13. Aslander

Se déplacer à travers un portail n'avait rien à voir avec le fait d'être transporté d'un point A à un point B comme nous l'avions expérimenté avec Aloysius. C'était rapide et la sensation était très disparate. Vous aviez l'impression de traverser de l'eau. Sans être mouillé. Sans éprouver aucune gêne.

Nous étions à peine parties de chez Dean que nous étions déjà dans la cour pavées, derrière le Deity. Quelques rares Servaes étaient autorisés à venir ici, mais sinon, seuls la Garde et les herboristes, ainsi que les jardiniers avaient le droit d'y passer et d'y rester. Devant nous se dressait l'immense roseraie, souvenir de Nokomis.

Tout était parfaitement entretenu et il régnait autour de nous une douce odeur de fleur et de nature. C'était vivifiant. Retourner chez soi, même après un si court moment était un plaisir indescriptible. Qui était sur le point d'être entaché lorsque j'avisai la délégation qui m'attendait avec à sa tête, Arzhel.

Lothar grommela dans sa barbe et retint de justesse un soupir ; lui aussi allait passer un mauvais quart d'heure. Si ce n'était plus. Nous étions dans de beaux draps, pour rester polis. Siobhane pressa mes doigts et je baissai mon regard sur son visage. Elle avait la mine contrite, se doutant de ce qui m'attendait, Empereur ou pas. C'était ça que de vouloir jouer au plus malin avec mon Conseiller. Il gagnait toujours.

Je lui souris à mon tour et m'avançai. Arzhel portait sa tenue habituelle, aux couleurs impériales avec le blason Valendyr. Il avait ramené ses cheveux sur son épaule et tenait une petite pile de documents qui ne devait pas être bien représentative de ce qui m'attendait. J'allais y passer des jours le connaissant.

Il avait un air très princier, distingué avec un port altier qui lui était caractéristique. Il se dégageait de lui de la sérénité et une bonne dose de puissance qu'il avait appris à réguler au fur et à mesure des siècles. Il n'y avait rien d'alliciant en lui ; Arzhel était la retenue personnifiée, pour autant, il attirait les regards de la gent féminine. Mais son cœur n'appartenait et appartiendrait toujours qu'à une seule et même femme. Qui n'était plus. Depuis, mon ami n'avait plus montré d'intérêt à l'amour, ni même à ses frivolités.

Derrière lui, six membres de la Garde, portant la même tenue. Ils auraient tous pu passer pour frères tant ils paraissaient identiques. Sur leur torse, mon blason. Ils ne portaient pas d'armure, premièrement parce que ça ne se faisait plus depuis longtemps et deuxièmement parce que ça avait tendance à alourdir les gestes. Je ne craignais pas forcément une attaque, mais tout de même. Chacun des soldats tenait une lance étincelante où miroitaient les rayons du soleil, projetant un halo lumineux et aveuglant. Tous fixaient un point devant eux.

— Sire, vous voilà enfin de retour.

La voix d'Arzhel était posée. Froide. Un frisson remonta le long de mon dos.

— Il me semblait qu'il était temps, dis-je. Après tout il faut bien que je m'occupe de mon pays, n'est-il pas ?

Lothar essaya de masquer son éclat de rire derrière une toux. Pas malin du tout. Mais ça ne détourna pas l'attention de mon Conseiller. Oh ça non.

— Plait-il, Sire ? Comme toujours vous savez faire preuve d'outrecuidance dans n'importe quelle situation ? Je suis à chaque fois un peu plus admiratif de ce... talent.

Je déglutis. Arzhel était vraiment en colère. Et il y avait de quoi. J'avais disparu des radars de Lothar et j'étais persuadé que mon Conseiller en avait eu vent dans la minute, bien que j'ignore comment, et surtout, j'avais quitté mon pays sans prévenir personne. Surtout pas lui. Après coup, je comprenais que j'y étais peut-être allé un peu fort, bien que dans les faits, je n'avais pas fait grand-chose.

— Mais maintenant que vous êtes de retour, vous allez enfin pouvoir vous comporter comme votre rang l'exige.

Une énième pique dans mes dents. Aïe. J'allais finir édenté à cette vitesse. Je grimaçai et mes épaules s'affaissèrent. J'avais laissé les affaires du royaume de côté certes pendant une courte période, mais ça ne changeait rien. Le pays n'arrêtait pas de tourner parce que je n'étais pas là. Qu'est-ce que ça aurait été simple, alors !

Je hochai la tête, capitulant face à mon Conseiller et me tournait vers Siobhane et le loup attendant tout près d'elle. N'était-il pas un minimum dangereux ? Pour autant, je savais que ma chère amie le protégerait bec et ongle. Ce genre de loyauté n'avait pas de prix.

— Préparez deux chambres dans l'aile du Phénix, ordonnai-je aux deux Servaes qui se tenaient en retrait.

Elles s'inclinèrent et s'exécutèrent dans la foulée. Le visage d'Arzhel se fendit d'un sourire sincère lorsqu'il tendit ses mains à Siobhane. Je levai les yeux au ciel et m'écartai, légèrement boudeur. Lothar le vit et me fit un clin d'œil taquin. Il n'en loupait pas une celui-là !

— C'est un plaisir de te revoir, Siobhane.

Elle ne le toucha pas, préférant ne pas voir des pans entiers de sa vie. Arzhel avait vécu son lot de bonheur et d'horreur, comme tout un chacun.

— Je suis contente d'être de retour.

J'ignorai pourquoi, mais sur le coup, ses paroles me réchauffèrent le cœur. De retour. Un peu comme si elle rentrait à la maison. Oui, voilà la façon dont ça sonnait à mes oreilles. Je me gorgeai de cette sensation, de ce sentiment. Et m'en trouvai apaisé.

— Si tu es fatiguée, tu peux aller te reposer dans ta chambre.

Elle secoua la tête. Elle avait le regard qui pétillait, peut-être parce qu'elle venait de découvrir un nouvel endroit du Deity. Et ce n'était pas fini. Je n'étais pas sûr qu'elle ait eu conscience de la grandeur du palais et de tout ce qu'il recélait. Sûrement pas, même. Elle était une invitée spéciale maintenant. Alors, aucune porte ne lui serait fermée.

— Alors Tamsyn t'attend avec grande impatience. Je vais malheureusement devoir prendre ces deux chenapans avec moi.

Chenapan lui-même, d'abord. Je pinçai mes lèvres, ne me sentant pas du tout Empereur. L'effet Arzhel. Et quel effet !

— Ne soit pas trop dur avec eux, je te promets qu'ils ont été... relativement sages.

La traitresse ! Arzhel éclata de rire, semblant détendu, mais dès que Siobhane aurait le dos tourné, il redeviendrait un véritable bourreau.

Siobhane me fit face, avec espièglerie :

— Ne sois pas fâché.

— À peine, répliquai-je.

Ses doigts effleurèrent le dos de ma main et ce simple contact m'électrisa. C'était étonnant. Un peu déroutant. Mais agréable et bienvenu. J'aurais bien aimé en demander un peu plus, mais vu le regard d'Arzhel, mieux valait ne pas pousser ma chance. Il n'allait pas tarder à me mitrailler sur place. Et HOP, plus d'Empereur.

— Des Gardes vont venir avec toi.

— Tu n'as pas confiance en Gabrok, s'indigna-t-elle.

— Et j'en suis désolé, mais je ne peux risquer la vie de mes gens sous prétexte qu'il est un ami à toi. Tu comprends cela ?

Elle hocha la tête avec un soupir. Je ne savais rien de cet homme, hormis ce que m'en avait dit Siobhane. Mais ce n'était pas ainsi que se forgeait la confiance. Je craignais autant pour sa vie que pour celles des autres. Oui. Oui ?

— D'accord, concéda-t-elle.

Je pressai sa main avant de la relâcher. Mon pouce s'égara sur sa joue, plus rapide qu'un battement de cils. Elle cligna plusieurs fois des yeux.

— Ne force pas trop.

Elle me tira la langue et finit par s'éloigner, accompagnée du loup et de Gardes. Arzhel nous fit signe et nous lui emboitâmes le pas. Il n'y avait déjà plus aucune trace d'Ashelia. Mes hommes connaissaient les Grifters de Lothar, ainsi, elle aurait toute marge de manœuvre au sein du Deity. Surveillée bien entendu.

— Tu peux me rappeler quelle folie t'a secouée lorsque tu as dû choisir ton Conseiller ? C'est un malade mental. Ah ça oui !

Lothar avait chuchoté ça en ne quittant pas le dos d'Arzhel des yeux. Lui-même ne fanfaronnait plus. C'était drôle à voir, malgré la situation. Je me sentais comme un gamin qui allait se faire taper sur les doigts. Ou prendre un coup de martinet. Au choix.

— J'essaye moi-même de comprendre. Je devais être malade.

— Ou bourré. Bien plus probable.

Les grandes portes donnant sur mon bureau furent repoussées et je faillis avoir une syncope en voyant la pile sur mon bureau.

J'avais dit que j'en aurais pour des jours ? Des semaines, oui ! J'aurais à peine le temps de voir Siobhane avec tout ça. Qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour mériter un tel traitement ? Arzhel était un démon. Non, il était Lucifer en personne.

Les lourdes portes se refermèrent derrière nous, seuls avec le Conseiller et sa colère froide et palpable. Ne jamais se mettre Arzhel à dos, j'aurais dû me souvenir, j'aurais dû faire preuve d'un peu de bon sens, mais j'avais été aveuglé par mes désirs de liberté. Pauvre fou que j'étais.

— J'ai donné des vacances à Lamenn, j'espère que tu ne m'en tiendras pas rigueur, mais elle en avait vraiment besoin !

Lothar avisa la table qui avait été placée non loin de mon bureau, elle aussi recouverte de dossiers et documents en tout genre. Je vis le visage de mon ami se décomposer.

— Ce n'était pas–

— Nous sommes loin de l'époque des guerres et des champs de bataille ; aujourd'hui nos Rois et Reines doivent s'occuper de la paperasse et même si Lamenn était particulièrement efficace dans ces tâches, elle n'est pas Koning. Ai-je tort ?

— Je pense que nous avons compris, Arzhel. Ça suf–

Son poing heurta la surface en bois dans un bruit sourd. J'observai mon Conseiller, mon ami et vis ce que je n'avais pas perçu jusque-là. L'inquiétude. Une peur réelle.

— Vous n'êtes plus de jeunes lycans pouvant faire les quatre-cents coups ! nous tança-t-il. Tu es l'Empereur des lycans et toi, tu es un Koning ! Vous n'êtes plus dans un Fief, à jouer à celui qui se sortira le mieux de situations foireuses. Vous êtes les visages d'un peuple entier et il serait temps d'agir en conséquence.

Il reprit difficilement sa respiration et je me sentis con. Comme un ado pouvait l'être en prenant enfin conscience de ce qu'il avait fait.

— Tu ne peux pas juste disparaître comme ça, Aslander. Et tu dois arrêter de te trimballer sans l'un de nous. C'est irresponsable. Je ne te demande que ça. Et de ne pas aller dans un autre pays sans m'en avertir.

— C'était les États-Unis, ça ne compte pas, grommelai-je.

— Tu as survécu, alors ne te plains pas.

— Et il est revenu en charmante compagnie, ajouta Lothar.

Je levai les yeux au ciel, me passant bien de ce genre de remarque. Arzhel sembla pensif quelques longues minutes.

— C'est bientôt la journée des Treize Lys.

Et qui disait Treize Lys disait ouverture d'une partie du Deity à mon peuple et aux humains. C'était une très vieille coutume que j'aimais beaucoup. Une journée où je pouvais me mêler aux miens dans un cadre certes formel, mais agréable. Bien souvent certains de mes Konings se joignaient à moi et Warren se devait d'être là, lui aussi. Je faisais une apparition publique et le tour était joué. J'étais très présent dans la gestion du pays et dans la vie de mon peuple. Il n'était pas rare de me voir déambuler à même la ville. Comment connaitre les besoins des lycans et des humains en restant dans ma tour dorée ? Simple image.

— Quel est le rapport entre la charmante compagnie et cette journée ? s'enquit Lothar, appuyé contre un des piliers en pierre finement ouvragé.

— Bien que j'aime à penser que tout ce qui se passe ici reste ici, ce n'est pas le cas et la présence d'une Américaine, qui plus est dans une des ailes du palais les plus sécurisées, va finir par se savoir. Que comptes-tu faire à ce sujet ?

C'était donc là qu'il voulait en venir. Arzhel avait toujours une longueur d'avance sur moi, étant bien plus pragmatique que je ne le serais jamais. Il se devait de penser à tout, d'avoir un coup d'avance, surtout sur les dissidents. Je comprenais donc sans mal son interrogation à ce sujet. Ça paraissait légitime.

J'avais eu quelques aventures avec des femmes dans ma longue vie. Certaines avaient été humaines, d'autres, lycans. Mais rien n'avait duré. Ma plus longue relation avait dû avoisiner les cinq mois. Je me lassais vite. Et au-delà de ça, j'avais toujours eu ce côté malchanceux en amour. Lothar avait été le premier à se moquer de moi lorsque je lui en avais parlé, mais je n'arrivais juste pas à démordre de cette idée. De ce constat.

Vyara en était la preuve. J'avais aimé la Prima des Seekers avec une ferveur effroyable. Jusqu'à ce que la dure réalité ne vienne me heurter et me laisser sur le carreau, sonné et inerte. Il y avait eu Salil, parce que oui, il y avait bien des formes d'amour dans ce monde, et lui aussi m'avait trahi en quelque sorte.

Arthur et Myrddin. Ma douce Nokomis.

J'avais appris à craindre l'amour. À l'observer sous toutes les coutures. À peser le pour et le contre. À savoir que ça faisait mal, mais que nous étions des êtres faits de sentiments et que lutter ne servait à rien.

Alors j'aimais les enfants-esprits que nous trouvions. Sans commune mesure. L'amour était un mal que je taisais depuis des siècles, mais qui continuait de m'alimenter.

— C'est vrai que nous n'avons jamais eu la chance de voir notre magnifique Empereur aux bras d'une femme. Ou serait-ce l'inverse ?

Lothar se tapota le menton.

— Toi, tu parades un peu trop, lâcha Arzhel. Ton image n'est pas très glorieuse.

Mon vieil ami éclata d'un rire tonitruant, qui lui était caractéristique.

— C'est faux ; les miens m'adorent sans commune mesure. Tout ça est dû à ma belle gueule, qui puis-je ?

— C'est à y rien comprendre, souffla Arzhel, blagueur. Mais ça ne répond pas à la question.

— Puis-je prendre le temps de la réflexion ?

Mon Conseiller hocha la tête et après quelques directives, s'éclipsa, nous laissant à notre ouvrage.

* * *

Avec un soupir, je me rencognai dans mon siège, les yeux fatigués. Il faisait nuit depuis des heures maintenant et la pièce était éclairée de quelques luminaires. J'avais passé le reste de la journée depuis notre retour penché sur des dossiers et des problèmes qui demandaient des solutions rapides. Lothar avait rendu les armes il y avait un moment déjà, me laissant seul, dans une semi-obscurité qui n'entachait en rien ma vision. Je me pinçai l'arête du nez, les yeux fixés sur le dossier relatif à la Brigade Noire.

Cette dernière était un test, un grand changement pour nous, pour le pays. C'était une équipe constituée de lycans et d'humains. Les lycans venaient pour la majorité du Fief de Warren, les autres avaient été placés là par moi-même. Ils m'étaient liés, mais travaillaient sous les ordres de Mazakeen Fairfax, Capitaine de cette dite Brigade. Les informations la concernant étaient sous clé, dans un coffre au sous-sol, estampillé d'un « confidentiel ». Elle venait des États-Unis et c'était en grande partie grâce à son lien avec Warren que la création de la Brigade avait été possible. Tout reposait sur les deux et pour l'instant, les résultats étaient au-delà de toute espérance. Tant et si bien que l'idée de créer de nouvelles branches me traversait l'esprit depuis quelque temps. Mais c'était trop récent et un peu précipité. Les résultats avaient beau être excellents, il en fallait plus. Cette Brigade, composé de membres hétéroclites avait été mise sur pieds pour gérer les affaires impliquant des lycans, mettant bien souvent la police humaine sur le carreau. Il y avait eu des précédents dans le reste du monde et le BFIS – Bureau Fédéral d'Investigation Surnaturelle – aux États-Unis en était la preuve. Comme quoi même eux pouvaient penser correctement.

Les dernières demandes de la Brigade concernaient des armes capables de lutter efficacement contre les lycans. La législation concernant les armes à feu dans notre pays était stricte et réglementée au possible. Les peines encourues étaient lourdes et n'incitaient aucunement à enfreindre la loi. Oh, il y avait toujours des petits malins, mais notre poigne était ferme.

N'arrivant plus à me concentrer, je finis par éteindre les lumières et quittai mon bureau pour prendre la direction de la salle du trône, complètement déserte à cette heure.

Je m'installai sur les marches, juste devant le trône au moment même où Cashel, sous sa forme d'aigle, s'engouffra par une des ouvertures et dans une gerbe d'étincelle, redevint homme. Ses yeux restèrent ceux de l'animal, étrange mélange. Une ombre se faufila à son tour et de sa démarche souple et féline, Siadhal fit son entrée.

Ils rentraient enfin du Mont Satori.

— Sire.

Ils s'inclinèrent d'un seul et même mouvement et Cashel se laissa choir sur mon trône, comme si ce n'était qu'un vulgaire fauteuil, les traits tirés par la fatigue et le voyage.

— Qu'en est-il ? soufflai-je, me remémorant avec précision ce moment dans la grotte, où j'avais ramené avec moi le collier de Vyara.

Qui n'aurait jamais dû se trouver là.

— Tout est normal, Sire, répondit Siadhal. Bien que les traces de magie soient bien plus présentes que la dernière fois.

— La nature se meurt lentement, ajouta Cashel. Et les animaux ont déserté à des kilomètres à la ronde. Il n'y a rien de bon là-bas.

Alors que ce n'était qu'un passage. Myrddin nous avait mis en garde. Elle nous avait prévenus à l'époque qu'un jour, la magie qui sommeillait se régénérerait.

— Mais rien a changé, n'est-ce pas ?

Siadhal secoua la tête.

— Il Dort toujours, Sire.

Je soupirai. De soulagement. J'ignorai combien de temps ça durerait encore, mais j'espérai encore très, très longtemps.

Mes deux hommes échangèrent un regard, une légère œillade qui ne m'échappa pas.

— Quoi ?

Un étau invisible enserra mon cœur, me coupant du même coup le souffle.

— Le Sommeil de Merlin est agité.

Je fermai les yeux.

— Il doit y avoir un autre moyen. Il y a forcément un autre moyen.

Elle secoua la tête, le visage mangé par la douleur et la fatigue. Même la magie avait ces limites.

— Tu sais bien que non, Ani. C'est la seule façon d'arrêter tout ça.

— S'il te plaît...

Elle ferma les yeux. Son souffle trembla.

— On doit le faire. Tous les trois. Nous l'avons décidé. Souviens-toi.

Je n'essuyai pas la larme qui coula le long de ma joue. Elle attrapa ma main. La serra si fort ! Nous étions l'ancre de l'autre.

Une main sur son épaule. Une autre sur la mienne.

— Faisons-le, chuchota Arthur.

Dans l'obscurité, une force était en mouvement. Menaçant d'ébranler ce pourquoi nous nous étions battus bien des siècles auparavant.

Était-ce le moment pour le changement ? Étions-nous prêts ? Et moi, l'étais-je ?

Était-il l'heure pour Merlin de revenir parmi nous ? Ma chère amie... Pour moi, elle serait toujours Myrddin, mais pour le monde, elle était un vieil homme barbu au chapeau pointu. Pour le monde, elle était Merlin.

Quelque chose l'agitait. Au plus profond de son Sommeil, une force avait réussi à l'atteindre, ne restait plus qu'à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle.

Rien ne pouvait être pire que ce que nous avions enduré avec les Seekers. Rien.

N'est-ce pas ? 

*

*        *

*

Coucou ! 👋 Comment vous allez ? 😊 Avec Ada' on profite enfin d'une vraie petite semaine de vacances ; on garde la maison de ma frangine en s'enfilant des dramas toute la journée ! Autant vous dire qu'on est loin d'être productives du coup 🤣 Après les Descendants du Soleil, on se fait Beating Again (je montre les meilleurs moi ^0^)et ma soeur m'a mise au drama mandarin ; c'est une horreur bon sang 😂 Je préfère de loin mes petits coréens et leur Aïgoo 😋

Sinon, on se fait un point sur ce chapitre qui a un peu tardé à arriver ? 🙄

La colère d'Arzhel est du genre terriblement fourbe, qu'on se le dise ! Mais qu'est-ce que je l'aime lui, BOUDIOU ! Même Lothar doit faire profil bas, c'est pour vous dire 😖 En même temps, avouons-le, ils ont fait un peu de la merde, donc forcément, il faut sévir è.é Cashel et Siad sont enfin revenus de leur mission ! De qui parlent-ils en disant qu'Il Dort toujours à votre avis ? Des hypothèses ? Et oui, dans Whispers, Merlin est une femme ! Et elle vous apparaîtra à un moment donné, puisqu'elle sera très présente dans la suite de Whispers 😤 Je n'en dis pas plus ! Le prochain PDV risque d'en fâcher certaines ;  les hommes d'Ani vont se permettre certaines choses, ce qui ne va pas du tout plaire à notre Kaizer... 

A très vite les plus belles #Adaktives 🤩

PS :  pour celles qui ne le savent pas encore, une nouvelle histoire a été postée sur le profil de notre AdaSosam4955 : ça concerne trois frangins et c'est pas prise de tête pour un sou ! Donc allez jeter un coup d'œil si ça vous intéresse.

DAAAAAA BISOUUUUUS 😘

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