. Elle était mignonne à croquer. Elle ressemblait énormément à son père. Il n'y avait aucun doute possible sur son identité.

— Ashika Archeon ? supposai-je en souriant.

— Pardon, s'excusa Ashika en posant sa main sur sa bouche. Mais vous êtes très belle.

— Je t'en prie, tu peux me tutoyer. Moi c'est Siobhane.

Elle s'approcha de nous et voulut me toucher. Habillement, je dois l'avouer, Aslander l'enlaça dans ses bras pour la soulever et elle poussa un rire que seuls les enfants avaient. Bien qu'elle devait avoir aux bas mots quatorze ou quinze ans.

— Ne bave pas sur ma cavalière, Hachi, ou je serais forcé de te mordre la joue.

Il fit semblant de l'attaquer, mais Warren se racla la gorge. Les deux se figèrent et Aslander déposa une Hachi amusée sur la terre ferme.

— Je suis enchantée de faire ta connaissance, Siobhane, reprit Ashika. Papa m'a dit qu'il t'aimait bien alors je pense que je peux faire la même chose. Et puis, si tu es ici avec Aslan, alors je pense qu'on peut te faire confiance.

Je clignai des yeux. Warren eut une petite moue, pour excuser sa fille de sa franchise. Aslander semblait totalement amoureux de la jeune femme quoiqu'un peu gêné par son approbation.

— On va bien s'entendre, toi et moi, affirmai-je.

Ensemble, on se dirigea vers la voiture qui nous attendait. La main d'Aslander se posa dans le creux de mes reins pour m'aider à m'asseoir dans la limousine. Ashika sautillait sur place et semblait aussi émerveillée que moi, même si elle semblait plus habituée à ce luxe. Elle me posa beaucoup de questions en si peu de temps dans la voiture. Et mon attention était bien trop concentrée sur l'homme qui s'était assis à mes côtés. Un homme plutôt bien bâtit avec un costume qui lui faisait un corps de Dieu.

Les minutes qui suivirent notre arrivée me parurent floues, car Aslander fut celui qui conduit notre convoi vers l'intérieur du magnifique chapiteau levé dans le possible jardin de Lothar. Nous n'étions même pas sur l'herbe, mais bien sur une estrade immense. Il y avait même de la place pour une piste de danse aussi grande que la villa d'Aslander.

Lothar avait fait ça dans les règles apparemment.

Je tentai de ne pas sursauter quand Aslander se pencha vers moi pour me murmurer quelques mots. La musique étant déjà allumée, je ne compris pas, mais comme il disparut je me doutais qu'il devait aller saluer des gens.

Ashika me sauva de la foule avec Warren en me poussant à aller vers le bord de la piste de danse. Quand je la vis bondir sur ses pieds, je pivotai pour voir un homme fendre la foule.

Une boule d'énergie brillante et chaude.

Comme tous les lycans puissants qui savaient dispenser leur pouvoir à tout leur cercle.

Lothar Naburia s'arrêta près de nous et salua Ashika et Warren. Lentement, il pivota vers moi et je dus faire appel à tout mon self contrôle pour ne pas fondre à ses pieds.

Dieu qu'il était beau cet homme.

— Siobhane, souffla-t-il d'une voix rauque.

J'aurais dû lui dire de ne pas me toucher, mais il le fit et une partie de sa vie défila sous mes yeux. Je ne le vis pas forcément différemment, mais maintenant, je savais qu'il avait des démons, tout comme moi.

— Lothar, le saluai-je comme lui venait de le faire.

Il embrassa le dessus de ma main, appuyant ses lèvres sans aucune gêne. J'aurais dû me reculer, mais il avait un certain charme.

Les lycans puissants avaient toujours été ma plus grosse faiblesse, l'avais-je déjà précisé ?

— Je suis heureux que tu sois arrivée ici saine et sauve. Je désespérai de te voir.

— Ah oui ? Vraiment ? À quoi dois-je cette impatience et cette curiosité ?

— Ta beauté ? essaya Lothar avec un sourire charmeur.

Je ne pus retenir mon rire. Il était amusant et l'ambiance était légère. Pourquoi ne pouvais-je pas profiter un peu ?

— Alors, tu as organisé ce bal rien que pour mes beaux yeux ? minaudai-je.

— J'aurais tout osé pour avoir ton attention en tout cas. Ce n'est pas tous les jours qu'une si belle femme nous rend visite ici, dans notre lointain pays.

Je rougis, spontanément.

— Lothar, arrête de draguer Siobhane ! s'écria Ashika.

Warren se mit à rire et je fis de même. Lothar se joignit à nous et déposa un rapide baiser sur le joue de la jeune fille. Celle-ci ne comprit pas forcément nos rires, mais ce n'était pas grave.

Ma main était toujours dans celle de Lothar. Je la regardai et la retirai naturellement pour reprendre le dessus sur la vague de souvenir du lycan en face de moi.

— Êtes-vous prêt à savourer ce bal, mes amis ? s'exclama Lothar.

Ashika cria un grand oui et Warren s'y ajouta.

La musique reprit de plus belle.

Lothar me semblait être comme une vieille connaissance que je retrouvais après de nombreuses années sans aucun contact. C'était facile et je pouvais être moi-même.

Cette soirée était sûrement l'une des dernières que j'aurais ici, en Australie. Je pouvais profiter.

*

*          *

*


Siobhane et Aslander apprennent à discuter de tout et de rien, c'est plutôt une belle avancée je dirais mine de rien ! Vous en pensez quoi ? 😏

Nous voici donc chez Lothar - d'ailleurs, entre nous, il est plutôt pas mal, hein ? -  Bavez pas trop, vous aurez bien assez l'occasion de le faire dans le tome 2 de Whispers..... Aha, je n'en dis pas plus mouaha !  😇

Et la petite Ashika ? 💕 Elle fera partie, avec Warren, des nombreuses voix de Our Anchor, dont le premier tome a été bouclé ce week-end avec notre Ada 😛😌 Eh oui, ce sera un tome fourni avec beaucoup de personnages qui auront droit de parole ! Malheureusement pour le moment, aucune date n'est prévu pour qu'on le poste ici. 

On a beaucoup de boulot pour cet été, entre le déménagement (j'ai été muté dans l'Académie de Versailles pour la rentrée, donc ça veut dire au revoir Strasbourg et boujour nouvel endroit dont je ne sais encore rien !) et les projets d'écriture, on va être pas mal occupé ! Il faut qu'on boucle de vieux tomes, qu'on reprenne ceux en pause depuis quelques mois et qu'on passe à quelques nouveaux projets. J'ai hâte ! Et vous aussi, j'en suis sûre 😁

Bref c'était le petit point du jour. J'espère que tout le monde va bien, que ceux qui sont en vacances profitent et que les autres patientent encore un peu ! On en voit le bout de cette année ! 😘
  Malade du coup pas au boulot pour ma part 😢 vous avez le droit à la suite plus tôt comme ça 😊  


On se dit à très vite, sur Out of Control et ici, bien sûr ❤️💕💘

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